[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 15 Mar 2012, 14:43

Tu verras demain, le film aura tellement bien vieillit dans ta tête que tu vas mettre 9.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 15 Mar 2012, 14:45

dunandan a écrit::roll: Vu la vue que je me paye, les lunettes ne corrigent pas à 100%, c'est la vie :|.


Je déconnais :wink: Je suis myope aussi, mais avec mes lunettes je vois bien au ciné :)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Jeu 15 Mar 2012, 21:28

Encore une fois je trouve idiot de vouloir intellectualiser les films au maximum...si j'en crois ta dernière phrase inception doit être un de tes films favoris...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 21:33

Et non même pas (même pas dans mon TOP 500 ...) :|. Moi qui croyais que cette phrase sonnait "poétique" (car j'ai trouvé que le film l'était), hé ben c'est raté ... Non, mes sources sont d'inspirations philosophiques. J'aime creuser le sens des film, ce qui m'interpelle, ..., si t'es pas réceptif à ma façon de penser je vais pas t'y forcer non plus :|.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Jeu 15 Mar 2012, 21:44

Je comprends tout à fait qu'on veuille creuser un peu et aller au dessus de ce que l'on voit en première intention mais ça reste purement subjectif et ressemble un peu trop à de la branlette. Préférer un film parce qu'il a un niveau de lecture supérieur, encore une fois très personnel car sur la forme je ne vois aucune différence d'intelligence entre la horde et pat, c'est un peu sacrifier le ressenti primaire qui s'appelle plaisir. Et là où Pat Garrett me fait vibrer avec cette Bo magnifique, la mort d'un cow-boy qu'on aperçoit seulement 5 minutes mais qui est rendue super émouvante, la fin tout simplement magistrale avec ce suspense lyrique...bah je vais pas préférer la horde sauvage parce que des gamins brûlent des scorpions pour distiller tout au long du film un symbolisme sur la violence.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 21:53

Heu, pour moi le plaisir passe avant tout, justement, j'ai donné mon avis personnel à la fin (je fais de plus en plus l'effort de le faire, pour dépasser le stade de l'analyse personnelle) : j'ai trouvé Pat moins palpitant que La horde sauvage.

Toi t'as pas lu mes critiques de Truffaut pour ma soit-disante intellectualisation :mrgreen: . Une séance de cinéma pour moi est avant tout une expérience, et après j'essaie de la restituer, soit dans son aspect brut si c'est un film divertissant, ou soit (je généralise) dans ce qu'il m'interpelle. Après j'aime me prendre un peu la tête, mais je ne trouve pas mes analyses subjectives pour autant, je m'appuie sur des images, une ambiance, quelque chose de tangible, ..., et pas juste sur mon imagination (sauf pour ma prose). La dernière phrase est un résumé de mon ressenti, que je résume ici à la formule : nature sauvage et libre (s'étendant aux individus)/territoires grillagés, lois (s'étendant aux individus également) ... C'est un truc que j'ai ressenti de manière très forte dans ce film, et tu n'as qu'à voir mes deux dernières captures qui s'appuient sur cette perception pour voir que mon interprétation est juste.

Ce serait chiant si chacun écrivait la même critique, avec le même angle de lecture ...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 15 Mar 2012, 21:58

Continue, fais comme tu l'entends.

Toutes tes prises de tête sur la saga Zatoichi me serviront quand je me lancerai dans l'aventure :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 22:01

Merci :super: Chacun a son ressenti et sa manière de penser. Tant qu'on part pas à l'ouest (ce qui est drôle dans le contexte de cette critique :mrgreen:) ça va !

C'est clair que je me suis pris la tête mon Dieu :eheh: content d'avoir terminé cette saga même si j'y ai pris plaisir quand même :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 15 Mar 2012, 22:07

Moi j'aime bien tes analyses, un film il s'apprécie puis on a le droit de l'analyser pour le trouver encore plus intelligent qu'il ne parait au premier abord. Tu as les capacités pour faire de belles analyses donc ouais continue :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Jeu 15 Mar 2012, 22:09

Oui donc c'est juste le rythme qui fait que t'aies moins apprécié en fait...

(j'ai lu celle de Jules et Jim, je ne lis pas souvent celles de ceux que je n'ai pas vu)
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Route (La) - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 16 Mar 2012, 02:05

La route

Réalisé par John Hillcoat

Avec Viggo Mortensen, Charlize Theron, et Kodi Smit-McPhee

Drame-SF, USA, 1h40 - 2007

8.5/10


Résumé :
Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture ...








Image


Je ne connais absolument pas le réalisateur ni le roman qu'il a adapté, donc je pars vraiment avec un regard vierge sur le film, n'ayant que chopé ici et là quelques captures vidéo, mais sans vraiment lire le script. Hé bien c'est une belle petite révélation. Je crois qu'il s'agit du premier survival post-apocalyptique véritablement réaliste, premier degré que j'ai vu. L'ambiance générale m'a vraiment fait pensé au pessimisme et à la photographie des Fils de l'homme, ce qui est déjà une bonne nouvelle en soi vu le morceau, mais la civilisation et la végétation en moins : ce n'est ni plus ni moins la terre qui est en train de mourir et tout son éco-système, laissant les hommes laissés à eux-mêmes, avec les ressources qu'ils trouvent sur leur route. Le système électrique étant complètement détruit, ce qui reste, ce sont juste des conserves et encore, et bien sûr, plus de produits d'hygiène. Ainsi, les humains ne ressemblent plus vraiment à ce qu'ils étaient, laissant floue la frontière entre le bien et le mal : à qui se confier ? Il s'agit de l'une des questions centrales du film. A tous les niveaux, sociaux, économiques, moraux ..., c'est le Ground zero, il faut tout réapprendre.

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Le sujet principal du film, ce n'est pas une course effrénée contre la montre, mais une simple relation entre un père et son fils qu'il a eu au milieu de la catastrophe. Ce qu'on sait des conditions du cataclysme ? Rien. Il ne s'agit que de survie, et d'un petit peu d'espoir tenu en haleine grâce au petit garçon, et que le père éduque pour sa propre survie au cas où il ne serait plus là pour lui (plus des principes que des actions). Mais on peut sentir tout au long la possibilité d'un basculement irrémédiable : les fameux "méchants" qui survivent par tous les moyens, incluant le cannibalisme qui fait basculer leur humanité du mauvais côté, tout en offrant un visage humain reconnaissable, ce qui est d'autant plus effrayant. Le taux de violence n'atteint jamais un paroxysme et ça c'est bien, par contre la tension est toujours latente, d'autant plus que le père a gardé deux balles dans son revolver au cas où ça tournerait mal. Ainsi, il y a peu de temps accordé aux questions métaphysiques, mais l'objet de leurs pensées, c'est surtout survivre : manger, se réchauffer, ne pas se faire tuer par les autres, et aussi faire face à la maladie et aux blessures. La pétition de principe L'homme est un loup pour l'homme est appliqué à la lettre par le père, car son fils est tout pour lui, son unique raison de vivre, son "feu" intérieur, contrastant avec l'environnement extérieur moribond. Ce qui est ironique, c'est que finalement il y passera en n'ayant pas fait confiance à une personne qui en fait avait agit comme lui, par peur. Le retournement de situation final que je ne développerai pas pour garder la surprise, est assez fort, bien qu'un peu trop rapide à mon goût, mais qui indique l'essentiel : il ne suffit pas de survivre, mais de vivre (ce que sa femme ne cessait de répéter). En tous cas, ça m'a donné envie de lire le bouquin pour me reprendre une bonne claque dans la gueule, et aussi de revoir le film pour me replonger dans les dialogues entre le père et le fils, et les conditions de vie de leur existence, qui sont vraiment éprouvants et émouvants de part et d'autre.

ImageImage


La réalisation est très sobre, et nous donne fréquemment l'impression d'être dans un brouillard, un mauvais temps perpétuel. Ce cauchemar omniprésent est contrebalancé par des flash-backs brillant d'un jaune étincelant, souvenirs de la belle époque, mais aussi des raisons contingentes de l'errance des deux individus. L'interprétation des deux acteurs est vraiment magistrale : Viggo Mortensen trouve toujours le ton juste, sans tomber dans le pathos, pour parler à son fils de manière à la fois encourageante dans les moments difficiles, et résolue dans les moments désespérés. L'enfant qui lui fait la réplique n'est pas juste un faire-valoir à l'autre acteur, il est un élément essentiel du dialogue. C'est grâce au talent de ces deux acteurs que le film fonctionne aussi bien. La musique est discrète, mélancolique mais jamais trop dramatique.

Mis à part un retournement de situation final un peu trop brutal à mon goût, La route peut figurer sans honte comme l'une des meilleurs et plus crédibles histoires post-apocalyptique, essentiellement grâce à ces deux acteurs et au réalisme (désespéré) des situations.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Ven 16 Mar 2012, 12:18

:super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 16 Mar 2012, 14:59

Petite MAJ de ma critique sur Pat Garret & Billy the Kid. J'ai exprimé maladroitement à la fin que je préférais La horde sauvage à Pat à cause du moins grand nombre de thèmes, alors que ce que je voulais dire, c'est que le film était plus recentré sur les parties calmes qui constituaient La horde, ce qui m'a parfois lassé (1.5x - la première fois je n'ai regardé qu'une 1h - que je l'ai vu et ça m'a fait le même effet à chaque fois). Donc j'ai apporté quelques petites modifications ici ou là pour préciser mon point de vue et pour être mieux compris.

Ah la communication ! :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Ven 16 Mar 2012, 15:08

dunandan a écrit: (1.5x - première fois je n'ai vu qu'un 1h - que je l'ai vu et ça m'a fait le même effet à chaque fois)


dunandan a écrit: pour être mieux compris.


C'est pas gagné :mrgreen:
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Porte du Diable (La) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 17 Mar 2012, 04:56

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La porte du diable, Anthony Mann (1950)

Historiquement parlant, il s'agit du troisième western a contenir une histoire centrale pro-indienne dans l'histoire du ciné américain, après La flèche brisée et Le territoire des comanches, tous sortis la même année, en 1950. Il est à signaler un premier point de vue positif sur les indiens dans Fort Apache de John Ford, en 1948, mais qui ne constituait pas encore le sujet principal de l'intrigue. Ici le thème central porte sur les indiens comme premiers occupants des terres, bien loin de l'image commune à l'époque du sauvage sanguinaire, et dont la légitimité est remise en question par la loi des Etats-Unis. Pour Mann, il s'agit de son second western, jusqu'à lors maître du film noir, dont il va reprendre la noirceur pessimiste que la photographie ne cesse de souligner, et brillera désormais dans ce genre.

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Nous suivons donc l'histoire par les yeux d'un indien, Lance Poole, (Robert Taylor, dont le visage a été farci de fond de teint pour feindre la ressemblance), décoré de l'armée à l'Est, et de retour chez lui à l'Ouest. Cette différence géographique est tout un symbole : les choses ont beaucoup moins changé dans le coin, comme en témoigne la réaction du médecin qui préfère jouer aux cartes plutôt qu'aller au chevet du père de Lance, ou le chien de la ville, accueillant ou menaçant Lance en fonction de ses vêtements. Mais surtout, une guerre territoriale se profile entre les éleveurs de moutons et les indiens qui occupent de fait les terres les plus riches de la région. Les personnages sont relativement stéréotypés : d'un côté, un homme de loi, manipulateur, défend les éleveurs qui veulent nourrir leurs bêtes, tandis que de l'autre, une femme, autre avocat de la ville, idéaliste, se sent concernée par les indiens, pensant que tout le monde a droit à une place sur cette terre. Ce qui est intéressant ici, c'est la manière dont chacun se positionne face à la loi, qui stipule que les terres "indiennes" sont de domaine public, les indiens étant "pupilles de la nation" et non pas vraiment citoyens : faut-il respecter la loi même si elle peut paraître injuste ? Est-ce indifférent d'utiliser la loi à ses propres fins ? Peut-on la modifier, voire trouver un compromis, ou "la loi c'est la loi" ? Au coeur de cette dispute juridique se love aussi la question de la différence, incarnée par l'indien, mais aussi par la femme de loi et de dialogue. Entre elle et lui est suggérée une possible romance, mais dont l'impossibilité souligne leur modernité avant-gardiste.

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Au delà des réactions non manichéennes, même parfois contradictoires (par exemple : Lance, respectueux de la loi, qui expulse les éleveurs de ses terres alors qu'ils sont dans leur bon droit), un autre point m'a intéressé : le développement de la culture indienne, traitée tantôt de manière qu'elle puisse nous paraître cruelle (refus de la médecine occidentale, rite d'initiation d'un enfant pour devenir un homme plaçant sa vie en danger, ...) mais ne l'est pas vraiment en réalité, tantôt de manière poétique (signification de la terre, sorte de "mère matricielle", alors que les éleveurs veulent juste les exploiter). Enfin, Lance est vraiment le personnage le plus complexe, porteur de deux cultures, voulant s'intégrer dans la société mais sans oublier ses racines indiennes. La résolution au combat est très "manienne" : se battre pour son territoire, s'il le faut au péril de sa vie. A travers lui c'est tout l'espoir d'un peuple unifié qui se trouve menacé, et nous renvoie ainsi à la base de l'ambiguïté de l'histoire américaine, entre conquête de l'Ouest et spoliation des terres indiennes. Une tonalité authentique, âpre, pessimiste, crépusculaire émane de cette lutte désespérée de l'homme contre le vol de son identité tant ethnique que géographique. Même si une telle reconstitution historique tient du mythe par sa rapidité d'exécution, elle est loin d'être édulcorée.

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Au niveau de la réalisation, on retrouve les cadres fixes de l'époque entrecoupés de quelques rares travellings, mais la composition des plans et le contraste de la photographie (dirigée par l'un des meilleurs directeurs de l'époque, John Alton) sont extrêmement travaillés, avec une préférence pour les contre-champs (la scène où est présenté l'avocat machiavélique est magistrale, annonçant une menace imminente au coeur de l'histoire) et les profondeurs de champ qui "claquent" lors des affrontements finaux. Enfin, au niveau de l'interprétation, pour autant que j'ai pu en juger, c'est assez juste, même si ce n'est pas son point fort, tout particulièrement Robert Taylor qui convainc moyennement brimé en indien, mais heureusement que la mise en scène est à la hauteur et permet d'oublier un peu ce petit défaut. Par contre j'ai bien aimé la prestation du méchant (l'avocat) qui joue la carte de la subtilité en instillant progressivement la haine chez les convoyeurs de bétail.

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En conclusion, pour un premier western naphta, je suis assez content. Le script est intelligent, mettant en avant la signification de la loi, et la réaction des individus face à elle. Et il a le mérite de présenter le point de vue d'un indien, bien que celui-ci soit interprété par un américain, une première pour le genre à l'époque. Et j'ai trouvé que certains plans avaient une certaine force, soutenus par un bon rythme général : l'air mystique de veillée funéraire indienne, les visages observant des rixes entre américains et indiens sans broncher, des paysages grandioses, la fureur désespérée de la bataille finale, et bien d'autres à découvrir.

L'un des premiers westerns pro-indien, qui porte sur LA question essentielle : le droit de demeurer sur les terres des ancêtres. Le traitement n'est pas manichéen malgré quelques personnages stéréotypés, et propose une belle photographie, tout en contrastes.
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