[Pathfinder] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 03 Fév 2012, 18:51

Oue bon j'ai oublié un mot dans la phrase donc forcément ... :mrgreen:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Ven 03 Fév 2012, 18:55

je m insurge, halloween 4 pour un slasher c est tres correct . le bogeyman est present , les meurtre sont sanglant et regulier , y a pas d humour debile , non c est sympa
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Ven 03 Fév 2012, 19:08

T'insurge pas pour ce volet 4, il en vaut quand même pas la peine :mrgreen:
C'est correctement branle (tjrs mieux que l'infame 5) mais voilà quoi c'est pas le haut du panier d'Haddonfield non plus!
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Warrior - 9,5/10

Messagepar Pathfinder » Lun 06 Fév 2012, 17:05

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Warrior 9.5/10

Sorti la meme année que Fighter mais dans l'anonymat le plus total, Warrior avait tout de la production opportuniste voulant se créer une identité sur le dos de la concurrence. Vu la confidentialité de sa sortie, les distributeurs ont du aussi passer à coté de ce qui est, à n'en pas douter, la surprise et accessoirement le meilleur film de ce très fadasse cru 2011.

Bati sur le format d'un Rocky like, ce Warrior propose une histoire cousue de fil blanc avec deux frères se détestant et qui vont participer au meme tournoi. Posé comme cela, le quidam aura vite fait de trouver le chemin convenu qui le mènera à la fin. Mais l'interet est ailleurs. Outre le fait de proposer une vision hyper réaliste des combats de MMA, Gavin O'connor se fend d'une drame familial flamboyant, relayé par 3 acteurs incandescents. La force bestiale de Tom Hardy tranche avec la fragilité de Joel Edgerton, le tout sous l'égide d'un Nick Nolte burriné et brisé ne sachant plus comment faire pour demander pardon. Le point commun de ces trois acteurs reste bien évidemment la sincérité. Le but de ce trio est de faire vivre cette histoire, vue et revue des centaines fois, et d'y apporter une vraie émotion, pas celle formatée pour les Oscars, mais bien celle qui fait chavirer le spectateur.

Il s'agit d'ailleurs de la vraie différence avec le sympathique Fighter. Feel good movie par excellence, le film de David O Russell ne dépasse jamais le simple statut de bon film. Les deux films brassent de nombreuses thématiques communes liées à la famille. Mais là ou Fighter arbore un ton plus léger voire moqueur (toute la famille de Bale), ici nous sommes dans une vraie tragédie ou le constat d'échec total se fait à tous les niveaux d'une famille totalement désunie. En ce sens, la première partie du film est sublime, animale et écorchée se permettant des plages d'une rare émotion (voir l'arrivée de Tommy et la rencontre nocturne entre Brendan et son père) impliquant son trio de personnages à la dérive. Malgré des parcours diamétralement opposé, une empathie nait pour les deux frères. Elle se fera grandissante dès lors que les motivations vont se faire plus concrètes. Qu'elles soient purement matérielles ou liée à un devoir moral, elles sont malgré tout le miroir du profond désarroi de chaque personnage mais aussi de leur motivation pour arriver à un but (le but ne sera peut etre plus la victoire finale du tournoi).

Sommet de cette présentation parallèle, O'Connor propose un split screen intelligent, servant véritablement le film et non pensé comme une démonstration "à la De Palma". Petit à petit, le film glisse vers une transition épique ou tous les coups seront rendus. Le jeune professeur devra affronter ses échecs, ses peurs au travers d'un frère revanchard, miroir de ses erreurs. La pression monte au fil des combats et les caractères se révèlent. L'attention se porte naturellement vers le parcours de Brendan ou les succès se batissent dans la douleur tranchant avec la facilité bestiale d'un Tommy poursuivant son objectif. Coté réalisation, l'ensemble se montre très pro avec une vraie maitrise du cadre et une caméra toujours idéalement placée. Lisibilité au coeur de l'action, le réalisateur a finalement tout compris de ce que l'on attend de ce type de spectacle. Mais la richesse des combats s'efface inlassablement devant la thématique du parcours de Tommy et Brendan. L'envie de voir les frangins face à face se fait grandissante. Encore une fois, l'histoire n'offrira pas de twists, elle est ce qu'elle est, poursuivant un but précis, celui d'etre le plus sincère avec cette tranche de vie d'une famille déchirée. Le combat final attendu révèlera beaucoup de choses et surtout amorcera un semblant de happy end parfait, jamais pathos au travers d'une scène finale d'une puissance émotionnelle incroyable.

Moi qui cherchais péniblement un film marquant pour 2011, il aura fallu que je tombe sur ce film inconnu au bataillon pour ressentir une émotion semblable au meilleur de Paul Thomas Anderson. Magnifique et bouleversant, Warrior résonne encore dans ma tete au son de la magnifique chanson qui cloture ce petit chef d'oeuvre. Ce terme n'est pas galvaudée puisque le film m'a autant renversé qu'un dénommé Raging Bull.
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Messagepar Scalp » Lun 06 Fév 2012, 17:09

Merci, grâce à ta critique le film entre dans le top.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 06 Fév 2012, 17:10

Revu pendant le week-end et le combat contre Koba c'est définitivement un des combats les plus intenses que j'ai pu voir sur un écran. :love:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Messagepar Val » Lun 06 Fév 2012, 17:11

Il commence à me faire de l'oeil ce Warrior. Y a moyen que ça me plaise ?
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 06 Fév 2012, 17:11

T'es fan de Cassavetes ? et Rocky ?
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Val » Lun 06 Fév 2012, 17:12

Pas vu Rocky. En fait pour être honnête, je connais rien à la boxe.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Lun 06 Fév 2012, 17:14

Scalp a écrit:Merci, grâce à ta critique le film entre dans le top.


Tain c'est bon ça! :super: Il le mérite grandement!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar nicofromtheblock » Lun 06 Fév 2012, 19:29

Même si c'est un détail, je garde une réserve sur la crédibilité des combats.
Déjà, c'est un tournoi sans catégorie : Koba semble être un poids lourd, Tommy un poids moyen et Brendan un poids léger.
Autant ça ne me dérangerait pas sur un film qui ne se veut pas crédible mais là, ça m'a gêné.

De même, la répétition des fins de round où Brendan se fait exploser en ground & pound pendant 15 secondes et que l'arbitre n'arrête pas le combat de façon à ce qu'il soit sauver par le gong, j'ai trouvé ça limite. Quant à Tommy qui continue à se battre avec l'épaule pétée, c'est tout simplement physiquement impossible ...

Ça ne m’empêche pas de beaucoup apprécier le film mais ces détails d'ordre technique font que je ne peux pas mettre plus de 7,5/10.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Lun 06 Fév 2012, 21:12

Si t'es un puriste de la frappe, ça peut se comprendre. Mais à mon sens, le drame passe avant l'ardeur des combats. Du coup, ces "défauts" s'estompent.
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Pulsions - 10/10

Messagepar Pathfinder » Mer 08 Fév 2012, 15:33

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Pulsions 10/10

Revoir Pulsions aujourd'hui permet d'aborder le film sous deux approches totalement complémentaires.

La première analyse se bornerait à admirer le tour de force technique faisant étalage d'une virtuosité tout simplement hallucinante. Brian de Palma, en trois scènes, assoit sa réputation de perfectionniste de l'image et de manipulateur pervers. Faisant preuve d'un vrai égoisme à tendance narcissique, le réalisateur étale son talent au travers de nombreuses séquences aux montages complexes et à la construction alambiquée. Pulsions navigue donc entre le slasher primaire et l'érotisme frontal avec une facilité déconcertante. Après une introduction confirmant la propension au voyeurisme du réalisateur, ce dernier brouille les cartes en suivant la vie dissolue d'une bourgeoise à la sexualité entreprenante. Le premier défi technique se situe lors de l'incroyable séquence du musée. A la tete d'un véritable plaisir nombriliste, De Palma fait virevolter la caméra au gré d'un jeu du chat et de la souris totalement gratuit mais tellement sublime à regarder. Volontairement teinté de naiveté (le score magnifique va dans ce sens), cette danse de la séduction creuse un peu plus le personnage torturé d'Angie Dickinson et entraine le films dans une légèreté ambiante, bizarrement peu rassurante (il faut bien observer le cadre car on y repère des éléments concernant la suite des évènements). Seconde séquence et nouveau tour de force, il s'agit de la scène de l'ascenseur télescopant le thriller routinier avec les codes du slasher nerveux. Après avoir promené le spectateur avec un adultère joliment empaqueté (pas tant que ça avec le coup de la MST!), De Palma lui jette au visage LA scène de meurtre dans laquelle il détruits tous les codes Hitchockiens dont on a pu l'affubler tout au long de sa première partie de carrière. C'est n'est plus douche mais un ascenseur miteux. Ce n'est plus la blonde immaculée mais une MILF légèrement nymphomane qui vient de fauter. Le meurtre n'est plus suggéré mais étalera des tonnes de sang avec un vrai sens du gros plan. Le résultat offre une scène d'angoisse magistrale, de toute beauté, apre, violente, sanglante ou les jeux de miroirs ont une importance capitale pour la suite de l'histoire en plus d'une beauté graphique à tomber (L'ensemble n'est pas sans rappeler le meilleur d'Argento période Deep red). La troisième oeuvre correspond à la stressante scène dans le métro jouant avec les nerfs du spectateur. Poursuivi de toutes parts, la coquine Nancy Allen jongle entre un groupes de bad boys et le mystérieux tueur lancé à ses trousses. Monté finalement comme la séquence du musée, le réalisateur organise un ballet tendu se situant dans une rame glauque de métro. Les plans sont tous étudiés et somptueux avec en point d'orgue cette silhouette guettant sa proie entre deux wagons. Véritable déballage technique, cette première approche pourrait passer pour de la suffisance mais avec un tel niveau de maestria, on veut bien passer outre.

La seconde analyse que l'on pourrait faire de Dressed to kill ressemble à une vraie entreprise de destruction des codes Hitchcockiens. Depuis le début de sa carrière, Brian de Palma est considéré par beaucoup comme le fils spirituel d'Alfred Hitchcock. Il en partage allègrement tous les tics par le biais d'une utilisation intelligente de la musique, d'une héroine blonde un peu femme fatale et de figures de style hautement inspirées du maitre étalon, Psychose. Mais avec Pulsions, la donne est tout autre. Dans une volonté affichée de s'affranchir de cet héritage finalement trop envahissant, il se démarque complètement du thriller romantique en imposant d'entrée de jeu une femme blonde tranchant complètement avec les codes classiques. La blonde platine ne sera plus crystalline, elle sera désormais ancré dans son époque avec une libido exacerbée, une vie dissolue et un age avancée. De Palma, flinguera le modèle féminin d'Hitch avec cette séquence de masturbation déclenchant les foudres de la censure dès les premières minutes. Autre temps, autre moeurs, le suspense va se rapprocher des codes du film d'horreur en imposant un tueur froid et déterminé hautement chevronné dans le meurtre sadique et dégueulasse. Dézinguant très rapidement son personnage présenté comme principal (encore une entorse aux règles), il fait d'une prostitué lambda sa vraie héroine, une femme qui jure, qui est cash et qui se fout à poil à la moindre occase, un prolongement d'Angie Dickinson mais en plus burnée encore. Affublée du fils de cette dernière, Nancy Allen mènera l'enquete au service d'un flic loin d'etre propret et tout ce qu'il y a de plus vicelard (j'adore Dennis Franz!). Le cul est au centre de tout. Encore une fois, la volonté de bousculer les conventions et de désintégrer l'héritage du maitre est palpable avec tous ces personnages arborant une sexualité déviante. Michael Caine est à titre somptueux d'ambiguité avec un jeu intériorisé d'une classe absolue. Les motivations du tueur tranchent également avec les coutumes de l'époque abordant un sujet tabous bien peu traité à l'écran. Le film est jusqu'à sa dernière bobine marqué d'un sceau sexuel entretenant une ambiance unique de suspense dépravé. Avec un appui technique redoutable, le classicisme de l'histoire passe comme une lettre à la poste. D'un contexte finalement très simple, le témoin d'un meurtre est pris en chasse par un tueur sadique. De palma bouleverse la forme en apportant une dimension sulfureuse et horrifique ultra gonflée et salvatrice. Le thriller des années 80 sentira le cul ou ne sera pas!

Par cette prise de risque De Palma impose surtout sa stature de vrai réalisateur et pas de simple esthète de la technique. Sa propension à briser les codes, à apporter une tonalité nouvelle au service d'une technique inattaquable fait de lui l'un des plus grands artistes du 7eme art et ce malgré la naiveté qu'on pourrait lui reprocher par moments. Pulsions est à mon sens le thriller à retenir dans l'histoire du genre car, au meme titre de Jaws, il suinte la perfection à tous les niveaux. Manipulateur, ténébreux, ambigue, Dressed to kill est un maelstrom dantesque de technique, de références, de culot et de savoir faire que l'on ne reverra jamais. Et meme si le twist est repérable à mi-parcours, le déroulé du film est d'une virtuosité absolument inatteignable pour les cadors actuels. Le summum réside dans cette fin totalement gratuite au meme titre que la scène du musée. Mais le réalisateur se sentait dans l'obligation de montrer qu'il peut etre aussi redoutable dans le vrai slasher que dans l'érotisme voyeur. Pensé comme un court métrage d'horreur, la conclusion du film est finalement un énorme moment de frustration car on se dit qu'il aurait été fantastique de voir le réalisateur aux commandes d'un vrai film d'horreur, genre qu'il aurait assurément transcendé et ponctué de ses angoisses et de sa perversité. A l'instar d'un Carpenter qui aura toujours baigné ses films dans le western, De Palma jalonera sa filmographie d'influences horrifiques soit très frontales ou giallesques.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 08 Fév 2012, 15:44

Good job, le film entre dans le top :super:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar angel.heart » Mer 08 Fév 2012, 15:49

Belle critique pour une bombe! :super:

Par-contre le film est clairement plus proche du giallo que du slasher.
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