Boogie Nights 9/10 Bon je n'avais pas une seule idée du scénario, j'avoue avoir été surpris quand je me retrouve devant le tournage d'une scène porno. Mais quelle entrée en matière, PTA nous introduit brillamment tous les personnages à travers un plan séquence dans un night club somptueux.
La réalisation est parfaite le film suit un rythme très intense, avec un certain ventre mou mais on finit très bien. PTA nous fait part de toute sa palette de pro, avec des plans séquences, des montages alternés et des scènes ultimes. Le pétage de câble de William H. Macy je jour du passage en 1980 est tellement bien amené, et puis sa fin à lui nous laisse sur le cul. De plus PTA joue avec nous pendant tout le film sur la taille du pénis de notre nouvel acteur porno interprété par Mark Wahlberg (qui en jeunot puis en expert du porno se débrouille très bien et nous envoie du lourd lors de certaines scènes avec des dialogues assez fun) qui est retransmise par des regards de folie sur son sexe, avec sa petite copine du moment ou encore lors de la première scène de baise, ils sont tous scotchés devant la taille et nous on ne voit rien … Enfin il faut patienter.
Boogie Night ne flirte pas seulement avec la comédie et le drame car on y retrouve une véritable ambiance mafieuse, noire. Burt Reynolds toujours un cigare au bec joue le rôle du parrain toujours à la recherche de nouveaux poulains, tandis que sa femme, Julianne Moore se laisse aller avec différents hommes. Les règlements de comptes ne font pas dans la dentelle, et on ne peut oublier la scène de Heather Graham envers un ancien camarade ou encore le rendez vous pour un échange de coke dans une maison qui tourne en véritable tuerie qui nous en met plein les yeux.
Tout ce monde de la pornographie forme une famille qui est très bien retranscris à l'écran entre les acteurs tous très bon : Philip Seymour Hoffman en gros gay en love de Dirk Diggler (Mark Wahlberg), Don Cheadle le black de la bande, John C. Reilly le comique pour ne citer qu'eux.
Le film prend également des tournures comiques avec la réalisation des films porno, se transformant en actionner porno. Ajoutons à tout cela une bonne ambiance 70s et 80s et de la drogue et on se retrouve devant un film très plaisant à suivre et à la réalisation parfaite, on peut toujours lui reprocher une baisse d'intensité au milieu du métrage et un scénario par moments trop convenu.
Sans oublier, la BO qui fait également tout le film et qui ne s’arrête pas une seule seconde, ça fait vraiment plaisir et ça fout la pêche !
PTA réalise ici un très bon film sur un sujet assez spécial, malgré sa longueur le film est passionnant. Mon rapport avec lui remonte après le très décevant Punch Drunk Love. Reste plus qu'à (re) visionner jusqu'au bout There Will Be Blood pour combler mon top 3 PTA.