[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 01 Mar 2012, 17:44

J'upgrade le voyage meurtrier à 8/10, car pour moi il est vraiment le pendant optimiste au septième épisode, qui lui était une vraie petite descente aux enfers (le climax du moins, mais aussi la claque de départ). Puis vrai petit coup de coeur cet épisode me concernant.
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Zatoïchi : Adventures of Zatoïchi - 5,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 02 Mar 2012, 04:15

Rétrospective Chambaras/films historiques japonais :




Lien avec les autres films

Zatoïchi : Adventures of Zatoïchi

Réalisé par Kimiyoshi Yasuda

Avec Shintarô Katsu, Miwa Takada, Eiko Taki, Kichijiro Ueda

Chambara, Japon, 1h28 - 1964

5.5/10


Résumé :
Sur sa route vers le mont Mitsuyada, où il se rend afin d’y voir le soleil s’y lever, Ichi est accosté par un jeune homme, Shinsuke, qui lui demande de remettre un pli à sa sœur. Il se rend à l’auberge où celle-ci travaille et y fait la rencontre d’une jeune fille, Saki, à la recherche de son père, un chef de village disparu alors qu’il menait une pétition à Edo. Cette lettre mettait à jour une collusion entre l’intendant Kozima et un parrain local, Jinbei, dans le but de tirer toujours plus de profit des habitants du han, accablés par la pauvreté. Il s’avère que Shinsuke a été employé par les deux félons pour assassiner le chef du village. Alors que la célèbre fête de fin d’année s’organise dans le village, Ichi tente tant bien que mal de protéger les deux femmes, et de disculper Shinsuke en prouvant qu’il n’était que l’objet de Jinbei et Kozima. Gounosuke, le garde du corps de Kozima, entend bien empêcher Ichi d’arriver à ses fins.



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"Casse-toi, t'as de la chance c'est Noël" ... "J'espère que cette année sera moins pourrie que la précédente"


Après Sur la route qui se contentait de faire une synthèse relativement intéressante des acquis de la série, Kimiyoshi Yasuda revient comme réalisateur, et continue de réciter ses leçons, mais cette fois-ci sans talent, envergure, ni tonus. Pourtant, la cohérence avec l'épisode précédent, Voyage meurtrier, est bien vue. Il y a d'abord un raccord avec l'aventure précédente, avec la rencontre entre Zatoïchi et des enfants jouant de manière insouciante. Puis on se rend compte qu'il s'agit plus d'un drame familial que d'un chambara classique. Malheureusement l'intérêt ne décolle jamais, car cette histoire se noie dans ses différentes thématiques sans utiliser intelligemment les codes établis de la série, ce qui la prive d'une réelle tension dramatique. Enfin, la réalisation est du copier-coller des épisodes précédents, sans véritable personnalité.

Pour commencer, il n'y a aucune originalité dans cet épisode, car tous les ingrédients de la série sont présents : introduction comique, séance de jeu, quelques combats dans l'obscurité, un samouraï talentueux qui veut défier Zatoïchi, et des pauvres diables manipulés ou dominés injustement par les "puissants", ici représentés par l'intendant et un chef Yakuza. Il s'agit de la période précédant tout juste la nouvelle année. Pour une fois, le masseur aveugle n'est pas empêtré dans une mésaventure, mais décide volontairement d'aider ces gens. Or, le cadre temporel justifie la raison pour laquelle le masseur aveugle ne veut pas utiliser son sabre, tout comme dans Flashing sword, sauf que la tension qui se jouait à la limite du champ d'action de Zatoïchi était claire, palpable dans cet épisode, contrairement au nôtre. Il y a pourtant de bonnes idées ici et là, comme celle de la petite statuette dont la tradition veut qu'on lui peigne les yeux lorsque un voeu est exaucé. Celui de Zatoïchi est de retrouver son père, et celui de l'une des femmes qu'il veut aider est son père à elle. Ainsi, le véritable sujet derrière le thème classique de la domination injuste des pauvres par les "puissants" est celui de la famille désunie. Et justement Zatoïchi retrouve un vieil ivrogne dont l'histoire ressemble étrangement à la sienne, et donc l'adopte, jusqu'à ce qu'il le trahisse. Cette idée assez classique sera d'ailleurs reprise dans Kiba l'enfer des sabres, avec plus d'efficacité. Il aurait été intéressant d'approfondir ce thème, mais il est noyé au milieu d'autres déjà traités maintes fois dans les épisodes précédents, de manière plus intéressante. Plus grave, il manque un noyau dramatique, une raison d'agir du masseur aveugle, encore plus transparente que dans Mort ou vif : on dirait qu'il agit ainsi uniquement parce que c'est la Nouvelle année, sans rencontrer en lui des doutes, qui constituent pourtant toute la matrice du personnage. En effet, il n'est jamais inquiété par les "puissants", sauf lorsqu'il se met en travers de leur route, et il a choisi d'aider ces pauvres gens alors que d'habitude il leur doit quelque chose (la vie, l'hébergement, ...) ou bien ils lui rappellent un élément important de sa propre vie, mais en principe il évite toujours de se mêler volontairement des affaires des autres. En ce qui le concerne, il s'agit de sa famille perdue, mais cette idée est trop en retrait par rapport à l'intrigue pour avoir un véritable poids sur ses motivations, et donc sur la tension dramatique du récit.

Le climax est prévisible dès le début : Zatoïchi va affronter les "puissants", car ils se sont attaqués à ses protégés. Le combat, sans être mauvais, manque d'originalité. Seul le tout dernier plan apporte une perspective au cadre temporel de la nouvelle année : est-ce que celle-ci sera plus lumineuse que les précédentes ?

Un épisode peu original et rythmé, qui aurait du approfondir le thème du deuil de la famille au lieu de s'étaler sur une multitude de thèmes mal agencés, déjà traités auparavant, et sans être transcendés. Une belle déception.
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Rocky Balboa - 9/10

Messagepar Dunandan » Ven 02 Mar 2012, 07:40

Rocky Balboa

Réalisé par Sylvester Stallone

Avec Sylvester Stallone, Burt Young, Antonio Tarver

Drame/action, USA, 1h37 - 2007

9/10


Résumé :
Rocky Balboa, le légendaire boxeur, a depuis longtemps quitté le ring. De ses succès, il ne reste plus que des histoires qu'il raconte aux clients de son restaurant. La mort de son épouse lui pèse chaque jour et son fils ne vient jamais le voir. Le champion d'aujourd'hui s'appelle Mason Dixon, et tout le monde s'accorde à le définir comme un tueur sans élégance ni coeur. Alors que les promoteurs lui cherchent désespérément un adversaire à sa taille, la légende de Rocky refait surface. L'idée d'opposer deux écoles, deux époques et deux titans aussi différents enflamme tout le monde. Pour Balboa, c'est l'occasion de ranimer les braises d'une passion qui ne l'a jamais quitté. L'esprit d'un champion ne meurt jamais.


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Un testament sur la vie, du point de vue de la boxe

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Autant le dire tout de suite, je n'ai jamais été un gros fan de la série des Rocky. Mais ce Rocky Balboa est bien plus qu'un film sur la boxe, il s'agit d'une véritable déclaration d'amour sur la vie, racontée avec une grande sincérité par Sylvester Stallone, à travers le modèle de ce qui est certainement sa plus grosse icône, le boxeur Rocky. Je n'ai pas été conquis la première fois au cinéma car je m'attendais à plus de combats et moins de violons, mais débarrassé de ces a priori la seconde fois, ce film est devenu un véritable coup de coeur pour moi.

La première partie du film a vraiment une tonalité nostalgique, avec ce Rocky vivant dans le passé, ses propres souvenirs et ces valeurs qui font vieux genre tel le respect des autres et de soi, qui vont droit au coeur, surtout dans ce monde dépersonnalisé et bouffé par l'esprit de compétition au détriment des individus. Ainsi, on ne peut être que touché par ce personnage simple, au contact des gens, et qui dit et agit comme il pense, droitement, sans de coups par derrière. A contre-courant de son époque, il nous rappelle l'essentiel. Fierté et sensibilité cohabitent dans le même corps, comme si sa manière de combattre reflétait son existence même. Face à lui, une autre génération de boxeurs, qui sont des personnages avant tout médiatiques, et qui ne savent rien de ce qu'est un véritable combattant, préférant les combats faciles avec l'argent et le titre à la clé. Bref, ces boxeurs ont le physique qu'il faut, mais pas les tripes et l'esprit qui vont avec.

Un match d'exhibition est organisé entre ces deux boxeurs pour faire un spectacle d'anthologie loin de la série facile de victoires du jeune. L'un sur le retour, l'autre jamais battu, le résultat semble évident. Et pourtant ...

Au milieu de ces deux générations de boxeurs, plus qu'un vieux boxeur sur le retour qui veut se prouver qu'il est encore capable d'être et de faire ce qu'il était, se joue un questionnement existentiel plus général sur la vie. Mais rien à voir avec une réflexion pseudo-intellectuelle, elle se résume à ces quelques mots, très simples : "encaisser et avancer". Cette vibration vitale ne peut résonner qu'universellement, et éclaire d'une nouvelle lumière le sens de ces combats à l'issue desquels Rocky ressortaient toujours avec deux énormes cocards. D'ailleurs, cette vision universelle de l'existence sera confirmée pendant le générique, laissant défiler toute une génération de gens d'origine, de sexualité, et de corpulence différentes, parcourant le même trajet d'entraînement que Rocky.


Réalisation

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La réalisation est certainement l'une des plus belles et personnelles de Sylvester Stallone. En quelques plans, ce dernier nous plonge dans un New-Jersey respirant d'authenticité. Puis dans toute la première partie du film, il nous installe dans une ambiance mélancolique, intimiste, et douce-amère, remplie de souvenirs et de fantômes encore vivants de Rocky, et simplement montrés par des images d'archives des films précédents. Les fans apprécieront, et les néophytes (comme moi) pourraient même être touchés, tant cette histoire personnelle touche à l'universel. La clé pour parler à tous, c'est de parler de soi en profondeur. Et en effet, qui n'a pas souhaité demeurer soi-même, quel que soit son âge ou sa condition physique ? Qui n'a pas désiré sortir ses tripes pour montrer à la face du monde, mais surtout, par l'intermédiaire des autres, à soi-même, qui on est vraiment ? La deuxième partie est celle de l'entraînement et du combat. Je n'y connais pas grand chose à ce sport, mais probablement que ce n'est pas super réaliste, mais il y a une telle montée en puissance de l'effort et de courage, que je suis passé outre. Lorsque Rocky se tenait en haut de l'escalier, triomphant, on est avec lui. Pareil pour le combat, découpé tantôt de manière réaliste, tantôt de manière stylisée, rappelant parfois certains effets de Sin City (je pense au N & B où seul le rouge apparaît sur les corps meurtris, pour mettre en valeur la violence qui en découle) ou des films d'Oliver Stone dans la manière clipesque de monter les images. Bref, Stallone filme avec son époque en adoptant le style MTV et ses effets spectaculaires, mais en le retournant contre lui, comme en témoigne à la fin le respect mutuel des boxeurs.

Puis, le thème de la saga résonne encore dans les têtes après le film, ne changeant pas d'un iota, mais remis à neuf par un très bon mixage. Pas mal de violons ponctuent la première partie, entrecoupés par du rap reflétant la personnalité de l'autre boxeur.

Enfin, Sylver Stallone est très crédible en boxeur sexagénaire. Il tient vraiment la forme le salaud, et en comparaison, bien plus que Arnold Schwarzenegger dans T3. L'autre boxeur est pas mal non plus, même s'il n'a pas le charisme du premier adversaire de Rocky. Les autres acteurs jouent au naturel, sans jamais glisser dans le pathos comme ça aurait pu être avec tous ces violons.


En conclusion

Bien plus qu'un hommage ou une clôture de série, ce film est un superbe chant du cygne concernant les personnes sur le retour, qui n'a été réitéré que deux fois à ma connaissance dans les années 2000, de manière un peu différente et moins universelle : dans The Wrestler et John Rambo, encore de Stallone pour ce dernier, qui signe ici son rôle le plus sensible.

Plus qu'un film de boxe et d'un homme-icône sur le retour, un film sur le sens de la vie.
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Messagepar Scalp » Ven 02 Mar 2012, 09:05

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Messagepar Dunandan » Ven 02 Mar 2012, 09:17

Thks :super: Sérieux j'attendais rien de ce film au vu de ma première vision au ciné, mais cette fois-ci il est monté droit au coeur tant ça transpire de sincérité.
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Messagepar Heatmann » Ven 02 Mar 2012, 09:42

:super:

chef d oeuvre humain , d'emotion et une plonger dans l'ame d'un homme et un perso qui nous a vue grandir comme un vieux pote , boulversant :love: :(
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Messagepar Scalp » Ven 02 Mar 2012, 09:42

je suis le seul à lui mettre 10 :shock:
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Messagepar Heatmann » Ven 02 Mar 2012, 09:44

oh ma critique remonte , jvais changer ca de suite sans aucun probleme :super:
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Messagepar Dunandan » Ven 02 Mar 2012, 09:50

Ce qui est fascinant dans ce film, c'est qu'il va au-delà du stade du simple hommage ou de clôture de la série, contrairement à ce qu'on pense souvent. J'adore ce passage du personnage aux questions simples mais fondamentales.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 02 Mar 2012, 09:52

C'est mon Stallone préféré, et même mon film "sportif" préféré.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Ven 02 Mar 2012, 09:53

Faudrait que je le vois... Vous donnez envie.
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Messagepar Dunandan » Ven 02 Mar 2012, 09:54

Je crois que pour moi aussi pour Stallone. Pour les films sportifs j'en ai pas vu beaucoup, mais assurément il se trouve chez moi à côté de L'enfer du dimanche.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Ven 02 Mar 2012, 10:56

J'approuve Toi et ta Critique (moins la remarque sur l'enfer du dimanche)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 02 Mar 2012, 10:59

Merci :super:

C'est clair que l'enfer du dimanche, c'est un autre délire :eheh: c'est quoi ton problème avec ce film ?
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Ven 02 Mar 2012, 11:01

Alors déjà c'est difficile de le dire vu que ca fait des années que je l'ai pas vu mais j'avais trouvé ça long de chez long, chiant et en plus le football américain ça me botte pas du tout...
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