[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 15 Fév 2012, 21:33

Bon, je vais prendre du temps de lire ça après avoir écrit ma critique. Ma position est de plus complexe, car j'ai un côté philosophe, un côté athée, un côté théologien, et un côté agnostique, alors voilà pas facile de faire de l'ordre dans tout ça :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Mer 15 Fév 2012, 21:57

Sans avoir forcément les côtés "professionnels" , nous sommes tous de plusieurs idéologies et courants en même temps. Et pourtant c'est bien le doute qui rend souvent les hommes inactifs de peur de mal agir. Figer sa pensée peut-être néfaste mais avoir des convictions (pas des certitudes) peut justement amener un homme à se battre (au sens "action" du terme pas dans le sens violence) pour ce qu'il considère comme juste, bon , logique, cohérent et équilibré le tout en essayant de ne pas y chercher que son propre intérêt mais aussi celui des siens, des autres, du peuple, de la Terre. Oui pour remettre en question, non pour se morfondre dans le doute. C'est gratuit et facile à dire n'empêche que des gens le font et il devient fort regrettable pour tout le monde que ceux-là ne soient pas plus représentés et écoutés. La vision pessimiste actuelle du monde amène trop de gens à penser que tout le monde pense pareil, que chacun vit de la même manière que l'autre, que tout le monde cherche le même bonheur etc...et pour ma part je trouve cela très grave. On uniformise la pensée , on l'influence des valeurs actuelles et , distillée ainsi, elle permet à tout le monde ou presque de croire que faire bien est une chose impossible. De nos jours, tu crois au bonheur , au bien-être mental être physique, à la santé, au végétarisme, à la voie de la non-violence, à l'humanitaire, au bio, au ciné de Spielberg, Malick et cie etc..tu es taxé de bisounours qui ne voit pas les réalités en face et qui idéalise son univers or pour qu'un home croit au bien c'est bien qu'il l'a constaté, qu'il a peut-être même appliqué et qu'en s'ouvrant au monde il l'a perçut d'une manière ou d'une autre d'où son combat permanent et motivé contre le mal (j'ai horreur de définir tout ça en ces termes mais c'est pour simplifier). Cependant, ne connaissant pas la raison de notre existence et n’effleurant qu'à peine , de manière subjective et de très loin les lois qui régissent l'Univers comment savoir si le "bien" à une quelconque valeur morale sortie de notre petit monde ? Mais l'Homme vit ici, il doit se confronter aux éléments et vivre en communauté, partant de ce fait, il est en son devoir d'établir des règles logiques de vie équilibrées et justes : si un homme souffre du fait d'un autre homme c'est que quelque chose ne va pas.

Pour finir une citation :

Tout ce qu'il faut pour que le mal triomphe, c'est que les braves gens ne fassent rien. Edmund Burk
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Narcisse noir (Le) - 8/10

Messagepar Dunandan » Mer 15 Fév 2012, 22:46

Le narcisse noir

Réalisé par Michael Powell, Emeric Pressburger

Avec Deborah Kerr, Sabu (II), David Farrar, Flora Robson

Drame, GB, 1h36 - 1949

8/10


Résumé :
Sur les contreforts de l’Himalaya, une congrégation de nonnes s’établit dans un ancien harem avec l’intention de transformer le lieu en dispensaire. Dean, un agent anglais, est chargé de les aider à construire l’école qui servira à éduquer les enfants de la région, mais il se heurte rapidement à la sœur Clodagh qui trouve ses manières incorrectes. Au sein de la communauté, la solitude pèse de plus en plus sur les cœurs, et les tensions s’exacerbent.









Image

Qu'est ce que c'est beau, mais qu'est-ce que je me les gèle ...



Le narcisse noir est ma première incursion dans le cinéma de Michael Powell, et il s'agit vraiment d'une belle découverte pour moi. Je m'étais déjà un peu familiarisé avec le thème du couvent avec le magnifique Au risque de se perdre (1959) avec Audrey Hepburn. Mais il s'agit ici de quelque chose de plus pittoresque : l'établissement d'un couvent dans un ancien harem en Inde.


Deux cultures différentes parfaitement mises en valeur par l'usage de la couleur

Ainsi, deux cultures et deux manières de penser totalement différentes viennent se frotter les unes aux autres : d'un côté l'ordre, la discipline, et les désirs personnels des soeurs enfouis sous une chape de mission collective, et de l'autre, l'indiscipline, une vision infantile du monde, et les désirs qui jaillissent naturellement d'eux. Dans chaque groupe, au moins un personnage nuance quelque peu une représentation aussi tranchée. Mais ce qui m'a le plus émerveillé, c'est l'insertion du matte painting pour figurer l'Himalaya en arrière-plan, tellement plus beau que nos CGI actuels, et l'utilisation du technicolor, dont les couleurs flamboyantes tranchent avec l'austérité de principe des bonnes soeurs. Même les ombres semblent lumineuses par ce procédé.


Différences culturelles et réactions

Il ne se passe pas concrètement beaucoup de choses dans le récit lui-même. Dans une première partie, nous assistons à l'organisation du travail des religieuses (infirmerie, école pour enfants et pour jeunes filles, jardinage), dont les capacités sont mises à rude épreuve par les conditions de vie difficile (altitude, grands espaces, eau non potable ...), les différences culturelles, et les flash-backs antérieurs aux voeux monastiques, interruption dérangeante dans le train-train des tâches quotidiennes. A titre d'exemple, les sons de cloche sont accompagnés par ceux du cor traditionnel ou la croix chrétienne est à côté d'une peinture évoquant le Kamasutra. Ce sont tous ces petits détails qui viennent nourrir l'étrangeté de deux cultures très différentes qui constituent selon moi l'intérêt de la première moitié du film. Les soeurs réagissent de manière très différente par rapport à tout ça : ténacité, distraction, ou folie. Et d'ailleurs, elles auront à faire des compromis (un maître spirituel Hindou installé sur les terres du couvent, le jeune Général qui veut prendre des cours, ...), ce qui est normal dans une logique inter-culturelle, mais qui l'est peut-être moins à travers une institution régie par la discipline.


La sensualité en conflit avec la rigidité d'un ordre spirituel

Puis vient se produire un choc culturel irréparable : un nouveau-né reçoit des soins d'un soeur et meurt. Le retournement de situation est soudain, reflétant aussi l'état spirituel de ces gens qui considèrent la médecine comme un acte magique, devenant divin ou maléfique selon qu'elle guérisse ou non. A ce premier malheur vient s'ajouter la folie de l'une des soeurs, qui dans une scène extraordinaire, apparaît habillée comme une vraie dame parée de tous les artifices de la féminité (le titre du film évoque clairement un parfum qui devient insoutenable, et rappelle l'identité sexuelle de ceux qui le sentent, ce à quoi nous pouvons goûter nous-mêmes à travers le déluge de couleurs et du comportement naturellement sensuel d'une fille hindoue). La dernière partie fait ainsi plus "fantastique", tranchant avec une première moitié plus idyllique, opposant la mère supérieure à cette brebis galeuse qui revient brutalement à elle-même (mais est-ce vraiment elle ou un fantasme d'elle-même ?) dans une vague de folie. Je pense qu'on peut facilement faire le lien entre Le narcisse noir et Les chaussons rouges, nous décrivant également les risques de tomber dans la folie dans un cadre strict, cette fois-ci dans le monde de la danse.


Réalisation

Je trouve que la réalisation est très en avance sur son temps. Non seulement par l'usage des couleurs que j'ai déjà souligné, mais aussi par l'utilisation du travelling, des fondus enchaînés pour passer du passé au présent, et de la profondeur de champ produit grâce aux angles de vue des caméras méticuleusement choisis.

Au niveau de l'interprétation, c'est un sans faute, excepté qui interprète l'aventurier qui me semble un peu en dessous, surtout en ce qui concerne ses habits assez peu crédibles. Chaque personnage est iconique, le religieux, les hindous, ou même l'aventurier.

Même la musique, d'époque, ne m'a pas gêné pour apprécier le film. Je regrette seulement un manque d'interaction musicale entre les deux cultures.

Le narcisse noir est assurément un grand film de Powell, portant sur les risques de recouvrir brutalement notre propre nature derrière le mur de la discipline, ici représentée sous le visage de la sexualité ("Tout est sexuel" affirmait Freud). Sa grande qualité est d'abord esthétique, opposant les couleurs de l'orient à l'austérité de l'ordre des soeurs.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 15 Fév 2012, 23:55

Celui là j'ai hâte de le découvrir en BR. Allez tu peux foncer sur Red Shoes. :super:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Fév 2012, 00:05

J'ai réussi à lire tous les longs pavés qui ont précédé ma dernière critique :mrgreen: , et bon je vois que ça remue beaucoup de questions.

Mon point de vue général, et je rejoins Way là-dessus, c'est que la religion en tant ce qu'elle endort nos perceptions, nous enclôt dans un système de pensées, ..., n'est pas seulement le propre des trois monothéismes ou tout autre religion, mais de notre société et des valeurs qui y sont véhiculées.

Mais la force de ce type de la religion qui a une telle d'histoire, c'est sa capacité à créer des valeurs à contre-courant. Dans mon évolution spirituelle, le christianisme a la même force critique que des philosophes aussi provocants que Nietzsche par exemple.

Enfin, il faut distinguer religion et foi. C'est con dit comme ça, mais la religion a malheureusement pris une forme institutionnelle (dès le départ d'ailleurs) qui la rend difficile à accepter (et il ne faut pas la prendre comme telle justement).

@ Alegas : merci pour ton encouragement. Je l'avais emprunté à ma médiathèque et d'ailleurs le DVD avait honteusement sauté plusieurs fois, mais les chaussons rouges je sais pas quand je pourrai le voir :( trop cher pour moi et indisponible à la médiathèque.
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Colline à des yeux (La) - 7/10

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Fév 2012, 04:31

La colline a des yeux

Réalisé par Alexandre Aja

Avec Aaron Stanford, Ted Levine, Kathleen Quinlan, Vinessa Shaw

Horreur, USA, 1h46 - 2006

7/10


Résumé :
Pour fêter leur anniversaire de mariage, Big Bob Carter, un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel ont demandé à leur famille de partir avec eux en Californie. Big Bob est sûr que faire la route tous ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus. Même si tout le monde vient, personne n'est vraiment ravi d'être là. Une route désertique va conduire les Carter vers le pire des cauchemars.









Image

AMERICAN WAY OF LIFE


La colline a des yeux fait partie des remakes réussis des films d'horreur réalisés dans les années 2000 (Massacre à la trançonneuse, La dernière maison sur la gauche, et surtout Halloween), renouant avec le gore brutal et réaliste des années 70-80. Le réalisateur français avait déjà fait son petit effet avec son Haute tension clauque et violent, malheureusement plombé par un twist inutile. De plus, nous avons une petite réflexion à l'arrière-plan (surtout développée dans l'introduction), vu le cadre historique auquel le film fait allusion avec les essais nucléaires perpétués dans la Vallée de la mort. Une scène est d'ailleurs très intéressante : le moment où l'un des hommes, cherchant de l'aide, se retrouve dans une décharge de voitures (le spectateur, omniscient de la situation, sait qu'il en est autrement), il rate une tache de sang imprimée sur un côté d'une voiture, puis un dézoom révèle qu'il s'agit de l'un des cratères des essais nucléaires : autrement dit, l'américain lambda ne sait pas toujours ce qui est caché derrière les arbres. L'un des petits traits de génie du film est de laisser le temps à la tension de s'installer avant de se déchaîner en deux moments clés relativement classiques dans le genre, à savoir l'assaut des habitants de la vallée, puis la revanche des survivants. Ensuite, la petite famille bourgeoise qui sera victime de ses occupants est bien représentative d'une tranche de l'Amérique avec le goût pour les armes à feu et les prières. Pas étonnant que le héros soit un démocrate, d'abord dégoûté par les armes, mais qui devra devenir comme une bête pour devenir en quelque sorte un homme capable de défendre sa famille (ce qui en reste en tous cas). Le garçon est aussi important, car il était finalement la clé pour la survie, et personne n'a pris le temps de répondre à ses angoisses, alors que la famille aurait pu peut-être s'en sortir grâce à lui. D'après mes souvenirs, c'était plus violent, mais au moins, ce n'est pas du sang en images de synthèse, et il y a quelques scènes vraiment hard (surtout dans la fameuse scène de la caravane) : ça découpe, ça éventre, ça crame, et ça explose. Néanmoins, les défauts ne sont pas absents. Je trouve que le rythme redescend un peu vers la moitié du film, après cette dernière scène. Ensuite, il y a quelques tics du film de genre, qui heureusement n'arrivent pas souvent : le "je suis là, le monstre se retourne, je ne suis plus là mais caché dans un endroit improbable" ; le "je suis (quasi) increvable car je suis un monstre", le "on se disperse pour mieux diviser", et enfin le "tiens on fait une ouverture pour un second épisode si ça marche". Enfin, les acteurs jouent bien, y compris les enfants, et ça c'est une qualité assez rare dans les films de genre.



La colline a des yeux se trouve en haut de la pile des films d'horreur des années 2000, gore et réaliste, pourvu de quelques scènes malsaines, malgré de petits défauts habituels au genre. Un arrière-plan historique et symbolique bienvenu mais pas trop chargé permet de réfléchir sur cette société qui produit ses propres monstres.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Jeu 16 Fév 2012, 10:08

D'accord en tout point avec ton analyse :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Jeu 16 Fév 2012, 12:07

J'adore ce film :love:

J'ai vu les 10 premières minutes de l'original de Craven, j'ai ri, j'ai arrêté. :mrgreen:
See ya in another life brother !
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Samouraï sans honneur - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Fév 2012, 21:29


Image
Samouraï sans honneur, Hideo Gosha (1966)

En tous cas, on ne pourra pas reprocher à Hideo Gosha la cohérence de son parcours, qui depuis Le sabre de la bête, continue à développer son thème de la "bête", et depuis son premier film, l'ambiguïté de l'humain, jamais aussi tiraillé que lorsqu'il se retrouve face aux codes de la société dans laquelle il vit. Mais ce qui est passionnant chez un tel auteur, c'est surtout sa capacité à en varier la formule. Et ce film là ne fait pas exception avec sa reprise d'un antihéros populaire du genre, Sazen Tange. Premier film de Gosha en couleurs, la façon dont est traité ce dernier peut surprendre tant il fait appel à tout un pan de chambaras moins sérieux et plus tragi-comique dans le ton, avec donc un Sazen Tange qui pousse de grands rires bouffons pour mimer une folie émanant de son expérience passée l'ayant fait perdre un bras et un oeil. Autrement dit Samouraï sans honneur est une nouvelle tentative pour Gosha, certes bancale et inégale, de nous resservir le même fond, mais d'une manière un peu plus légère avec une esthétique manga sympathoche, et donc différente des essais précédents.

Ainsi, les enjeux du film sont simples, réduits (une nouvelle fois) à une jarre d'or que plusieurs groupes d'individus cherchent à s'accaparer dans un petit jeu de pouvoir, lequel est représenté de manière jouissive par une séquence où la jarre passe de mains en mains jusqu'à rejoindre, par pur hasard, celles de Sazen Tange. Tandis que les motivations de chacun sont facilement devinables, lui-même ne sait pas quoi en faire. D'ailleurs, il est souvent au second plan, si bien que je lui ai préféré les personnages du couple de voleurs, taquins comme tout dans leur manière d'essayer de récupérer la jarre, et l'orphelin, que Sazen reconnaîtra comme le plus fort de la bande de par sa capacité à survivre avec ses petits moyens. C'est grâce à ces personnages hauts en couleur, avec un Sazen Tange à l'affût et accusé à tort pour qu'il sorte de sa cachette (Sazen est en "pause" pendant un bon bout de temps), que je trouve que l'on est tenu en haleine en dépit d'un rythme capricieux. Outre ceux que j'ai mentionné, se trouvent aussi les conspirateurs malins comme pas deux (j'aime beaucoup l'idée des ninjas qui communiquent par le plafond).

Quand à l'inévitable affrontement final, il est malheureusement en demie teinte. Si celui qui oppose Sazen aux ninjas est plié trop rapidement, le duel final qui l'oppose au "chien domestique" est de belle tenue, bien qu'il me rappelle à quel point je considère ce film comme le brouillon d'un grand film à venir, Hitokiri, qui doit beaucoup à l'interprète de la saga de Zatoïchi, alors que ce Sazen, malgré tous ses efforts à faire le méchant, révèle son coeur d'or sans parvenir à trouver un équilibre entre ces deux tendances (un peu le défaut à mon sens des premiers Gosha depuis Le sabre de la bête). Bref, ça sonne un peu faux. Malgré tout, voilà un bon petit chambara que j'apprécie d'autant plus en me refaisant tous les films de Gosha dans l'ordre, dont j'admire la continuité dans ses obsessions, ainsi que son esprit de nouveauté qui donne à chaque film une personnalité bien différente.

Note : 6.5/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Kakemono » Jeu 16 Fév 2012, 22:33

Je vois qu'on est tous d'accord sur ce film. :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Fév 2012, 22:34

Malheureusement :( je n'aime pas cracher sur Gosha !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 16 Fév 2012, 22:35

Ca va c'est pas mauvais non plus, c'est juste mineur.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Fév 2012, 22:38

C'est ça, mais après avoir enchaîné les meilleurs Gosha, c'est dur de tomber sur le moins bon :mrgreen:

J'ai encore encore quatre films à me faire : tous les DVD du coffret n°2 (à part 3 samouraïs hors-la-loi) et Kagero.
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Die Hard : Piège de cristal - 9,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 17 Fév 2012, 03:13

Piège de cristal

Réalisé par John Mc Tiernan

Avec Bruce Willis, Bonnie Bedelia, Reginald Veljohnson, Alan Rickman

Action, USA, 2h06 - 1988

9.5/10


Résumé :
John McClane, policier new-yorkais, est venu rejoindre sa femme Holly, dont il est separé depuis plusieurs mois, pour les fêtes de Noël dans le secret espoir d'une réconciliation. Celle-ci est cadre dans une multinationale japonaise, la Nakatomi Corporation. Son patron, M. Takagi, donne une soirée en l'honneur de ses employés, à laquelle assiste McClane. Tandis qu'il s'isole pour téléphoner, un commando investit l'immeuble et coupe toutes les communications avec l'extérieur.


Image


Die hard est un des grands films d'action de la fin des années 80, réalisé par un grand Mc Tiernan (Predator, le premier et le troisième Die Hard, Last action hero, et A la poursuite d'octobre rouge) qui offrit son plus grand rôle à Bruce Willis dans le rôle de John McClane.

Ce qui fait la force de ce film selon moi, au delà d'une réalisation exemplaire remplissant parfaitement son contrat en utilisant l'espace comme il faut malgré la contrainte du huis-clos, c'est la manière dont il détourne les codes du genre.

D'abord, le héros n'est pas un personnage super musclé et invincible qui fonce dans le tas, mais doit utiliser son intelligence dans le dédale d'un immeuble (la LAPD va d'ailleurs en prendre plein son grade). Sa relation à la famille est problématique (ce qui sera d'ailleurs un atout pour sa discrétion puisque sa femme a pris son nom de jeune fille), et va être blessé plusieurs fois (très importante la première scène où on lui conseille de se mettre pieds nus et de faire un poing avec ses orteils pour l'aider à destresser...). Die Hard est ainsi remarquable pour son déroulement et ses scènes d'action réalistes.

Ensuite, par le suspens autour de l'identité des méchants, présentés d'abord comme terroristes qui en en jouent avec délice (par exemple en exigeant la libération de terroristes partout dans le monde), alors qu'ils en veulent seulement à l'argent présent dans le coffre-fort (cette description du terroriste cupide sans idéologie sera reprise plusieurs fois par la suite, devenue une référence incontournable dans le genre). Pour sa part, le chef du groupe est remarquable par sa culture, son élégance, et son intelligence, avec une personnalité et une ambition révélées aux autres seulement au cours d'exécutions sommaires. Ils forcent peut-être parfois un peu trop sur leur accent germanique pour se montrer méchant (c'est hilarant le moment où le chef dit "die Fenster", puis répète en anglais "the glas", alors que c'est censé être sa langue maternelle), mais il semble que Mc Tiernan se moque quelque peu de ces clichés.

Enfin, il y a des petites symboliques ou références sympathiques cachées un peu partout, dont certaines renvoient à l'opposition entre cet immeuble froid et impersonnel (dont la Rollex donnée à la femme de Mc Lane est un indice très fort) et l'esprit de famille et la chaleur apportés par Mc Lane. Sans oublier de belles punchlines symptomatiques de l'époque, qui apportent un humour décalé nécessaire pour contraster avec la violence crue de certaines scènes.

Vraiment un film culte, et personnellement, un "Feel good movie", qui confirme McTiernan comme l'un des grands du cinéma d'action.

Un des meilleurs films d'action réaliste de la fin des années 90 avec un héros crédible et humain, des terroristes cupides et non idéologues, et un terrain de jeu jouissif, avec en prime des symboliques intéressantes un peu partout, et un humour décalé sans être bouffon que savaient encore employer les réalisateurs de l'époque.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 17 Fév 2012, 06:03

Petite MAJ sur le Gosha. ça me faisait mal de trop le casser, alors j'ai un peu plus équilibré ma critique (surtout la fin du premier paragraphe, car je n'avais pas suffisamment saisi la nature symbolique du personnage, véritable zorro crépusculaire en fait). :mrgreen:
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