LA BELLE AU BOIS DORMANT - Clyde Geronimi (1959)
Sans conteste un de mes Disney préférés et l'un des plus beaux représentants de l'age d'or du studio, La Belle au Bois Dormant est l'adaptation du célèbre conte autrefois narré par Charles Perrault ou les Frères Grimm. Nécessitant près de huit années de travail et un budget colossal pour l'époque de 6 millions de dollars, ce chef d’œuvre retrouve toutes ses lettres de noblesse grâce à son sublime transfert en haute définition.
Tourné en Technirama 70 mm et présenté en Scope (ce qui permet une profondeur de champ bluffante), le film n'a pas pris une ride malgré ses 50 ans au compteur, et il en ressort même grandi, tant le niveau de détails et la qualité des couleurs est époustouflante. Rarement un Disney n'a atteint une telle qualité des dessins, des arrières plans, de l'animation des personnages, sans oublier la partition enchanteresse de Tchaikovski.
L'histoire tout le monde la connait, mais elle fait partie de ces récits sur lesquels le temps n'a pas d'emprise. Le mélange entre romance, fantastique et merveilleux est parfaitement dosé, et les différents personnages qui parsèment le film apporte chacun une tonalité différente. De l'inquiétante sorcière Maléfique (certainement la plus grande méchante du studio) à la princesse Aurore, en passant par les trois bonnes fées ou le Prince Philippe, chacun participe à faire de cette belle histoire d'amour et d'espoir un des classiques majeurs de l'animation.
En extrapolant, on peut aussi voir en La Belle au Bois Dormant (et surtout dans les contes d'origines) un manifeste pour la liberté de la femme, soumise aux choix de ses parents et de ses marraines, qui deviendra enfin une femme lorsque son sang aura coulé (la quenouille : symbole de la perte de virginité) et que le mal aura enfin sa vengeance.
Une des plus grandes réussites du studio Disney qui n'a rien perdu de sa superbe et qui continuera encore longtemps à faire rêver les futures générations !
9/10