[Pathfinder] Mes critiques en 2012

[caducia]

j'ai du voir que des extraits des Freddy, je suis plus Jason moi

[Pathfinder]

Ninja 6.5/10

DTV de grande qualité, le Ninja d'Isaac Florentine est un condensé de bastonnades faisant directement écho au déjà sympathique Ninja Assassin.

A l'instar de ce dernier, le film arbore fièrement un statut d'actionner décérébré tout en respectant, dans la limite de ses moyens, la mythologie du Ninja. Tout le contraire sur ce point là du film de James Mc Teigue tournant trop en dérision son concept dans des flots grossiers de tripailles gratuites. A l'origine d'un très jouissif et o combien spectaculaire Undisputed 2, le réalisateur se fend d'un travail léché (éclairages très 80's du plus bel effet) et déroule un parterre de séquences de frappe efficaces rendant hommage au talent aérien et bestial d'un Scott Adkins affuté comme jamais. Bien moins charismatique que le role de Boyka, ce dernier distribue une palanquée de droites et de coup lattes dans des ballets aériens superbement mis en scène. La caméra ne loupe rien, les angles sont tous étudiés pour une visibilité optimale (seul le combat de nuit sous la pluie lors de l'intrusion dans le monastère parait plus fouilli). Sinon outre le fait qu'Adkins joue comme une planche (trop statique, trop inexpressif), Ninja est d'une générosité dantesque dans le déroulé de ses combats. Ingénieux, spectaculaires, l'enchainement est parfait avec des environnements très différents (le métro et l'utilisation démente de l'espace, le combat à un contre 20 ou encore le duel final ou les deux protagonistes détruisent à eux seuls toute une rue).

A mon sens beaucoup mieux maitrisé (en terme de réalisation) qu' Undisputed 3, ce Ninja est une vraie bonne surprise qui s'assume comme un pur plaisir immédiat délivrant la marchandise avec un vrai professionalisme et tout le respect du mythe qui manquait furieusement à la production des Wacho.

[Pathfinder]

Freddy 5 : L'enfant du Cauchemar 5/10

Dans mon souvenir, cet enfant du cauchemar me semblait etre un épisode beaucoup plus nerveux, baroque et novateur. En fait, le poids des années n'aidant pas, on se rend vite compte que le rythme est assez pénible avec une histoire qui traine en longueur malgré une volonté claire de traiter le background de Freddy avec sérieux.

C'est d'ailleurs sur ce point que le film se viande à moitié, ayant le cul en permanence entre deux chaises. Il se veut tout d'abord comme une extension du délire orchestré par Renny Harlin avec des décors toujours plus fouillés à tendance fortement baroques et des séquences de cauchemars poussant la folie visuelle toujours plus loin comme cette incursion dans le monde de la bande dessinée. De l'autre coté, Stephen Hopkins, soucieux de rendre du crédit à Freddy, propose un fil directeur plus sérieux, plus sombre traitant de la mère et de la naissance de ce dernier. L'intention est louable mais le propos est immédiatement torpillé par un boogeyman toujours plus clownesque et franchement loupé, la faute à des maquillages lights ou l'on voit clairement un Robert Englund plus rigolard qu'inquiétant. Ne sachant plus quel ton adopter, le déroulé de l'histoire s'en ressent fortement et l'on en vient à attendre les meurtres tout en zappant un background historique dont on se fout éperdument. Malgré tout, cette suite tente d'aller encore plus loin dans le spectaculaire horrifique avec en point d'orgue deux furieuses séquences. Le passage dans la bande dessinée et la fusion très Cronenberg de l'homme avec la moto tranche considérablement avec ce qui a été fait auparavant réussisant le temps d'une scène l'équilibre parfait entre le sérieux et le délire instauré depuis quelques épisodes.

Globalement décevant, cet opus amorce la période la plus délicate du tueur d'Elm Street. La machine à reves va commencer à tourner à vide ne proposant plus qu'un simple rendez vous annuel cinématographique ou tout est désormais joué d'avance.

[Scalp]

Bien sympa ce ninja effectivement, kiff kiff avec celui des Wacho qui a couté 50 fois plus

[Pathfinder]

Ouais vraie belle surprise ou ca fight vraiment bien. Le sang n'est pas en reste et ça se révèle largement plus jouissif que les Wacho en effet!

[Pathfinder]

La Momie : la tombe de l'empereur Dragon 5/10

Blockbuster estival tué dans l'oeuf par une critique assassine, cette suite des aventures de Rick O'Connell n'a rien de déshonorant. Bien au contraire, elle rectifie le tir d'un second épisode mal branlé techniquement et rythmiquement assourdissant.

Attention, je ne suis pas en train de dire que l'on tient là un chef d'oeuvre du spectacle de samedi soir car on y retrouve les memes tares que ses ainés proposant une action assommante et surtout une gestion des effets spéciaux aléatoire ou prédomine un manque de rigueur flagrant. En gros, faudra pas etre regardant, une fois de plus, sur la qualité des incrustations. Néanmoins, ce troisième volet propose la bonne idée de déplacer son histoire sur le continent asiatique en se parant d'un casting HK du plus bel effet et d'une histoire un peu plus bandante que celle d'Imothep. Malheureusement, Rob Cohen, le tacheron en chef, se montre incapable de shooter une seule baston correctement et réduit à néant les prestations martiales de Jet Li et Michelle Yeoh. On se faisait pourtant une joie de revivre, l'espace de quelques instants, un revival à la sauce Hollywood de Tai Chi master. Il n'en sera rien, le "talent" de Rob Cohen ne plaidant pas en sa faveur et cela malgré un budget titanesque et un paquet de techniciens à sa botte. Si l'on parvient à passer outre les lacunes du réalisateur, le film est loin d'etre désagréable, calquant, ouvertement, ses péripéties sur sa référence principale, Indiana Jones and the temple of doom. Toute la séquence dans le bar et la poursuite qui s'en suit ne peut autre chose qu'un vrai hommage à la suite énergique de Spielberg. Du coté des acteurs, Brendan Fraser reste toujours un héros hautement sympathique mais dont la présence est minée par les prestations transparentes de Maria Bello, John Hannah et de l'abruti qui se la raconte en rejeton O'Connell. Chez les bad guys et malgré un Jet Li gras du bide totalement absent et peu intéressant, ils peuvent bomber le torse à l'image d'un Anthony Wong à l'aise dans ce role de général nerveux, épaulé par un bras armé féminin au look furieusement bien étudié.

La momie 3 reste quand meme un bon gros blockbuster tartiné au dollar proposant pas mal de conneries d'usage (la meuf qui parle le yéti!), des amourettes dont on se fout et des punchlines nasillardes. Mais, Rob Cohen arrive au final à fournir un produit calibré pour le dimanche soir ou l'on ne s'ennuie jamais avec une action dosée (de loin la moins gonflante des 3) et un background historique haut en couleur. En étant complètement généreux, je dirais meme qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour considérer cet épisode comme le meilleur de la série.
Pour apprécier le truc, il faut quand meme passer au dessus du coté WTF de certaines scènes:
Fraser qui latte Jet Li
Les yétis
Anthony Wong qui se fait défoncer par un yéti
...

[Scalp]

La seule déclaration de Wong sur ce film c'est qu'il a été très bien payé et qu'il avait sa caravane

[Pathfinder]

Suis pas surpris!

Et pourtant, c'est un de ceux qui se donne le plus dans le film. C'est dire...

[Heatmann]

c'est fun et con , et fun , et zolie , ca va j aime bien , je le range affectueusement a coter de mon bluray de van helsing et prince of persia

[Pathfinder]

Très bien résumé! Fun et con lorgnant vers le plaisir coupable.

Tain Van Helsing, ce truc me file mal au crane à chaque fois que je le vois. Persia, là je bloque. Trop gras overdose!

[Pathfinder]

Rappel de mon barème de notation en page 1 histoire de.

[Alegas]

Dead presidents 9/10

Second film des frangins surdoués de l’image, Dead Presidents se présente, rien de moins, comme une relecture black du Deer Hunter de Michael Cimino. Avec le culot qui fait la marque des plus grands, les Hugues Bros en reprennent la structure principale tout en y ajoutant plus de rythme et la classe de leur réalisation, prouvant au passage que Menace 2 society n’était pas qu’un simple éclair de génie.

Le film va donc suivre le passage à l’âge adulte d’Anthony parti au Vietnam pour honorer sa patrie et de retour dans un pays se foutant royalement de lui, le poussant vers l’irréparable.

Brassant moults thématiques, le film se révèle beaucoup trop court. Les deux réalisateurs essaient de caser un maximum de sujets empêchant clairement le film de respirer. Devant une telle densité, le résultat se révèle parfois bancal à l’image de la partie sur le Vietnam beaucoup trop expédiée. On aurait aimé, par exemple, en savoir plus sur le personnage de Bookeem Woodbine trop cantonné à la personnification simpliste de l’horreur du conflit. En à peine une demi heure, les germes du drame social à venir sont survolées, un peu comme si tout avait été déjà dit sur cette guerre. Si c’était réellement le souhait des réalisateurs, il eu mieux valu une approche différente se distanciant complètement des codes du film de guerre. Toutefois, la vision du conflit par les Hugues n’atténue pas l’horreur et jette à la figure quelques plages très marquantes à l’image d’exactions fortement sanglantes (le coup de la tête gardée par Bokeem fout clairement un vrai malaise). Et puis on est quand même prêt à tout pardonner aux deux frères tant la richesse de leur réalisation éclabousse la péloche. De mouvements complexes en plans séquences de furieux, tout y passe avec une insolente maitrise.

Le film redevient plus lisible dans son déroulé lors du retour d’Anthony au pays. Les Hugues décident de se poser développant (ils prennent enfin leur temps) les problèmes de réinsertion (travail, famille, relation) des Vet’s avec simplicité sans jamais sombrer dans le misérabilisme qui avait un peu affecté le Born on 4th of July de Stone. Malgré tout, on n’échappe pas à certaines ellipses maladroites comme le rôle du pimp qui menace et disparait aussi vite qu’il est apparu. Soit ça sent les coupes à plein nez, soit les frangins ont fauté par péché d’orgueil. Ces petits écueils ne sont pas rédhibitoires et ne nuisent pas au déroulement de l’histoire. Ils passent même à la trappe dès lors que les réalisateurs font preuve de culot se permettant de d’imposer un autre genre, le film de casse (la scène de préparation est d’ailleurs un must absolu de réalisation, encore un !). Il s’agit d’ailleurs de la vraie force du film mais aussi de son défaut majeur. Car même si ce dernier peine à aller au fond des sujets abordés en à peine 120 minutes, il mixe avec aisance l’horreur du conflit avec le film de casse le tout saupoudré de drame social sans jamais plomber son rythme. Le holdup up du convoi est d’ailleurs la séquence la plus marquante du film avec une violence frontale percutante mettant à mal l’empathie que nous avions pour Anthony et ses potes. Mais au delà du drame qui se joue sous nos yeux, la séquence impose sa puissance par le biais d’un rythme nerveux, maitrisé et d’une réalisation une nouvelle fois tétanisante. Sèche et pissant le sang à tous les niveaux, elle représente le vrai tournant dans l’histoire, celui ou le spectateur se fera son avis sur la dure réinsertion d’Anthony. Le film ne verse pas dans la morale et ne donne jamais son avis à l’instar du constat fait dans Menace 2 society. Avec une conclusion froide et détachée, chacun se fera son idée et donnera sa chance ou pas à Anthony.

Dead presidents est donc un film riche trop peut être même au vu du temps alloué par les Hugues. Peut être même que ce film est arrivé trop tôt dans les mains des deux frères. Toujours est-il que pour un long métrage souffrant régulièrement d’asphyxie, il est la preuve sur péloche de la polyvalence des frangins. Ces mecs savent gérer un casting en tirant le meilleur de leurs acteurs (LarenzTate prend son temps mais il bouffe l’écran dans sa seconde partie, Chris Tucker n’aura jamais été aussi bon, Keith David c’est juste la grande classe) !) Les frangins savent également tenir une caméra proposant un vrai étalage de leur savoir faire. Le plan séquence de transition avec la guerre du Vietnam est l’un des trucs visuels les plus mortels que j’ai vu sans apport d’SFX. Comme je l’ai dit auparavant, le brassage des genres n’est pas un problème pour eux également avec une réalisation caméléon transcendant chaque partie et relayant au second plan les problèmes évoqués précédemment. Il manque finalement qu’une grosse demi-heure pour donner plus d’ampleur à chaque thème. Car si le casse est maitrisé de A à Z, la partie sur le Vietnam et les relations d’Anthony avec son entourage auraient mérité un traitement plus dense afin de combler le seul vrai manque du film, la flamboyance du récit. Pour le reste c’est de la haute voltige avec une maitrise technique assise sur un socle d’acteurs dirigés à la perfection et une bande de son idéalement choisi. Le film glisse au fil des notes comme si chaque standard avaient été composé pour figurer sur ce Dead Présidents de grande classe. Injustement boudé par le public, ce second film est la confirmation du talent visuel et narratif de deux frères ayant digéré les fondements même du cinéma de genre et du classicisme cher à Hollywood.

[comICS-soon]

[Scalp]

Et voilà il entre dans le top

[Logan]

Celui il va me servir de monnaie d'échange pour un futur film que tu pourrais descendre qui entrerais dans le top 200