[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar John Lawrence » Mar 07 Fév 2012, 12:29

Blade 3... :eheh:

J' avais bien aimé le début et le côté fun assumé mais une fois que "Dracula" arrive c' est bien risible. Sûrement un des Dracula les plus honteux de l' histoire du cinéma.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 07 Fév 2012, 14:30

Hannibal a écrit:Blade 3, j'arrête pas de repousser la vision et c'est pas ta critique qui me donne envie de m'y mettre :mrgreen:


Franchement perd pas ton temps, y a rien à sauver.
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10,000 - 1,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 08 Fév 2012, 03:32

10 000

Réalisé par Roland Emmerich

Avec Steven Strait, Camilla Belle, Cliff Curtis

Aventure/histoire, USA, 1h49 - 2008

1.5/10


Résumé :
10 000 ans avant notre ère, au coeur des montagnes... Le jeune chasseur D'Leh aime d'amour tendre la belle Evolet, une orpheline que sa tribu recueillit quelques années plus tôt. Lorsque celle-ci est enlevée par une bande de pillards, D'Leh se lance à sa rescousse à la tête d'une poignée de chasseurs de mammouths. Le groupe, franchissant pour la première fois les limites de son territoire, entame un long périple à travers des terres infestées de monstres, et découvre des civilisations dont il ne soupçonnait pas l'existence. Au fil de ces rencontres, d'autres tribus, spoliées et asservies, se joignent à D'Leh et ses hommes, finissant par constituer une petite armée. Au terme de leur voyage, D'Leh et les siens découvrent un empire inconnu, hérissé d'immenses pyramides dédiées à un dieu vivant, tyrannique et sanguinaire. Le jeune chasseur comprend alors que sa mission n'est pas seulement de sauver Evolet, mais la civilisation tout entière.



Image

Même crade elle est jolie



La seule qualité du film : la photographie. Heureusement d'ailleurs, pour les 75 millions qu'il a coûté : c'est la Guerre du feu du riche, les qualités en moins. Sinon, l'unique objectif du film, selon les aveux du réalisateur spécialiste du grand spectacle, est de nous procurer une aventure avec la préhistoire comme toile de fond. En gros, ça aurait pu se produire à n'importe quel moment : un héros providentiel, sa copine et son peuple enlevés par des esclavagistes, un voyage initiatique qui va lui faire rencontrer un tas d'amis et lui faire affronter quelques méchantes bestioles, à la fin il libère carrément tout un peuple presque à lui tout seul, et je ne parle même pas de l'allusion indirecte avec les théories aryennes (la prophétie parle d'une fille aux yeux bleus, que l'actrice n'a même pas : elle porte des lentilles). Cette histoire est non seulement banale et mal écrite, mais en plus, bourrée d'incohérences historiques et géographiques : il est impossible de rencontrer autant de peuples différents en aussi peu de temps ; certaines créatures n'existaient plus (par exemple, le tigre à dents de sabre), et si elles existaient encore, certainement pas à la même taille ni en ces endroits-là (faire apparaître un Mammouth en plein désert, c'est très fort) ; enfin les Pyramides n'ont pas été construites en 10 000 AV JC, mais 7000 ans après (la théorie sur laquelle se repose le réalisateur est basée sur un historien très controversé qui pense que les pharaons ont un lien avec Atlantide, et auraient construit leurs pyramides sur le modèle d'une constellation d'étoiles), dont l'homme-Dieu qui est à leur tête de ce peuple ressemble fortement aux goa'ulds de Stargate, et les céréales distribuées à la fin et la culture qui en résulte n'ont été découvertes qu'au seizième siècle.

Est-ce qu'au moins c'est divertissant ? La réponse est non, et pourtant je suis friand de films épiques. C'est bien simple, je n'ai ressenti aucune tension dramatique, et tout est édulcoré (même le drame final est renversé en un dénouement improbable) au maximum comme dans un Disney. Le parfait anglais et la coupe rasta du peuple du début, ainsi que la voix off marmonnante du vieillard plombant l'ambiance y sont pour beaucoup. C'est dommage, car même sans être respectueux du background historique, il existe plusieurs références intéressantes dans le genre comme Rahan ou Les enfants de la terre. Pour moi, seuls les costumes des différents peuples sont réussis, donnant une vague impression qu'une histoire est derrière eux. Mais la naïveté (je devrais plutôt dire niaiserie) du récit, et surtout la manière dont celle-ci est traitée, avec le héros parlant avec les bêtes, et faisant ami-ami avec les autres peuples grâce à une soit-disante prophétie l'annonçant comme le libérateur, arrache toute lueur d'espoir d'un quelconque intérêt. J'ai l'impression que Emmerich a voulu faire un anti-Apocalyptico, en remplaçant ce survival du chacun pour soi, par un hymne à la nature et à l'entre-aide contre l'oppresseur commun. Mais ce dernier avait au moins l'intérêt d'être crédible, et surtout n'était pas niais.


Un désastre artistique, historique, et narratif, qui se voit au moins doté d'une belle photographie et de beaux costumes, comme d'habitude avec Emmerich.
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Speed - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 08 Fév 2012, 06:12

Speed

Réalisé par Jan de Bont

Avec Keanu Reeves, Dennis Hopper, Sandra Bullock, Jeff Daniels

Action, USA, 1h56 - 1994

7.5/10


Résumé :
Un jeune policier est au prise avec un maître chanteur, qui menace de faire sauter un autobus dans lequel il a placé une bombe qu'il peut faire exploser a distance.


Image


Speed est un classique du cinéma d'action du début des années 90, entre un Blown Away et un Die Hard. Mais heureusement, sa qualité penche plutôt en faveur de ce dernier, ce qui est assez incroyable si on sait qu'il s'agissait d'un premier essai d'une filmographie qui malheureusement enchaînera ensuite les mauvais films. Par contre, c'est moins étonnant en regardant du côté de sa forte expérience de directeur de la photographie (Mc Tiernan, Verhoeven, Ridley Scott pour ne citer que quelques-uns de ses collaborateurs).

Le script est simple mais efficace : un policier de la LAPD spécialiste des situations dangereuses est aidé par son collègue vieillissant expert dans les bombes, et ça tombe bien puisqu'ils sont sur le coup d'un fou dangereux qui prend des civils en otage en échange d'argent. Speed mérite bien son nom, car l'enchaînement des situations se déroulent tambour battant en nous laissant à peine le temps de reposer nos nerfs, et portent sur trois environnements variés : un ascenseur, un bus, et un métro. Ici pas de deuxième niveau de lecture ou de motivation psychologique du crime ("It's all about the money"), mais de l'action, de l'action, et encore de l'action !

La première séquence est déjà très sympathique, et nous introduit au rythme haletant du film et aux personnages. Mais le clou est assurément le bus, avec un concept simple mais original : il ne doit pas passer au-dessous de 50 miles à l'heure ou une bombe explose. Ainsi, le poids lourd évite de peu des enfants, un pseudo-bébé, et percutent plusieurs fois des voitures. La très grande réussite du film est donc son sens du tempo, mais aussi le cadre particulier du bus, qui nous rend familier et sensible au sort des civils qui sont dedans, en brisant la glace entre le héros traditionnel accro à l'action et ces derniers qu'il veut protéger. Après cette assez longue séquence, on pourrait croire que la dernière est de trop, mais je ne trouve pas, et on a même une belle mort assez trash du méchant, et à un baiser dans un contexte inhabituel (en pleine action peut-on dire).

Au niveau de l'interprétation, Keanu Reeves est parfait dans son rôle d'homme d'action, loin des gros bras habituels de l'époque mais néanmoins crédible, et j'apprécie aussi beaucoup Sandra Bullock qui s'éloigne elle aussi des standards habituels en s'impliquant fortement dans l'action. Le méchant en face est bien fou et vicieux, parfaitement incarné par Dennis Hopper. La réalisation n'est pas extraordinaire, mais elle est très efficace (tout comme la musique d'ailleurs), surtout pendant les cascades (à peine remarque-t-on quelques faux-raccords), dont un beau saut de 15m du bus, et un métro projeté en pleine rue.

Au final, il s'agit bien là de l'un des films d'action les plus efficaces des années 90, auquel il manque peut-être une dimension supplémentaire pour accéder aux meilleurs du genre. De même, quelques raccourcis du script sont discutables : par exemple, comment le terroriste a-t-il pu monter une deuxième affaire aussi rapidement, alors que la première lui avait pris deux années de préparation ?


Speed possède une narration relativement classique dans le genre, mais son rythme et l'idée originale d'un bus qu'on ne peut arrêter parviennent à nous tenir en haleine pendant presque 2h00 sans temps mort.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Mer 08 Fév 2012, 11:31

10 000 ou la bouse ultime :eheh:
See ya in another life brother !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar francesco34 » Mer 08 Fév 2012, 12:00

Il a quand même un 8.5 et deux 7/10 :shock:
On a pas dû leur passer la même bobine que nous c pas possible :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 08 Fév 2012, 12:01

Et pour le coup on peut même pas dire running gag. :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 08 Fév 2012, 19:40

francesco34 a écrit:Il a quand même un 8.5 et deux 7/10 :shock:
On a pas dû leur passer la même bobine que nous c pas possible :eheh:


Un peu plus et il pouvait rentrer dans le TOP :eheh:
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3 Samourais Hors la loi - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 08 Fév 2012, 23:14


Image
3 Samourais hors la loi, Hideo Gosha (1964)

À son premier essai, Hideo Gosha frappe déjà fort dans le genre du chambara. Dès le premier plan ce film imprime son empreinte, inspiré de Kurosawa, oui, mais poussé à son paroxysme, avec ce samouraï au chignon défait marchant de plein pied dans la boue. Gosha nous dépeint ainsi un monde sauvage où la loi du plus fort règne, remis en question par une petite poignée de paysans qui, contrairement aux films de Kurosawa, prennent leur destin en main, du moins pour un temps. L'intelligence du récit est de se concentrer sur l'attitude de ces ronins, désormais sans attaches comme leur titre l'indique, face à cette situation. D'abord observateurs ou peu intéressés, ils se laissent peu à peu gagnés par un sort qui les concernent non pas en fonction de leur classe sociale, mais en tant qu'humains, un peu à la manière d'un Sanjuro toujours du même Kurosawa.

Ainsi, Gosha a peu faire du code des samouraïs en tant que tel, bien au contraire il montre du doigt avec une grande efficacité, grâce à une narration limpide qui enchaîne les péripéties sans aucun temps mort, l'injustice d'une administration qui se résume à préserver coût que coût l'autorité en place, préservée dans le sang et la poussière avec une poigne de fer et un machiavélisme dénué de tout sens moral. Même un pacte entre samouraïs n'a plus de valeur dans ce monde de brutes. Or, la subtilité du récit est qu'on écarte d'un revers de sabre, malgré les traces d'humanisme de ces ronins qui avaient perçu dans cette modeste mais déterminée opposition paysanne une possibilité de changement, l'optimisme naïf qui aurait pu en résulter, comme en témoigne ce dénouement limite cynique qui coupe court à cette direction. Les femmes ne sont pas en reste, victimes d'un monde d'hommes qu'elles subissent, otages démunis ou jouets des sentiments, lorsqu'elles ne reproduisent pas entre-elles ce schéma de violence. Elles représentent aussi un dernier rempart d'espoir, du moins pour une poignée. Une sortie de secours paradoxalement vouée à l'échec du côté de l'homme, qui, semble t-il, ne peut quitter le centre de l'action sans se battre.

Animé par une narration feuilletonesque maîtrisée, ce film propose aussi une forme aux petits oignons avec un joli travail sur le cadre et le clair/obscur, en insistant tout particulièrement sur les rapports de force se déroulant entre les principaux protagonistes et la résultante de leurs choix, comme ces ronins d'abord à l'arrière plan, qui se retrouvent progressivement et contre leur volonté première, ces drôles de héros dépareillés finalement réunis par l'idée d'une certaine humanité qui contrarie leur je-m'en-foutisme et/ou leurs intérêts. Bref, Gosha terminait (déjà) avec ce premier film ce qu'avait commencé Kurosawa de son côté avec qui on l'a trop souvent comparé alors qu'il empruntait une voie sensiblement différente, par le choix de réactions et d'un cadre plus réalistes que jamais, tandis que celui-là s'employait à délivrer en fin de compte une morale ou des élans humanistes plus marqués et donc éloignés de cette prise de position où la voie vertueuse ne paie pas forcément. Deux maîtres japonais néanmoins passionnants à comparer, si semblables et si différents en même temps par le déploiement de thématiques communes, du moins jusqu'à Goyokin où le divorce sera pleinement consommé.

Le parfait film pour débuter avec le genre du chambara, et par extension, la filmo de Hideo Gosha.
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Spider-Man 2 - 7,25/10

Messagepar Dunandan » Jeu 09 Fév 2012, 03:41

Spider-Man 2

Réalisé par Sam Raimi

Avec Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Alfred Molina, James Franco, J.K. Simmons

Fantastique, USA, 2h02 - 2004

7.25/10


Résumé :
Ecartelé entre son identité secrète de Spider-Man et sa vie d'étudiant, Peter Parker n'a pas réussi à garder celle qu'il aime, Mary Jane, qui est aujourd'hui comédienne et fréquente quelqu'un d'autre. Guidé par son seul sens du devoir, Peter vit désormais chacun de ses pouvoirs à la fois comme un don et comme une malédiction. La vie de Peter se complique encore lorsque surgit un nouvel ennemi : le redoutable Dr Otto Octavius.


Image



Spider-man 2 possède des qualités objectives qui devrait le rendre meilleur que le premier opus : une réalisation personnelle, de meilleures scènes d'action, et un super-méchant mieux caractérisé. Cependant, en tant que fan du comics, je préfère le premier.

L'idée du film est intéressante, et cohérente par rapport à la trilogie : dans le premier Spiderman, Peter-Parker devient Spider-man et assume ses responsabilités au détriment de sa vie privée et professionnelle, dans le second, il prend du temps pour être Peter-Parker et abandonne momentanément sa vie de super-héros qui ronge sa vie privée, et dans le troisième il apprend à jongler entre ses deux parties de lui-même pour être entier. Cependant, passer 1h20 avec Peter Parker m'a été difficilement supportable. C'est trop long pour ce qui a à raconter : en gros, Peter Parker a du retard sur tous ses engagements (en retard pour livrer des pizzas, en retard pour la pièce de théâtre de MJ, en retard pour avoir dit la vérité à sa tante au sujet de ce qui s'est passé avec l'Oncle Ben, en retard pour rendre ses devoirs de sciences).

Ensuite, l'histoire d'amour frustrée avec MJ m'a assommé d'ennui et de dépit : c'est mièvre, point barre. Et la tête à claque de Peter Parker ne m'a pas aidé : je l'ai trouvé encore plus énervant que dans le précédent opus.

D'autres gimmicks m'ont énervé : les passants qui scandent le nom de Spider-man lorsque ce dernier passe (et aussi les deux poufs qui apparaissent une fois les yeux écarquillés devant son passage), l'humour bébête omniprésent ridiculisant le personnage, et surtout Spider-man qui perd je ne sais combien de fois son masque, comme pour montrer de manière maladroite le visage humain se cachant derrière (une idée intéressante sur le papier, mais totalement hérétique à l'esprit du comics). Bref, la greffe entre sérieux et comique n'a pas pris pour moi, et j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'exagérations grotesques ici et là (seuls les parties avec le chef du journal et l'interprétation de la BO de l'ancien générique du téléfilm m'ont plu) : j'avais souvent l'impression de voir Harry Potter au lieu de Spider-man ! Par exemple, Peter Parker qui se prend les valises des gens dans la figure alors que son sens de l'araignée devrait éviter tout ça (j'ai déjà développé ce point, je n'y reviens pas) : ici on est plus près de l'esprit d'un Super-man qui feint d'être normal dans sa vie d'humain en devenant maladroit (Peter Parker l'était AVANT sa transformation) que celui d'un Spider-man.

Cependant, je ne peux pas nier d'autres choses réussies. D'abord, j'adore Octopus. Il s'agit de l'un des meilleurs super-méchants de l'histoire de l'adaptation des comics au cinéma. Seul le Joker de Dark Knight le surpasse concernant l'interprétation. En effet, l'acteur qui l'incarne lui influe une personnalité inquiète et torturée, mais sans jamais tomber dans les poncifs de l'exagération du Bouffon vert. Ensuite, la manière de filmer ses bras articulés est vraiment géniale, avec deux scènes d'action particulièrement très réussies (qui sont aussi l'occasion de montrer la puissance de Spider-man, hormis le fait qu'il n'est pas qu'une synthèse de force, agilité, rapidité, et réflexes comme je l'ai dit dans la critique du premier) : celle de la tentative d'ablation, et celle du train. Puis, la personnalité du Dr est strictement opposée à celle du Bouffon vert : au fond de lui, c'est une bonne personne, mais une expérience scientifique a mal tournée et ses bras ont pris le contrôle de son esprit, qu'il ne reprendra qu'à la toute fin ("je ne mourrai pas en monstre"). Ensuite, même si je n'aime pas le temps passé avec Peter Parker et le traitement qui en a été fait, j'avoue que c'est astucieux de briser l'attente du spectateur en développant l'homme derrière le masque. Enfin, on sent que Raimi a pris de la confiance en réalisant ce second opus qui me semble plus personnel, comme en témoignent les clins d'oeil à sa filmographie.

En conclusion, j'apprécie la trilogie de Spider-man assez modérément, préférant largement celle du nouveau Batman en route, et sans nier le précieux héritage qu'il a permis grâce à son succès commercial.


De manière astucieuse, Spiderman 2 brise l'attente du spectateur en nous offrant davantage de scènes avec Peter Parker qu'avec Spider-man. Et, avec un super-méchant très réussi et un récit plus équilibré, il s'agit logiquement d'une suite de meilleure qualité que le premier. Et pourtant, dans le fond, je préfère ce dernier : j'ai malheureusement trouvé la partie sur Peter Parker inégalement traitée, le réduisant à des situations souvent ridicules ou exagérées sur un fond de mièvrerie.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 09 Fév 2012, 12:47

:evil:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 09 Fév 2012, 19:12

Ne sois pas triste, j'ai bien équilibré la critique non :mrgreen: ? Le ressenti c'est bizarre parfois :? ! J'aimerais que tu me contredises (de manière construite stp) si tu l'oses :wink: !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 09 Fév 2012, 22:24

Nan mais le truc c'est que je peux pas te dire grand chose dans le sens où t'es un fan pur et dur du comics. Après si t'as le temps de lire ma critique je pense qu'elle parle d'elle même : ce film c'est juste le niveau ultime de film de super-héros, celui où un mec comme Raimi peut à la fois s'exprimer personnellement sur le fond comme sur la forme tout en livrant un produit visible par tous.
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Kiba le loup enragé - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 09 Fév 2012, 22:28



Image
Kiba le loup enragé, Hideo Gosha (1966)

Un film que je revois un peu la baisse, le temps passant, surement parce que je n'avais pas encore découvert Le sabre de la bête avec lequel ce Kiba fait un peu doublon par rapport à son personnage proche d'une bête (au moins en a t-il maintenant l'apparence bien qu'au fond il révèle de nouveau un grand coeur pour les causes perdues). Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas de qualités propres. Le cadre et les motifs westerniens (jusqu'à Goyokin aucun film de Gosha n'aura autant assumé cette affiliation) tels que le plan-séquence en intro qui nous présente des personnages par ailleurs typés et une BO hybride (harmonica et rythmes japonais au menu), peuvent suffire au bonheur de certains. Mais cette histoire à base d'or que l'on doit escorter via un relais d'un point A à un point B, le tout en multipliant les jeux de dupes, est quand même bien light en intérêt, et ce malgré les nombreux affrontements qui la ponctuent. C'est court mais du coup c'est vite expédié avec un rythme proche d'un feuilleton TV.

Mais encore une fois, fort de son inspiration westernienne dans l'esprit de Leone, Gosha nous fait plaisir avec un joli boulot sur la forme (le meilleur exemple étant le visage de Kiba qui se reflète sur sa lame), conférant ainsi à ce Kiba une identité visuelle marquée. En rajoutant à cela des personnages charismatiques et iconisés bien que peu approfondis, on regarde quand même cette petite série B sans déplaisir. De même, la place allouée par Gosha aux femmes ne manque pas d'intérêt avec un panel de rôles plus larges que ceux des hommes (exceptés les ambigus Kiba et son adversaire direct, le pendant sombre de ce dernier) qui eux se réduisent bien souvent à une pure traque physique réglée à la pointe du sabre, notamment l'aveugle qui propose un joli moteur dramatique autour de ses deux prétendants. Le tout culminant en un sympathique duel où Kiba aura à ligoter un bras histoire de ne pas usurper sa victoire. Bref, ce chambara propose suffisamment de qualités pour appâter l'amateur du genre malgré un résultat inégal et une place mineure dans la filmo de Gosha.

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 09 Fév 2012, 22:36

Alegas a écrit:Nan mais le truc c'est que je peux pas te dire grand chose dans le sens où t'es un fan pur et dur du comics. Après si t'as le temps de lire ma critique je pense qu'elle parle d'elle même : ce film c'est juste le niveau ultime de film de super-héros, celui où un mec comme Raimi peut à la fois s'exprimer personnellement sur le fond comme sur la forme tout en livrant un produit visible par tous.


Pour moi c'est Nolan avec son Batman qui fournit ça, même si en même temps ce n'est pas un vrai super-héros, et ça c'est une autre histoire ... En fait je crois que mon problème avec les films de super-héros en général, c'est que j'ai du mal à admettre tous les raccourcis que le réalisateur doit déployer pour, comme tu dis, rendre visible un univers à la base développé en de centaines de numéros, à tous, les néophytes comme les fans.
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