[alinoé] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 31 Jan 2012, 15:56

Scalp a écrit:Alegas, tocard, t'aurais fait ta critique le film serait dans le top.


Ça peut toujours se faire, je me referais bien le film prochainement vu que j'ai le BR.

Sinon, très belle critique. :super:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Val » Mar 31 Jan 2012, 15:59

D'ailleurs, tu l'as vu comment Alinoe ? Car vu la réputation du BR... :mrgreen:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar alinoe » Mar 31 Jan 2012, 16:15

Je l'ai emprunté en DVD, à la Bibliothèque Universitaire, donc dans sa copie René Château vidéo toute pourrie :mrgreen:
Heureusement, ça ne gâche en rien le visionnage du film. Je voulais le prendre en BR, mais vu les avis plus que mitigés j'ai laissé tomber.

Merci Scalp et Alegas :super:
C'est vrai que ce film mérite amplement sa place dans le top 200, donc Val et Alegas, j'attends vos critiques :wink:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Val » Mar 31 Jan 2012, 16:23

Rassure toi, tu l'as vu dans une des meilleures façons possible.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 31 Jan 2012, 16:26

La capture du métro. :vomi:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 31 Jan 2012, 17:25

Je vais aussi bientôt le voir, dans les 2 semaines à venir, dès que ma médiathèque reçoit le dvd.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar alinoe » Ven 03 Fév 2012, 11:50

Bilan du mois de Janvier


20 films vus dont 15 découvertes
Moyenne : 6,3


Découvertes


- Le Dernier des templiers (TV) : 3/10
- Sherlock Holmes 2 - Jeu d'ombres (Ciné) : 5/10
- Bad Teacher (VOD) : 5,5/10
- Zatoichi contre le sabreur manchot (DVD) : 4,5/10
- Le Continent perdu - 1951 (DVD) : 5/10
- The Mission (DVD) : 8,5/10
- Dragon Lord (DVD) : 6,5/10
- Polisse (Ciné) : 2/10
- Black Death (TV) : 6/10
- Cowboys & envahisseurs (Blu Ray) : 5,5/10
- 13 Assassins (ST) : 7/10
- Le Marquis (TV) : 1/10
- Les Femmes du 6ème étage (DVD) : 6/10
- Millenium : les hommes qui n'aimaient pas les femmes (Ciné) : 8,5/10
- The Descendants (Ciné) : 7/10


Films revus

- L'Affaire Cicéron (VOD) : 9/10
- L'Exorciste - version longue (Blu Ray) : 8,5/10
- Le Samouraï (DVD) : 9/10
- Batman Begins (Blu Ray) : 9/10
- Exilé (DVD) : 9/10


Films du mois

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Daubes du mois

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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Tyseah » Ven 03 Fév 2012, 16:32

Waylander a écrit:
Tyseah a écrit:Si tu matteras jamais pourquoi tu utilises le conditionnel?


Tu aurais utilisé quoi ?


Le futur pardi!
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Cowboys & envahisseurs - 5,5/10

Messagepar alinoe » Dim 05 Fév 2012, 17:18

Cowboys & envahisseurs

Réalisé par John Favreau

Avec Daniel Craig, Harrison Ford, Oliva Wilde, Sam Rockwell, Paul Dano, Noah Ringer, Clancy Brown, Keith Carradine, Walton Goggins, David O'Hara

Western et Sci-fi, USA, 1h58- 2011

5,5/10


Résumé : Arizona, 1873. Un homme qui a perdu tout souvenir de son passé et porteur d’un bien étrange bracelet, se retrouve à Absolution, une petite ville qui vit sous l’emprise du Colonel Dolarhyde. Les habitants vont devoir faire face à une menace bien plus terrible venue d’ailleurs…

Sur le papier le pitch de départ avait tout pour me séduire : des extra-terrestres au Far West dans le plus pur style des serials des années 30 tel que Phantom Empire ou des comics des années 50. Le concept portait une promesse d’aventures fun et déjantées basées sur les anachronismes en alliant les codes du western aux codes de la science-fiction, malheureusement le film souffre de bien trop de défauts qui empêchent le spectateur d’apprécier pleinement le spectacle.

Le film traîne véritablement en longueur. Jusqu’au passage dans le bateau à aube, l’histoire se suit sans déplaisir puis le rythme s’essouffle, les quelques bribes d’humour sont plombées par une tendance trop mélodramatique pour ce genre de film (trauma du Sudiste, l’Indien orphelin…), les clichés sur le western deviennent trop envahissants et on commence donc très sérieusement à s’ennuyer. Que le scénario s’appuie sur un thème classique du western, l’étranger qui débarque dans une petite ville qui vit sous le joug d’un riche propriétaire terrien, ne me dérange pas outre mesure, mais c’est l’accumulation de tous les stéréotypes du genre qui devient franchement risible (le gamin valeureux, le chien errant, la bande de hors-la-loi, l’arrivée des Indiens, le feu de camp, les visions shamaniques…). Côté SF, nous avons également droit au principal cliché du genre :
l’enlèvement/expérimentation.
Ce n’est plus un script, c’est un fourre-tout sans queue ni tête, auquel il faut ajouter des flashbacks maladroits et d’interminables scènes de dialogues d’une banalité affligeante (en particulier les leçons de vie du colonel Dolarhyde au jeune Emmett). C’est le genre de film qui aurait du nous gratifier de quelques punchlines mémorables, mais il n’en ai rien ! Le seul aspect de l’intrigue vraiment réussi, c’est la relecture du thème de la ruée vers l’or.

Je ne suis pas particulièrement exigeante avec un blockbuster estival, mais j’attends au moins de l’action, beaucoup de distraction et un spectacle efficace. Côté distraction c’est loupé, côté action, il faut se contenter de trois scènes d’attaques extra-terrestres dont une seule, la première est vraiment réussie avec ces vaisseaux qui surgissent de l’obscurité, dans un déluge pyrotechnique et « harponnent » au hasard les habitants d’Absolution, laissant derrière eux chaos, désolation, ruines fumantes et mutilations. Côté spectacle, les grands espaces de l’Ouest ne sont pas particulièrement mis en valeur par la caméra de Favreau, qui fait néanmoins preuve d’un assez beau « photo réalisme » et d’un bel usage des contrastes. Le design des extra-terrestres, des vaisseaux, de la forteresse et les SFX sont excellents.


Cowboys & envahisseurs pourrait presque se résumer à un joli florilège d’effets visuels, si un casting inspiré ne venait rehausser le niveau de personnages peu aboutis. John Favreau a voulu parait-il, placer son film sous le signe de John Ford, Sergio Leone, Ridley Scott et Steven Spielberg ! Je préfère ne pas commenter cette affirmation qui sonne comme une blague au vu du résultat, mais je comprends finalement le choix de Harrison Ford, l’Indiana Jones de Spielberg et le Rick Deckard de Ridley Scott, qui fait en quelque sorte le lien entre l’aventure et la science-fiction. Ford est plutôt bon dans le rôle du vieux propriétaire bougon qui se révèle plus humain que tyrannique. On sent qu’il s’est beaucoup amusé dans ce rôle. Daniel Craig ne se sort pas trop mal, de son rôle d’anti héros solitaire, sorte d’ersatz de l’Homme sans nom d’Eastwood, frappé du syndrome « Jason Bourne » et doté d’un étrange bracelet qui lui permet de rivaliser avec l’ennemi. Son rôle de personnage froid qui reçoit des coups et sait les rendre à une parenté évidente avec son James Bond. Olivia Wilde joue un peu la jolie plante décorative dans toute la première partie du film, puis son rôle prend de la consistance dans la seconde partie du métrage. Est-ce pour souligner le côté énigmatique et différent de son personnage qu’elle se ballade en pyjama ? Mystère ! Le plus surprenant ce sont ces personnages secondaires qui parviennent à exister à l’écran, malgré un manque de profondeur, grâce à leurs interprètes. Paul Dano est parfait dans le rôle du « fils à papa ». Clancy Brown, Sam Rockwell, Keith Carradine et Walton Goggins sont tous géniaux. Favreau parvient, à travers ces « gueules », à retranscrire l’ambiance du Far West.

Un western sommes toute très stéréotypé et qui se prend trop au sérieux, mâtiné d’un zest de science-fiction surtout sauvé par ses effets spéciaux, son visuel et son casting. Pas désagréable à regarder mais franchement trop long et loin de correspondre aux critères que j’exige d’un bon blockbuster.

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Femmes du 6ème Etage (Les) - 6,5/10

Messagepar alinoe » Mer 08 Fév 2012, 20:59

Les Femmes du 6ème étage

Réalisé par Philippe Le Guay

Avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke, Carmen Maura

Comédie, France, 1h46- 2011

6,5/10


Résumé : A Paris, au début des années 60, Jean-Louis Joubert recrute une nouvelle femme de ménage d’origine espagnole, qui l’entraînera à la rencontre de ses compatriotes qui vivent au 6ème étage.

Une comédie sociale qui joue plus sur le registre de l’émotion que sur l’humour et propose une relecture rafraichissante et légère du thème classique du patron et de la soubrette. Cette histoire toute en simplicité de ces bonnes espagnoles qui peuplèrent les derniers étages des immeubles bourgeois de la capitale est une jolie leçon d’humanisme. On pardonnera donc plus aisément, la vision très manichéenne et sans aucune nuance de la société des années 60, ainsi que les nombreux stéréotypes notamment sur la bourgeoisie, les communistes, les concierges, les bonnes ou le gaullisme. On suit avec plaisir la tranche de vie douce amère de ces bonnes à la joie de vivre véritablement communicative et comme le personnage interprété par Fabrice Luchini, le spectateur s’épanouit au contact de cet élan de bonne humeur et de gaieté.

Fabrice Luchini oublie pour une fois son exubérance naturelle, pour délivrer une prestation tout en sobriété et justesse. Le rôle de la bourgeoise frustrée et coincée convient bien à Sandrine Kiberlain. Carmen Maura et Berta Ojea sont absolument truculentes dans les rôles de Conception et Dolores, ce qui permet d’oublier un peu tous les poncifs péjoratifs que leurs personnages véhiculent.

Une comédie française chaleureuse mais aussi il est vrai, profondément naïve. Un divertissement sympathique.
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13 Assassins - 7,5/10

Messagepar alinoe » Jeu 09 Fév 2012, 22:47

13 Assassins

Réalisé par Takashi Miike

Avec Koji Yakusho, Takayuki Yamada, Yusuke Iseya, Goro Inagaki, Masachika Ichimura

Chambara, Japon, 2h06- 2010

7,5/10


Résumé : Le frère adoptif du shogun abuse de sa position pour faire régner la terreur, jusqu’au jour où un haut dignitaire du régime donne secrètement l’ordre à un fidèle vassal, Shinzaemon, d’organiser l’assassinat de ce cruel seigneur…

13 Assassins est le premier film de Takashi Miike que j’apprécie vraiment, il aura donc fallu attendre sa 80ème réalisation pour que ce petit exploit se produise ! Ce chambara s’avère un remake très fidèle des 13 Tueurs de Eichi Kudo, tant au niveau de l’intrigue que de la division du film en deux parties distinctes, l’une assez lente où s’expose les enjeux et les personnages, l’autre animée de la fureur et de la brutalité des affrontements. Les deux films s’ouvrent sur une scène de seppuku, toute les deux profondément intenses, l’une par sa sobriété et les contrastes du noir & blanc, l’autre par l’impression d’excès qui s’en dégage.

J’ai cependant une très légère préférence pour la version de Kudo réalisée en 1963. Plus particulièrement dans toute la première partie du film sur la présentation des différents personnages. Je trouve que les relations oncle/neveu sont plus intéressantes avec une véritable notion de plonger dans l’intimité de ces hommes d’honneur et de loyauté, et surtout dans la complexité des liens de féodalité du Japon du XIXème siècle. L’affrontement psychologique et stratégique entre Shinzaemon et Hanbei se teinte de respect et de fatalisme, tandis que dans la version de Miike les comportements sont plus outranciers, beaucoup moins mesurés, voir parfois caricaturaux. Je trouve l’acteur qui interprète Hanbei (Masachika Ichimura) quelque fois à la limite du grotesque. On sent que Miike s’intéresse bien plus à l’expression de la violence et de la perversité du seigneur Matsudaïra Naritsugu (très bien interprété par Goro Inagaki) qu’à la dénonciation du système shogunal. Une thématique qui était fondamentalement au cœur de l’œuvre de Kudo et donnait à son film, un certain humanisme. Cette différence de traitement entre les deux œuvres transparait plus précisément dans la perception du personnage du seigneur Matsudaïra Naritsugu. Être complètement cruel, vil, pleutre et couard dans la version de Kudo, alors qu’il est dépeint comme un personnage profondément sadique et nihiliste dans la version de Miike.

Cela ne signifie pas que le réalisateur élude totalement les questions centrales : Le respect du Bushido jusqu’à l’extrême au détriment de la justice et de la morale ? Doit-on rester fidèle à un seigneur qui propage la terreur en abusant de sa position privilégiée ? Mais il paraît évident que Miike a choisi de faire un remake des 13 tueurs essentiellement pour pouvoir exprimer son art de l’outrance et de l’extrême dans la scène du combat final dans le village. Ce qui ne l’empêche pas de proposer tout au long de son film, des plans magnifiques ou de subtils camaïeux de noir et de gris qui se fondent dans des paysages brumeux. Les scènes dans la forêt sont absolument sublimes. Miike apporte également quelques touches d’humour bien gras, si caractéristique de son cinéma, à la limite de l’absurde et du loufoque.

Il est indéniable que la version de Miike enterre complètement la version de Kudo dans la seconde partie du film, faite d’embuscades, de pièges ingénieux et labyrinthiques, ainsi que de combats monstrueux. 50 minutes de séquences d’affrontements intenses marqués du sceau de la sauvagerie et de la folie barbare. Au classicisme des duels au sabre répond l’inventivité des pièges et des embûches, ainsi que la virtuosité des chorégraphies de combats. Miike s’éclate littéralement, les têtes volent, le sang gicle, une gorge tranchée par ci, une scène d’empalement par là… 200 adversaires face à 13 assassins, je vous laisse imaginer l’intensité du carnage ! Je voudrai aussi souligner la qualité des effets de bruitage qui permettent une immersion encore plus complète dans cette bataille dantesque. Parfois la caméra se fait subjective accompagnant les derniers instants d’un samouraï qui s’effondre dans la boue. Par certains aspects, Miike présente son combat final comme une farce violente,
c’est sans doute pour cette raison que le comique du groupe, le montagnard se relève miraculeusement d’entre les morts.

Un spectacle grandiose et malsain, épique et gore.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 09 Fév 2012, 22:58

Je VEUX le voir, mais le DVD est trop cher pour moi actuellement :( !

Allinoé, tu as vu l'original et tu t'es basée sur les résumés ?
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar alinoe » Ven 10 Fév 2012, 23:26

Oui j'ai vu 13 tueurs de Kudo, fin 2010, sinon je ne ferai pas une comparaison entre les deux films :wink:
J'avais mis 8/10 mais je n'ai pas fait de critique.
Le résumé concerne le film de Miike.
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7h58, ce samedi-là - 6/10

Messagepar alinoe » Dim 12 Fév 2012, 14:16

7h58 ce samedi-là

Réalisé par Sidney Lumet

Avec Phillip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Albert Finney, Marisa Tomei, Aleksa Palladino, Michael Shannon
Drame-Thriller, USA, 1h57- 2007

6/10


Résumé : Ce samedi matin-là, dans la banlieue de New York, tout semble normal dans la vie des Hanson. Alors que Charles, le père, passe un test de conduite, son fils aîné, Andy, s'inquiète pour le contrôle fiscal qui débute lundi, et comme d'habitude, Hank, son fils cadet, se noie dans ses problèmes d'argent...


Challenge-Critiques BOM oblige, je me résous à écrire une critique rapide pour ce film pendant lequel j’ai trop souvent regardé ma montre et j’ai été prise d’une furieuse envie d’appuyer sur la touche avance rapide de mon lecteur. Malheureusement pour Lumet, le subjectif : l’ennui, l’emporte de beaucoup sur l’objectif : l’intrigue et l’interprétation.

A partir d’un fait divers sordide, Sidney Lumet tisse un drame particulièrement sombre et pessimiste, dans lequel, il analyse la lente désagrégation de la cellule familiale. Pour dynamiser son intrigue qui suit l’inexorable descente aux enfers de deux frères et l’impossible travail de deuil de leur père qui le conduira à l’innommable, le réalisateur choisit un montage déstructuré qui alterne les trois points de vue grâce a une succession d’allers-retours entre le présent et le passé.

J’apprécie déjà peu les films construits sur le procédé du flashback ou du compte à rebours, mais là j’ai honnêtement trouvé cet artifice de montage très lourd, à partir du troisième flashback, j’ai été prise d’une torpeur léthargique et j’ai commencé à attendre la fin avec impatience en me désintéressant quelque peu du sort des personnages ! Le scénario donne l’impression d’être une boucle temporelle dans laquelle, le scénario et donc les spectateurs tournent en rond. Je comprends bien que l’objectif du réalisateur était de donner une impression d’engrenage infernal qui se referme inéluctablement comme un piège sur les protagonistes. Une sorte de toile d’araignée qui est à la fois une allégorie de la culpabilité qui ronge les deux frères et de la quête de vérité qui anime le père. Il n’empêche que malgré la profondeur des personnages et la mise en abîme des valeurs familiales, le faux rythme imprimé par ce montage si particulier m’a complètement plombé l’histoire et je me suis ennuyée ! J’ajouterai que l’intrigue, les dialogues et la musique ont la saveur du film noir mais pas la photographie granuleuse et grise. C’est probablement volontaire, mais je n’adhère pas non plus à ce choix artistique.

Je finirai pas les points positifs : la scène du cambriolage très réaliste, la dernière scène à l’hôpital, amorale et d’une grande tristesse qui prouve que le chagrin et la haine peuvent mener à des éclairs de génie meurtrier et enfin l’interprétation. Sans un casting d’acteurs impliqués et littéralement habités par leurs personnages, je pense que j’aurai abandonné le visionnage vers la moitié du film. Phillip Seymour Hoffman est comme à son habitude captivant (lente perte de contrôle, explosion de colère…) dans le rôle de ce personnage antipathique au départ, trahit de toute part par sa propre famille et vilain petit canard qui n’obtient pas la rédemption. Hank est le seul personnage pour lequel, on ressent finalement une certaine empathie. Ethan Hawke est excellent dans le rôle du petit frère loser et charmeur, émotionnellement fragilisé par les évènements dramatiques, rongés par une double culpabilité, mais qui parvient toujours à se tirer de toutes les situations délicates. Il est le « bébé » de la famille, celui qui ne peut être responsable. Albert Finney est également parfait dans le rôle du patriarche rongé par le chagrin. A sa manière de se comporter avec ses fils, on peut presque comprendre l’injustifiable
(le cambriolage de sa bijouterie)
mais on ne peut excuser sa manière de rendre justice. Marisa Tomei est touchante dans le rôle de cette épouse désabusée et désenchantée
qui se console dans les bras du frère de son mari.
Dans ce polar dépressif proche de la tragédie grecque, Lumet atomise les valeurs familiales de la classe moyenne américaine et nous propose une vision pathétique de la nature humaine.

Subjectivement infiniment ennuyeux et objectivement : 3 points pour les interprétations, 1 point pour la musique, 1 point pour la thématique et 1 point pour l’introduction et la conclusion du film.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 12 Fév 2012, 14:18

alinoe a écrit:Oui j'ai vu 13 tueurs de Kudo, fin 2010, sinon je ne ferai pas une comparaison entre les deux films :wink:
J'avais mis 8/10 mais je n'ai pas fait de critique.
Le résumé concerne le film de Miike.


Ok merci :super:

Tu l'avais noté haut dis donc : il s'agit probablement du film historique japonais le moins accessible que j'ai regardé (surtout au début, entre tous ces noms, personnages, et dates historiques), et pourtant j'en ai bouffé des galettes du genre :mrgreen:
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