[comICS-soon] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Jeu 09 Fév 2012, 15:31

Le plus gros défaut du film c'est sa bande-annonce (ce sera l'accroche de ma critique :mrgreen: )
J'aurais jamais dû la regarder avant d'y aller car elle ne laisse la place à aucune surprise...
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 09 Fév 2012, 15:33

Hého, me pique pas ma phrase j'en ai besoin pour ma critique :mrgreen:
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Jeu 09 Fév 2012, 15:35

:alcolo:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 09 Fév 2012, 16:02

Pourtant c'est typiquement le genre de film dont il vaut mieux ne rien savoir. Bande de curieux insatiables!
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 09 Fév 2012, 16:37

J'avais jamais entendu parler de ce film avant d'entendre Dahan dans la Quotidienne du cinéma, du coup je savais le minimum avant de le voir et franchement quand je passe un bon moment comme ça le 7.5 est mérité. Après je peux comprendre qu'on mette moins, mais pas la moyenne je trouve ça dure.
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Messagepar comICS-soon » Jeu 16 Fév 2012, 18:35

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Réalisation :
John McTiernan
Photographie :
Dean Semler
Acteurs principaux :
Arnold Schwarzenegger
F. Murray Abraham
Austin O'Brien
Art Carney
Charles Dance
Frank McRae
...



Ralala sacré petit moment de plaisir ! Véritable perle qui se fout royalement du film d'action sans queue ni tête tout en livrant une véritable déclaration d'amour au cinéma et à ces héros qui nous inspirent, nous font rêver, nous libèrent de notre quotidien.

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L'introduction géniallissime nous présente cet univers fictionnel avec un Schwarzenegger en pleine forme qui arrive tel Clint Eastwood en marchant sur les toits des voitures de flics, santiags au pied et cigare aux lèvres. On découvre un chef de police gueulard à mourir de rire, caricature extrême du supérieur sans cerveau dictant ses ordres. On comprend tout de suite ou se dirige le film, il fonce avec détermination et sans détours dans ce qu'il cherche à aborder. On va se retrouver devant un film plein d'action, de situations complétement débiles, de répliques tordantes et d'émotions bien réelles. Tout ce qui fait le film d'action est tourné au ridicule par le biais de nombreuses situations, répliques, toutes plus drôles les unes que les autres.

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Danny, ce gosse passionné de cinéma et surtout admirateur de Jack Slater (Schwarzenegger), va alors faire son apparition dans ce monde virtuel peuplé des personnage qui ont peuplé son imaginaire. C'est lui qui amènera des émotions en venant perturber ce monde virtuel ou tout est préétabli, écrit à l'avance. Le chef grande gueule va alors nommer Danny partenaire de Slater, du grand n'importe quoi, un gamin partenaire du meilleur flic de l'unité :mrgreen: Encore une situation rocambolesque qui tourne au ridicule les associations de deux extrêmes propre au "buddy movie". S'en suit une enquête pleine d'humour, d'explosions et d'émotions. Tout le film est peuplé de répliques à faire sourire un crapaud. Je retiens notamment la séquence ou ils recherchent la maison des présumés trafiquants. Ça commence par un dialogue très drôle sur comment trouver la maison des méchants, référence à la simplicité des enquêtes dans les films. S'en suit la visite courtoise dans cette demeure et des répliques telles que:
-Je peux vous aider ? (réplique du Oddjob de Goldfinger s'il vous plait 8) )
-Oui. J'aimerai parler au trafiquant de drogue de la maison.

Ou bien; -Comment allez-vous claquer des doigts quand j'aurai bouffé vos pouces ? :lol:

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On a le droit à plusieurs scènes d'anthologie, je pense évidemment à la course poursuite. Toutes les bagnoles explosent sans raisons, juste pour un choc ou un coup de feu. Et puis bien sûr cette explosion du camion de glace, avec le premier meurtre par cornetto du cinéma :eheh: Le tout avec encore une fois de bonnes répliques comme:
-Je l'ai refroidi, c'est un eskimo mort !
Ou:
-Tu conduis sans les mains ?
-Il faut s'entrainer, mais jamais pendant les heures de pointe !

Et n'oublions pas la superbe parodie de Hamlet avec Schwarzie qui fait tout péter ! :lol:

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On a un jolie contraste entre le monde réel et l'imaginaire. Le réel est triste, froid, il pleut, "les méchants peuvent gagner" tandis que l'imaginaire est chaud, ensoleillé, avec une bande-son bien rock'n roll (AC/DC Bro' ! 8) ) et des nanas supra sex !
Le film est du coup assez pessimiste sur notre condition, il est triste et heureux à la fois. En gros notre monde est pourri, on vit dans un monde de merde peuplé de salauds qui peuvent gagner, tuer des gens, gagner de l'argent par le mal. Mais à côté de ça on a une famille, une vraie, un destin, et quand on veut vivre quelque chose de spécial, sortir de tout ça on va au ciné et on admire nos héros, on rêve. Finalement il est pas si merdique que ça ce monde et peut-être même mieux que ce monde du rêve ou tout est parfait mais aussi écrit d'avance, sans surprise ni émotions, ou tout est faux et sans but.

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Le cinéma c'est la vie. C'est le rêve, l'évasion, le bonheur que l'on décide de s'imaginer. C'est à nous, spectateurs, de rêver.

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8.5/10
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Jeu 16 Fév 2012, 18:55

ah bah ouai , une veritable merveille , tellement malin et classe , sans oublier de raconte une histoire fun , des scene d action sympatoche , arnie en auto derision parfaite , et pis toute ces reference loin d etre gratuite , un vrai film qui parle de cinema , et du cinema qu on aime , je pourrai comme killbush , mettre 10
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 16 Fév 2012, 18:57

Et Departed ? Et Drive ? Et Bittersweet Life ? :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 16 Fév 2012, 19:01

Je ne l'ai pas revu depuis sa sortie au ciné en 1993 et je me suis procuré le DVD récemment. Je trépigne d'impatience de le glisser dans mon lecteur au vu des avis unanimes du forum. Je suis conditionné pour l'aimer!
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 16 Fév 2012, 19:30

Le plus grand hommage au cinéma d'action américain des années 80... C'est ce film et pas un autre.
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 16 Fév 2012, 22:03

:super:


Alegas a écrit:Et Departed ? Et Drive ? Et Bittersweet Life ? :mrgreen:


Patience patience jeune padawan :mrgreen:
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Drive (2011) - 10/10

Messagepar comICS-soon » Mer 29 Fév 2012, 02:08

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Réalisation :
Nicolas Winding Refn
Photographie :
Newton Thomas Sigel
Acteurs principaux :
Ryan Gosling
Carey Mulligan
Bryan Cranston
Albert Brooks
Oscar Isaac
Christina Hendrick
Ron Perlman
...


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Bon ben simplement et clairement; gros coup de cœur, grosse claque. Mes 10/10 ils sont posés soit pour ça soit pour des films parfaits. Y a pas à dire c'est devenu un de mes films préféré tout simplement, je l'ai déjà revu 3 fois.

On va commencer par le cast comme ça se sera fait. Non je n'ai aucun problème avec Ryan Gosling, c'est pas un acteur que j'apprécie plus que ça habituellement mais ici je l'ai trouvé en accord complet avec son personnage. Un style monolithique à l'extrême qui marche et ne m'a posé aucun problème, contrairement à son personnages dans The Ides Of March ou il garde le même jeu, trop excessif pour ce rôle. Justement ce personnage du Driver m'a touché, je m'y suis reconnu, mais ça c'est un aspect plus personnel et qui joue aussi grandement dans ma note. Concernant Carey Mulligan je l'ai également trouvé juste, elle apporte de la fraicheur. Cranston est toujours aussi bon et apporte la petite touche d'humour qui fait toujours son effet et attire facilement la sympathie du spectateur. Brooks bien dans son rôle de business man mafieux et Perlman (avec toujours ce sourire splendide) en caricature du gangster raté rêvant et jalousant la Famille et les italiens qui possèdent le pouvoir. Christina Hendrick est excellente, j'aurais un peu plus de retenu sur Isaac dans son rôle de père taulard, mais rien de méchant.

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Le film commence sur les chapeaux de roue, on nous présente le Driver, personnage charismatique au blouson surréaliste. Un mec qui parle peu mais qui impose ses règles, va droit au but, avec lui on ne parle pas pour ne rien dire. Il bosse dans un garage ou il est "exploité" par son pote Cranston qui lui fournit des voitures pour conduire des gangsters en fuite après des casses. Parallèlement à son boulot de garagiste le jour, il est également cascadeur au cinéma, pour les cascades en voiture of course.

On a là un Driver traité sous une forme héroïque, c'est un justicier filmé à travers des contre-plongées extrêmes qui transmettent la prestance du Driver. C'est aussi un cowboy moderne, quand Lucky Luke arrête de fumer et troque sa cigarette contre une brindille, le Driver choisit lui un cure-dent, chacun sa génération. Sa voiture est son cheval, elle est le prolongement de son corps, il répare les voitures comme il poserait un fer sur un cheval. Il roule en permanence, n'est quasiment jamais dans son appartement, d'ailleurs presque vide, il cherche sa place, il cherche à s'installer et vivre sa vie une bonne fois pour toute avec une famille et un foyer. Mais sa nature intérieure, que l'on découvre plus tard dans le film dans une scène qui vient te mettre une petite claque sur la joue tant on est surpris par les mots, revient sans cesse et l'oblige à fuir encore et toujours. Car le Driver est un monstre à l'intérieur, une bête féroce qui dévore tout sur son passage, même ceux qu'il aime. J'ai d'ailleurs pris le film à la manière d'un conte, d'un rêve éveillé, d'une vision fantasmée de La belle et la bête. Ce côté conte est renforcé par une lumière assez irréelle par moment, notamment lors de la scène de l'ascenseur ou la lumière change pour un moment de grâce et que la scène se finit sur le dos du blouson du Driver essoufflé. On observe alors la bête, ce scorpion doré, respirer à travers les froissements du tissu. Absolument magnifique.

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En parlant de la photographie, elle est vraiment super classe et très sobre finalement. C'est contrasté, sombre mais coloré, ça reprend les codes couleurs basiques, sodium et cyan, mais y a toujours des petits trucs très judicieux. Par exemple la lumière du feu rouge, ou la lumière qui vient suréclairer spécialement le dos du blouson ou comme dit plus haut la scène de l'ascenseur. Et puis bien sûr les plans magnifiques de la ville à la Michael Mann.

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On a donc un justicier sans nom, qui fait corps avec sa voiture, vit la nuit et est protégé par cette dernière. La ville et ses lumières lui permettent de camoufler sa véritable nature, le bandeau noir de Zorro est ici remplacé par un bandeau de lumière créé par les lumières environnantes éclairant ses yeux lorsqu'il est en voiture. C'est un guerrier traditionnel, animal, qui ne se bat que principalement à l'arme blanche. Arme qui est le prolongement de son bras comme on peut le voir lors de la scène dans le club ou il sert frénétiquement sa main sur le manche du marteau.

Il y a beaucoup de scènes ultimes dans Drive, je pense notamment à la "poursuite" de début, à la séquence du braquage et celle de l'appartement, ou bien celle de l'ascenseur. La scène de l'appartement m'a beaucoup marqué, c'est vraiment la première explosion du personnage, c'est là que le monstre qu'il gardait en lui surgit vraiment après avoir fait une petite apparition dans la séquence du restaurant ("Shut your mouth."). On a une grosse tuerie et puis le Driver, le visage tâché de sang, disparait petit a petit derrière le mur en laissant apparaitre par la fenêtre un fond de carte postale avec ses palmiers et son bleu azur. Et le film se calme, le spectateur aussi, tout retombe progressivement dans un silence total à la manière de la respiration du Driver.

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Dans le film on a quand même un gros thème qui est traité. La question de l'apparence et la possibilité de la modifier pour cacher sa vraie nature et en laisser transparaitre une autre, bonne ou mauvaise. La complexité du personnage du Driver est traité par le biais de nombreux miroirs et ombres denses. Et une courte scène du film traite clairement de cette question de l'apparence, il s'agit de la séquence ou le Driver regarde un dessin animé avec le gamin.
-T'as repéré le méchant ?
-Ouais.
-Comment tu peux savoir ?
-Parce que c'est un requin.
-Il n'y a pas de bons requins ?
-Non... J'veux dire, regarde-le. Il te semble gentil à toi ?

Pour le Driver, qui au fond est un requin, les apparences peuvent être trompeuses et n'être que des reflets de la réalité, il le sait car il en est la preuve. Mais pour le gosse, et la plupart des gens, les apparences sont la réalité. Carey Mulligan découvre d'ailleurs la réalité lors de la scène de l'ascenseur et elle prend peur car elle fait face à cette dernière, comme si une autre personne se tenait devant elle.

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On peut modifier son apparence pour tromper la masse mais on ne peut pas véritablement camoufler sa vraie nature. On peut la cacher mais pas indéfiniment, certains y arrivent plus longtemps que d'autres. Le gosse, tout en portant un masque effrayant, ne nous fait pas peur comme il ne fait pas peur au Driver. Et pourtant qui pourrait dire ce qu'il adviendra de lui en grandissant, pourquoi ne serait-il pas comme le Driver après avoir été témoin de l'agression de son père. On a donc également un questionnement sur l'origine de la violence chez l'homme, questionnement quand même moins poussé que dans le chef d’œuvre de Malick, The Thin Red Line.
Le Driver, en étant cascadeur, tente de se camoufler en permanence par le biais de masques en tout genre. En plus d'une mise en abyme du cinéma c'est là la première preuve qu'il veut échapper à cette nature intérieure qui l'absorbe, lui coupe tous les liens qu'il créé. En allant voir Perlman avec un masque sur la tronche il ne veut pas se cacher pour le tuer incognito, ce qui serait totalement ridicule vu son accoutrement. Il veut seulement se persuader d'un jugement pur et véritable. Il veut pouvoir juger Perlman, en constatant sa joie malgré ce qu'il vient de commettre, sans faire agir cette nature qui le pousserait directement au meurtre. Mais il se voile la face car on ne peut tromper cette force intérieure. Il le tuera malgré tout, un masque n'est pas une barrière entre la réalité qui nous arrive en pleine face et notre moteur intérieur qui nous pousse dans telle ou telle décision.

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Vers la fin le Driver demande à Bernie s'il connait la fable de la grenouille et du scorpion. Mais le film coupe avant d'en savoir d'avantage. Voici cette fable:
« Un scorpion qui avait besoin de traverser une rivière, demanda à une grenouille de le mener jusqu’à l’autre rive, sur son dos.
- Il n’en est pas question, répondit la grenouille. Je te connais et je sais que si je te laisse monter sur mon dos, tu me piqueras pour me tuer.
- Mais alors, je vais mourir noyé, répondit le scorpion.
La grenouille finit par accepter, mais alors qu’ils étaient à la moitié du parcours, le scorpion la piqua, lui injectant son venin mortel.
- Mais qu’est-ce que tu as fait, malheureux, s’écria la grenouille. Maintenant, tu vas mourir, toi aussi !
- Je n’y peux rien, dit le scorpion. C’est ma nature. »

Que dire d'autre à part ce qui a déjà été dit ? On ne peut changer sa nature, quoi qu'on fasse il faut vivre avec. Le Driver est un scorpion, comme Bernie l'est aussi. Et la fin est un combat à mort entre deux scorpions, l'un voulant échapper à cette nature et l'autre en en profitant pour s'enrichir. Deux personnalités différentes à la nature intérieure très proche mais finalement très différente. Et de là nait l'espoir du film, finalement on peut toujours être meilleur que ce que l'on croit. Malgré une fin pessimiste avec ce Driver qui part vers l'obscurité, vers l'inconnu, pour retenter encore et encore d'échapper à cette nature, le film garde une note d'espoir.

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Concernant la love story c'est traité le plus simplement du monde. Un véritable coup de foudre sans chichis, sans les habituels trucs cul-cul, là c'est c'est des regards, une main posée sur une autre et un baiser fantasmagorique. D'ailleurs le traitement du sexe chez Refn est vraiment spécial d'après mes souvenirs de ses précédents films. Ici on a aucune scène d'amour mais du sexe sauvage, sale, suggéré par le biais de la séquence du club et des stripteaseuse qui restent figées à observer la scène comme attirées par cette violence. On a d'ailleurs un plan sur le poignet et le marteau tendu au niveau de l'entrejambe du Driver avec une stripteaseuse les seins à l'air en ligne de mire assez significatif... Bref, je ne veux pas vous exciter.
J'ai oublié de parler de la superbe musique, que ce soit les morceaux additionnels (Kavinsky, Desire...) ou la composition de Martinez, tout est parfait.

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Durant les scènes de violence le sang part dans tous les sens, éclabousse les murs et le visage d'ange du Driver, c'est un élément incontrôlable. Le Driver ne le nettoiera pas et en restera jusqu'à la fin recouvert de la tête aux pieds, comme ultime témoignage d'une épopée sanglante, d'une tentative ratée de trouver enfin le moyen d'exister.

IMMENSE COUP DE CŒUR.


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10/10


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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 29 Fév 2012, 07:20

Bravo pour ta critique :super: il y a des trucs que j'avais pas vus ou oubliés (normal je l'ai vu qu'une fois au ciné, le soir en plus :mrgreen:). Bon après je ne suis pas d'accord sur tout concernant la qualité de la narration, mais tu as déployé la cohérence du personnage de Drive de bien belle manière.
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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Moviewar » Mer 29 Fév 2012, 08:59

Obligé !

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Re: [comICS-soon] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 29 Fév 2012, 11:17

Idem :

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Sinon dans ta critique y'a un truc qui m'a fait sourire c'est l'admiration qu'on a pour le même plan tout con : le dernier dans l’ascenseur avec le scorpion qui bouge en fonction de la respiration. Le genre de plan tout bête mais qui déchire grave sa maman. :love:

P.S. : Scalp va devenir le running-gag des films nex-gen. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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