[Pathfinder] Mes critiques en 2012

[Pathfinder]

Les 3 mousquetaires (2011) 2/10

Les 3 mousquetaires, version Paul WS Anderson, m'avait été vendu comme un vrai plaisir coupable mélant action tous azimuths et nawak à tous les étages.

A la fin de ces 100 minutes, j'ai bien du mal à en extirper un truc positif, pourtant je suis pas trop regardant sur la marchandise quand il s'agit de spectacle décervelé. Dans le cas présent, je dois reconnaitre que je me suis fait chier devant le manque flagrant de rythme et surtout de séquences dantesques. Il y a quand meme un vrai faux rythme durant près de 70 minutes avant le splendide final avec les Zeppelins . PWSA décide de s'affranchir d'entrée du poids du roman et faisant de son film un joyeux fourre tout prétexte à toutes les folies visuelles. Sur le papier, un tel "révisionisme" pourrait passer mais dans les faits c'est foiré dans les grandes largeurs. Comme pour se rendre sympathique et décomplexé, le brave homme nous balance, du ninja, des ralentis ultra poseurs et recycle tous ses tics made in Resident Evil dans un film de cape et d'épées. Moderniser un genre qui sent le sapin était plutot une bonne idée, pour peu que l'on maitrise un minimum le sens du spectacle sans suffisance. Car au delà du fait de fanfaronner avec un budget pharaonique, le réalisateur se prend un peu trop au sérieux tentant d'iconiser (ridiculiser) à outrance chacun de ses personnages. En surface on retrouve tous les éléments clés de l'oeuvre de Dumas mais noyés dans un foutoir indescriptible ou finalement personne ne sort du lot. Seul Luke Evans, qui a une vraie gueule, s'en tire pas trop mal (Mais merde celui qui fait le roi, c'est juste pas possible!). Pour le reste, ça manque d'implication et surtout de fun à l'image de ce putain de d'Artagnan, tete à claques en puissance, qui m'a pourri une bonne partie du film.

Ce énième adaptation se veut comme un terrain de jeu (mais juste pour le réalisateur et son équipe) ou l'on duplique, sans se faire chier, le cahier des charges de l'opportuniste PWSA avec sa femme mise sur le devant (putain quel jeu de merde), des gunfights foutraques, du bullet time à toutes les sauces, des SFX déjà has been dans un bon gros bordel assourdissant. J'en attendais rien. J'ai downloadé le truc suite à une BA que je trouvais sympathique, résultat je suis meme pas allé jusqu'au bout. Enfin bon, j'ai vu le crash du Zeppelin sur Notre dame!

[Dunandan]

Faster 7/10

Pour la seconde fois, je me retrouve gentiment surpris par cet excellent DTV offrant un rôle de choix au désormais incontournable Dwayne Johnson. Vendu comme un actionner estival bourré de testostérone, le film se plait à contredire ses arguments de vente en proposant un polar tendu à mi chemin entre le solide vigilante et le trip mystique.

Le driver est à la recherche d'un groupe de gars ayant tué son frère lors d'un coup foireux. Il sera pris en chasse par un mystérieux tueur à gage et un flic junkie borderline.

Malgré une facture très linéaire (le driver bute et poursuit froidement son but), le réalisateur en tire un produit épuré reposant sur trois personnages atypiques, haut en couleurs, dont les destinées vont se croiser au gré des motivations de chacun. Car au delà d'un scénario simpliste, le fort du film est de proposer une surprenante ambiance sombre et désespérée à l'image de ses personnages cassés par la vie, cherchant une hypothétique rédemption. Si le flic est celui qui est le plus pathos (drogue, famille, rédemption), le Killer et le Driver sont de loin plus complexes qu'il n'y parait offrant un duel physique et psychologique loin d'etre inintéressant. Tous deux sont présentés comme des machines froides et implacables, l'un déterminé à assouvir sa soif de vengeance et l'autre soucieux de mener chaque défi fixé quitte à délaisser sa femme (il ne tue que pour un dollar symbolique.). Malgré le temps pris pour enrichir le background de chacun (l'effort est vraiment à saluer dans ce type de prod), le rythme n'est jamais pénible entre flashback nerveux (la poursuite après le casse) et franches exécutions ou le Rock n'aura jamais paru aussi badass. Hormis le prêcheur, il tue sans aucunes hésitations et va même jusqu’à revenir sur ses pas pour finir le travail. La séquence de l'hôpital est too much mais témoigne d'une vraie volonté de faire du Driver un Terminator inarretable. Néanmoins, le réalisateur pondère cette approche en teintant les exécutions du Rock de fragilité, l'espace de quelques secondes (le coup de fil passé après le fight au couteau). Cela ne dure jamais et la cavale sanglante repart de plus belle. Il y a également des moments bluffant de réalisation avec notamment la face à face entre le flic et le driver dans les sous sols. Les éclairages sont magnifiques et la tension de la scène est juste parfaite grâce à deux acteurs habités. Oui Dwayne Johnson étraine encore plus ses galons d'acteur prouvant au passage la palette du bonhomme qui est bien loin d'être qu'un simple tas de muscle. Le mec bouffe l'écran de la première à la dernière minute. Néanmoins ce DTV de luxe n'est pas exempt de défauts sacrifiant tous ses personnages secondaires (la durée du film y est aussi pour beaucoup dommage pour Carla et Moon!) et surtout distillant un sous texte religieux un peu pompeux. Le final avec le prêcheur est d'une intensité incroyable (sublime jeu de regard du Rock) mais s'embourbe dans de trop longs discours. Le film perd d'ailleurs en route sa simplicité du début tentant de trop iconiser le driver et le tueur. La tonalité mystique voulue allourdit une histoire limpide qui n'en avait pas besoin. Le recours au twist n'était pas non plus obligatoire surtout qu'il est grillé relativement vite.

Malgré tout, la surprise est là avec un film nerveux, à l'ambiance atypique. Faster est aussi la preuve éclatante du charisme d'un Rock aussi à l'aise dans l'action que dans l'acting pur. S'il était besoin de le rappeler, Dwayne Johnson est une vraie star, un vrai bon gars, généreux, doué avec un capital sympathie au delà des attentes.

[Heatmann]

DTV ??? allons allons ...

[Pathfinder]

Bah c'est kiff kiff, y en a 10 qui sont allé le voir au ciné!

[Pathfinder]

Au revoir à jamais 6/10

Longtemps fleuron de la filmographie de Renny Harlin, ce Long kiss Goodnight a désormais bien du mal à passer les décennies. Et c’est même avec une certaine déception que je boucle ce nouveau visionnage.

Buddymovie rigolard, explosif à la réplique ciselée, le film de Renny Harlin s’étiole avec le temps la faute à un problème de rythme ou les scènes d’actions se révèlent être peu nombreuses et surtout beaucoup trop courte. Bizarrement la première heure d'exposition se révèle etre supérieure avec le changement jouissif de personnalité de Samantha (la baston dans la cuisine, ). Le réalisateur se repose meme sur la complicité communicative de ses deux stars avec une Geena Davis bien badass, le pendant féminin d’un Mclane en pleine forme et le roi de la coolitude, Samuel Jackson, balançant du fuck à tire larigots. Les seconds couteaux sont également à la fete (David Morse, Brian Cox) avec des apparitions de choix, comiques pour certains et bourrines pour d'autres. L'intégralité du casting a eu l'air de bien prendre son pied dans cet actionner représentatif du gros nawak des 80’s 90’s.

Malheureusement, le coté énorme des scènes d’action dessert désormais le film avec une tendance meme à le ridiculiser. Malgré tout, le plaisir est rythmé au gré d'une BO cool et classe mais aussi au gré des nombreuses punchlines ordurières jalonnant le film et contrebalançant avec le creux de certaines scènes. Il ne faut pas non plus bouder son plaisir car les quelques gros morceaux de bravoures rappellent que le finlandais a eu son heure de gloire lorsqu’il était encore en odeur de sainteté à Hollywood. L'explosion de l'hotel et surtout la destruction de la frontière canadienne montrent la propension d'Harlin à tout faire péter bien avant l'avènement du roi Michael Bay dans la catégorie. Renny Harlin y case également ses désormais classiques plans d'hélicoptères. Pas de doute, nous sommes bien dans la galaxie Harlin ou se croisent de maousses explosions, du gunfight décérébré, des situations comico-nawak au service d'une histoire que l'on va vite oublier meme si l'on se prend à essayer de voir les similitudes avec l'univers de Jason Bourne.

Nostalgie oblige, le film a une place à part dans la filmographie bruyante de Renny Harlin mais il est clair que le revoir dans 10 ans risque de le faire passer dans la catégorie des parodies malgré lui. Pour le moment il est encore la preuve que le savoir faire des 90’s surpasse les cadors actuels du moins en ce qui concerne la badass attitude, le sang, les punchlines et le taux alarmant de Fuck !

[Heatmann]

ah bah tient je l'ai revue la semaine derniere celui la , et perso je monte allegrement a 8 Quel pied !

putain j'avais oublier comment les dialogues sont dingue quand meme ! pis geena assure vraiment dans le double role

[Pathfinder]

C'est vrai que les dialogues sont top! Shane Black était vraiment bon à cette époque. C'est plus avec les séquences d'action que j'ai du mal maintenant. Ca a pris un sacré coup de vieux.

[Scalp]

Bein c'est du Renny Harlin, ça explose, y a des hélicos

[Pathfinder]

Et ça explose vraiment bien à l'image de ce putain de final maousse!

[Heatmann]

ah bah la moi j ai vraiment pas a me pleindre de rien , il laisse meme du temp aux perso , raconte un histoire a la con , et c'est gentillement ponctuer de sequence d action assez old school , le film etait sortie apres les gros truc de bay , de woo, qui avait changer la donne , et lui refait des scene comme au debut des 90's , moi j aime bien c est pas trop "enorme" dans l'action quoi , c'est pas die hard , c'est juste bien divertissent et plaisant .
en tout cas j ai encore plus pris mon pied en le revoyant maintenant que ce que j en gardait comme souvenir

[Pathfinder]

On est jamais d'accord bordel! Moi j'ai malheureusement fait le chemin inverse.

[Pathfinder]

Shark Night 3D 1/10

Il est un phénomène étrange mais dès que je vois une histoire à base de requins énervés, je m'y précipite dessus dans l'espoir de voir au mieux un vrai descendant de mon film de chevet ou au pire un bon petit plaisir coupable des familles façon gore qui tache bien. De plus, voir ce vieux routier de David R Ellis à la barre m'enchantait au plus haut point, le mec étant un spécialiste du nawak z à forte tendance sympathique. Un mec qui a foutu des serpents dans un avion (un demi plaisir coupable) et qui a pondu à la fois le meilleur épisode mais aussi le plus pourrave des Destination finale avait forcément des choses à dire et surtout à montrer sur le terrain du Shark movie.

Le problème est que ce Shark 3D n'a vraiment rien à proposer. Ca faisait très longtemps que je n'avais pas vu un film aussi inintéressant, mal joué, shooté aussi hideusement et surtout aussi chiche en tripailles. En mettant sur les rails une telle histoire, la comparaison avec le Piranha 3D allait etre évidente. Et en bon gros fainéant qu'il est, Ellis s'est contenté de faire tourner sa caméra laissant en roue libre ses "acteurs" incapables d'aligner une bonne réplique. Putain le niveau de médiocrité explose le plafond et s'étend, à vitesse grand V, à tous les compartiments du film. La tentative de twist, sur le papier, était louable avec cet improbable croisement entre Délivrance et Jaws. Dans les faits, le résultat final est une véritable perte de temps avec une bande de rednecks complètement abrutis, mené par un Casper van Dien du pauvre complètement à coté de la plaque et affolant de transparence. Je suis quand meme pas loin de dire que Shark Attack est bien plus fun. La au moins, on a un vrai nanard fendard. Ici ça pue la suffisance à trois bornes tout en étant torché par une flopée de bras cassés incapable de savoir quoi faire avec cette histoire. Il ne faudra pas compter se rabattre sur les requins car ces derniers sont quasiment absents et surtout hideux (mieux que Deep blu sea mais ça reste dégueulasse visuellement)! Le grand blanc qui sort de l'eau à la fin, c'est juste n'importe quoi. Moi, le fait qu'il fasse le ninja pour becqueter de l'ado ne me pose pas de problèmes particuliers. Mais quand c'est incrusté comme une merde, là je me sens légèrement pris pour un con. L'autre désillusion concerne le taux d'hémoglobine qui est désespérément bloqué à 0. Incroyable de proposer ce pitch de requins tueurs dans un lac sans jamais voir une goutte de sang! Au mieux, on se tape un abruti qui paume son bras, une nana picorée par de grosses limaces à dents ou encore un mec bouffé en plein vol par un grand blanc sur ressorts. Vraiment de la grosse merde et je pèse mes mots!

Dénué de sens, de talent et de conscience professionnelle, Shark Night ne sert à rien si ce n'est véroler un genre, parfois trop souvent mis au ban, et qui n'avait pas besoin de ce nouvel effort semblable à un gros furoncle purulent.

Je met 1 mais je ne sais pas pourquoi puisque je n'y ai trouvé aucune source de satisfaction. Allez 1 pour Donal Logue qui est le seul à pouvoir aligner deux mots corrects de suite.

[Heatmann]

ben voila , la on est d accord

[Pathfinder]

Il faut descendre au plus bas du baromètre cinématographique quand meme!

[Kareem Said]

C'est un peu méchant 1/10, il est pas terrible je vous l'accorde mais tout de même ne serait-ce que pour la photo ou encore le super twist de la mort qu'on ne voit pas venir tellemment c'est le meilleur jamais imaginé.