[Caducia] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Sex and Death 101 - 2,5/10

Messagepar caducia » Ven 24 Fév 2012, 11:51

Sex and Death 101

Réalisé par Daniel Waters

Avec Winona Ryder, Simon Baker, Julie Bowen
Comédie - 118 min - 2011

2.5/10








Synopsis

Un jeune homme voit sa vie perturbée après la réception d'un email recensant toutes les femmes avec lesquelles il a eu des relations sexuelles...



Critique

Comédie assez déjantée avec Simon Baker ("the mentalist") avec un scénario vraiment au ras de pâquerettes, où le héros Roderick reçoit par e-mail une liste de 101 noms de femmes qui correspond à la liste des femmes avec qui il va coucher dans sa vie. Or, celui-ci la reçoit alors qu'il n'est qu'au début de la liste(29eme position)...Cette liste ayant été générée par une machine - L'oracle (machine inspirée de "Minority report").
Notre héros va donc être très perturbé par cette liste et va voir qu'elle s'avère vraie et qu'elle va devenir une vraie obsession pour lui.
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Film qui met en scène S. Baker dans 90% du film qui use de son charme certain, jusque là rien de neuf, mais qui ose se mettre dans des situations plutôt osées et pas très reluisantes. Long métrage vraiment sans intérêt dans la lignée de "American Pie" pour adultes avec un éventail de conquêtes en tous genres qui défilent dans les bras de Roderick avec une suite ininterrompue de sketches inégaux où S. Baker va passer à travers tous les styles de sexualité possibles et imaginables : pédophilie, nécrophilie, gay / hétéro...avec des réflexions existentielles sur le mariage, la fidélité, les relations sans lendemain, la relation homme/femme.



Aucune finesse dans cette comédie, beaucoup de corps dénudés à gogo, une philosophie et une psychologie à deux francs avec un mauvais gout omniprésent dans des décors peu soignés carton pâte. Seule W. Ryder arrive à insuffler un peu de mystère à l’intrigue.
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Dame de Fer (La) - 6,5/10

Messagepar caducia » Ven 24 Fév 2012, 12:32

La dame de Fer

Réalisé par Phyllida Lloyd

Avec Meryl Streep, Jim Broadbent
Biopic - UK/France 1h44 - 2012

6.5/10











Synopsis

Margaret Thatcher, première et unique femme Premier ministre du Royaume-Uni (de 1979 à 1990), autrefois capable de diriger le royaume d’une main de fer, vit désormais paisiblement sa retraite imposée à Londres. Agée de plus de 80 ans, elle est rattrapée par les souvenirs. De l’épicerie familiale à l’arrivée au 10 Downing Street, de succès en échecs politiques, de sacrifices consentis en trahisons subies, elle a exercé le pouvoir avec le soutien constant de son mari Denis aujourd’hui disparu, et a réussi à se faire respecter en abolissant toutes les barrières liées à son sexe et à son rang. Entre passé et présent, ce parcours intime est un nouveau combat pour cette femme aussi bien adulée que détestée



Critique

Meryl Streep endosse donc le rôle de Margaret Tatcher, sans une réelle ressemblance physique, néanmoins il faut remarquer la performance de l'actrice qui montre encore ses qualités indéniables à se glisser dans la peau de presque n'importe qui comme dans "Julie et Julia". Un film à voir en VO absolument pour apprécier les efforts concernant l'accent british.
Phyllida Lloyd se la joue Eastwood dans la lignée de Edgar et met l'Histoire en arrière plan et se focalise encore plus sur le coté intime et coulisses du pouvoir laissant de coté les réformes, les prestations publiques de la dame de fer.
Certes, la réalisatrice évoque les moments forts de la carrière de Tatcher, qui n'ont pas fait que du bien au pays et elle évoque les manifestations des plus défavorisés face au système Tatcher, mais celà reste très mineur par rapport à la réalité.




Ici, on s’attache plus au coté accession au pouvoir d'une femme à la tête de l'état quasi impossible, avec les relations difficiles avec les politiques mâles qui n'arrivent pas à la prendre au sérieux. Un coté féministe très présent, un coté fragile et sensible de Tatcher jusqu'ici insoupçonné qui pense aux familles des soldats endeuillées et veut leur écrire une lettre personnellement en tant que mère.

Les 11 ans de règne ici sont traités coté coulisses surtout dans ses relations complexes vis à vis des hommes mais la réalisatrice aborde aussi l'enfance et la période de vieillesse. On voit que cette femme est parti d'un milieu modeste et s'est forgée presque toute seule sans soutien particulier de son entourage, et enfin on a droit à énormément de moments mettant en scène la femme sénile et fragile, qui se retourne sur son passé glorieux. La dame de fer est affaiblie au plus au haut point, ayant des hallucinations en voyant son mari décédé et le hanter.



Le coté sombre de cette femme puissante qui atteinte d'Alzheimer qui est reléguée à rester chez elle, tourner en rond en perdant à moitié la tête, mais en essayant de garder une présentation correcte. La réalisatrice tente de casser l'image du premier ministre implacable en renversant complétement cette image avec une Meryll Streep hallucinante de vérité et un maquillage très réussi. Le film provoque forcément de l'empathie pour cette femme qui est comme tout le monde , pleine de faiblesse et de rêves seule face à elle-même.
La narration est un peu brouillon en revanche et mélange les époques de façon très aléatoires façon "la môme".

Les faits historiques évoqués en pointillés sans jugement mais qui met en avant la femme qui a su s'imposer dans un milieu redoutable et on découvre sa personnalité teigneuse et féroce, son intransigeance et enfin le déclin de sa fin de vie.

Phyllida Lloyd est-elle objective en se focalisant sur les points faibles de Tatcher et en l'humanisant à l’extrême et met en sourdine les faits historiques négatifs ? Film apolitique qui mérite d’être vu pour la performance monstre de M. Streep époustouflante.
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Film: Dame de fer (La)
Note: 3/10
Auteur: Alegas

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Ven 24 Fév 2012, 12:36

Celui là vaut mieux pas que j'en fasse la critique. Le biopic inutile et sans prise de risques dans toute sa splendeur, l'image même du film qui ne vaut que pour une interprétation.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Puncture - 5/10

Messagepar caducia » Ven 24 Fév 2012, 17:22

Puncture

Réalisé par Adam Kassen

Avec Chris Evans, Michael Biehn, Vinessa Shaw
Drame - USA 1h40 - 2011

5/10









Synopsis

Le combat d'un junkie contre ses propres démons et l'industrie pharmaceutique.



Critique

Un film un peu dans la même veine que "Erin Brockovich", où un jeune avocat essaye de se battre contre les labos pharmaceutiques avec les lobbys, pots de vin et copinages qui pourrissent le système de l'intérieur.
Ici, on parle d'un problème majeur et grave celui des accidents liés aux piqures accidentelles qui sont quotidiens et qui provoquent la transmission de virus (SIDA? Hépatite entre autres...), germes en tous genre au personnel médical et surtout pour les infirmières qui sont exposées au quotidien (800.000 accidents par an aux usa).

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Il existe un système de seringue avec un système de sécurité très efficace qui évite ces accidents, mais les hôpitaux refusent d'en entendre parler car ils ont des contrats avec les labos puissants et ont des sommes d'argent conséquentes en retour.
Donc, le sujet de base est une lutte assez inégale contre l' un des systèmes les plus puissants au monde l'industrie pharmaceutique. Une innovation qui, en plus de révolutionner la pratique de millions d’infirmières et de médecins en sécurisant l’exercice de leur métier, sauverait des milliers de vies à travers le monde.

Chris Evans dans un film si sérieux, çà parait plutôt décalé avec son image de jeune qui joue plutôt dans les rôles de neuneu sans cervelle, mais il n'est pas si mauvais acteur qu'il n'y parait avec une belle performance dans "sunshine" notamment. Ici, il livre une prestation tout à fait correcte.
Son rôle de Mike Weiss n'est pas classique, car ce n'est pas un avocat très net, couvert de tatouages, accro à la cocaïne, un anti-héros et le film est tiré de la vraie histoire de Weiss.

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Malgré de fortes convictions pour défendre les victimes des accidents sanitaires liés aux seringues infectées, il est plutôt à l'ouest et a du mal à tenir la distance dans sa lutte car c'est souvent ses addictions qui prennent le dessus.
L'avocat et son cabinet sont ultra fauchés mais très motivés, prêts à se sacrifier à tout prix.
Weiss a des hauts et des bas au cours du long métrage qui a envie de se libérer de sa dépendance à la coke, mais qui y replonge à plusieurs reprises, ce personnage est intéressant car empli de doutes, de faiblesses, un looser qui veut changer le monde mais conserve un coté autodestructeur.

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Le film donne des chiffres impressionnant quant aux contaminations qui sont au quotidien et aux combines liées au marché pharmaceutique et la propagation des virus aux cours de ces dernières années avec un cercle vicieux qui perdure. Problème sanitaire majeur dans les hôpitaux mais aussi la réutilisation dans les pays pauvres ( 1 seringue pour 200 utilisations). Le film aborde un sujet très peu abordé car les labos manipulent aussi les informations, et le budget communication sont 100 fois plus important que le budget recherche au détriment de la vie de millions de personnes.
Le sujet est donc très sérieux et sujet à polémique avec le combat du pot de terre contre le pot de fer dans une ambiance assez sombre et hyper pessimiste sans aucun humour ni lueur d'espoir.

Hélas, le film ne fait qu'évoquer le sujet et fait même un parallèle avec les procès contre les firmes de tabac, mais le long métrage ne va pas au bout des choses et ne marque pas les esprits par sa réalisation trop plate. Le film étant très classique dans sa forme et ne se démarque en rien, il ne sert à pas grand chose contrairement à "Erin Brockovich" qui part son humour et le coté provoc' fait qu'on s'en souvient, ici on passe à autre chose et on tourne la page...pourtant le problème est toujours là.
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Pirates des caraïbes 3: Jusqu'au bout du monde - 7/10

Messagepar caducia » Ven 24 Fév 2012, 20:28

Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde

Réalisé par Gore Verbinski

Avec Johnny Depp, Orlando Bloom, Keira Knightley
Aventure - 2h48 - 2007

7/10










Synopsis

L'âge d'or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L'invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires.
Will Turner, Elizabeth Swann et le capitaine Barbossa n'ont qu'une seule chance de résister à Beckett et à son armada destructrice : ils doivent rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères, mais l'un des membres les plus éminents, le capitaine Jack Sparrow, manque à l'appel.
Will, Elizabeth et Barbossa, secondés par Tia Dalma, Pintel et Ragetti, doivent faire voile vers des mers orientales inconnues, pour affronter un pirate chinois, le capitaine Sao Feng, et s'emparer des cartes qui les conduiront au-delà des limites du monde connu, là où Jack est retenu...



Critique

C'est vraiment l'épisode de trop...trop de surenchère. Les 2h48 paraissent durer des heures et des heures, il ne faudrait garder que la dernière demi heure du film qui est mouvementée et pleine d'action.

Énormément de bavardages inutiles, de discutailles entre pirates ridicules, Jack Sparrow et ses hallucinations qui n'en finissent pas non plus avec un petit clin d’œil à Arizona Dream ,certes...
Le réalisateur souhaite nous emporter à l'autre bout du monde à Singapour, mais aucune grandeur du bout du monde, quelques scènes tournées en studio avec des bagarres, çà ne va pas chercher bien loin...

Puis, viennent les délires de J. Depp sur son bateau et sur la plage avec des images très belles esthétiquement avec une plage immensément blanche et déserte ultra contrastées, un non sens total qui fait bien délirer mais cette séquence est beaucoup trop longue et ne sert pas l'histoire, nous emmène vers une lassitude profonde.
Le film est plutôt bancal avec une errance dans les personnages qui ne savent pas trop où ils vont, et le spectateur a même du mal à suivre...même si les images sont très esthétiques et recherchées.

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De bonnes idées avec nottamment la scène hommage aux westerns avec la petite musique qui va avec, plan de face et gros plans sur les regards, c'est très réussi ! Le caméo du dieu vivant Keith Richards est aussi un beau clin d’œil.
Le conseil des pirates est au contraire d'assez mauvais gout avec un éventail de pirates venus de tous horizons tous caricaturaux et qui aussi n'apportent rien à la suite de l’histoire, le scénario est plutôt incohérent et le film s'autoparodie avec trop de prises de tête et de coups bas encore plus tordu et fastidieux que l'intrigue du II.
A vouloir intégrer de nouveaux protagonistes (qui ne servent pas à grand chose), le film prend un rythme soporifique et retarde les vrais moments de divertissement. et demeure très poussif avec des dialogues sans fin et un humour qui ne fonctionne pas.

Les scénaristes tentent d'apporter un coté fantastique, surréaliste décalé vaudou avec Calypso entraperçue dans l' épisode II, mais qui là aussi ne va pas au bout des choses et tourne au ridicule.
J. Depp fait du copié/collé par rapport au deuxième épisode (les délires en bonus) et est un peu en mode automatique, dommage.Le couple Bloom / Knightley est plus étoffé et plus crédible.

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Heureusement, Gore Verbinski nous livre un bouquet final grandiose monumentale,surréaliste avec des pirates qui se battent dans les airs, dans la cale, sur le pont...pour un combat titanesque avec un festival d'action et d'effets spéciaux. L'assaut final dantesque a une sacrée dimension épique et une touche de poésie avec le mariage célébré en pleine action et un baiser qui fait penser à certaines images de photographes de guerre qui shootent des amoureux s’enlaçant en plein bombardement.

Film confus aux qualités techniques irréprochables, mais qui est définitivement trop long et trop lourd dans son récit, on ne retiendra que la fin grandiose et surprenante et oublier le récit labyrinthique.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Ven 24 Fév 2012, 20:51

Moins confus il aurait été excellent
zack_
 

Duellistes (Les) - 8/10

Messagepar caducia » Ven 24 Fév 2012, 22:11

Les Duellistes

Réalisé par Ridley Scott

Avec Harvey Keitel, Keith Carradine
Historique, Guerre - UK- 1h35- 1971

8/10










Synopsis

En France, pendant la période napoléonienne, deux officiers, Gabriel Féraud et Armand d'Hubert, s'affrontent en duel. C'est le commencement d'un combat perpétuel entre les deux hommes qui durera tant qu'ils se croiseront jusqu'au dénouement.
Défait par D'Hubert lors de leur premier affrontement, Féraud cherchera par la suite chaque occasion pour laver l'affront.



Critique

R. Scott nous plonge à l'époque des hussard et à l'époque tumultueuse des batailles napoléoniennes et se focalise surtout sur le duo de soldats qui souhaitent se battre en duel et ne lâcheront pas l'affaire... 15 ans !!! d'après une nouvelle de Joseph Conrad.
Feraud (Harvey Keitel) est une fine lame et habitué des duels, homme d'honneur ,habité par une « forme excentrique de colère ». Hubert (Keith Carradine) est beaucoup mesuré moins féru de ces échanges à l'épée, mais lui aussi est un homme d'honneur et quand il est provoqué en duel par Feraud, il ne recule pas devant l'adversité même si à plusieurs reprises leur duel est reporté pour cause de blessures qui les empêchent de mener le combat à son terme.
Le réalisateur laisse planer une part d'ombre sur le personnage de Feraud, et on ne sait pas d'où vient son obstination inébranlable, ce qui rend le personnage mystérieux , étrange qui dégaine l'épée pour un rien. D'ailleurs le motif du duel est assez insignifiant.



Armand d’Hubert a des réactions plus saines, et plus compréhensibles par le spectateur et sait qu'il est plus faible que Feraud, et ne souhaite pas se sacrifier inutilement pour sauver sa réputation et est plus tempéré et raisonné ce qui contrebalance le personnage de Feraud. Mais, le duel même s'il est repoussé demeure inévitable à chaque rencontre des deux hommes. Les duels ont un impact indéniable et une réelle tension d'un grand réalisme, mais la psychologie des personnages n’est pas très poussée et Scott choisit de laisser planer le mystère et la simple querelle devient une haine irrationnelle.

L'histoire est minimaliste sur fond d'histoire de France et de batailles napoléoniennes avec une rigueur et un souci du détail : le règne de Napoléon, les Cents Jours, la restauration de la monarchie... La petite histoire l'emporte sur la grande qui reste en toile de fond et ajoute une touche dramatique au récit.
Scott nous livre un film historique documenté par une mise en scène exemplaire, réaliste et d'une rare beauté esthétique avec une photo et lumière éthérées réussies visuellement proche des grands tableaux de l'époque.




Chaque plan est travaillé sous forme de tableau à la Vermeer ou De La Tour, avec une utilisation subtile de la lumière, de la brume au petit matin, aux silhouettes de soldats chevauchant à travers les forets. Les rayons de lumière traversant les branches, chaque image respire simplicité et poésie. Le film respire l'authenticité de part ses décors (châteaux, paysages, nombreux levers et couchers de soleils , neige...) et costumes.
Une ambiance inspirée de Barry Lyndon douce avec des plans aux teintes délicates et à la lumière soignée qui donnent un cachet pictural et qui nous berce par son rythme assez lent ponctué des rencontres violentes entre soldats et cette lutte acharnée et cette quête acharnée et dérisoire de l’honneur.

Un sacré coup de maitre contenant peu de défaut si ce n'est un développement psychologique des protagonistes un peu limité. Il nous livre une mise en scène magique visuellement et un film servi impeccablement par les acteurs (mention spéciale à Harvey Keitel).
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Revenge - 8/10

Messagepar caducia » Sam 25 Fév 2012, 13:06

Revenge

Réalisé par Tony Scott

Avec Kevin Costner, Anthony Quinn, Madeleine Stowe
Comédie dramatique, Thriller, Action- USA- 2h04- 1991

8/10








Synopsis

Le capitaine Cochran célèbre son départ de la 'Navy' avec ses anciens compagnons, et reçoit de nombreux cadeaux, entre autre un fusil de chasse d'une grande valeur, accompagné d'un carton d'invitation : le Senior Tiburon, le riche Mexicain qui vient de lui offrir cette arme, l'invite à le rejoindre dans sa splendide résidence? Cochran se rend chez son ami, un vieil homme influent et cruel, et fait par la même occasion la connaissance de l'épouse de ce dernier, la ravissante Mireya... Tombée sous le charme du séduisant capitaine Cochran, Mireya lui fait part de ses sentiments, et Cochran en oublie bien vite les liens d'amitié qui l'unissent à Tiburon pour se jeter dans les bras de sa belle épouse. Mais Tiburon n'est pas dupe : il surprend le couple, et laisse exploser sa colère...



Critique

La séquence d'ouverture aérienne fait penser à "top gun" est assez agréable visuellement avec les paysages des déserts US. Le long métrage se distingue en deux parties aux ambiances complétement opposées.
Une première partie basée sur la romance interdite entre Jay (Kevin Costner ) et Mireya Mendez (Madeleine Stowe). Un commencement d'intrigue plutôt kitsch où Costner vole la femme du parrain - Anthony Quinn, une romance idyllique intense , une passion effrénée qui nous donne droit à des scènes ultra sexy multiples soulignant leur coup de foudre. Cette partie romance guimauve est très clichée avec la musique qui va avec et tout, destinée aux amateurs du genre pas très originale mais pleine de sensualité.

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Le film demeure nettement plus intéressant quand les deux tourtereaux sont démasqués et que le parrain leur donne une sacrée correction. Le long métrage prend un tournant radical avec la partie "revenge" fortement inspirée des westerns surtout avec l'affrontement final.
Costner est à sa grande époque, craquant, impliqué dans son jeu, sobre et très classe face à Anthony Quinn, en caïd de la mafia au sang chaud très dangereux, plus en retrait mais Scott met en place une amitié qui vole aux éclats et une histoire forte à travers ces deux acteurs charismatiques virils.
Madeleine Stowe joue sur deux tableaux celui de la fragilité et de l'innocence mais aussi celui de la perversité et du mensonge.
Le contraste entre les deux amis est saisissant, avec un Jay plutôt calme raisonné, honnête et de l'autre un mafieux manipulateur colérique. Un trio d'acteurs parfaits.



L'intrigue devient beaucoup plus violent, viscéral avec une vengeance barbare servie par une belle mise en scène mettant en valeur la nature mexicaine (déserts, villas de luxe, montagnes embrumées ,couchers de soleil, terres brulées de la sierra...) Une réalisation travaillée avec un jeu de lumière sur les scènes exterminée mais aussi celles intérieures, avec un jeu sur les silhouettes, les voilages...

Le rythme n'est pas effréné car le film ne compte qu'une poignée de séquences d'action et repose sur la douleur de Costner et sur la planification de sa vengeance. Néanmoins les scènes de violence sont intenses et marquantes.
Le passage à tabac des amoureux, ou encore le duel de fin déchirant ou le sort de Madeleine Stowe sont des moments forts du film.




Après son passage à tabac, Jay est au fond du trou et ce sont des anonymes de condition modeste qui vont le remettre sur pied ou lui tendre la main pour lui permettre une deuxième naissance et lui redonner la force et la volonté de se venger, avec des personnages secondaires attachants (James Gammon, John Leguizamo ,Miguel Ferrer) avec une touche de chamanisme qui nous rappellera "danse avec les loups".
Il existe une tension omniprésente dans le film avec une atmosphère prenante derrière cette histoire simple riche en émotions fortes mais loin de la fureur volcanique de "man on fire".
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Powder blue - 5/10

Messagepar caducia » Sam 25 Fév 2012, 17:20

Powder Blue

Réalisé par Timothy Linh Bui

Avec Forest Whitaker, Jessica Biel, Ray Liotta
Drame - USA- 118 min - 2008

5/10










Synopsis

Une mosaïque des personnes recherchent désespérément le rachat, le raccordement humain, et la foi reconstituée dans le bas ventre de Los Angeles. La veille du Noël, les quatre vies croiseront la culpabilité du passé, la chance, la coïncidence, et l'intervention divine. Et le matin, leurs vies auront été tissées ensemble par un miracle où la mort est l'espoir inévitable et l'amour est pourquoi nous choisissons de vivre.



Critique

Film chorale où on suit la destinée de plusieurs personnages qui n'ont rien à voir ensemble et ensuite on se rend compte que leurs chemins se croisent par hasard ou à cause de la fatalité. Ce genre de film est un peu casse gueule avec un style narratif décousu, et il faut qu'il y ait un équilibre entre les histoires et que chacune vaille le coup d’œil.
Hélas, "Powder Blue" ne remplit pas le contrat malgré un casting alléchant.

Ce sont surtout les danses langoureuses et dénudées de Jessica Biel qui valent le coup d’œil, loin de la provoc' de "strip tease", ici la miss assure avec une grande sensualité et poésie des scènes très esthétiques et nous laisse admirer sa superbe plastique sous des lumières tamisées.

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Le film choral hélas ne crée pas de liens très puissants entre les personnages qui errent chacun de leurs cotés la plupart du temps avec des histoires banales plus que touchantes. Long métrage plutôt déprimant dénué d'humour ou de lueur d'espoir.
Ray Liotta assure pas trop mal, mais il parait vieilli et son rôle n'est pas très recherché.
Bref, le thème principal du film est la solitude, la déprime, et il arrive à nous communiquer une grande tristesse c'est sur et un ennui certain et du pathos en veux-tu en voilà.
Heureusement que la réalisation remonte le niveau et surfe sur la mélancolie et apporte de la poésie au film.

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Film: Points de rupture
Note: 8/10
Auteur: BenderIsBack

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Echange (2008) (L') - 7,5/10

Messagepar caducia » Dim 26 Fév 2012, 14:23

L'Echange

Réalisé par Clint Eastwood

Avec Angelina Jolie, John Malkovich, Michael Kelly
Drame - USA- 2h21- 2008

7.5/10


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Synopsis

Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s'ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d'elle, elle sait qu'il n'est pas son fils...



Critique

Film de Eastwood avec une histoire bouleversante très prenante et incroyable mais s’appuie sur un fait divers authentique concernant la disparition de l'enfant de Christine Collins.
Eastwood nous livre un long métrage honnête avec cette intrigue très sombre et pessimiste sur le système des forces de l'ordre au début du 20ème siècle avec de nombreuses institutions gangrenées de l'intérieur par la corruption, l'avidité de pouvoir donnant une dimension politique et sociale au film.

Angelina Jolie endosse le rôle principal de Christine Collins...Je n'aime pas particulièrement cette actrice, mais on va dire que c'est l'une de ses mauvaises prestations, même si son jeu est limité, dépressive qui sait communiquer sa tristesse avec ses grands yeux, sa main devant la bouche constamment, mais se loupe sur les rares moments de joie. Une erreur de casting, avec une actrice anorexique qui ne colle pas avec le personnage de mère courage obstinée : un être ordinaire qui se transformera en figure extraordinaire vulnérable mais forte.




Sinon, on peut dire que le film est une réussite, de part sa mise en scène remarquable, décors, costumes d'époques de très belle facture sans ostentation mais une bande originale un peu lourde et répétitive.

Le film ne manque ni de profondeur ni de complexité réalisé sobrement avec des couleurs légèrement éteintes et des cadres savamment composés et Eastwood prend son temps.
Le récit reposant sur l'échange du fils de Collins est déjà fort en émotions mettant en exergue le système policier corrompu et qui ne reconnait pas ses erreurs, s’enfonçant dans des preuves et des explications saugrenues. Eastwood montre l'impuissance du citoyen lambda face "au système" qui se débat dans le vide et qu'il faut un sacré courage pour parvenir à ses fins, et Mrs Collins n'est qu'un exemple parmi d'autres mais un cas assez édifiant de combat de David contre Goliath.
Difficile de ne pas faire le parallèle avec les institutions de notre système actuel où certaines zones d'ombres existent et où la corruption et les magouilles persistent, et que des innocents sont jugés coupables à tord. Le cinéaste dénonce l’hypocrisie, la manipulation et la lâcheté.

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Le cas Collins va très loin avec cette bourde monumentale, et le dénigrement des flics vis à vis de la vie des simples citoyens qu'ils ne considèrent que comme de simples affaires classées.

La phase d'enfermement à l'asile est un des moments forts du film, traité de façon très classique avec les clichés habituels : infirmières butées, aides soignants violents, médecins sadiques, électrochocs, fouille corporelle et maltraitances. On reprend le même principe que dans "shutter island", c'est qu'une fois qu'on est enfermé en asile, tout le monde vous croit fou donc quoiqu'on dise, personne ne nous croit. Eastwood apporte néanmoins l'élément qui fera la différence, c'est que pas de gens y sont jetés sans raison valable par les forces policières sans respect d'aucune procédure, et met en avant la toute puissance de la police qui se débarrasse avec facilité d'éléments perturbateurs.

Le combat effréné de Collins face au système constitue le principal thème du film mais celui-ci prend un tournant avec le massacre de dizaines d'enfants de façon inopinée par un serial killer dérangé, Eastwood peut ainsi mettre encore le doigt sur l'incompétence des forces policières face à un tel massacre. Massacre d'une rare violence, même si le réalisateur choisit de ne pas trop en montrer digne des contes de fée horrifiques de Perrault qui nous prend aux tripes. Une Amérique éprise de pureté qui martyrise ses enfants et produit les pires criminels en série.

Dommage que le cinéaste ne soit pas plus subtil du point de vue psychologie des personnages et ne joue pas sur leur ambivalence et divise radicalement le monde entre des gentils et des méchants caricaturaux qui évoluent dans une atmosphère lugubre et un Los Angeles sans vie.

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La réalisation est élégante et méticuleuse qui sert un récit noir intriguant non linéaire fort en émotions reprenant le thème de l'enfance abusée de "Mystic river", des individus broyés et victimes du système avec une double intrigue captivante. Dommage qu'il cède à la facilité avec un clivage manichéen si marqué, le personnage le plus troublant restera celui du garçon imposteur. Le défile comme du papier à musique sans fausse notes ni surprises.
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Illusioniste (2006) (L') - 6/10

Messagepar caducia » Dim 26 Fév 2012, 16:53

L'Illusioniste

Réalisé par Neil Burger

Avec Edward Norton, Paul Giamatti, Jessica Biel
Fantastique, drame , USA, Tcheque - 1h50 - 2007

6/10



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Synopsis

Vienne, dans les années 1900. Surgit un jour le charismatique et mystérieux illusionniste Eisenheim, qui ne tarda pas à devenir l'homme le plus célèbre de la ville, l'incarnation vivante d'une magie à laquelle personne n'osait plus croire...
Mais la gloire d'Eisenheim est intolérable au Prince héritier Leopold, dont la popularité décroît à mesure que grandit celle de ce showman consommé. Rationaliste convaincu, avide de pouvoir, le Prince a une raison supplémentaire de jalouser Eisenheim : ce dernier fut le grand amour de jeunesse de sa fiancée, la belle Sophie von Teschen, qui nourrit encore pour lui de très tendres sentiments.
Décidé à écarter ce rival, Leopold charge son homme de confiance, l'inspecteur Uhl, d'enquêter sur l'illusionniste et de dévoiler ses impostures. Une partie serrée s'engage entre les deux hommes...



Critique

Film qu'on ne cesse de comparer au fabuleux "Prestige" de Nolan sorti en salles obscures à la même époque pourtant celà n' a clairement rien à voir , l'un étant un chef d’œuvre d' ingéniosité et d'une bataille acharnée entre deux magiciens talentueux et l'autre de moins bonne facture basé sur une romance, les tours de magie en bonus. Hélas, là où le prestige était puissant car très réaliste le réalisateur Neil Burger sombre dans la facilité avec des effets spéciaux à gogo qui au lieu d'instaurer un effet magique rend le film très banal.

L'intrigue se base sur le triangle amoureux avec un casting béton qui fonctionne bien.
E. Norton hypnotisant a un sacré look qui lui va à merveille, son interprétation est très juste, on le sent imprégné par son rôle de magicien mais hélas le magicien Eisenheim est loin d’être aussi intéressant et torturé que ceux du "Prestige" et est tout en maitrise de son art et en manipulation, peu empathique car dénué de faiblesses.
Sophie symbolise le grand amour du magicien, incarnée par J. Biel qui s'avère tout à fait charmante et au centre de l'intrigue mais plutôt potiche. Rufus Sewell est Leopold, assez bluffant en rôle de méchant attendrissant qu'il sait incarner avec brio et de façon assez répétée au cours de sa carrière.

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Le long métrage se situe en fin de 19eme siècle dans la Vienne Impériale, et c'est assez dépaysant, les décors font très propres et riches, tout comme les costumes avec une belle étude des couleurs et une ambiance feutrée des salons Viennois. Une photographie soignée luxueuse , de beaux contrastes de lumières en tons doux et ocres, des couleurs boisés et chatoyantes agréables.

Le scénario mélange donc la romance impossible et le monde de l'illusion, a priori le film est prometteur avec une possibilité immense de démonstrations scéniques classiques (de prestidigitation, de disparition, de lévitation...), hélas notre magicien a peu de tours dans son registre et est surtout habile pour faire apparaitre et parler les morts avec un certain charme, mais celà devient assez répétitif et pesant.



Le cinéaste ne nous dévoilera pas les coulisses du savoir du magicien et préserve le mystère. Les effets spéciaux à outrance même s'ils sont de bonne facture ne valent pas une intrigue bien écrite et intelligente, ici le scénario pas assez charpenté sabote vite le film, et le twist final à la 6eme sens se fait pressentir assez tôt. Les personnages sont peu développés mais à part celui de Leopold qui demeure le plus intéressant, la passion des amoureux est loin de transparaitre à l'écran suite à la disparition rapide de Sophie.

Le rythme de narration est assez lent, empli de mystère en manque d'énergie avec de sacrées longueurs d'une grande monotonie, peu fascinant avec une romance pas passionnante pour un sou. A voir pour le charisme de Norton, le reste n'est que de la poudre aux yeux.
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Batman : The Dark Knight, Le Chevalier Noir - 9,5/10

Messagepar caducia » Dim 26 Fév 2012, 22:28

The Dark Knight - Le Chevalier Noir

Réalisé par Christopher Nolan

Avec Christian Bale, Heath Ledger, Aaron Eckhart
Action, Drame / UK-USA - 2h27- 2008

9.5/10








Synopsis

Dans ce nouveau volet, Batman augmente les mises dans sa guerre contre le crime. Avec l'appui du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur de Gotham, Harvey Dent, Batman vise à éradiquer le crime organisé qui pullule dans la ville. Leur association est très efficace mais elle sera bientôt bouleversée par le chaos déclenché par un criminel extraordinaire que les citoyens de Gotham connaissent sous le nom de Joker.



Critique

Episode réalisé par Nolan, très réussi visuellement qui reconstitue un univers sombre comme dans "Batman Begins" - épisode que je n'avais pas spécialement aimé, ici, le spectacle encore plus dense, encore plus délétère, encore plus grandiose mais un peu trop long tout de même. Nolan choisit une scène d'action forte en ouverture avec un braquage haute en tension, qui dévoile la personnalité du Joker, traite, violent et tordu à souhait et un humour corrosif.
La mise en scène est très fluide, très peu de temps morts et une montée exponentielle de la violence et un savant dosage entre action et intimité permettant de développer les relations complexes entre les protagonistes. Batman est face à un double échec : sa relation avec Rachel et son amitié avec H. Dent et un Bruce Wayne rempli de remords hésite entre la raison et ses pulsions et se demande constamment s'il doit laisser la justice faire son travail ou dégainer la cape à nouveau.
Rencontre au sommet entre Batman et son ennemi emblématique the Joker.



J'ai du mal avec C. Bale en Batman, surtout quand il prend sa grosse voix, mais c'est le moins pire des acteurs qu'on ait eu.
Heath Ledger est juste sublime , éblouissant grandiose et imprévisible, avec ce rôle complétement barré bien loin de celui de Nickolson, qui retranscrit la fascination de Nolan pour les méchants. L'acteur apporte une dimension ludique et schizophrénique aux faux airs de "The Crow" au maquillage baveux.
Un Joker, terroriste masochiste qui a toujours une longueur d'avance sur les autres, manipulateur de talent, monstrueux. A la fois laid, élégant, maladroit empli de tics et fascinant mais très coriace. Dommage de laisser son destin en suspens.
Personnage qui apporte les touches d'humour au film mais qui apporte un moteur dramaturgique à l’intrigue : Chacune de ses apparitions sont remarquées et hante le film même dans les séquences où est absent.
Aaron Eckhart en H. Dent est une vraie révélation et son personnage très intéressant entre ascension et déliquescence, qui subit une descente aux enfers qui passe de gendre idéal à monstre pathétique.
Maggie Gyllenhaal en Rachel Dawes, c'est vraiment une catastrophe, surjeu permanent, pas d’intérêt !




Nolan aime à semer le trouble et ne délimite pas bien les limites entre le bien et le mal, et le Joker interroge Batman et Dent sur leur condition de "freaks" méchants et qu'un rien peut les faire basculer du coté obscur appuyant la dualité de tous les êtres humains.


L'atmosphère de Gotham city très éloignée de l'univers de Burton, mais tout de même très sombre décadente gangrenée par l’insécurité, Nolan met en valeur une mégalopole de verre :un mix des villes US entre New York, Chicago, jouant sur les matériaux verre, métal...et offre des vues panoramiques by night à tomber par terre.

Le cinéaste offre des scènes d'action à couper le souffle digne de "Mission Impossible" : séquence du building à Hong Kong, course poursuite entre fourguons, camions, hélicoptères...avec un constant jeu du chat et de la souris tout en conservant une tension dramatique.

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C'est clairement le Joker qui insuffle la contamination de la ville par le mal et qui rythme l'intrigue par ses attentats et provoque l'apocalypse, instillant une rupture de ton car après chaque catastrophe il déambule par sa démarche maladroite comme si de rien n'était. Il embrase le film, appuie là où çà fait mal et entache tous les personnages avec souvent des répliques mordantes.

Nolan corrige les défauts du 1er opus (scènes d'action peu lisibles trop découpées) et offre du grand spectacle à grand renfort d'effets spéciaux et a beaucoup travaillé sur les personnages complexes qui sont tous ambivalents et changent d'avis d'une minute à l'autre mis à part le Joker qui est constant dans son envie de répandre le mal et voir le monde bruler. Nolan offre avec aisance un juste équilibre entre séquences d'action spectaculaires et enjeux dramatiques.
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Cheval de guerre - 8/10

Messagepar caducia » Lun 27 Fév 2012, 23:26

Cheval de guerre

Réalisé par Steven Spielberg

Avec Jeremy Irvine, Emily Watson, Peter Mullan
Drame, Historique, Guerre USA - 2h27 - 2012

8/10











Synopsis

De la magnifique campagne anglaise aux contrées d’une Europe plongée en pleine Première Guerre Mondiale, "Cheval de guerre" raconte l’amitié exceptionnelle qui unit un jeune homme, Albert, et le cheval qu’il a dressé, Joey. Séparés aux premières heures du conflit, l’histoire suit l’extraordinaire périple du cheval alors que de son côté Albert va tout faire pour le retrouver. Joey, animal hors du commun, va changer la vie de tous ceux dont il croisera la route : soldats de la cavalerie britannique, combattants allemands, et même un fermier français et sa petite-fille…



Critique

Film magistral de Spielberg certes, de part sa réalisation qui bat tous les cinéastes à la mode avec une beauté de la photographie, des couleurs....énorme. basé sur un script assez un pari aussi casse-gueule.
Ensuite, je suis moins emballée par l'histoire du cheval en elle-même, même si j'adore les animaux, le cheval est l'un des rares animaux que je ne trouve pas très expressif, et pas très intelligent mais Spielberg sait le mettre en valeur de façon exceptionnelle et me fait oublier les canassons plus bas du front que j'ai pu croiser.

Le cheval n'est qu'un fil conducteur pour Spielberg pour nous faire évoluer entre plusieurs histoires humanistes qui se succèdent sur fond de 1ere guerre mondiale, et faire un parallèle entre les souffrances humaines et animales. L'atmosphère est relativement tragique pour de rares moments de bonheur et de pure détente, ces derniers étant procurés par la présence du cheval dans un conflit mondial sans visage.





Dès le début, Le père Spielberg nous embarque dans la campagne anglaise et tout n'est pas rose, loin de là. Et le cheval Joey pose déjà problème et on veut s'en débarrasser seul le jeune Albert fera tout pour le sauver. On peut comprendre le niveau d'affection que peut avoir le jeune homme pour un cheval. La campagne est ici magnifiée, un léger abus de couchers de soleil à la titanic, sinon un jeu de clair obscur et de rayons de soleil traversant les pièces donnent un très bel effet visuel.
Albert Narracott (Jeremy Irvine ) est juste un peu trop propre sur lui sans défaut, courageux, tenace, bienveillant et son alter ego le brave Joey qui incarne l'innocence perpétuelle dans ce décor pittoresque.


Puis, la guerre est déclarée et on réquisitionne à tout va, c'est la dure séparation Joey / Albert mais heureusement le cheval est mis entre les rennes d'un autre gentil monsieur, donc tout va bien !
Nous revoilà plongé dans le "soldat Ryan" avec des combats impressionnants comme la charge de la cavalerie britannique avec le croisement des mitrailleuses et des silhouettes de cavaliers en suspension qui viennent d’émerger d'un champ de blé (scène qui déchire tout !).

Enfin, on descend encore d'un cran dans la noirceur cauchemardesque du récit, avec presque du noir et blanc et les batailles dans les tranchées, avec boues, barbelés,moignons d’arbres, cadavres jonchés sur le sol filmés avec maestria : travelling qui suit le mouvement des soldates avec une grande fluidité. Le réalisateur joue là aussi sur les silhouettes et les profondeurs de champs et recrée l'impression de no man's land une fois la bataille achevée. Ces scènes ont un sacré impact visuel et émotionnel. Les hommes se meurent sous nos yeux, le cheval morfle aussi pas mal avec des séquences très touchantes aussi (qui font penser à un scène de "légendes d'automne"), mais on a l'impression que Spielberg met l'animal au même niveau que l'humain.

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A travers le voyage du cheval et ses rencontres, Spielberg aborde de nombreux thèmes : l'amitié, la trahison, la cupidité, la violence, la torture...bref, pas grand chose de nouveau sous cette fable universelle.
Hélas, il faut mettre ses œillères pour regarder un tel film et ne pas trop se poser de questions quand à la sa crédibilité, parce que avec du recul certaines scènes prêtes à sourire surtout si on les remet dans le contexte historique...

Certes, on ne peut qu'avoir sa larmichette devant le cheval dans ses barbelés, mais soyons réaliste pas un soldat n'ira sur le champ de bataille perde 3 plombes pour sauver une bête au pire il lui mettra une balle suivie de la poignée de main et de la discut' entre ennemis, c'est un peu too much.

Ensuite, la deuxième scène pas très crédible où le toubib veut achever le cheval car il a d'autres chats à fouetter et que tout le monde est en train d'agoniser, mais non tout le monde va aller voir cette histoire de cheval.


Dans "Cheval de guerre", les gens parlent aux animaux comme s'ils discutaient avec un homme.
Mes amies cavalières ne parlent pas aux chevaux comme çà, c'est ridicule. Y a que les mamies gâteau qui parlent à leurs toutous comme à un gosse, alors des soldats je doute fort qu'ils soient dotés d'une sensibilité à fleur de peau et s'extasient devant un cheval et le complimente pendant 3 heures.
Le coté relation homme-cheval est donc peu réaliste et un peu fantasmée par Spielberg, et cette relation aurait pu être plus pensable entre un homme et un chien mais ici, c'est pas possible surtout pendant la 1ere guerre mondiale, je ne pense pas que les soldats s’apitoient sur le sort des chevaux.
D'autant que de nos jours, on se fiche toujours de leur sort et on continue à les envoyer à la boucherie, donc je n'imagine pas à l'époque où ils crevaient de faim, mais Spielberg a voulu garder le coté conte pour enfants et n'est pas allé trop loin dans la barbarie envers les bêtes de somme et nous voile un peu la face.



Il faut donc pas très bien connaitre les animaux et la relation avec les hommes pour croire qu'on se fait comprendre en faisant des discours avec l'animal mais c'est plus subtil que celà, c'est ce qui a échappé au cinéaste. Difficile de mêler le destin des hommes et celui des bêtes avec nuance et sans naïveté.
Il faut donc croire au miracle et en la bonté humaine pour entrer dans cet univers, et penser que des soldats préfèrent sauver un cheval plutôt de se sauver leur peau ou celle d'un autre homme.
Les scènes les plus réussies du long métrage seront donc les séquences muettes d'une grande intensité où les images parlent d'elles mêmes.

Néanmoins, son film exploite bien l'animal en question, plein de puissance, de beauté de mouvements, et il le met en valeur de façon formidable par le détour des silhouettes sur l'horizon orangé, ou le faisant surgir de la brume ou des champs de blés, avec des scènes symboliques fortes et réussies visuellement contrastant avec les horreurs de la guerre et ses charniers. On suit Joey dans sa chevauchée fantastique à travers un récit passionnant, et vibrant dans un monde qui est loin d’être bienveillant.
L'intrigue est clair et se déroule chronologiquement avec un grand sens épique, une émotion très présente à cause de l'efficacité des scènes.



La fin est une belle leçon de cinéma, avec un ciel rougi par le soleil couchant, le sang versé, très baroque et surnaturel qui amplifie le coté émotionnel.

Film plein de bons sentiments où le cheval n'est qu'un prétexte pour le suivre dans ses aventures exaltantes et sait toucher le spectateur en plein cœur sans lui faire trop travailler le cerveau.
Le cheval et son maitre sont similaires, deux êtres perdus dans le chaos qui ne demandent qu'à rentrer chez eux.
Une belle histoire simple faites de destins brisés et d'une amitié qui arrive à surpasser les obstacles malgré tout redonnant une lueur d'espoir dans cet univers sombre.A voir pour ces images bluffantes et ces touches de poésies visuelles où le paysage est un personnage à part entière sans superflu d'effets spéciaux.




Petite note perso qui est un peu hors sujet

Hélas, le spectateur va peut être sensible pendant 2h30 sur le sort symbolique d'un pauvre cheval mais va tourner la page, et ne se montrera pas plus sensible ou concerné par le sort des animaux, tout comme "Intouchables" qui ne changera pas le regard des gens sur le handicap.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Mar 28 Fév 2012, 00:08

Bizarre d'attaquer certaines scènes sur leur crédibilité alors que tout le film est comme ça et que Spielberg ne doit pas s'en soucier puisqu'il livre juste un conte humaniste avec un message de paix, d'amour etc. Pareil pour la relation avec les animaux, ça appuie bien mieux le message et personnellement je ne trouve pas ça fantasmé.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 28 Fév 2012, 09:35

Encore une bonne note
En voyant le projet on aurait pas pensé que ça soit intéressant... mais voilà c'est du Spielberg. Maintenant j'ai hâte.
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