[Pathfinder] Mes critiques en 2012

[Heatmann]

ca va pas la tete , je vais pas en salle voir ca quand meme par contre je savais deja que j allai l acheter direct en blu ca passera avec moi celui la t inquiette

[Pathfinder]

Re-animator 8.75/10

Considéré à juste titre comme l’un des fleurons de l’horreur des années 80, Ré-animator est une réappropriation sauvage du mythe du savant fou à la sauce Stuart Gordon. En effet, l’ensemble mixe à la perfection le gore qui tache, le macabre et un zest de cul déviant (la quintessence de ce cocktail détonant sera atteinte avec le cultissime From Beyond).

D’une facture très simple en apparence et sans double discours pompeux, le film de Gordon est un bon gros délire fabriqué avec savoir faire et sincérité. Il revisite même avec succès le film de zombie dans son final dantesque ou l’on croise des cadavres en morceaux, des intestins affamés, des têtes coupées et des démembrements en tout genre. A ce petit jeu, Stuart Gordon fait preuve d’ingéniosité dans la gestion de ses effets gores. Ainsi malgré le poids des années et la faiblesse du budget, les séquences de tripailles se révèlent tout à fait respectables. La scène de la morgue, la tête du docteur Hill et le final montrent qu’il n’y a pas que Tom Savini dans le milieu du craspec qui tache. Là où le film arrive également à se démarquer du simple effort gore, c’est dans la richesse du docteur West véritable trublion de l’horreur qui porte le film à bout de bras. Complètement survolté et habité par ce rôle, Jeffrey Combs déploie une énergie euphorisante dans chacune de ses scènes participant au bon gros délire ambiant. Sa tronche de déterré joue en sa faveur et sa composition lui vaut de rentrer sans problème au panthéon des frappadingues de l’horreur. Autre point fort peu mis en valeur généralement dans ce genre de production bis, c’est la partition de Richard Band. Son score marque les esprits dès le générique avec cette reprise détournée du classique de Bernard Hermann, Psychose. Pour le reste, l’ensemble se met au diapason de la folie ambiante distillant de vrais bons moments d’angoisses.

Et puis Ré-animator ne serait rien sans cette bonne petite touche de voyeurisme et d’érotisme. Gordon accentuera cette dimension sexuelle dans son From Beyond mais on atteint déjà ici de bons sommets de nawak avec notamment ce gros dégueu de Carl Hill à qui la décapitation n’empêche pas de venir déguster les seins de la sculpturale Barbara Crampton. D’ailleurs faire du docteur Hill la Némésis de West est encore une excellente idée puisque ce vrai méchant de service est tout à fait crédible et barjo comme il faut. On se doute, dès les premières minutes, que le mec sera un vrai enfoiré (très très bon David Gale) et la suite nous donnera raison dans un final lui donnant le beau rôle. Dès cet instant, la furia gore explose à tous les niveaux avec une horreur très graphique et de nombreux effets comico-grotesques (la tête de Hill façon citron pressé en est l’un des meilleurs exemples). Avec un peu de recul et au-delà de la grosse marrante gorasse, il se dégage un je ne sais quoi de Hammerien donnant un vrai cachet. Ce coté savant fou idéalement vendu par Jeffrey Combs permet au film de tutoyer une certaine poésie du macabre que n’aurait pas renié le célèbre studio anglais tout comme le sauvage Lucio Fulci. C’est ce petit quelque chose en plus qui confère au film cet aura si particulière lui permettant de passer les années sans aucun problème et surtout sans sombrer dans le ridicule de nombreuses bisseries. Car même s’il assume son coté clownesque par de nombreux aspects, Ré-animator se veut tout de même comme une œuvre à part entière et bien plus qu’un simple étalage de pièces bouchères.

Ré-animator premier du nom est une vraie réussite qui sera même égalée dans sa séquelle furibarde réalisée par le non moins azimuté Brian Yuzna avec sa relecture de la fiancée de Frankenstein. On peut même déclarer que la trilogie Réanimator est une bien belle réussite car le méconnu Beyond Ré-animator reste une solide suite dinguo dans la droite lignée de ses ainés!

[Pathfinder]

Immortels 5/10

Péplum ultra esthétisant et assez déconcertant par moments, Immortels est un honnète spectacle capitalisant à mort sur les recettes qui ont fait le succès du 300 de Zack Snyder.

Ralentis étudiés, écrans verts à tous les étages et torses bodybuildés, le nouvel effort de Tarsem ne réinvente pas la roue. Et de la part d'un esthète aussi hardcore de l'image, le visuel du film est loin d'etre inattaquable. Il faut quand meme avouer que l'ensemble se révèle hideux à de nombreuses occasions, malgré quelques plans somptueux empruntés à la peinture classique. Pour le reste, l'histoire est assez classique lançant Thésée aux trousses du roi Hyperion responsable du meurtre de sa mère. Animé par un désir de vengeance, Thésée va se muer en sauveur de son peuple, blah, blah, blah. La bonne surprise réside en un Mickey Rourke très à l'aise en salopard de service. Hormis cela, le film ne fait pas de vague et le spectateur reste sur sa faim assez souvent, la faute à un Henry Cavill transparent et à une représentation des dieux assez aléatoire. Ces derniers semblent tout droit sortis d'un épisode de Saint Seya! Sur le principe, ça pourrait passer mais à l'écran il est impossible de ne pas pouffer de rire surtout lorsque l'on voit les gueules de gravure de mode de Poseidon, Apollon, Athéna etc. Malgré ça, ça dépote bien par moment à l'image d'un final bourrin avec notamment cet affrontement épique et sanglant entre les dieux et les titans.

Production inoffensive et policé, Immortels ne dépasse jamais son statut de divertissement rapidement oublié.

[Killbush]

Très bien ta critique de Re-Animator, ça c'est du bon ciné d'horreur old school

[Pathfinder]

Merci! J'ai pris un panard énorme à le revoir! Ca a du bon parfois de laisser nos classiques de l'horreur, vu 100 fois, reposer quelques années!

[Killbush]

From Beyond, ça a bien vieilli aussi, et aussi Dolls qui reste meilleur que les Chucky !

[Pathfinder]

Ah Dolls, excellent ça aussi! Il en a quand meme fait une ribambele d'excellents films le Stuart Gordon!

[Scalp]

From Beyond y a des putains de scènes de malade dedans, j'aimerais bien voir la next gen mater ce film

[Killbush]

Tu m'étonnes

[Pathfinder]

From Beyond y a des putains de scènes de malade dedans, j'aimerais bien voir la next gen mater ce film

c'te film de ouf quand meme!

Barbara Crampton a une clause de léchage dégueu dans tous ses films avec Stuart Gordon?

[Pathfinder]

Freddy 6 : La Fin de Freddy, l'ultime cauchemar 4/10

La machine se grippe très sérieusement avec cet épisode 6 largement dispensable rentrant dans les rangs de l'horreur grand public. Là ou les autres et notamment le 3, 4 et 5 avaient su créer un vrai univers baroque et délirant, ce nouvel opus dort gentiment sur ses lauriers proposant une histoire assez pénible à regarder avec des personnages encore plus dispensables que les habituels chairs à canon du genre.

Le film tente bien de nous en apprendre un peu plus sur le croquemitaine et ça se fait par le biais de passages éclairs très sympathiques comme ce caméo d'Alice Cooper. Mais ça reste bien faible au regard d'une succession de scénettes se trainant en longueur avec en prime un très faible bodycount. Je me souviens à la sortie du ciné avoir vanté les morts super originales du film mais à part celle de Carlos, ça reste quand même ultra radin en hémoglobine et en originalité. La réalisatrice se perd dans un étalage d'SFX pénibles, complètement obsolètes tout en oubliant ce pourquoi le spectateur est venu. De plus, le film vieillit même largement plus mal que les épisodes d'Harlin, Hopkins ou encore Russell. Sans être une purge insondable, ce sixième Freddy ne propose, malgré tout, plus rien de bien intéressant et ne se rattrape jamais sur l'horreur graphique. Freddy devient un pantin clownesque qui au mieux se fend d'une partie de jeu vidéo avec l'une de ses victimes et au pire s'habille comme une sorcière Disneyenne du plus mauvais gout. Je me souviens qu'à l'époque j'avais surkiffé le film car j'en pouvais plus de l'actrice principale, Lisa Zane. Bon ben là, de l'eau a coulé sous les ponts depuis et ce n’est même pas le final moisi, survendu en son temps, en pseudo 3D qui changera la donne.

Avec cet épisode, Freddy a rendu les armes se rangeant sans moufeter dans l'ère du MTV ou le boogeyman de service se doit plus de faire marrer que de verser dans la boucherie primaire. C'est donc clairement la fin d'une époque, celle de l'horreur qui tache et du bon gros délire ambiant pour rentrer dans la décennie Screamienne, celle là même qui aura le plus pourri le genre.

[Heatmann]

From Beyond y a des putains de scènes de malade dedans, j'aimerais bien voir la next gen mater ce film

et encore from beyond y a un certain taf de fait et investit sur la photo , la prod design et le rendue visuel avait un minimum de budget , imagine les devant castle freak , la c est du stuart gordon faucher , ca va encore plus loin

[Pathfinder]

Le grand blond avec une chaussure noire 8/10

Classique du cinéma populaire français, le grand blond est une comédie atypique avec pour toile de fond le monde de l’espionnage.

Je dis atypique car on ne s’y esclaffe jamais de rire comme devant un bon ZAZ. Il s’agit plus d’un enchainement de gags visuels et de quiproquos verbaux dans la plus pure tradition. Le rythme est enlevé grâce un casting haut en couleur ou l’on croise une galerie de gueules passées à la postérité. Réunir Carmet, Rochefort, Blier, le Person et la bombasse Mireille Darc ne pouvait pas accoucher d’un navet comme a pu en pondre le Pierrot sur la fin de sa première carrière. A ce titre, Pierre Richard n’est jamais aussi bon que lorsqu’il incarne, encore et toujours, ce personnage lunaire et gaffeur qui va mettre à mal toute la machine des services secrets français. Le facteur nostalgie marche à fond pour ce film avec des joutes verbales finement écrites et un sens du rythme propre aux machines bien huilées que confectionne le robot de l’humour, Francis Veber. Il me sera difficile d’écrire une tartine pour dire combien j’aime ce film car la simplicité est ce qui caractérise cet exercice de style. C’est globalement bien interprété, rythmé et totalement attachant distillant fraicheur, piques acides et pastiche maitrisé du film d’espionnage.

Etant un fan depuis tout petit de Pierre Richard, ce film est à ranger aux cotés des succès intemporels que sont la chèvre, la carapate et les malheurs d’Alfred. Seul bémol (s’il fallait en trouver un), le score de Cosma est relativement pénible sur la longueur, pour le reste, c’est du tout bon.

[Dunandan]

J'aime beaucoup ce film, et personnellement, également le thème musical, c'est Ma musique !

T'as vu Je sais tout mais je ne dirai rien ? Une petite merveille de burlesque !

[angel.heart]

Hum... C'est pas plutôt Je sais rien mais je dirais tout?