[Scalp] Mes Critiques en 2012

[Scalp]

Bah moi je vois rien de naïf. Et les Sioux ne sont pas du tout idéalisés. Il y a une nuance rien que sur le passage où on apprend qu'ils sont été se vengés du massacre des bisons et que Dunbar prend conscience de cette dite nuance justement. Mais les coutumes, la langue et la mentalité de e que j'ai lu sur les Lakotas c'est très correct. Après le message du film pour moi c'est essentiel, c'est pas naïf. A aucun moment Costner te fait croire que tout est beau et joyeux même si au final, tous les blancs sont méchants et les indiens gentils (sauf les autres indiens bien méchants) et là ça vaut pas mieux qu'Avatar. Dunbar est un élu parmi les Blancs alors que dans Avatar il y a 4-5 perosnnages de chez nous qui ne sont pas trop cons.

Si pour toi l'amitié, l'amour, la loyauté, l'honneur, l'écologie et cie c'est naïf alors c'est quoi pour toi les valeurs importantes et essentielles ?
Ya rien de péjoratif ou de niais à mettre en avant un retour aux sources, à défendre un peuple qui s'est fait exterminer et donc à faire l'apologie de son mode de vie sans trop nuancer plus que ça (mais un peu quand même).

Enfin le naïf vous le voyez là où en fait ça ne correspond pas à votre vision des choses. La fin c'est vachement naïf tiens..

non mais naïf c'est pas péjoratif hein, après oui il nuance avec l'extermination des tueurs de bison et avec le passage ou Kicking Bird découvre la maison des trappeurs ( où là tu sens que si les gars avaient été là il les aurait étripé ) mais je trouve que le point de vue de Dunbar est un peu biaisé dès le départ, tu sens qu'il est proche de la nature ( et donc des indiens ) et il voit ce qu'il veut voir et donc il a une vision idéalisé, car là on nous montre quand même un peuple sans conflit interne ( par exemple ).

Et oui l'amour, l'amitié et cie c'est des belles valeurs mais au jour d'aujourd'hui dans ce monde de cynisme c'est des valeurs naïves, je le répète c'est pas péjoratif ce que je dis là.

[Waylander]

C'est des valeurs naïves aujourd'hui ? Donc pourquoi t'en parles comme si c'était ton point de vue ? N'étant ps le mien je dirais jamais qu'il s'agit là de valeurs naïves. Le monde actuel est cynique parce qu'on veut qu'il le soit.

Conflits internes il y en avait très peu au sein des tribus mais beaucoup entre tribu et c'est montré ça dans le film quand même. C'est pas une légende ça: dans une tribu, les liens familiaux sont tellement étroits, la vie assez difficile comme ça pour aussi se foutre sur la tronche à l'intérieur et de grands ethnologues ont mis en avant ce fait. En Amérique du Sud certaines tribus n'ont pas de mots pour guerre, chef, violence et meurtre ou encore viol. Bon là je sors du contexte purement USA et Natives mais voilà quoi.

Par contre je suis d'accord : Dunbar dès le début c'est un mec guidé par ses convictions. Il ne "change " pas radicalement et c’est vrai qu'au départ il idéalise un peu.

[Scalp]

C'est pas parce que je trouve les valeurs naïves que j'y adhère pas, j'ai pas l'impression que tu comprends ce que j'essaye de dire.

[Kakemono]

Waou belle critique.
Danse avec les Loups c'est un des films qui m'a fait aimer le cinéma, je l'ai découvert gamin et ca a été un choc. Je l'ai pas revu depuis une 10aine d'année aussi, tu donnes bien envie.

[Scalp]

Motiver vous, le film avait aucune critique, ça le fait moyen, il mériterait largement d'être dans le top.

[John Lawrence]

Je l' ai pas vu depuis sa sortie ciné...c' est dire si çà remonte. Le BR vaut la peine par rapport au DVD ?

[Scalp]

J'ai pas le dvd pour comparer, je crois que le blu ray a été un peu décrié pour sa qualité, perso j'ai trouvé ça plutôt satisfaisant, bon le disc est blindé ( film de 4h, plus au moins 3h de bonus ) donc forcément c'est pas le top qualité mais ça passe.

[Tyseah]

mode Badass actived

7/10

RE-VISION ICI

Je déterre ta critique de 2008 juste pour dire que je viens de le voir à la TV et punaise j'ai vraiment bien kiffé! J'aurais donné la même note je pense, c'est filmé propre et net, et le scénario on s'en fout vu qu'on regarde pas le film pour ça! Il en a fait d'autres dans ce style Liam Neeson car déjà que je l'aimais bien en général, là dans ce registre CQC je le surkiffe!

[comICS-soon]

Taken ça fait plaiz' par ou ça passe

[Alegas]

Tyty faut vraiment que tu mates Man From Nowhere, en gros c'est Taken en 1000 fois mieux avec CQC à l'appui, y'a de grandes chances que tu surkiffe.

[Tyseah]

Ah je connaissais pas, je viens de lire vos critiques là et ça donne sacrément envie, c'est noté merci!

[Alegas]

Week-end à Zuydcoote Henri Verneuil - 1964

Il est bien ce film, on dirait Jarhead en réussit ( ceci est un attaque complétement gratuite mais la comparaison fait quand mal au cul de Mendes ).
Une des bonnes réussite du duo Belmondo/Verneuil avec Peur sur la Ville, Le Corps de mon Ennemi et 100 000 dollars au soleil, finalement le seul film vraiment pas génial de leur collaboration c'est Le Casse ( ceci dit j'ai toujours pas revu Les Morfalous qui a l'air quand même bien pourri ).
Cette partie de la WW2 c'est une qu'on a pas trop l'habitude de voir au cinéma en fait à part la 7ème Compagnie y a même pas d'autres films qui traite de la branlée française de 1940 ( y a bien l'excellent Bon Voyage mais il adopte le point de vue civil ), ici Verneuil adopte un ton tragicomique casse gueule qui fonctionne à merveille.
On suit donc Belmondo qui va errer pendant 2h dans cette ville en bord de mer ( le film a un aspect road movie je trouve ), rythmé par les bombardements incessant allemand et les rencontres plus ou moins incongru, c'est typiquement le genre d'histoire sans enjeux qui peut vite me souler si je m'attache pas au personnage mais làla nonchalance de Belmondo fait des merveilles, elle retranscrit très bien les états d'âmes d'un personnage qui ne sait pas quoi faire, qui ne comprend pas ce qui arrive ( d'ailleurs personne ne comprend ), la légèreté des dialogues tranchent avec la gravité de la situation ( car ici c'est pas la 7ème Cie quand même ) et malgré une construction narrative proche du film à sketch, le film reste prenant de bout en bout ( mais bon cette structure narrative même si elle fonctionne à pour moi quelques petites faiblesse qui fait qu'on a pas le chef d'oeuvre qu'on aurait put avoir ).

Verneuil dresse un état des lieux sans concession et désabusé de la situation entre les futurs collabo ( excellent Pierre Mondy en déserteur prête à tout pour gagner du fric ) et le chaos ambiant où pillage et viol sont au programme, on voit ça à travers les yeux innocent de Belmondo qui lui aussi cédera à des pulsions, ici pas de manichéisme et on l'impression que chaque personnage est un mort en sursit, tant la mort frappe à n'importe quel moment, et on ressent vraiment ce sentiment d'impuissance alors que l'ennemi est invisible ( on voit 3 soldats allemand en tout est pour tout ).
Comme souvent avec les films de cet époque, c'est très bien dialogué ( et puis des bons dialogue dans le bouche de Belmondo c'est toujours quelque chose ).

Techniquement Verneuil c'était un gars bien doué, et ici en plus il a des gros moyens à sa disposition, la reconstitution d'époque est foisonnante, entre les milliers de figurants, les bombes qui pètent toute les 10 minutes, les maisons en ruines, tout les engins de guerre, non franchement c'est jamais cheap et c'est clairement appréciable, après sur la réal en elle même, y a des bons petits plans séquences, quelques idées avec l'utilisation réussit de la vue subjective ( la fin avec Belmondo mais surtout le passage où l'allemand tombe avec son parachute ).

Belmondo fait le boulot, pas sa meilleure prestation, mais c'est solide et son personnage change des idéalistes de ce genre de film, on s'attache immédiatement à son personnage, de même qu'a tout ses collègues avec un bon casting : Jean Pierre Marielle ( excellent dans un rôle de curé soldat ), Pierre Mondy, François Périer et Georges Géret, par contre Catherine Spaak elle joue faux sur la moitié de ses répliques, ça le fait moyen quand même ( le pire c'est le passage avec l'actrice qui joue sa soeur, on dirait du AB production ).

La zic de Jarre en rajoute dans le ton tragicomique et elle est vraiment plaisante à entendre.
Verneuil réussit avec brio son plaidoyer contre la guerre, c'est jamais lourd ( c'est souvent le soucis principal de ce genre de film ) et c'est très pertinent, film un peu oublié de la longue film de Verneuil qui mériterait d'être plus reconnu.

8/10

[Scalp]

Django arrive... préparez vos cercueils ! Anthony Ascott - 1971

Comme l'affiche original l'indique le perso ici c'est pas Django mais Sartana et y a même Sabata, donc ce changement de titre est une belle preuve de connerie ( enfin on s'en fout au final ça change pas la qualité du film )
Bon l'histoire on s'en fout donc en gros c'est Satarna qui bute plein de méchants, c'est pas trop chiant mais terriblement mal dialogué ( les dialogues du duel final valent le détour ) heureusement y a pleins de trucs con : jeu de dame à base d'alcool, un gars qui allume des allumettes coincé entre ses doigts de pieds en tirant avec son colt, une explosion évité grâce à un lancer de gourde de 4000 mètres.

Sur la forme c'est de loin le spaghetti de seconde zone le mieux branlé que j'ai vu, déjà le gars y se sent pas obliger de foutre des zooms à tout bout de champs et ça c'est bien ( enfin sauf dans le climax final où on a 342342 zooms sur les yeux de Erika Blanc ), les scènes d'action ne font pas cheap ( ça aussi c'est bien ), et les duels sont vraiment sympa ( bon celui avec l'ombrelle il est quand même un peu "autre"), y a même des idées sympa ( ou débile, le sandwich pistolet, grand moment ), y a un split screen, un montage sympa et y a même une partie de poker en travelling circulaire qui fout la trique à Casino Royale et Dark Knight réunit

George Hilton il était très bien dans les giallo et il s'en sort vraiment très bien en pistolero invincible, invisible et rapide comme flash, en fait ici tout les caractéristiques des pistoleros de chez Leone sont multiplié par 10, ce western c'est un western de super héros, y a même des gadgets ( Sartana il a même un copain aussi balaise que lui, voir plus rapide même ), le reste du casting c'est que des têtes qu'on a déjà vu, mention bien entendu à la bombasse Erika Blanc ( qui reste malheureusement habillé )
Bein voilà j'ai enfin vu un spaghetti réalisé par un tocard qui soit regardable, bon après ça reste quand même très moyen, mais c'est bien plus regardable que toute les dernières merdes que j'ai vu.

5/10

[John Lawrence]

Il est dans ma pile des 'a voir" celui-là, ta critique laisse augurer que je vais pas aimer. Jle materai à l' occasion.

[Dunandan]

L'Homme Sauvage Robert Mulligan - 1968

Mulligan est surtout connu pour son adaptation de To Kill a Mockingbird et pour L'autre (bon celui là il est relou), ici il signe son seul western et il s'en sort plutôt pas mal.
Le film commence là où La Prisonnière du Désert finissait, après un raid de l'armée, une blanche ayant été kidnappée il y a une dizaine d'année est libérée et recueillie par Greg Peck, mais pas de chance elle est maqué à l'indien le plus badass du coin ( Salvaje de son petit nom ) qui va partir à sa poursuite, enfin pour récupérer sonr fils surtout.

Le film a la merveilleuse idée de rendre son ennemi quasiment invisible ( et complétement muet ), ainsi à part dans les 2 dernières minutes on a pas un seul plan de l'apache plein champ de plus de 2 secondes ( et même à la fin du film on n'a même pas pu donner un visage et même carrément personnifier cette menace ), mais malgré qu'on ne le voit quasiment pas, sa présence est quasi permanente et ce dès le début du film, on voit 3 soldats mort, l'oeuvre de Salvaje, un nom qui fait trembler de peur tout le monde. Le gars a une aura rarement vu dans un western ( franchement on est même plus proche du boogeyman ici et le film a au final un aspect très slasher dans sa construction et sa mise en scène ), quand son nom est cité on sent la peur s'installer, faut dire que le gars ne fait pas dans la dentelle, au début du film on ne voit juste que le résultat et c'est pas un rigolo y bute tout le monde sans pitié, les 40 dernières minutes qui se résument à un siège à ciel ouvert avec l'indien qui assiège la petite cabane de Peck perdu au milieu de nul part, on aperçoit enfin la silhouette de cet indien qui ferait presque passé celui de Fureur Apache pour un rigolo.

Mulligan arrive à instaurer un putain de suspens avec une économie de moyen et de dialogue qui force le respect ( et qui rappel le cinéma de Boetticher et qui fait même par moment penser au Predator de McT ), on sent vraiment la mort rôder et l'indien peut être n'importe où, le réal joue vraiment avec ça, et on commence même à croire que Peck va y passer et on est vraiment à la lisière du fantastique, franchement c'était risqué comme parti pris de ne pas personnaliser la menace, il se coupe même d'une thématique forte avec la conflit entre 2 hommes qui se dispute l'éducation d'un enfant, mais au final c'est pas ça qui intéresse Mulligan et finalement heureusement car je pense que le film aurait été moins bon si il avait fait parlé Salvaje et essayé de donner son point de vue sur la lutte de l'homme blanc et de l'indien.
Bon la première heure est super calme, lente, contemplative même, y se passe pas grand chose, pas d'action, on voit juste des cadavres mais cette première heure est nécessaire pour avoir ces 40 dernières minutes aussi tendu.

La réal est plutôt bonne dans l'ensemble, très efficace lors du climax final qui pourtant est typiquement le genre de climax que je ne supporte plus à savoir l'obligatoire 1 vs 1 final et là il est très bien et puis l'action est rondement mené, le scope est très bien utilisé tant par sa largeur que sa profondeur, et même dans les séquences en huis clos de la baraque on sent une maitrise parfaite de ce scope.

Gregory Peck livre une bonne prestation, toute en retenue ( comme souvent ), il est convaincant dans son rôle de pisteur à la retraite ( bon on l'a quand même déjà vu meilleur, Bravados notamment ), Robert Foster joue un métis, rien que de l'écrire ça fait marrer mais contre toute attente il se révèle vraiment convaincant et son personnage est même bien, Eva Marie Saint au début j'étais pas convaincu puis plus le film avance plus son personnage s'affirme et on y croit.

La BO ne surligne rien et se révèle très plaisante.
Ca révolutionne rien mais c'est sympa.

7/10