[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Scalp]

C'est le seul défaut du film, après c'est un parti pris de Carnahan qui nous met à la place du personnage, et quand tu te fais bouffer par un loup je pense que tu comprends pas trop ce qui t'arrive

[Waylander]

Ouais alors ça tu sors une excuse bidon quand ça t'arranges et que t’aimes le film quoi parce que souvent tu sors ce défaut sur des films que t'aimes pas ou peu et qui sont en shaky lors des scènes d'actions. Cela dit je trouve pas que ce soit un gros défaut justement pour ce que tu dit mais bon c'st chiant de jamais rien voir quoi. Je demande pas à voir les loups mais à comprendre la scène.

[Scalp]

Bein la shaky c'est rarement un choix artistique mais plus souvent un choix de facilité pour masquer les carences de mise en scène, là Carnahan il a prouvé qu'il savait réalisé et que la shaky était un choix pensé tout comme chez Greengrass.
Et je le dis dans ma critique que ça me soule la shaky mais ici je comprend son emploi.

[Alegas]

Ouais mais pareil, je comprends l'emploi mais c'était pas forcément le bon choix.

[Milkshake]

Pour moi justement le seul défaut du film c'est le dernier mort sous l'eau, dans le genre mort bidon et téléphoné ça se pose là même si c'est bien joué.

Perso j'ai pas trouvé ça si Shacky.

[Alegas]

My Sassy Girl de Kwak Jae-Young

(2001)

Comédie romantique made in Korea qui a connu un sacré succès dans son pays natal, My Sassy Girl, sans transcender le genre, arrive à proposer un vent de fraîcheur via des personnages insolites et une histoire à la fois drôle et touchante. En faisant rencontrer deux personnages totalement opposés (un jeune dragueur qui n'a pas grand chose pour lui hormis un grand cœur et une fille tout ce qu'il y a de plus extravertie et qui préfère menacer de mort plutôt qu'avouer son amour pour quelqu'un), My Sassy Girl propose au spectateur un récit certes pas dénué de défauts (le passage avec le soldat déserteur est beaucoup trop long pour pas grand chose, et la fin aurait méritée quelque chose de plus nuancé) mais qui, à sa manière, arrivera à toucher son public avec un humour souvent borderline (à grand coup de baffes et de vomi) et une sincérité des sentiments dans un dernier tiers qui en surprendra plus d'un, tant le reste du métrage se veut totalement à l'opposé de ce qui est proposé. Le duo d'acteur fait vraiment bien son boulot et on s'attache à eux vraiment facilement, et quand on voit qui les remplace dans le remake américain du film il y a clairement de quoi crier au scandale. La mise en scène par contre est un peu trop en retrait, c'est pas forcément gênant pour ce type de film mais ça enlève un gros plus qu'aurait pu avoir le métrage dans sa totalité, mais encore une fois le dernier tiers relève le niveau avec des très beaux plans fixes qui laissent s'exprimer les personnages. Bref, pas la comédie romantique ultime mais le film possède assez de qualités pour être recommandable.

NOTE : 7/10

[Waylander]

Pour moi justement le seul défaut du film c'est le dernier mort sous l'eau, dans le genre mort bidon et téléphoné ça se pose là même si c'est bien joué.

Perso j'ai pas trouvé ça si Shacky.

C'est la mort la plus intelligente du film.

[Alegas]

C'est même à mon sens l'une des scènes de noyade les plus oppressantes que j'ai pu voir de ma vie.

[Waylander]

Bah ouais grave.

[Milkshake]

moi le fait de la voir venir largement à l'avance ça m'a gaché le plaisir mais c'est bien le seul défaut du film et quelques plans en plus sur de vrai loups ça aurait pu le faire aussi.

[Alegas]

Ouais sauf que la totalité des morts du film se voient à l'avance, mais ça nuit carrément pas au film.
Et les loups moins on les voit, mieux c'est. Ils participent à l'ambiance oppressante, point.

[Milkshake]

Du coup le côté chef de meute, je m'attendais carrément à un loup transgénique type Hulk de Ang lee ça aurait pu être drôle.

[Heatmann]

C'est même à mon sens l'une des scènes de noyade les plus oppressantes que j'ai pu voir de ma vie.

Bah ouais grave.

+2
milk tocard toujour a rechigner

[Milkshake]

J'ai bien précisé que c'était du chipotage, j'ai quand même pris une belle claque durant la séance.

Si j'avais quelques millions en stock à balancer, je les donnerais gracieusement à Carnahan pour qu'il puisse monter son White Jazz ou Killing Pablo.

[Alegas]

John Carter de Andrew Stanton

(2012)

Après une campagne marketing à la qualité plus que douteuse, l'heure du jugement de John Carter, premier film d'une saga SF censée être le nouveau porte-étendard de la firme Disney, est enfin arrivé. Le film partait gagnant via un budget faramineux (250 millions, ce qui en fait l'un des films les plus coûteux de l'histoire du cinéma), un réalisateur plutôt doué (Andrew Stanton, tout droit recruté de l'écurie Pixar) et une histoire tirée d'un des piliers de la littérature SF du début du 20ème siècle, d'énormes atouts qui ne font qu'empirer la sensation d'être totalement floué au moment du visionnage. Car John Carter, pour faire simple, est au cinéma SF ce que The Chronicles Of Narnia est à l'heroic-fantasy, à savoir une œuvre qui se contente de reproduire visuellement tout ce qui a déjà été fait avant, avec un budget trois fois supérieur et sans jamais atteindre le génie ou l'originalité des œuvres précédentes. Ainsi, là où Narnia se contentait de piocher dans les meilleures séquences de la trilogie Lord Of The Rings, John Carter se veut visuellement un mauvais mélange de la prélogie Star Wars (l'ambiance très proche de Géonosis et de Tatooine) et de Stargate (design très cheap de l'univers, que ce soit sur les vaisseaux ou les armures). Surfant allègrement sur le succès phénoménal d'Avatar, John Carter tente de reprendre la plupart des ingrédients (héros désabusé, univers créé de toutes pièces et même le procédé de la performance capture) sans jamais atteindre le moindre souffle épique du film de James Cameron.

L'histoire n'est clairement pas à mettre en cause, car sa simplicité fait aussi sa force, mais c'est véritablement la mise en place de l'univers qui est à critiquer ici. Jamais le spectateur n'aura l'impression de se retrouver sur Mars, jamais on ne croira aux civilisations montrées à l'écran (car oui, en 2h30 il est tout a fait possible de dévoiler un background millénaire) et surtout jamais on ne s'intéressera à cette histoire pompeuse où le héros tombe amoureux en l'espace d'une demi-heure, où les bad guy manquent cruellement de charisme et où la plupart des situations ont déjà été vues en mieux auparavant. Entre des séquences intimistes ratées, des scènes d'action beaucoup trop courtes (le climax final est juste honteux) et un retournement final qui arrive comme un cheveu sur la soupe, John Carter se plante lamentablement dans ses intentions, le pire étant de constater que l'on prend plus de plaisir à voir les personnages numériques que la totalité des acteurs humains tant la performance de ceux-ci approche le degré zéro du jeu d'acteur. Quand à la mise en scène, malgré quelques séquences convenablement torchées (le combat en montage parallèle ou la première rencontre avec les autochtones), on se demande vraiment si c'est bien Andrew Stanton derrière la caméra, celui qui réussissait en l'espace d'un quart d'heure de Wall-E à poser une ambiance et un contexte par la seule force évocatrice de l'image. Qu'on se le dise donc, John Carter est clairement un produit comme Disney aime les faire, à savoir bâclé, sans intérêt et surtout affreusement cher pour ce qu'il est au final (jamais on n'a l'impression de se retrouver devant un film à 250 millions, contrairement à Avatar). N'en déplaise à Yannick Dahan, le film sera largement oublié dans les prochaines années.

Revision de mars 2016 :

Gros retournement de veste. A me relire j'en viens à me demander si je n'avais pas condamné le film avant même de l'avoir vu. Bref, je le revois bien à la hausse, sans y voir non plus un grand film comme certains de chez Capture Mag, mais le fait est que c'est le genre de blockbuster à chérir tant la proposition, aussi bien visuelle que scénaristique, est intéressante. Du grand spectacle audacieux qui souffre seulement d'un récit qui pourrait être plus captivant et qui s'effondre en partie dans son climax final assez honteux pour le coup. Bref, John Carter c'est bien sympa. Ma note passe de 4 à 6,5 du coup.

NOTE : 6,5/10