Dark Shadows 4,5/10 Le film ne me tentait pas plus que ça et je dois avouer y avoir été car Tim Burton en est le réalisateur. Oui, son dernier film, Alice au pays des Merveilles, m'avait plutôt satisfait et je n'en avais pas été déçu, bien que la 3D n'ait strictement servi à rien. Dark Shadows, quant à lui, m'a complètement ennuyé et l'histoire vraiment très fine ne m'a pas convaincu.
Dark Shadows raconte donc l'histoire de Barnabas Collins, fils d'un colon anglais qui a fait fortune dans la vente de poisson. Ce dernier tombe sous le charme d'Angélique puis de Josette. Il s'avère qu’Angélique soit une sorcière et pour se venger du départ de Barnabas, elle tue ses parents et sa destinée, le transforme en vampire et l'enferme dans un cercueil. 200 ans plus tard (ou plutôt 196 ans pour être totalement précis – ça montre le niveau des blagues du film … – ) Barnabas est délivré et rejoint son ancienne maison où il découvre les nouveaux propriétaires, et constate le désastre de l'entreprise familiale, aux dépens de la réussite de la nouvelle entreprise de poisson, dirigée par une certaine Angélique.
Tout le film essaye donc de se concentrer sur la vengeance de Barnabas contre Angélique, le tout mit au goût du jour – 1972 – et imbriquant les membres de la famille dans les histoires. Le scénario tient sur une seule page, on connait quasiment la fin dès le début, et à mon humble avis ce film ne contient aucune âme mais cherche surtout à vendre un produit, une pseudo – histoire. De la grosse pub Mc Donald à un concert d'Alice Cooper complètement inutile, les personnages sont sous exploités avec une sur exposition de Johnny Depp et Eva Green. On pourrait retenir par moments une jolie photo bien que ce soit très peu souvent lisse, et on se rend vraiment compte que c'est tourné en studio. Après la scène du bal qui sent la commande artistique à fond, Burton ne lésine pas sur le ridicule avec une scène « d'amour » rock n' roll entre Depp et Green qui sert juste à ajouter une musique sur la bande son.
Le ton du film ne m'a pas du tout parlé. Burton joue la carte des « Visiteurs » pendant tout le film avec un humour barbant concernant l'arrivée de Depp dans ce nouveau monde : découvre la télé, le goudron, les panneaux lumineux, s'expriment d'une façon ancienne, bref, il y a véritablement une surenchère des blagues old school. De plus, le jeu d'acteur de Johnny Depp est plaisant 20 minutes mais au bout d'une heure, ces haussements de sourcils et tics de lèvres insupportent.
Enfin, malgré un final qui relève légèrement le niveau bien qu'il soit complètement bâclé – laissant de coté et avec regret les personnages des deux enfants. Eva Green s'en sort plutôt bien tout comme Michelle Pfeiffer. Jonny Lee Miller est transparent, quant à Helena Bonham Carter, on aurait pu s'en passer – mais non puisqu'il faut une suite … – .
Burton, tente en vain de broder une histoire (bien que ce soit déjà à la base une adaptation) autour de son délire artistique qui ne vaut vraiment pas le coup d'oeil.