[Caducia] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Virée en Enfer (Une) - 5/10

Messagepar caducia » Sam 18 Fév 2012, 18:49

Une virée en enfer

Réalisé par John Dahl

Avec Paul Walker, Steve Zahn, Leelee Sobieski
Thriller, USA, 1h38- 2001

5/10






Synopsis

Pour Lewis Thomas, un étudiant du New Jersey, les vacances d'été s'annoncent exceptionnelles. Venna, la fille qu'il tente de séduire, l'invite à venir la chercher dans le Colorado. Mais avant de s'y rendre, il fait un détour par la prison où Fuller, son frère, vient juste de sortir. Sur le chemin, celui-ci provoque avec la vieille radio CB un routier, dont ils ne connaissent que le pseudonyme, "Clou rouillé", en feignant un rendez-vous érotique avec une nymphomane. Les deux frères passent la nuit dans un motel au bord de l'autoroute et Lewis invite leur contact radio à venir le rejoindre. Ce dernier prend toutefois le soin de donner le numéro de la chambre voisine. "Clou rouillé" est moins drôle qu'ils le pensaient, car, durant la nuit, il descend leur voisin. C'est maintenant au tour de ce mystérieux criminel de s'amuser un peu.


Critique

Road Movie sans prétention vaguement inspiré de "Duel" où Paul Walker et Steve Zahn sont pourchassés par un camionneur déséquilibré. Un début de long métrage plutot ludique, ambiance teen movie et déconnade, puis la mauvaise blague tourne au drame.
Le scénario tient la route avec une tension palpable jusqu'à la dernière minute. Le duo d'acteurs principaux fonctionne bien et le film repose sur leurs épaules et leurs réactions face au flip potentiel et réel de leur poursuivant, même si au final il y a beaucoup de suspense mais peu d'action - 2 ou 3 scènes de confrontations avec le tueur fou dont une fin haletante.
Le film est donc plutôt distrayant avec les moments de fausses frayeurs, et qui fait surtout fonctionner l'imagination du spectateur quant aux méfaits potentiels de la vengeance du tueur à la voie grave. L'ambiance ressemble un peu à "Jeepers creepers" ou "Motel" avec le jeu du chat et de la souris avec le tueur.
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Le film a aussi un coté buddy movie avec Paul Walker qui incarne le coté sérieux du duo et Steve Zahn qui a toujours le mot pour rire ou pour faire une connerie et qui entraine son frère dans la galère. Le tandem fonctionne bien et donne un coté film pour ado au long métrage sans avoir un humour trop en dessous de la ceinture. Le casting est bon avec des acteurs jeunes qui ne sont pas trop têtes à claque. Réalisation classique avec pas mal de clichés efficaces : Route sans issue, motels isolés glauques, patelins désertiques, pannes d'essence...
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Le film ne brille pas dans son originalité en reprenant des vieux concepts du genre, mais reste agréable visuellement. Plutôt fun qu'effrayant, assez pauvre en hémoglobine, mais moi çà me va !
Critiques similaires
Film: Virée en enfer (Une)
Note: 4/10
Auteur: Scalp

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Apollonide, souvenirs de la maison close (L') - 4/10

Messagepar caducia » Sam 18 Fév 2012, 19:51

L'Apollonide - souvenirs de la maison close

Réalisé par Bertrand Bonello

Avec Hafsia Herzi, Céline Sallette, Jasmine Trinca
Drame, France, 2h02- 2011

4/10





Synopsis

À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close.


Critique

Que dire de ce film qui est quand même bien loin de la réalité où tout est relativement beau et théâtral en apparence et avec des "filles" qui ont l'air relativement heureuse de leur situation.
Ce long métrage qui donne une fausse image des bordels de du 19ème , avec des images très esthétisantes, des clients que l'on voit assez peu et qui sont plutôt causant alors qu'on se voile la face parce qu'on sait bien qu'ils ne sont pas là pour celà. On voit bien que celà est réalisé par un homme qui se focalise sur les femmes uniquement et que les hommes sont de passage et la femme est exposée comme une chose avec laquelle on s'amuse, qu'on se refile...Hélas, l'image de la femme a bien peu évolué depuis et on est toujours à l'époque de femme objet.

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Dommage que le casting de comédiennes ne se compose que de jeunes inconnues, car aucune star reconnue n'a voulu se lancer dans ce genre de rôle ce qui aurait donner un peu plus d’intérêt à ce film qui ne prend aucun risque niveau casting, même si les jeunes comédiennes y sont remarquable.

Le réalisateur Bertrand Bonello nous montre des femmes soumises qui n'ont pas de fort caractère et se laissent manipuler par la mère maquerelle et les fantasmes tordus des clients. ( et le fantasme de la baignoire de champagne, çà se voit qu'il n'a pas testé !)
Il pense duper le spectateur en vendant du "rêve " avec cette fausse image des maisons closes où les filles vivent en harmonie et s'entraident, ont de jolies robes , un coiffeur personnel, champagne à volonté, opium...décors baroques et apparats en tous genre qui cachent la misère humaine et la souffrance dont il est peu question ici. Le coté dramatique humain de ces femmes esclaves n'est que survolé, le film est assez creux humainement parlant, et quand l'une se chope la syphilis, on passe à autre chose et on la jette.
Le rythme est vraiment soporifique, la perversion des clients (comme le coté "freak" de la femme qui sourit) est mise en valeur comme de l'inventivité et le coté contrainte et manipulation des filles par leur souteneuse n'est très marqué.

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Derrière le faste du coté "scène" plutôt glamour si on veut, coté "coulisses" où se joue quand même la destinée des prostituées, elles ne se remettent pas ou peu en question et discutent chiffon, prix du savon et poils pubiens à croire que les prostituées n'ont pas une once de conversation ou d'un rêve d'une vie meilleure sans esprit de révolte.
La visite médicale très gynécologique est un grand moment où les filles sont examinées comme du bétail avec un naturel déconcertant.

Le dernier plan qui montre la prostitution moderne avec ce contraste flagrant peut porter à débat comme c'est sur que çà casse l'ambiance du film et est un dur retour à la réalité. Le réalisateur a t-il envoyé un message du style "c'était mieux avant ?" ou est-ce qu'il ne titille pas l'esprit du spectateur pour dire que c'est au final le même métier sans le décorum baroque avec les mêmes enjeux, les mêmes risques et le même statut non reconnu dans la société.

Film très esthétisant qui montre une vision complètement déformée des maisons closes plutôt idyllique où derrière les postiches, les apparats et accessoires se cachent des filles perdues.
Je dirais que de nos jours c'est la même chose, derrière leur maquillage, fringues sexy...ce sont les mêmes nanas qui sont plus ou moins libres de leurs choix mais celà reste la misère humaine.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Sam 18 Fév 2012, 21:02

La prostitution d’aujourd’hui est beaucoup plus sombre et violente que celle d’antan. J'ai ce film dans mes cartons, il m'intéresse et ta critique m'interpelle.

La visite médicale très gynécologique est un grand moment où les filles sont examinées comme du bétail avec un naturel déconcertant.


C'est comme ça que ça se passait c'est tout, ça me rappelle Deadwood d'ailleurs... La vérité semble te choquer et te pousser à donner une mauvaise note. Je ne l'ai pas encore vu donc je n'en sais rien mais tout ce que tu décris ne me semble pas une représentation fausse de la prostitution du 19ième siècle...
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Sam 18 Fév 2012, 21:15

Le problème c'est qu'il nous montre son bordel comme si c'était juste un salon de discussion libertin où les clients discutent des heures alors qu'il ne faut pas se faire d'illusions çà ressemblait plus à des boites à partouzes, quoi. D'un autre coté, on y était pas mais j'imagine que les clients étaient pas là pour discuter.

Justement, je mets une mauvaise note car moi ces histoires sordides enjolivées par l'esthétisme c'est hypocrite, je ne pense pas que çà soit le vrai reflet de la réalité (c'est en dessous de la réalité) et le coté psychologique du film n'est pas très approfondi. C'est plutôt racoleur comme film.
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Colline à des yeux 2 (2007) (La) - 3/10

Messagepar caducia » Sam 18 Fév 2012, 22:07

La Colline a des yeux 2

Réalisé par Martin Weisz

Avec Michael McMillian, Jessica Stroup
Horreur, USA, 1h30- 2007

3/10






Synopsis

Lors d'une mission de routine, une unité de jeunes soldats de la Garde Nationale fait halte dans un avant-poste du Nouveau-Mexique afin de livrer du matériel à des scientifiques. Lorsqu'ils arrivent, le camp est désert. Après avoir repéré un signal de détresse dans la montagne voisine, les soldats partent à la recherche des savants disparus...
Ils ignorent que ces collines, autrefois hantées par la terrifiante famille Carter, sont aujourd'hui peuplées par une tribu de mutants cannibales qui attendent leurs proies, pour se nourrir et se reproduire...


Critique

N'ayant jamais vu les originaux ni les remakes, c'est avec un œil neuf que je tombe sur le remake de l'opus N°2. Pas fan des films trop gores, je sais que "la colline" est un classique alors pourquoi ne pas se laisser tenter d'autant que la scène d'ouverture est assez inhabituelle et malsaine avec un accouchement d'un monstre assez inhabituel qui ne laisse pas indifférent et qui présage un film bien glauque.

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Puis, le petit groupe de jeunes recrues est lâché dans les montagnes, sans aucune présentation approfondie des soldats donc aucune empathie possible surtout qu'ils ont l'air assez bas du front et à la gâchette facile - un joli cliché quoi , les mêmes que dans "starship troopers". La seule originalité c'est que ces petits soldats sont des apprentis et donc plus vulnérables que des militaires confirmés qui auraient plus de chance face aux drôles d'habitants des collines, mais ils restent des anonymes futures victimes à nos yeux. Les acteurs monolithiques étant tous des acteurs de seconde zone inconnus au bataillon (ou issus de nanars du même style), qu'ils crèvent ou qu'ils s'en sortent, çà ne nous empêchera pas dormir la nuit.

Puis, nos valeureux soldats sont décidément pas bien futés et commentent erreurs sur erreurs et sont amenés à descendre dans la profondeur des collines. Le film devient un peu plus sombre et un poil plus intéressant et plus gore, mais les habitants dégénérés ne sont pas bien nombreux et les scènes d'action assez peu nombreuses, le réalisateur se basant sur l'ambiance souterraine et humide. Quelques scènes percutantes : la scène de viol, la chambre de "débris" humain façon boucherie gore à souhait, et la scène finale.

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Long métrage plutôt paresseux qui veut se la jouer "the descent" avec le coté crade sauf qu'il y a beaucoup moins de monstres. Ces "monstres" sont aperçus de façon très rapide, mais le maquillage en latex n'a pas l'air très fameux.

Le film peu captivant qui se déroule de façon linéaire sans rebondissement et les séquences gores faciles sont vite expédiées entre deux "discussions philosophiques" de soldats.
Le seul point positif du film c'est qu'il fait envisager de voir les originaux à l'occasion car c'est difficile de faire pire.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar nicofromtheblock » Sam 18 Fév 2012, 22:08

caducia a écrit:Le problème c'est qu'il nous montre son bordel comme si c'était juste un salon de discussion libertin où les clients discutent des heures alors qu'il ne faut pas se faire d'illusions çà ressemblait plus à des boites à partouzes, quoi. D'un autre coté, on y était pas mais j'imagine que les clients étaient pas là pour discuter.

Pourtant le réalisateur a bossé son sujet avant de faire son film : consultation d'historiens et lecture des journaux intimes de prostituées de l'époque.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Sam 18 Fév 2012, 22:15

Ouais c'est pour ça que je pense que la vision de la prostitution du 19ème siècle que caducia se fait est peut-être fausse. C'est pas nouveau de voir des scènes de maisons closes ou justement le client est là pour discuter aussi. Et c'est esthétisé pour coller au style de l'époque, les maisons closes étant autorisées elles étaient très soignées et décorées.
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True grit - 8,5/10

Messagepar caducia » Dim 19 Fév 2012, 21:54

True Grit

Réalisé par Ethan Coen, Joel Coen

Avec Jeff Bridges, Matt Damon, Josh Brolin
Western, USA, 1h50- 2011

8.5/10



Synopsis

1870, juste après la guerre de Sécession, sur l'ultime frontière de l'Ouest américain. Seul au monde, Mattie Ross, 14 ans, réclame justice pour la mort de son père, abattu de sang-froid pour deux pièces d'or par le lâche Tom Chaney. L'assassin s'est réfugié en territoire indien. Pour le retrouver et le faire pendre, Mattie engage Rooster Cogburn, un U.S. Marshal alcoolique. Mais Chaney est déjà recherché par LaBoeuf, un Texas Ranger qui veut le capturer contre une belle récompense. Ayant la même cible, les voilà rivaux dans la traque. Tenace et obstiné, chacun des trois protagonistes possède sa propre motivation et n'obéit qu'à son code d'honneur. Ce trio improbable chevauche désormais vers ce qui fait l'étoffe des légendes : la brutalité et la ruse, le courage et les désillusions, la persévérance et l'amour...


Critique

Un genre que je n'apprécie pas beaucoup, le western...Mais je dois dire que "True Grit" est un des films qui me réconcilie avec le genre.
Pourtant à y regarder de plus près, le film ne comporte pas énormément de scènes d'action et de pétarade contrairement à d'autres où çà flingue sévère. True Grit est plus subtil et s'attache plus à la personnalité des protagonistes et la mise en valeur des paysages qu'aux règlements de compte.
Le film est à voir absolument en VO pour apprécier le vrai travail des acteurs, la VF est une catastrophe.
Hailee Steinfeld (Mattie Ross) est la révélation du film car même avec un physique plutôt banal et passe partout, son jeu de gamine inébranlable dotée d'une vraie virtuosité intellectuelle et un sens aigu de la négociation en font un des rôles les plus attachants du film. Elle veut se montrer forte et manipulatrice malgré son age, mais elle reste une gamine qui est vulnérable face aux redoutables cowboys et à la rudesse de la nature. Cette jeune actrice est très prometteuse, car il est loin d’être évident de s'imposer face à des cadors du cinéma.
La jeune entêtée sait comment tourne le monde et en connait la rudesse, et elle sait que c'est par l'argent qu'elle saura trouver l'homme de la situation pour venger son père.
Son rôle est intéressant car c'est à la fois un être fragile ayant besoin d’être protégée, mais elle renverse la situation à de nombreuses reprises en imposant sa volonté ou en ayant des gestes protecteurs en vers Rooster notamment quand celui-ci n'est plus très sobre (comme la scène de la corde qu'elle place autour d'eux avant de dormir). Cette vengeance est comme un parcours initiatique pour elle qui veut prouver que ce n'est plus une enfant mais une adulte désormais. Parcours prématuré vers l'age adulte qui sera plein de surprises et rebondissements.
Au final, c'est elle qui porte la culotte face aux deux cowboys qui se livrent à des gamineries à savoir "qui pisse le plus loin" pour l'impressionner.

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Jeff Bridges (Rooster) reprenant le rôle truculent de J. Wayne de façon admirable en vrai sac à vin borne, c'est un rôle de composition pour Bridges qui démontre encore ses talents de jeu. Un accent excellentissime avec un non articulation des mots et sa voix rocailleuse,ses jurons, une auto-dérision de son personnage alcoolique handicapé qui fait tout dans l'excès qui se transforme en tireur d' élite le moment venu et en père de substitution.
Matt Damon en Texas Ranger pataud motivé par l'argent et suffisant, avec un look assez décalé et une magnifique moustache et prend à contre pied son image pour un registre complètement nouveau dans sa filmographie.
Dommage qu'on aperçoive bien peu les bad guys : Josh Brolin et Barry Pepper qui sont impeccables mais sous exploités.

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Les frères Cohen nous livrent un western pure souche en ajoutant pas mal d'humour grinçant et de grossièreté dans leurs dialogues savoureux(avec un peu moins de folie que d' habitude tout de même) pour des joutes verbales divertissantes. Ainsi, on aurait pu croire que le personnage de Bridges serait un Marshall bougon et solitaire, mais il s'avère très bavard et se confie facilement à la gamine.
Un travail énorme de la photo avec des paysages de l'ouest US magnifiquement mis en scène, les silhouettes des chevaux,les étendues désertiques, le relief montagneux...filmés avec une grande classe aux couleurs délavées et avec une des flocons de neige poétiques qui donnent une folle envie de voyager aux USA.

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L'adaptation respecte pas mal de codes du genre pour notre grand plaisir avec whisky, colts, fossoyeurs, sales têtes...mais le film ne s'attarde pas dans un patelin perdu au milieu du désert ou un saloon et nous plonge directement dans la nature sauvage pour une mise en scène millimétrée et une lumière hallucinante de beauté.

Derrière la vengeance du père de la "sœurette", nous sommes plongés au cœur de cette chevauchée sympathique avec des dialogues finement écrits qui servent peut être pas l’histoire en elle-même mais la personnalité des protagonistes et les rendent humains et attachants et procurent une authenticité aux cowboys, avec un rythme au final assez lent qui nous permet d'admirer et de voir passer le paysage. Quelques touches d'ironie et d'absurdités permet de ne pas voir passer le temps entre deux fusillades sur une bande originale qui vous transporte.
La fin est assez majestueuse et on présage la séparation des deux êtres et les frères Cohen nous laissent sur un sentiment d'inachevé (et un souci chronologique aussi).

Probleme de chronnoglie :
la gamine a 15 ans, on la retrouve 25 ans après, et elle dit que LaBoeuf
aurait 70 ou 80 ans, il était vieux matt damon alors...


Beau spectacle visuel sur un scenario assez classique mais une belle galerie de personnages charismatiques et des dialogues travaillés qui donne une aura particulière au film, même s'il perd de son charme à la deuxième vision.
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Jour (Un) - 5/10

Messagepar caducia » Lun 20 Fév 2012, 00:24

Un Jour

Réalisé par Lone Scherfig

Avec Anne Hathaway, Jim Sturgess, Patricia Clarkson
Romance, USA, 1h48- 2011

5/10





Synopsis

Emma et Dexter passent la nuit ensemble après leur soirée de fin d’étude et décident…de rester amis. Lui est insouciant et frivole, elle est bourrée de complexes. Pendant 20 ans, Dexter et Emma vont s’adorer, se séparer, se détester, se manquer… finiront-ils par comprendre qu’ils ne sont jamais aussi heureux que lorsqu’ils sont ensemble ?


Critique

Adapté d'un best-seller, ce film repose sur l'histoire d'amitié entre deux jeunes gens que l'on suit pendant vingt ans à date fixe, de la remise des diplômes, au 1er job, en passant par des péripéties amoureuses... des années 80 aux années 2000. Le seul fil conducteur du long métrage sont le couple de comédiens qui traversent les époques avec des hauts et des bas.

Le début du film démarre de façon assez plaisante avec la rencontre et les deux êtres maladroits qui ne savent pas trop où ils vont et ce qu'ils veulent, et s'annonce comme une comédie romantique classique. Anne Hathaway est Emma, une nana plutôt intellectuelle issue d'un milieu modeste qui endosse le rôle du vilain petit canard, au look assez nonne et grandes lunettes anti-sexy au possible. Elle rencontre son opposé au masculin, Jim Sturgess (Dexter) qui est plutôt beau gosse provocateur et qui veut en mettre plein la vue, qui est riche mais plein d'humour.
Ces deux jeunes gens qui n'ont pas grand chose en commun et ne devaient se rencontrer vont vivre une belle histoire d'amitié et plus si affinités.

Anne Hathaway est d’habitude plutôt mise en valeur avec des comédies romantiques sympathiques (Love, et autres drogues , Valentine's day) mais ici elle a l'art de s'enlaidir les 3/4 du film pour n'en être que plus jolie à la toute fin comme une fleur qui ne demandait qu'à s'épanouir.
Cette jeune femme est montrée comme une looseuse complexée besogneuse qui va de job pourri en job pourri, et de copain sans lendemain ou sans intérêt. Bref, c'est une nana timide assez banale avec une vie pas très joyeuse qui galère pas mal pour trouver sa voie et se fixer durablement pour s'épanouir. A. Hattaway en ressort assez fade et peu convaincante sans alchimie avec son partenaire masculin.




De l'autre coté, Dexter (Jim Sturgess ) est un enfant gaté superficiel qu'on a envie de baffer, qui a tout pour réussir, beau gosse, des parents aisés, assez intelligent, charmeur malicieux. Mais, malgré tous ces éléments potentiellement positifs, sa vie ne sera pas aussi rose que çà avec des hauts et des bas coté sentimental et coté vie professionnelle (allant d'animateur TV branché à cuistot ).
C'est le rôle le plus intéressant du tandem car c'est le plus instable, le plus impulsif qui fait de mauvais choix et qui retourne sa veste en permanence, ne sachant pas s'il doit épouser une femme pour l'argent des beaux parents ou par amour pur et simple d'une amie d'enfance, en tous cas il a peur de l'engagement et aime les plaisirs immédiats.Jim Sturgess impeccable est à l'aise dans ce rôle et crédible mais ne sera jamais en osmose avec A. Hattaway.

A travers le calendrier et une seule date, on voit défiler 20 ans de relations entre Dexter et Emma, alors que eux restent en contact en permanence et évoluent mais ce prisme permet au spectateur de voir les changements de façon plus brutale et synthétisée. On passe donc des années 80 aux années 2000 en 2 heures mais c'est pour nous montrer que l'amour est intemporel et fera vibrer notre corde nostalgique avec fringues vintage et Bande Originale.




Hélas, le film part un peu dans tous les sens avec ces tranches de vie du couple qui se rejoignent, pour mieux se séparer, s'engueuler, se confier, se déclarer, s'engager...
Bref, leur relation est ambiguë et en fait, le film repose sur le jeu du chat et de la souris où l'un des deux envoie un message à l'autre qui le perçoit ou nous, et qui en retour décline la proposition alors qu'en fait ils s'aiment depuis toujours sans vouloir se l'avouer. Le récit dépeint les nombreuses occasions ratées et s'attache à montrer les frontières parfois floues entre l'amour et l'amitié.

Le film nous fait voyager entre Londres et Paris avec pas mal de clichés, et comme par hasard le rapprochement amoureux est facilité par la vie parisienne. L'ambiance est assez changeante urbaine, bruyante ou plutôt aquatique, romantique et calme, ce qui peut être assez perturbant et lassant à la longue. Pas mal de dialogues pas très passionnants, du remplissage...très redondant.
Les deux amoureux sont attachants mais sans plus, leur histoire d'amour si aléatoire et ces faux semblants trainent en longueurs et agacent d’autant qu'il y a du charme dans les situations mais pas dans le couple gâchant l'énorme potentiel émotionnel et ne développe aucunement les rôles secondaires pour se focaliser sur le couple.
Puis, vient le twist final qui doit cueillir le spectateur et lui faire verser sa larmichette mais le procédé est assez facile.

Le film est trop inégal qui manque de relief...On tourne un peu en rond avec beaucoup de sous entendus et de non dits. Le couple d'acteurs est trop déséquilibré et leurs sentiments sont troubles et ne passent pas bien à l'écran et nous laisse sur notre faim.
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Insomnia - 9/10

Messagepar caducia » Lun 20 Fév 2012, 19:15

Insomnia

Réalisé par Christopher Nolan

Avec Al Pacino, Robin Williams, Hilary Swank
Thriller, USA, 1h56- 2002

9/10





Synopsis

Will Dormer, un policier expérimenté et désabusé, est envoyé en Alaska pour enquêter sur le meurtre sordide d'une adolescente. Lui et ses hommes montent une embuscade et repèrent le tueur, mais celui-ci parvient à s'enfuir. Will le prend en chasse mais le perd de vue dans l'opaque brouillard. Il voit une ombre qui pointe une arme à feu et tire. Lorsqu'il s'approche du corps, il découvre qu'il vient de tuer Hap, son partenaire. Instinctivement, il prend le pistolet qu'a auparavant laissé tomber le tueur dans sa fuite et le place près de Hap pour dissimuler sa culpabilité. Walter Finch, le meurtrier, a vu faire Will. Il le menace de le dénoncer s'il ne ferme pas rapidement le dossier en accusant l'ancien petit ami de la victime d'être responsable des deux meurtres. Will ne peut laisser Walter s'en tirer aussi facilement. Cependant, l'absence de sommeil l'empêche d'avoir les idées claires.


Critique

Thriller de Christopher Nolan qui nous met dans l'ambiance directement avec un générique bicolore noir et rouge en jouant sur les matières et le relief.
Nous voilà plongés en Alaska à une période où la nuit ne tombe jamais avec un flic de Los Angeles fatigué en jet flag qui débarque et est assez désorienté par le mal du pays, le perte de notion du temps et l’enquête en elle-même.

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Will Dormer (Al Pacino) incarne un flic à la personnalité trouble où Nolan aime lancer de fausses pistes pour déstabiliser le spectateur qui ne sait pas trop si c'est un bon ou un mauvais flic. S'il commet des fautes de façon consciente ou par maladresse. Il est rare dans un thriller que le héros de celui-ci soit un flic pourri mais ici même si le doute existe au début, Dormer n'est pas net.
Pacino est excellent dans ce rôle, même si son personnage est peu expansif et qu'il doit jouer tout en subtilité et en nuances. Son personnage est à la fois animé par le besoin de mettre en taule l'assassin mais il doit aussi se couvrir vis à vis de l'erreur qu'il a commise.

Walter Finch (Robin Williams) est aussi un personnage trouble qui sème le doute dans l'esprit du flic en essayent de faire ami-ami avec lui pour mieux le manipuler et essaye de lui faire croire que son meurtre n'était qu'un simple accident et qu'ils sont pareils tous les deux. Belle performance de R.Williams qui enchaine avec un rôle de méchant après celui de "photo obsession" de la même année et s'avère aussi assurer dans le domaine du drame et arrive à faire passer son double jeu comme une lettre à la poste avec son capital sympathie.
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Nolan balaye les fondements classiques du polar noir avec des personnages qui n'ont pas choisi leur camp et qui son constamment sur le fil, et aussi par l'ambiance qui au lieu d’être glauque, sombre et claustrophobique à la Seven est au contraire Nolan instaure l'immensité des paysages, la puissance aveuglante de la lumière, les villes désertiques et la nuit qui n’existe plus, ambiance brumeuse qui fait qu'on ne voit pas à 3 mètres devant soi, on peut comprendre que le limier de L.A. soit pour le peu perturbé car c'est l'inverse de son univers habituel. De plus, au lieu de conserver l'identité du tueur secrète jusqu'aux dernières secondes de l’intrigue, Nolan préfère nous la dévoiler assez tôt et l'intègre dans le récit habillement pour semer encore plus de troubles dans l'esprit de Dormer.

Hilary Swank est soit disant l’œil neuf et extérieur de l’enquête qui maitrise les bases de l’enquête policière et qui va savoir dénouer le sac de nœuds de cette enquête par sa sensibilité et sa minutie. je la trouve plutôt quelconque dans "insomnia" alors que cette actrice a beaucoup évolué avec le temps, ici elle est fade. On retrouve aussi Maura Tierney ("urgences") en gérante de l’hôtel, qui livre aussi une prestation banale. Les personnages secondaires sont assez peu élaborés et exploités pour se focaliser surtout sur le tandem Pacino / Williams.
Néanmoins, le rôle de Tierney même s'il n'est pas très bien interprété permet à Pacino de livrer ses secrets à une parfaite inconnue, et là aussi on ne sait pas s'il le fait en pensant que c’est un rêve ou s'il le fait car çà lui fait du bien.

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L'intrigue est rondement menée de façon très habile avec des fausses pistes, indices distillés au compte goutte, rebondissements...très peu de temps morts. Les personnages sont emplis de doutes à savoir s'ils doivent agir malhonnêtement pour survivre ou dire la vérité et se faire arrêter, ce sont les mêmes enjeux pour le flic et le tueur. D'un coté, le flic veut évoluer devenir meilleur et arrêter les tromperies mais il ne peut pas se dévoiler et tente que çà soit quelqu'un qui le découvre et le dénonce à sa place en laissant faire le destin et la justice.

Nolan crée un univers lumineux imposant singulier en opposition avec l'obscurité du meurtre et des protagonistes. La clarté permanente aveugle le flic et l’empêche de dormir mais il y a aussi les idées noires qui lui trottent dans la tête qui l’empêche de dormir. On pourra trouver une double personnalité à Dormer qui peut se retrouver dans un état de latence,de fatigue extrême dans cet état là en général, il reste dans le droit chemin, mais dès qu'il reprend du poil de la bête, il s'enfonce un peu plus dans la mélasse et chercher à dissimuler sa culpabilité. Nolan aborde donc la psychologie des personnages de façon subtile et aborde le thème de la droiture, des remords, de l’intégrité et de la justice. Une tension psychologique, une nervosité qui se transmet au spectateur.
Mise en scène réussie sans excès , une belle mise en valeur des décors d'Alaska avec glaciers, petit chalet perdu en pleine nature, étendues d'eau à perte de vue par une photographie soignée.


Thriller atypique qui ne respecte pas les codes du genre, une ambiance fascinante et inquiétante même si le meurtre en lui même n'a rien d'exceptionnel , le duo d'acteurs brillants et leur personnalité ambivalente sont les points forts du film.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 20 Fév 2012, 19:19

C'est limite un film noir mais en jouant à contre-courant avec les codes du genre en proposant une luminosité permanente, au lieu du clair/obscur habituel. Je le perçois comme ça en tous cas :super:
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Assaut (L') - 2/10

Messagepar caducia » Lun 20 Fév 2012, 19:34

L'Assaut

Réalisé par Julien Leclercq

Avec Vincent Elbaz, Gregori Derangère, Mélanie Bernier
Action, France, 1h30- 2011

2/10

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Synopsis

Samedi 24 décembre 1994.
Quatre terroristes du GIA prennent en otage à Alger l'Airbus A-300 d'Air France reliant la capitale algérienne à Paris et les 227 personnes présentes à bord. Personne ne connaît leurs intentions : ils sont armés et apparaissent extrêmement déterminés.
Les terroristes revendiquent la libération de leurs camarades d'armes et exigent le décollage immédiat de l'avion. Mais ce n'est finalement qu'après de longues négociations diplomatiques tendues entres les gouvernements français et algériens et l'exécution de 3 passagers que l'avion quitte l'aéroport d'Alger.
Nous sommes le lundi 26 décembre, il est 3h33 du matin, quand l'Airbus d'Air France atterrit à Marseille-Marignane.
Trois personnages, Thierry, un soldat du GIGN, Carole Jeanton, une technocrate ambitieuse et Yahia Abdallah, un Djihadiste déterminé sont au cœur de l'événement.
Leurs logiques vont s'affronter jusqu'au dénouement final.
Devant 21 millions de téléspectateurs, l'assaut du GIGN va mettre un terme à cette prise d'otage sans précédent dans l'histoire du terrorisme... mais annonciatrice des terribles évènements du 11 septembre 2001.


Critique

J'ai beaucoup de mal avec le cinéma français en général mais la bande annonce m'avait attiré l'attention....mais alors quelle déception.
Film qui est plutôt digne d'un téléfilm, c'est mal joué de A à Z avec un ton à la Julie Lescaut, genre les flics qui sont pas du tout spontanés dans leur débit de parole. Pas mal de dialogues en arabe super clichés sans aucune psychologie. Une réalisation brouillon au possible qui tremble tout le temps. Une photo très laide presque en noir et blanc la plupart du temps. C'est un hommage aux hommes du GIGN mais çà ne va plaire qu'à leur équipe hélas car c'est tellement mal fait que çà ne leur rend pas honneur. Le film se veut brut sans explication, et bien il est très vide sans émotion !!!
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Film: Assaut (L')
Note: 4/10
Auteur: Alegas

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Johnny English, le retour - 6/10

Messagepar caducia » Lun 20 Fév 2012, 20:59

Johnny English le retour

Réalisé par Oliver Parker

Avec Rowan Atkinson, Gillian Anderson, Dominic West
Comédie, 1h36 - 2011

6/10






Synopsis

Ayant pris quelques années pour vivre retiré dans une région reculée d’Asie, Johnny English, le meilleur agent du MI7, en a profité pour perfectionner ses compétences uniques. Lorsque ses supérieurs apprennent que la vie du Premier ministre chinois est menacée, ils décident de le rappeler pour déjouer le complot. Si le monde a besoin de lui, Johnny English est prêt à reprendre du service… plus déjanté et déchaîné que jamais. À seulement quelques jours de la conférence internationale, English va devoir faire appel aux derniers gadgets hightech et à ses méthodes singulières pour enrayer l’infernale machination impliquant les Russes, la CIA et même le MI7… Enchaînant bourdes et catastrophes, Johnny English va tout tenter et même plus pour sauver le monde…


Critique

Comédie décalée qui est bien la suite de "Johnny English" avec Rowan Atkinson qui délaisse le costume de Mr Bean pour celui d'un agent secret pas banal. Le 1er opus m'avait bien plu dans l'ensemble même si la fin était assez ratée.
Ici, on caricature James Bond en reprenant tous les éléments : flegme britannique, gadgets sophistiqués, belles voitures, jolies dames, courses poursuites , décors londoniens ou plus loitains.
Dans cet épisode, on adjoint à J. English un acolyte black aux yeux globuleux Tucker (Daniel Kaluuya) pour donner un coté buddy movie à la Rush Hour en plus.
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Franchement, même si çà ne vole pas bien haut, çà se laisse regarder car çà part dans tous les sens en reprenant les clichés de James Bond dans les apparences, les attitudes, les scènes d'action en les prenant à contre pied et en les détournant. Ainsi, J. English enchaine bourde sur bourde de façon maladroite mais si enfantine avec un Rowan Atkinson vraiment excellent tout en mimique et en surjeu.

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Une grande ingéniosité vis à vis des gadgets ici détournés et improbables qui nous présentés dans la labo à la Q, testé sur place ou sur le terrain, les gadgets sont très variés et assez fendarts : Rolls Royce à rayon laser, Fauteuil roulant à haute vitesse, parapluie lance rocket...
les décors sont conformes aux classiques Bond avec des lieux de grand luxe, des caches de méchants en haute montagne, une partie de golf décontractée. Le réalisateur a reproduit quasi à l'identique certaines scènes d'action de la saga en modifiant quelques éléments et en utilisant les mêmes lieux de tournage. C'est un peu un remix des plus grandes scènes de Bond revisitées sauce Atkinson en conservant la même réalisation et le thème musical du générique du début à celui de fin.



Le film repose sur les contrastes avec des décors luxueux de marbre, des agents qui le sont aussi, des propos mega sérieux, et un agent triple zéro qui se fade d'un autre agent aussi maladroit que lui. Gillian Anderson incarne aussi un chef d'agents secrets très sérieuse à l'image de Scully, toujours au top !
Le film enchaine gags, scènes d'action décalées, bourdes monumentales et délires en tous genres.
je trouve que l'humour a été revu à la hausse par rapport au 1er qui était plus scatologique, ici on joue plus sur le comique de situation.

Je le trouve un peu au dessus du 1er, je vais surement un peu surnoter car j'aime bien Atkinson et le film est sympa à regarder.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 21 Fév 2012, 08:29

Il n'est plus Bean mais garde les mimiques. J'avais vu le premier, j'ai peu de souvenir, peut etre un jour je me le tenterai...
zack_
 

Pirates des caraïbes 2: Le secret du coffre maudit - 8/10

Messagepar caducia » Mar 21 Fév 2012, 13:28

Pirates des Caraïbes : le Secret du Coffre Maudit

Réalisé par Gore Verbinski

Avec Johnny Depp, Orlando Bloom, Keira Knightley
Aventure, USA, 2h30- 2006

8/10

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Synopsis

Dans ce nouvel opus de l'aventure Pirates des Caraïbes, le toujours aussi excentrique pirate Jack Sparrow est confronté subitement à son passé. Treize ans auparavant, Jack signait un pacte avec Davey Jones, le maître des sept mers, dont l'esprit maléfique n'a d'égal que son apparence tentaculaire. En échange de son âme, ce dernier lui promettait le commandement du mythique Black Pearl...
Aujourd'hui, Jones vient donc récupérer sa dette. Mais donner son âme à Jones est sans issue, il n'y a pas de rédemption possible, c'est devenir comme tous les membres de son équipage maudit, un fantôme au physique aussi repoussant que terrifiant. Pour éviter ce sort funeste auquel Jack ne tient pas vraiment, il n'a qu'une solution : retrouver le coffre maudit de Jones où sont cachés les âmes emprisonnées...


Critique

Le 1er opus de la saga ayant bien marché au box office, Disney remet le couvert avec une nouvelle aventure de Jack Sparrow en reprenant pas mal d'éléments du premier.
Hélas, cet épisode est assez commercial et ce film ne constitue qu'un épisode d'une aventure et non une histoire complète, en 2h30 on a droit qu'à une aventure à moitié achevée.
Le rythme du film est assez inégal et le réalisateur aime à ajouter des dialogues assez inutiles et fait trainer cet épisode en longueurs. Le début du film est très redondant avec le 1er épisode et on aurait pu couper au moins 30 minutes de film pour nous plonger directement dans l'action.

On retrouvera avec plaisir Jack Sparrow que Johnny Depp a décidé de rendre vraiment charismatique et qui a beaucoup fait évoluer par rapport au premier film. Des mimiques encore plus exagérées, une démarche plus efféminée, un pirate encore plus fourbe et qui retourne sa veste en permanence. Depp a su créer un personnage unique et le rend très vivant dans cet épisode et avec les fameuses longueurs inutiles à l'histoire, çà nous permet d'admirer le travail de composition de l'acteur.

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Le film est beaucoup moins sombre que le récit du black pearl avec un univers plus coloré, notamment avec les séquences dans la jungle, ou celles sur la plage et une belle mise en valeur des paysages avec le sable blanc sur fond azur ou la verdoyante foret, ce qui est bien agréable car dans le 1er film les personnages étaient plutôt cantonnés aux bateaux. Ces scènes d'action nous font bien voyager façon Indiana Jones, Allan Quaterman, King Kong ou 20.000 lieux sous les mers avec les cannibales ou la référence au monstre marin géant digne de Jules Verne.

L'humour est beaucoup plus appuyé aussi et le film est vraiment destiné aux enfants, beaucoup d'autodérision, le réalisateur joue sur la rivalité constante entre tous les protagonistes qui se chamaillent sans cesse, donnant des scènes digne du grand guignol avec les courses poursuites sur la plage où c'est la bazar complet.
Les séquences d'action s'enchainent alors à un rythme effréné gardant le spectateur en haleine et de façon un peu confuse car on ne sait plus trop qui détient le fameux contenu du coffre maudit.
Ces scènes enfantines restent néanmoins assez agréables à regarder et à apprécier car elles sont fluides, pleine de rebondissements et on ne voit pas le temps passer contrairement à d'autres moments du long métrage d'autant plus que les cadres sont éblouissants de beauté au niveau de la lumière et des couleurs.

Certaines scènes valent vraiment le coup d’œil comme les combats à l’épée sur la roue de moulin, ou la descente de la montagne de la boule humaine. D'autres sont un peu plus lourdes comme Sparrow qui se débat avec sa brochette de fruits, celà frise le ridicule. Les scènes de vaudou aussi ne sont pas les meilleures et trainent en longueur pour apporter un coté mystique, mais c'est plutôt raté je trouve.
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L'autre point fort du film ce sont les effets spéciaux, déjà très réussi dans "la malédiction du black pearl" qui animait des morts vivants de façon saisissante, ici ce sont des marins poissons qui sont impeccablement réussis avec de vrais gueules visqueux à souhait avec en tête David Jones qui est phénoménal sans défaut du point de vue animation, chapeau ! Ils apportent le coté sombre à l’intrigue et sont des adversaires de taille.

Le jeune Orlando Bloom se trouve être plus affirmé que dans le Pirates 1 en donnant de sa personne dans les scènes d'action. Keira Knightley joue les garçons manqués cassant l'image de jeune fille fragile, je la trouve plutôt agaçante qu'autre chose avec pas mal de surjeu à certains moments.
La fin sous forme de cliffhanger est très frustrante bien sur.
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Cet épisode spectaculaire a une intrigue assez secondaire et plutôt brouillon, en multipliant les personnages on s'y perd un peu et alourdit le récit, celà manque de clarté et de fil conducteur. Ces sont les images dépaysantes, les effets spéciaux magiques et la personnalité déjantée de Sparrow qui donne du relief au film qui a un rythme inégal et est un peu poussif. Bon divertissement rafraichissant néanmoins.
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