Drive |
• Date de sortie : 5 octobre 2011 • Réalisé par Nicolas Winding Refn • Film Américain • Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston • Durée : 01h40min |
6/10 |
DriveWhat the Fuck?! Drive m'a été conseillé par plusieurs personnes, ceux-ci me disant que j'allais véritablement aimer. Un certain intérêt a donc commencé à naître en moi, mais je ne connaissais de ce film que le titre et l'affiche. "Drive", j'adore conduire (pas style kéké hein mais belle conduite) pis Ryan Gosling je le connaissais pas en tant qu'acteur. Idem en ce qui concerne Refn.
Même si je ne m'attendais pas à grand chose, il y a un truc que j'attendais vraiment: voir de belles scènes de courses poursuite avec un conducteur qui maitrise ce qu'il fait. Et c'est là le premier truc qui coince. Pourtant, le début m'a laissé penser que j'allais vraiment être satisfait, le conducteur (The Driver, Ryan Gosling) est un professionnel de la conduite, il sait choisir la voiture qui lui permettra de faire correctement le boulot. Il est précis et minutieux, ce sont cinq minutes d'ouverture, pas une seconde de plus. Il tient son ennemi en garde (la police) grâce à un talkie-walkie, se connectant à la bonne fréquence; il sait s'adapter. Bref, il fait bien ce pourquoi il est payé: permettre à des truands de s'enfuir. (Enfin ça c'est son boulot occasionnel de nuit, de jour il est garagiste et cascadeur en voiture.)
Ses contrats lui sont donnés par Shannon (excellent Bryan Cranston, ça fait bizarre de le voir d'ailleurs), qui s'est entouré de gens de la Mafia. Tout va pour le mieux, jusqu'au jour où...Bon je vais supposer que vous n'avez pas vu le film avant de lire cette critique, donc je ne spoilerai pas, ou tout du moins je vais essayer.
Donc comme je le disais, mon premier point de déception ont été les courses poursuite. La première est vraiment sympatoche, ça pose le personnage: The Driver n'est pas bavard, sa voiture l'est plus. C'est son outil de travail mais on sent déjà qu'il y a plus que ça. Je ne sais pas s'il n'y a que moi qui ai noté ça (pas vraiment lu les autres critiques) mais lorsqu'il monte et descend le volume j'avais l'impression que c'était sa tension qui montait et descendait, comme une façon de créer un lien avec sa voiture. Tout au long du film on va se rendre compte de ce lien entre le beau gosse et la belle bagnole. Oui mais voilà, cette course poursuite et une autre avec une rousse (pas mal) à l'arrière sont les seules qui permettent d'appeler ce film "Drive". Parce que le reste...
J'ai écrit que The Driver ne parlait pas beaucoup, et ce n'est pas peu dire, il répond après trois plombes (quand il répond) et semble assez associal. Il ne va avoir d'yeux que pour une autre beauté (sans carosserie cette fois) du nom d'Irene, et alors que sa femme de ferraille réussit à le calmer, celle faite de chair et de sang aura tendance à le faire rapidement sortir de ses gonds (si on peut appeler de l'écrasage d'os "sortir de ses gonds"). J'ai l'impression que Refn a voulu me faire plonger dans le monde psychologique assez spécial de The Driver, où chaque chanson est un écho des sentiments et pensées de ce dernier, oui mais le truc c'est que j'avais véritablement l'impression que c'en était trop. Je me disais à la fin que c'était plus pour faire style qu'autre chose. Par conséquent, au bout d'un moment je suis sorti du film pour n'y rerentrer que quand il y avait de l'action.
Et niveau action, bah quand y en a c'est pas à moitié. Comme je l'ai écrit plus haut, The Driver n'y va pas de main morte quand il s'agit de régler ses comptes. C'est bien sanglant comme il faut et assez crû. Oui mais moi je voulais quand même plus de courses en bagnole! En plus ces deux scènes majeures étaient bien filmées! Il y en a une autre de nuit mais là j'étais moins fan, trop "soft". Ouais, il est plus gentil quand il est derrière le volant que quand c'est un "piéton".
Ensuite, l'histoire d'amour est bien amenée au début, avec de jolis plans même si on sait que ça ne peut que se finir de façon "triste". Le baiser fut une belle scène (j'essaie de pas spoiler donc j'en écris pas plus), mais j'ai trouvé l'histoire d'amour trop remplie de silences inutiles. Je me répète mais là où j'adore les ambiances calmes, qui prennent leur temps (les duels dans des spaghettis par exemple); ici je n'ai pas du tout accroché, pour la simple et bonne raison qu'à un moment il n'y a plus vraiment de raison (si ce n'est de nous montrer que The Driver est un gars reclus dans son univers). Disons que s'il y avait eu plus de dynamisme routier spectaculaire en terme de mise en scène ou d'action comme les deux sus-citées, bah ça aurait bien compensé tous ces silences chiantissimes.
Mais non...Voilà pourquoi j'ai été déçu. Je comptais mettre 6.5 mais rien que d'y repenser, bah ça va plus être un 6. Ah oui, je note le film tel que je l'ai vu et je ne le compare pas à d'autres, j'ai mentionné les spaghettis juste pour signifier quel type d'ambiance lente j'aimais.