Il était une fois dans l'ouest de Sergio Leone (1968)
Putain mais qu'est ce que ça fait du bien de se coller sur son canapé, devant la télé et de lancer "Il était une fois dans l'ouest" en Blu-Ray avec le son qui va bien : Quel pied monumental!!! Parce que oui, "il était une fois dans l'ouest" fait clairement partie de ses oeuvres indémodables qui ont marqué, qui marquent et qui marqueront le Cinéma avec un grand C : en bref un chef d'oeuvre!
Tout est parfait de la première à la dernière minute : tous les ingrédients sont là et s'emboîtent parfaitement pour créer un tout qui confine au génie.
L'introduction absolument grandiose plante le décor d'emblée : 3 malfrats attendent un homme à la gare pour le descendre; mais au lieu d'expédier la scène comme n'importe qui l'aurait fait, on attend avec eux, on sent la tension qui monte au fur et à mesure de l'attente, aucun mot n'est échangé, la caméra va d'un pistolero à un autre et leur façon d'occuper le temps nous en apprend bien plus sur eux que n'importe quel discours : ils sont venus pour un but bien précis et ne repartiront pas tant que leur mission ne sera pas accompli, ils sont déterminés et dangereux!
Le tout est accompagné par une musique incroyable qui ne me lâche plus depuis plus d'une semaine (ça me fait ça à chaque fois que je le vois), elle est juste magnifique et magistrale, elle colle parfaitement à l'ambiance, elle EST le film à elle toute seule. Morricone a fait un boulot vraiment énorme tant la musique reste associée au film et tant elle caractérise à elle seule certains plans du film qui reviennent en mémoire aux moindres notes que l'on entend.
L'histoire est également parfaite, intéressante et complexe à la fois. Elle est bien sûr ancrée dans la réalité de l'époque et la reconstitution impeccable de l'Ouest sauvage qui s'industrialise est parfaite avec moult figurant et des moyens impressionnants.
Les acteurs représentent à eux seuls cet Ouest sauvage avec leurs gueules de pistolero, mal rasés et mal coiffés. L'harmonica (Bronson) s'oppose ainsi à l'infâme Frank (l'immense Henry Fonda qui se permet même de dézinguer des gosses sans broncher) pour une raison qu'on apprendra dans les tous derniers instants du métrage : et quel fin au passage!!! Toute une série de personnages savoureux gravitent autour de ces deux grandes figures, on retrouve ainsi : Cheyenne le bandit au grand coeur, Jill la veuve qui tente de survivre dans ce monde cruellement masculin, Morton le commanditaire infirme (tout en contraste, il est aussi puissant financièrement qu'impuissant physiquement) et toute un ribambelle de pistolero aux gueules les plus improbables les uns que les autres.
La mise en scène est juste époustouflante et sert complètement le récit. Leone arrive à capter les regards, les tics des personnages et possède une gestion de l'espace hallucinante voire même spectaculaire lors de certaines scènes et plans. Le film est d'une richesse incroyable qui fait qu'on y découvre forcément quelque chose de nouveau à chaque vision. Personnellement c'est toujours un pur moment de plaisir que de me le remater et de voir à quel point il est magistral à tous les niveaux : un très très grand moment de Cinéma qui ne peut laisser insensible!
NOTE : 10/10