[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 10 Fév 2012, 10:09

Enfin de toutes manières, les comics en soi n'étaient pas si bien écrits à l'époque :mrgreen:, c'était à concevoir comme un tout (parfois il fallait attendre près de 30 magazines pour arriver au bout d'une histoire ou d'une période) avec toute la mythologie qui a derrière, et le personnage de Spider-man avait quand même beaucoup de classe avec son sens de l'araignée et sa toile d'araignée qu'il devait fabriquer lui-même. Finalement, c'est seulement depuis ces 10 dernières années (à peu près) qu'on arrive à trouver régulièrement des histoires bien écrites (mis à part les Strange origines qui était vraiment à part dans le genre) et sans attendre 2 ans pour en arriver au bout. Enfin, j'ai cette impression là en tous cas.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Ven 10 Fév 2012, 10:54

Spidey période McFarlane, ça déchire! Fact!
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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28 semaines plus tard - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 11 Fév 2012, 06:26

28 semaines plus tard

Réalisé par Juan Carlos Fresnadillo

Avec Robert Carlyle, Rose Byrne, Harold Perrineau, Jeremy Renner

Horreur, GB, 1h31 - 2007

8.5/10


Résumé :
Il y a six mois, un terrible virus a décimé l'Angleterre et a transformé presque toute la population en monstres sanguinaires. Les forces américaines d'occupation ayant déclaré que l'infection a été définitivement vaincue, la reconstruction du pays peut maintenant commencer. Don a survécu à ces atroces événements, mais il n'a pas réussi à sauver sa femme et la culpabilité le ronge. Lorsqu'il retrouve ses enfants, Andy et Tammy, qu'il n'avait pas revus depuis la catastrophe et qui reviennent à Londres avec la première vague de réfugiés, il leur apprend la mort de leur mère. Partagés entre la joie des retrouvailles et le chagrin, tous trois tentent de se reconstruire et de reprendre une vie normale dans la ville dirigée par l'armée américaine.




28 semaines plus tard n'est pas la suite directe de 28 jours plus tard contrairement aux apparences (thème musical identique, direction artistique assez proche, même type de zombies, même cadre spatio-temporel...). Il est vrai que malgré le changement de direction, D. Boyle garde un coup d'oeil sur le projet par l'intermédiaire de la production exécutive, mais ça n'empêche pas l'important virement de bord des thèmes (bien que le cadre général soit encore celui de la fin de civilisation, lieu-commun des films de ce genre), et les différences au niveau de la réalisation, plus nerveuse et beaucoup moins contemplative : exit la réflexion sur la violence humaine, mal nécessaire et paradoxal face à celle des infectés pour bâtir une famille, et place à une vision crépusculaire de cette dernière.


Introduction : la survie au détriment de tout le reste

Comme dans le précédent opus, le film commence calmement. Le contraste obscurité de la maison/lumière de l'extérieur nous introduit directement aux conditions de vie des survivants, dont l'isolement évoque les abris antiatomique : les ingrédients qui commencent à manquer, les non-dits sur les photos des présumés disparus. La mort a déjà presque envahi la vie quotidienne, réduite à des menus répétitifs et au silence omniprésent. Ensuite arrivent les infestés. Bien plus que le début de 28 jours, ce qui saute aux yeux, c'est le chaos de la situation, rendant presque excusable la lâcheté du personnage principal laissant sa femme derrière, gars ordinaire par excellence : aurait-on fait mieux dans son cas ? Un seul mot d'ordre : l'instinct de survie au détriment des sentiments. Je trouve que l'une des grandes forces du film est d'avoir mis ce personnage en avant, représentant chacun de nous bien plus que le "héros" de 28 jours qui parvenait à maîtriser au péril de sa vie plusieurs militaires à lui tout seul.


Une narration réaliste et pessimiste

Le récit est très simple, intense, ne laissant quasiment aucun temps mort ou de contemplation contrairement à 28 jours : un quartier est réinvesti par les civils et protégé par l'armée. Malheureusement le virus refait son apparition. Toute l'ironie est que le père qui s'est sauvé est devenu le concierge des lieux, possédant ainsi toutes les clés de l'immeuble habitable. Et c'est par lui que le danger est rentré, dans une extraordinaire scène où il retrouve sa femme qui lui transmet le virus, le propageant ainsi à travers toute la ville. Le pire, c'est qu'il avait raison d'agir pour sauver sa peau, et qu'il est mort à cause de l'amour pour cette femme.

L'armée, perdant le contrôle, actionne le code rouge. Le chaos est alors total, poussant l'armée à tirer sur les infectés comme sur les civils. A chacune de ces scènes d'action et d'invasion, les images deviennent tremblotantes, nerveuses, reflétant l'état de confusion de la situation. Mais l'un des enfants possède un gène qui pourrait contenir la clé de guérison du virus. Symboliquement, les deux parents étant morts, tout l'espoir repose à présent sur leurs descendants.

L'autre force du film est de nous introduire des personnages qui semblent importants et auxquels on s'attache, est de les faire disparaître ensuite au fil du récit alors qu'on ne s'y attendait pas a priori, un peu comme dans le Trône de fer, pour que survivent d'abord ces enfants, sur lesquels repose l'espoir de toute l'humanité. C'est comme si la civilisation entière, celle des adultes, était devenue périmée, et dont le père et la mère s'entre-tuant de manière sauvage sont le modèle par excellence.


La réalisation

28 semaines intègrent le style du précédent opus, avec la caméra à l'épaule, l'aspect quasi documentaire, et la même BO. Il y a donc une cohérence visuelle et sonore assez incroyable par rapport à 28 jours. Et pourtant, de même que pour le récit, le rythme et la forme de ce film possèdent un cachet personnel. Il n'y a quasiment plus de plans contemplatifs ou de pauses au milieu du récit introduisant l'idée de la cellule familiale. C'est autrement plus intense, et d'ailleurs la fuite hors des murs de la ville est chronométrée, suivie de près par les bombardements et l'extinction de la population organisées par l'armée. Ainsi, les scènes d'action sont plus nombreuses, agrémentées essentiellement de tirs de snipers et mitraille. Et les séquences d'obscurité sont également plus présentes, la fuite se déroulant pendant la nuit et les lumières étant entièrement éteintes. L'espoir est donc beaucoup plus ténu, presque impossible, véritable contre-exemple de 28 jours, comme en témoigne la fin plutôt pessimiste, néanmoins contrastée par la possibilité que représentent les enfants.

Les acteurs sont tous très bons. En particulier le père, jouant parfaitement le lâche et pathétique finalement très humain, puis la mère (Catherine McCormack), qui joua la femme de William Wallace dans Braveheart, reconnaissable à travers ce regard gorgé d'émotions contradictoires, et enfin le militaire (Jeremy Renner), très crédible en homme d'action, qui sera plus connu dans MI4 en tant qu'alter-ego d'Ethan Hunt, puis dans le prochain Bourne dans lequel il jouera le rôle-titre (2012).


Difficile de choisir entre 28 jours et 28 semaines, tant ils me paraissent complémentaires, le premier glissant vers l'optimisme et le dépassement de soi, et l'autre vers le pessimisme lucide. Ces deux films sont donc antithétiques l'un de l'autre, et portent sur la fin de la civilisation et de sa reconstruction, et plus généralement la cellule familiale. Selon moi, deux films de "zombies" essentiels.
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Kiba l'enfer des sabres - 7/10

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 01:02



Image
Kiba l'enfer des sabres, Hideo Gosha (1966)

À mon grand étonnement, je préfère un chouïa cette suite (qui n'en est d'ailleurs pas tout à fait une vu qu'on ne rapporte jamais les événements du premier film), sûrement à cause du nombre réduit de personnages qui du coup rend l'intrigue plus limpide et digeste. Par contre, bizarrement Kiba se retrouve à mi-parcours au second plan, et on ne comprend pas trop comment il est venu à libérer cet homme ressemblant à son père (je veux bien qu'on le rende sympathique mais là c'est un peu trop), donnant l'occasion d'un flashback sur son passé qui n'apporte finalement pas grand chose à l'histoire (peut-être à la limite pour confronter Kiba à cette image du ronin sans liens ni valeurs auxquels se rattacher). Plus intéressante et développée est la relation homme/femme qui se développe avec ces deux individus, nous conduisant à une conclusion assez touchante et tout en contrastes.

D'autre part, on retrouve le style feuilletonesque de son aîné avec son défaut inhérent d'aller trop vite en besogne. Mais au moins, en dépit de la reprise de quelques gimmicks (comme Kiba qui a de nouveau une main attachée lors d'un duel), l'impression de répétition d'un film à l'autre est assez faible grâce à cette façon de se démarquer légèrement du modèle westernien auquel il s'affiliait, pour plus de réalisme dans les choix de mise en scène. Ce qui a toute son importance, notamment pour insister sur la fragilité commune de Kiba avec cette jeune et attachante dérangée. En face se déroule un schéma relationnel et de rapport aux autres bien différent avec un jeu de poursuivant/poursuivi, marqué par un brin d'érotisme suggéré par cette femme dupant à droite et à gauche.

Bref, mon jugement a finalement basculé au détriment du premier opus qui avait pour lui un plus gros boulot quant à l'iconisation du personnage et un style à la Leone, mais je trouve que celui-ci gagne en implication grâce à une histoire moins alambiquée et à la façon dont Kiba est davantage mis dos au mur en payant cher sa naïveté. A plus forte raison, il y a plus d'idées de réalisation durant les affrontements (d'ailleurs plus graphiques), dont un plan du plus bel effet qui sera repris par la suite avec un chapeau utilisé pour éviter d'être aspergé de sang. Encore une fois, ce Kiba se retrouve en bas de la pile des chambara de Gosha, mais rien que pour le charisme du perso principal sans oublier de le rendre attachant, et les nombreuses petites choses tentées par rapport à la forme, je valide.

Note : 7/10
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Dernier samouraï (Le) - 8/10

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 06:44

Rétrospective Chambaras/films historiques japonais :



Le dernier samouraï

Réalisé par Edward Zwick

Avec Tom Cruise, Billy Connolly, Tony Goldwyn, Timothy Spall, Ken Watanabe, Hiroyuki Shimosawa

Histoire/guerre, USA, 2h24 - 2004

8/10


Résumé :
En 1876, le capitaine Nathan Algren vit avec les souvenirs des batailles sanglantes menées contre les Sioux. Fort de son expérience au combat, il devient conseiller militaire pour le compte de l'empereur japonais soucieux d'ouvrir son pays aux traditions et au commerce occidentaux et d'éradiquer l'ancienne caste guerrière des samouraïs. Mais ceux-ci influent sur le capitaine Algren, qui se trouve bientôt pris entre deux feux, au coeur d'une confrontation entre deux époques et deux mondes avec, pour le guider, son sens de l'honneur.


Image


La première fois que je l'avais vu au cinéma, j'ai été assez déçu par le manque d'originalité du traitement du Dernier samouraï, nous racontant l'histoire d'un soldat américain perdu et dégoûté par la barbarie coloniale de son pays, et finissant par rejoindre le camp ennemi en esprit et par les armes, car il reconnaît en eux une identité d'honneur et d'harmonie qu'il peut faire sienne : je l'avais tout de suite comparé à Danse avec les loups, ce qui m'avait un peu gâché la séance. Mais à présent, j'ai compris que la ressemblance avec ce dernier n'était que fortuite, d'autant plus qu'il s'agit d'une histoire basée sur des faits réels, bien que romancée, et non d'une pure fiction. Et je le trouve suffisamment réussi et respectueux de l'esprit des samouraïs, surtout dans sa première partie, pour que je lui fasse une place dans ma rétrospective des films de ce genre, bien qu'il soit réalisé par un américain avec tout ce que cela implique : l'histoire romancée, le rythme, la photographie, et le montage, ce qui n'est pas du tout dérangeant, puisque ce peuple samouraï est abordé par les yeux d'un occidental même.


Un tableau honnête du contexte de l'ère Meiji

Le début aborde le Japon par l'intermédiaire de la légende, permettant ainsi de comprendre immédiatement l'importance de l'art samouraï dans la culture japonaise : ce pays aurait été découpé par un sabre, produisant ainsi les différentes îles qu'on y trouve. Ensuite, les principaux thèmes qui faisaient corps avec l'Ere Meiji sont présents : tradition/modernité, occident/orient, essor de la technologie/valeurs passéistes du samouraï. Ainsi, le pays apparaît paradoxalement puissant, et vidé de sa substance, dont l'Empereur est le représentant parfait : considéré comme un Dieu vivant, il ne parvient pourtant pas à prendre des décisions par lui-même, car il est tiraillé entre le besoin de protéger son pays de l'extérieur et de lui préserver une identité forte.

Toute la première partie est admirablement réalisée, jusqu'au départ du soldat du village, avec une identité américaine, mais en respectant l'étrangeté de son objet. Dans l'ensemble, la forme est assez académique, mais se prête bien au genre historique du film. L'arrivée des samouraïs contre l'armée constituée de japonais est particulièrement bien photographiée, pénétrant à travers le brouillard se faufilant entre les arbres. Ensuite, dans le village, on apprend la quadruple identité de la culture traditionnelle du Japon : code d'honneur, perfectionnement de chaque activité pratiquée, spiritualité Zazen ("ne pas penser") et l'art du samouraï. Chaque élément s'imbrique l'un dans l'autre : par exemple, le maniement du sabre implique la non-pensée.


Scientologie ?

Beaucoup de commentaires ont porté sur la présence de la scientologie dans le discours du film. Ma réponse est oui et non. En effet, le parcours du soldat ressemble aux rites d'initiation de cette Eglise : la purification du corps des toxines (ici l'alcool), l'abandon de l'esprit à un mentor (ici le chef des samouraïs), et le retournement de l'adepte contre les siens (l'armée américaine). Cependant, il y a eu beaucoup d'exagérations à ce sujet, comme par exemple le rattachement de la représentation bipolaire du monde modernité/tradition et occident/orient, et des valeurs prônées par le Zazen et par le code d'honneur des samouraïs impliquant l'obéissance de ces derniers à leur Seigneur, à la pensée scientologue : il est vrai que Tom Cruise a pu s'identifier personnellement au message du film, mais ces idées sont en elles-mêmes respectueuses du contexte historique et des valeurs qui y ont germé. En outre, le cadre idyllique du village et l'idéologie qui le traverse ne sont pas étrangers à la sensibilité du réalisateur des Légendes d'automne.


Une seconde partie davantage portée sur l'action

J'ai trouvé la deuxième partie un peu moins réussie. D'abord, au niveau de la forme, le montage des combats devient plus rapide, plus américain, bien qu'ici on ait droit à de belles scènes. Puis, au niveau du fond, le soldat américain semble avoir un peu trop rapidement digéré la technique du sabre japonais, parvenant à maîtriser un groupe de soldats aguerris à lui tout seul, comme un véritable maître (néanmoins, durant un combat amical, sa technique a révélé qu'il était l'égal de l'un des meilleurs samouraïs du village, lui donnant ainsi du crédit, et puis c'est lui-même un soldat expérimenté). Comme aspects traditionnels, on découvre le théâtre Nô, divertissement publique de l'époque. Ensuite, l'action est bien plus présente, avec des ninjas qui essaient d'assassiner le chef du village, une évasion spectaculaire, et surtout une belle dernière bataille dont les samouraïs, avec seulement des arcs, des sabres, et des chevaux, parviennent humainement à mettre en déroute l'armée en face, freinée tout juste par l'utilisation des nouvelles armes d'artillerie, brisant totalement l'armée des samouraïs, et avec elle, toute une époque de traditions.

Petits bémols dans le traitement du film, hormis le montage devenu un peu trop américain dans la deuxième partie (les plans sont trop découpés et s'enchaînent sous différents angles au lieu de plans-séquences permettant de saisir l'ensemble d'une technique) : l'accent sur la destinée, puis ensuite d'une part le soldat américain qui est trop du côté des samouraïs, versant des larmes chaudes pour leur chef, et puis d'autre part sa disparition soudaine, versant un peu trop dans le pathos à mon goût.


Interprétation

Tom Cruise parvient à s'effacer derrière son rôle : on parvient à ressentir à travers lui que sans tradition et honneur, on vit comme des spectres où la mort n'a guère d'importance. Le début des années 2000, mises à part quelques exceptions, représentaient vraiment pour lui un recul de son image de star attirant toute l'attention vers lui. Les autres samouraïs sont d'ailleurs pour moi les vraies stars du film : il ne s'agit pas que de leurs armures, admirablement reproduites, mais aussi de leur charisme, spécialement Ken Watanabe. Le parfait exemple pour montrer combien ils en jettent à l'écran, c'est le moment où ils traversent la ville : leur présence est magnétique, presque magique.


Histoire vraie ?

Le dernier samouraï est basé sur plusieurs histoires : d'abord celle de la rébellion de Satsuma en 1877, des samouraïs dirigés par Takamori Saigō contre l'armée impériale japonaise, puis surtout celle de Jules Brunet, un officier français qui démissionna de l'armée française par fidélité envers le dernier shogun Tokugawa Yoshinobu qui avait précédemment passé un traité d'amitié avec Napoléon III.

Ainsi, il s'agit bien d'une fiction inspirée de faits réels. Tout d'abord, le passé du soldat, ambassadeur puis malheureux massacreur des indiens, est purement inventé pour donner de l'épaisseur au personnage. Mais la plus grosse entorse à l'histoire est la capture de ce soldat occidental, alors que ce dernier s'était contenté en vérité d'instruire les samouraïs (contrairement au film, dans lequel il instruit l'armée adverse). Ce qui l'a poussé à la révolte, c'est en fait un coup d'état du gouvernement dont le nouveau chef, pro-moderniste, s'est retourné contre les samouraïs. C'est à ce moment-là que le français s'est battu avec ses frères d'armes contre un tel changement de situation (et il n'a jamais donné le coup de grâce au chef des samouraïs). La fin du film est également un non-sens historique : il aurait dû être traîné à la cour martiale pour être destitué de ses fonctions au lieu de disparaître dans la nature (on ressent ici la patte du réalisateur qui préfère romancer ses histoires et rendre ses héros iconiques, au pur respect historique).

Malgré ses libertés avec l'histoire, une seconde partie un peu trop américaine, et des accointances gênantes avec la scientologie, Le dernier samouraï est un beau et respectueux film, sur le fond comme sur la forme, sur cette époque charnière du Japon.
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Messagepar Scalp » Dim 12 Fév 2012, 07:28

Encore une fois 2 très belle critiques :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 07:31

Thks, j'essaie de rendre honneur à mon avatar (comme toi tu le fais avec le tien :mrgreen:) :super: !
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Messagepar Scalp » Dim 12 Fév 2012, 07:34

:mrgreen:

Gosha j'ai prévu de tous les revoir car y a que Goyokin où j'ai fait une critique qui ressemble à quelque chose, le reste c'est trop light à mon gout.
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Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 07:45

Gosha, c'est vraiment le best of the best pour le traitement des personnages. J'ai découvert tous ses films depuis seulement le mois dernier (à part Goyokin justement), et c'est maintenant mon réalisateur préféré sur le thème des samouraïs (excepté Harakiri, mon film préféré du genre).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 12 Fév 2012, 07:57

oue moi aussi Gosha c'est mon réal préféré du genre.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 07:59

Et toi, quelle est ta raison ? La forme ? La narration ?
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Messagepar Scalp » Dim 12 Fév 2012, 08:02

La forme, dans chaque Gosha y a des idées de mise en scène original ou marquante, il a toujours le petit truc en plus, après niveau des histoires je trouve que c'est moins froid que chez Kurosawa notamment.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 08:42

Oui, c'est ça, il y a une chaleur qui se dégage de ses personnages que j'apprécie beaucoup, et un humanisme paradoxal également, à partir duquel l'individu se forge son propre code d'honneur, à l'écart des conventions et de la tradition. J'ai lu d'ailleurs que Gosha rejette l'humanisme à la Kurosawa, que je qualifierais plutôt d'altruiste et existentialiste. Trop souvent on les compare, à tort ou à raison.
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Messagepar Scalp » Dim 12 Fév 2012, 08:51

Gosha c'est un peu le peckinpah japonais, dans la plupart de ces films les héros sont des outlaws, et on sent qu'il les apprécie vraiment.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar John Lawrence » Dim 12 Fév 2012, 09:58

Oué belle critique (j' ai lu que Le Dernier Samouraï), çà te prends combien de temps pour pondre ce genre de texte ? Mon approche de la critique est très différente parce que je cherche toujours à pas trop en dire de peur de spoiler, ici on est plus dans une démarche d' analyse.
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