[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

[Killbush]

La dernière demie heure d'Once upon a time vaut aussi son pesant d'or (enfin tout le film t'façon, masterpiece ultime et intemporel)

[John Lawrence]

Oué c' est clair, le duel Fonda/Bronson niveau émotions, il est à égalité avec la course de Tuco dans le cimetière et le duel à trois du bon, la brute. C' est ce que j' appelle du Grand Cinéma.

[Kakemono]

:hello: J'ai vu aucun des deux

Dans ce cas là tu te fais tout petit et t'en parles pas.

[Tyseah]

Petite préférence pour Il Était une fois dans l'Ouest aussi.

[Alegas]

La dernière fois que je l'ai vu, la cinq existait encore. C'était l'époque bénie où tous les mardis soirs, on avait droit à un Bruce Lee, un Terence Hill/Bud Spencer ou un Jackie Chan justement. Autant dire que le facteur nostalgie fonctionnait à plein régime quand j'ai lancé la lecture du Marin des Mers de Chine. Back in the early 90's.

(Petite) déception car le film a pris un léger coup de vieux au regard de quelques productions récentes. Ce que j'ai de plus frais dans mon esprit dans le genre castagne, c'est Ip Man, et entre le kung fu fou de notre bon vieux Jackie et la boxe Wing Chun de l'ami Donnie Yen, c'est un peu le grand écart.

C'est juste impossible à comparer d'ailleurs. Donc après une petite demie heure pour se remettre dans le bain humoristique (un peu laborieux le début d'ailleurs), tout se passe comme sur des roulettes et les bons souvenirs remontent à la surface. La triplette Jackie Chan/Sammo Hung/Yuen Biao s'en donne à coeur joie et alterne parfaitement les scènes de comédie pas toujours finaudes niveau Max pécas (même s'il y a des trucs à la con qui me font toujours marrer comme le mot de passe sur lîle des pirates - pète moi la gueule ) et les pugilats à 1, 2 ou 3 contre 100, véritables concentrés de fun.

Les gros morceaux de bravoure, on les connaît par coeur, avec en point d'orgue la tordante poursuite/baston à bicyclette (qui me paraissait plus longue), le saut du clocher (quel malade tout de même) et le climax final complètement déjanté.

Inutile de préciser qu'il faut laisser son cerveau aux vestiaires avant d'entrer dans l'arène de ce film mais même si quelques moments de doute ont perturbé ma séance (bah ouais, j'ai plus dix ans), ça reste toujours un grand moment de plaisir décomplexé. Tout simplement inimitable.

7/10

[Scalp]

Euh, en terme de combat et de mise en scène ça a pas pris une ride.

[Jimmy Two Times]

Sur ce point là, pas de soucis. C'est évidemment la principale qualité du film. C'est juste les interludes qui sont un peu plus laborieux. Et puis, par exemple, pour la scène en vélo, je gardais en mémoire un truc de fou de 10 mn et en fait ça dure 2/3 mn à tout casser.

[Scalp]

Bein c'est du Jackie Chan movie, du burlesque et du kung fu, on en fait plus des films comme ça ( Ip Man en fait c'est pas comparable )

[Jimmy Two Times]

Epoque révolue, nous sommes d'accord. Je parle d'IP Man car j'ai bouffé du Jackie (sûrement les mêmes en boucle ma mémoire me fait défaut^^) étant gamin/ado et puis plus rien ou presque pendant 10/15 ans jusqu'à IP Man donc... Choc des cultures en perspective...

[elpingos]

Et Stephen Chow c'est du canard ?

[Scalp]

Bein il a fait 1 seul film vraiment comédy/martial, très bon il est vrai, mais c'est tout.

[Jimmy Two Times]

Chow, à part Crazy Kung Fu et Shaolin Soccer, je n'ai rien vu et ces deux-là sont tout de même beaucoup plus accessibles pour le public occidental qu'un vieux Jackie.

[elpingos]

Ouaip mais bon ça se cite quand même...

[Dunandan]

Adaptation d'un bouquin précurseur dans le genre, John Carter arrive un siècle plus tard sur nos écrans et une chose est sûre, le récit d' Edgar Rice Burroughs s'est fait violé par toute une génération de réalisateurs en manque d'inspiration. De Georges Lucas à James Cameron en passant par d'innombrables tacherons, tous se sont servis sans vergogne de cette oeuvre pour créer leurs propres univers.

Et c'est bien là le gros problème de ce blockbuster Disney produit pour 250 millions de dollars, au demeurant sympathique, il arrive bien trop tard sur nos écrans, après 30 ans de sagas SF en veux tu en voilà. Comme un air de déjà vu...

En gros, ça raconte l'histoire de Virginie (vous comprendrez quand vous aurez vu le film), capitaine pendant la guerre de Sécession, qui fait son rebelle et préfère partir à la chasse au trésor plutôt que de participer au conflit qui déchire sa nation. Normal me direz vous, on a jamais vu de gonzesse participer à cette guerre.

Après une intro vaguement western (du pauvre), Virginie touche au but et se retrouve catapulté en deux coups de cuillères à pot sur Mars, au milieu d'un autre conflit, un peu plus politique et difficilement compréhensible. Pourtant, y a rien de sorcier mais faut dire qu'avec tous les noms de personnages et de peuples plus tordus les uns que les autres qui nous tombent sur le coin de la gueule, on est vite largués (tout s'éclaircit à la fin cependant).

La découverte de Mars et de sa race de guerriers à quatre bras fascinée par les capacités de Marsupilami de notre terrien est sympatoche mais très vite, tout part en sucette dans un imbroglio sans nom suite à l'arrivée d'une princesse tombée du ciel qui fuit un mariage forcé et qui voit en John Carter (qui en a marre qu'on l'appelle Virginie) un possible élu pour mettre fin à la guerre sur Barsum (Mars). Vous suivez toujours?

Tant mieux, car là on arrive dans le ventre mou du film, et j'ai failli piqué du nez. Le récit distille sur un tempo millimétré une alternance entre scènes d'actions relativement bien torchées (Andrew Stanton sait tenir une caméra, c'est déjà çà) et des phases plus laborieuses où John et la Princesse parcourent Mars à la recherche d'un moyen permettant au premier de retourner sur terre et à la seconde d'échapper à sa destinée de femme soumise.

Melting pot tout simplement hallucinant qui voit se rencontrer Star Wars, Stargate, Indy (les quelques scènes sur Terre) et Hercule (la série télé, faut pas déconner j'ai lu quelque part que c'était Conan le Barbare sur Tatooine ), le film reste divertissant mais l'estampille Disney empêche toute fantaisie qui aurait pu permette à l'ensemble d'être autre chose qu'un spectacle bon enfant.

Le débat a déjà été entamé par certains d'entre vous concernant l'affiliation à la saga Star Wars et faut vraiment être indulgent pour affirmer que ça ressemble plus à la première trilogie qu'à la vaseuse prélogie... Pourtant ça saute aux yeux: héros et princesse au charisme d’huîtres (à peu près aussi expressifs que les présentoirs en carton qui ornent les halls des cinémas), ressort comique épuisé jusqu'à l'écoeurement (l'espèce de chien/Speedy Gonzales aussi chiant que Jar Jar Binks), romance à l'eau de rose...

Que reste-t-il au final? Un divertissement complètement inoffensif, qui aurait gagné à tailler dans le gras d'une histoire un peu lourdingue mais qui a tout de même le mérite de proposer un sympathique voyage sur Mars (les planet opera, on en voit pas tous les jours) et auquel il est difficile de reprocher quoi que ce soit d'un point de vue technique. Mais Disney oblige, seuls les plus jeunes y trouveront un plaisir certain. A la limite, ça peut donner envie de lire les livres...ou pas...

5/10

[Alegas]

Près de 20 ans après sa sortie, que reste-t-il de Jurassic Park? Déjà, les effets spéciaux du film, révolutionnaires à l'époque, supportent plutôt bien le poids des années. On voit qu'il y a tout le savoir faire d'ILM derrière tout ça et certains films plus récents sont incapables de faire aussi bien malgré des budgets confortables.
Deux ans après Terminator 2, ce premier volet de la saga contribuera à assoir les images de synthèse dans la production hollywoodienne. Et comme chez Cameron, les effets spéciaux sont réellement au service de l'histoire et pas juste là pour épater la galerie.

Les blockbusters des 90's étaient tout de même bien différents en terme de rythme par rapport à ce qu'on peut voir de nos jours. Spielberg prend son temps pour exposer l'histoire et on a vraiment le sentiment d'être invités à Jurassic Park comme visiteurs aux côtés des personnages du film. La première partie, la découverte de l'île, tient vraiment du rêve éveillé (les dinosaures, c'est tout de même un truc qui a toujours fasciné le monde, c'est pas pour rien qu'on en trouve dans tous les plus grand musées d'histoires naturelles) jusqu'à la scène clé du film, l'attaque du T-Rex (qui résiste elle aussi plutôt bien aux affres du temps).

A partir de ce point, tout s'accélère et le rythme sera effréné jusqu'au générique de fin. La petite promenade pépère devient un tour de montagne russe. Et finalement, c'est dans cette seconde partie que le bas blesse. Les bons sentiments dégoulinent un peu trop, comme les situations grotesques (la gamine qui dévérouille le système de sécurité du parc du haut de ses 13 ans...) et la fin avec les raptors, sympathique et effrayante quand on a 10/12 ans, n'exploite pas vraiment leur potentiel sournois et vicelards et s'embourbe dans un humour malvenu.

Rien de dramatique cependant, Jurassic Park reste un divertissement très plaisant et qui fait date dans l'histoire du cinéma pour sa formidable imagerie. Il est intéressant de voir comment les blockbusters US ont évolué depuis 20 ans. Avant, ils prenaient leur temps pour se mettre en place et les gros morceaux de bravoure arrivaient rarement avant 1H de film alors qu'aujourd'hui, dès les premières minutes, on nous en met plein la tronche jusqu'à l'abrutissement. Les temps changent...

7/10