[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Heatmann]

poser maiween et paranormal activity , moi j'applaudit
au dela d en remetre une enieme couche gratos dans les dent du film ( en attendais la critique de moviewar ) j'approuve tout ce que tu dit et tu ma bien fait sourire spontanement devant mon ecran

[Alegas]

En plus Paranormal Activity 3 c'est loin d'être gratuit y'a exactement le même final avec une maison assiégée par des fanatiques satanistes.

[Alegas]

Wall-E de Andrew Stanton

(2008)

Pas revu depuis la sortie vidéo et donc forcément il y avait l'appréhension de la revoir à la baisse, et bien non, Wall-E reste clairement l'un des mes Pixars favoris, tant par ses thèmes, sa beauté envoutante et sa forme majestueuse. Sans être le film du studio plus abouti sur le plan de la mise en scène (pour ça il faudrait plutôt se tourner vers Monsters Inc, Incredibles ou Toy Story 2), Wall-E est de loin celui qui instaure avec le plus de succès une ambiance toute particulière. Première incursion du studio dans le petit monde de la SF (si l'on excepte bien sur la fabuleuse introduction de Toy Story 2) et c'est véritablement un franc succès avec une première demi-heure qui est tout simplement la perfection même, un début de film ravageur qui laisse percevoir les émotions plutôt que de les entendre et où chaque situation est décrite par l'image avec une maestria étonnante (en l'espace de deux minutes, le spectateur comprend comme le monde est devenu ce qu'il est) au point que les quelques paroles de la séquence sont vraiment inutiles, on pourrait la regarder sans le son que l'on comprendrait tout ce que Andrew Stanton souhaite faire passer comme message (pas comme John Carter donc). La musique de Thomas Newman, sans être exceptionnelle, participe efficacement à l'ambiance de fin du monde du film, et le contraste total apporté par les chansons 60's apporte clairement un charme non négligeable (et puis citer ouvertement un film de Gene Kelly c'est assurément une preuve de très bon goût). Le design des robots est juste monstrueux, on a réellement du mal à croire qu'autant d'émotion puisse se dégager de simples bouts de machines animés, dommage en revanche que les humains n'aient pas bénéficié du même traitement (d'ailleurs j'ai tendance à penser que Pixar réussit de moins en moins bien les êtres humains et le futur Brave aurait tendance à le prouver). C'est d'ailleurs là le seul défaut du film : à partir du moment où les humains entrent en scène, on perd clairement les deux grandes forces du film, à savoir l'ambiance solitaire et presque nihiliste qui se dégageait ainsi que la volonté d'offrir un film où la parole serait totalement secondaire. Néanmoins, cette seconde partie reste tout de même de grande qualité, alors oui on passe à côté du chef d’œuvre du studio, mais on se trouve néanmoins devant un film très drôle (le clin d’œil à 2001 est génial), souvent touchant (la magnifique séquence de danse spatiale) et franchement osé sur certains points (la fin me fait craquer à chaque fois, par contre j'aurais vraiment préféré qu'il n'y ait pas le dernier rebondissement final, ça enlève un peu trop le culot de la séquence et Pixar fera la même erreur pour la meilleure scène de Toy Story 3). Pas le meilleur Pixar donc mais c'est assurément une très grande réussite en plus d'être un de mes films d'animation favoris.

NOTE : 9/10

[Dunandan]

Moi aussi je l'aime beaucoup Par contre tu n'as pas parlé de ET pour le design du robot ?

[Alegas]

Ça me saute pas aux yeux quand je le mate mais ouais c'est très certainement une des influences du perso. Pas étonnant que Scalp n'aime pas ce Pixar.

[John Lawrence]

Dommage que la 2e partie plombe l' ensemble. Mais c' est vrai que la première demi-heure est assez enthousiasmante. Pour le design du robot je pense plutôt à Short Circuit.

[Moviewar]

( en attendais la critique de moviewar )

On verra pour ça

[alinoe]

Quand j'ai vu Wall-E pour la première fois, j'ai immédiatement pensé à ET et son regard si mignon.
Pour cette superbe critique :

[Alegas]

Chungking Express de Wong Kar-Wai

(1994)

Pas vraiment une surprise étant donné que le film a tout de même une très bonne réputation (à savoir l'un des meilleurs films de son auteur) mais j'avais néanmoins une certaine appréhension avant la vision de Chungking Express, la découverte du métrage étant ma première incursion personnelle dans le cinéma pré-2000 de Wong Kar-Wai (si on excepte les nombreux extraits analysés en cours), époque où le cinéaste ne possédait pas encore sa mise en scène léchée et où son travail transpirait plus l'expérimentation étonnante que la poésie maitrisée. A ce niveau là donc, la qualité indéniable de Chungking Express m'a clairement étonné, pourtant le début du film a de quoi rebuter la plupart des spectateurs, avec un parti pris osé autant sur la forme (travail étonnant sur la photographie via des lumières nocturnes naturelles à cause du budget très limité, caméra tournant sur quelques séquences avec à peine douze images par seconde, etc...) que sur le script (la première demi-heure se concentre sur deux personnages qui disparaitront totalement ensuite, laissant place à un autre couple qui n'a aucun lien hormis l'appartenance de l'être masculin à la police chinoise ainsi qu'à un fast food local dont le gérant se veut être au cœur de ces destins croisés).

Mais passé le stade de l'expérimentation, Chungking Express se révèle tout simplement comme l'un des films les plus intéressants jamais filmés sur l'amour et ses contraintes. Comme il le fera ensuite de façon plus poussée dans son diptyque In The Mood For Love/2046, Wong Kar-Wai tentait déjà en 1994 de percevoir la fragilité des êtres à travers une relation d'apparence bénéfique, si la première partie du film possède clairement des limites, la faute à un manque de temps pour le traitement des personnages, la seconde partie du métrage mettra tout le monde d'accord en opposant des personnages attachants que sont un flic tournant en rond après une relation mémorable se terminant par des points de suspension (Tony Leung, qui trouve définitivement ses plus beaux rôles chez Wong Kar-Waï) et une jeune serveuse dont la seule passion est d'écouter California Dreaming le plus fort possible mais qui trouvera un certain contement dans la tentative d'aider celui qu'elle rencontre chaque jour (la magnifique Faye Wong qui, hélas, ne tournera finalement pas plus que ça par la suite). D'une poésie envoutante rythmée par des chansons en total accord avec les personnages présentés, Chungking Express a véritablement de quoi séduire la plupart des personnes qui tenteront de visionner ce très beau film qui annonçait déjà son auteur comme un réalisateur majeur au sein du cinéma asiatique.

NOTE : 7,5/10

[Mark Chopper]

Je trouve que Wong avait déjà une parfaite maîtrise de son art dès Nos années sauvages et n'a donc pas attendu In The Mood For Love pour prouver ses capacités formelles.

Concernant la construction de Chungking Express, une précision : à l'origine, il souhaitait raconter trois histoires différentes mais, pour éviter de livrer un long-métrage à la durée excessive, la troisième fit l'objet d'un film à part entière (Les Anges déchus).

P.S. : Faye Wong, je t'aime.

[Kakemono]

Je trouve ta note un poil sévère par rapport a ta critique. J'adore ce film, c'est le WKW que je préfère, le plus envoutant, le plus magique et celui que j'ai le plus de plaisir a revoir.

[Alegas]

La note serait susceptible de remonter une fois que j'aurais vu le reste de sa filmo, là forcément je note en fonction de ses films post-2000 que j'adore.

[nicofromtheblock]

Avec le recul, je pense que c'est également mon préféré du réalisateur.
Ça me donne envie de le revoir et de découvrir les autres films du coffret.

[Alegas]

Ride The High Country (Coups de feu dans la Sierra) de Sam Peckinpah

(1962)

Seconde plongée dans la filmographie de Peckinpah après la déception Wild Bunch (très bon film au demeurant mais loin d'être aussi ultime à mes yeux que d'autres) et pour le coup c'est une grosse surprise de se retrouver devant Ride The High Country, second film du réalisateur et surtout premier western. Le film, loin d'être un simple brouillon du mouvement crépusculaire lancé définitivement par Peckinpah, se révèle tout simplement être un western extrêmement intéressant puisque faisant totalement la jonction entre un cinéma aux valeurs classique et une approche bien plus nihiliste sur le ton et la forme. Ainsi, il est très étonnant de voir à quel point Ride The High Country, film de commande d'apparence, définit véritablement la suite de l’œuvre du cinéaste via le traitement de l'amitié entre deux hommes, une amitié basée sur des valeurs mais qui finira par résonner de façon tragique. Peckinpah se permet donc, dès son premier western, de dépeindre un monde fait de faux-semblants, où une jeune génération apparaît et qui se montre à la fois comme un danger permanent (le dicton l'homme est un loup pour l'homme sied plutôt bien au cinéma de Peckinpah) mais aussi et surtout comme un révélateur de la génération précédente, lui prouvant non seulement que ses croyances peuvent être bafouées mais qu'elles ne sont qu'illusions. Ainsi, la relation entre les personnages de Joel McCrea et Randolph Scott (excellent duo d'acteur), pivot central du métrage, symbolise à elle seule tout ce qui viendra ensuite par le western crépusculaire et ce, malgré une morale sauve (la relation entre Judd et le fils de Gil), en tout cas en apparence (rien ne dit que Gil ne fuira pas avec l'or). Enfin, le film gagne énormément en qualités au niveau des thématiques qu'il aborde, puisqu'il se veut à la fois être un road-movie, le témoin de temps révolus mais aussi la démonstration de la condition féminine de l'époque (chose très étonnante par ailleurs tant Peckinpah avait la réputation d'être un misogyne total), devenant alors un western très atypique et osé (beaucoup d'humour et des séquences décalées via les consanguins chercheurs d'or) malgré des apparences trompeuses. Une excellente découverte qui me donne beaucoup d'espoir pour la suite de sa filmographie.

NOTE : 7,5/10

[Scalp]

Tocard, t'avais mit 8 au départ.