[Scalp] Mes Critiques en 2012

[Jed Trigado]

Oue enfin t'es gentil, on a pas le même seuil de tolérance à ce genre de film, les chambarra ( et même le ciné japonais dans son ensemble ) des 80's c'est plus que faiblard, ninja wars c'est du bon gros nanard, je comprend qu'on aime, même le Fukasaku je comprends mais essaye pas de faire passer les films pour des trucs super, c'est des trucs pour des gars comme toi ( c'est pas péjoratif là ) qui kiffe les grosses biserie.

J'ai dit quoi pour Ninja Wars ? Oui c'est du bis, j'ai pas dit que c'etait une tuerie non plus.

Mais Samurai Reincarnation faut vraiment t'acheter des lunettes car c'est entre deux époques, on a un décorum très baroque mais putain l'ambiance c'est archi-sérieux avec du ronin badass et du démon bien enragé. Franchement pas de quoi crier au nanar.

'fin bon j'attends ta critique parce que là, j'avoue ne pas comprendre surtout de la part d'un spécialiste comme toi.

[angel.heart]

Je pense pas qu'il fera une critique de celui-là.

[Scalp]

Oue je fais pas de critiques, je l'ai fini en accéléré le film après oui visuellement Fukasaku oblige c'est un cran au dessus mais la mise en scène est très pauvre et on est plus proche de sankukai que d'un chambara chiadé, de Fukasaku et toujours avec Chiba je préfère largement le film qui est dans le coffret Shogun.

[Scalp]

6/10

Stranger on Horseback de Jacques Tourneur - 1955

Western le moins connu de Tourneur qui s'avère finalement bien plus sympathique à mes yeux que le très réputé Le Passage du Canyon qui est sympa mais mérite pas son statut.
Sur le thème éculé de l'homme seul ( un juge itinérant, personnage plutôt atypique qu'on voit rarement en premier rôle ) et son prisonnier contre tous, on se trouve ici devant une histoire finalement plutôt originale, bon la courte durée ( 1h05, la durée qui me ferait regarder le prochain Villeneuve, mais on en sera loin) ne permet pas de digression et toute les scènes font avancer le récit, l'originalité ici est qu'on a un semblant d'enquête policière, ce qui est vraiment rare dans un western et c'est pas la seule originalité car en général dans ce genre de récit le shérif est corrompu, bein pas là il va se retrouver du coté du juge, bon après y a un retournement de situation d'un personnage qui tombe un peu de nul part avec une histoire d'amour auquel on ne peut pas croire une seule seconde, ça c'est vraiment mal écrit (mais c'est vraiment un défaut propre aux westerns de cette époque) et ça pénalise un peu ce script par ailleurs si bien écrit ( les dialogues sont vraiment bons ) avec une petite réflexion sur comment la loi doit être appliquée dans ce vieil ouest conquis par des hommes à coups de colt.
Le courte durée ( et les très bon dialogues quand même ) font qu'on s'ennuie pas malgré l'absence de péripétie ( le premier vrai coup de feu est tiré dans les 5 dernières minutes ).

Visuellement la copie ne rend pas justice au film, les couleurs sont vraiment fades et c'est même dégueulasse, le procédé utilisé étant un procédé très peu utilisé : "Ansco Color" et on est loin d'un technicolor et c'est moche. Tourneur a été choisit par McRea ( qui avait une clause dans son contrat qui lui permettait de choisir le réal ) et comme toujours la réal est très efficace avec notamment une intro qui en très peu de plan dit beaucoup de chose sur le personnage et sur la ville dans laquelle il arrive et le climax final en terme de découpage est vraiment réussit.

Joel McRea fait une prestation qui rappelle celle de Coup de Feu dans la Sierra, il est la loi, il la joue un peu à la Randolph Scott, toujours stoïque quoi qu'il arrive et d'une justesse incroyable bon après c'est clairement pas un personnage marquant on a du mal à s'attacher à ce personnage mais son obstination préfigure le super personnage de Lancaster dans l'Homme de Loi, John McIntire joue le "bad guy", qui joue le prototype du riche propriétaire ayant toute une ville sous sa coupe, McIntire oblige c'est pas du bad guy habituel, tout en bonhommie, loin des tyran habituel et il joue ça vraiment à la perfection, l'actrice principal est Miroslava ( inconnu pour ma part et en checkant sa bio on apprend qu'elle a survécu au camp de concentration, qu'elle est morte jeune et qu'il y a un film sur sa vie interprété par Arielle Dombasle, et là on se dit qu'elle méritait pas ça ) et elle est vraiment pas mal, Kevin McCarthy par contre lui c'est la petite pute habituelle, il là joue à la Widmark ( sans en rajouter ), John Carradine dans son style habituel avec sa diction qui fait merveille joue un personnage assez marrant qui apporte pas mal d'ironie dans l'histoire et on apprend dans les bonus que Tourneur avait donner comme indication aux acteurs de jouer en parlant bas, ça se voit bien et ça fonctionne vraiment.
Alors on est clairement pas devant un grand western c'est certains mais c'est une sympathique petite série B qui se révèle original et bien interprétée.

[Scalp]

L'enfer est pour les Héros Don Siegel - 1962

Don Siegel oblige me doutait que ça allait être sympa mais je m'attendais pas à ce que ce soit aussi bon, le film étant rarement cité parmi les meilleurs Siegel et pourtant c'est clairement un film de guerre majeur qui fait beaucoup penser au Attack de Aldrich et aux films de Sam Fuller, il y a ce même rapport à l'absurdité de la guerre, sans jamais tomber dans l'antimilitariste primaire du tout moisi Jarhead par exemple.

Sur un script minimaliste ( 6 hommes face à une escouade allemande ) Siegel livre un film de guerre désabusé et cynique où Steve McQueen bouffe l'écran en soldat tourmenté qui s'avère être une vraie machine à tuer qui n'a plus peur de la mort c'est le genre de personnage qui préfigure un peu le Jeremy Renner de Démineurs, quand le film débute son personnage croit que la guerre est finie, du coup il sombre de plus en plus dans la déprime et l'autodestruction puis quand il apprend qu'il retourne au front il se sent revivre et redevient vraiment un homme avec des principes ( il ne boit plus notamment ), sans que ce soit exagéré, on le voit pas le sourire au lèvre, et c'est vraiment un personnage dans la pure veine des autres héros de Don Siegel.

On suit donc l'aventure d'un petit groupe de soldat sur la ligne Siegfried, ils vont se retrouver à 6 d'un coté d'un champ de mine et de l'autre coté y a une troupe allemande planqué dans son bunker, les 6 soldats vont donc tout mettre en oeuvre pour faire croire qu'ils sont tout un régiment et les astuces sont plutôt sympa ( le tank et le téléphone notamment ). Elles apportent un peu de légèreté dans un film au N/B étouffant et à la dernière demi heure sans pitié.
McQueen le héros du film est loin d'être un héros exemplaire des films de guerres habituels, c'est pas un super soldat infaillible puisqu'il sera responsable de la mort de plusieurs de ses compagnons suite à des erreurs ( le passage du champ de mine on s'y attend vraiment pas ) et puis la fin tellement lourde de sens avec McQueen faisant une action héroïque totalement inutile ( vu le nombre de soldat participant à l'assaut ) que Siegel met parfaitement en scène via un très intelligent plan large ( une fois le bunker explosé, l'attaque continue, on ne s'attarde pas sur cette action héroïque et la caméra recule pour nous montrer que plus que de l'héroïsme c'était surtout de la stupidité ).

Visuellement ça a vraiment de la gueule, faut dire que Siegel film ça en N/B et qu'il est de toute beauté. Siegel sait filmer l'action et ici une fois de plus ça se voit, il sait admirablement gérer les moments de tensions ( la traversée du champs de mine est génial ) tout comme le gros canardage ( l'assaut final est vraiment réussit malgré le petit budget du film ) et puis les stocks shots habituel de ce genre de film ne sont pas ici trop gênant ( y a même un champ contre/champ très réussit ).
Siegel réussit surtout a filmé ça sobrement, ici pas de lyrisme ou de sur-dramatisation, quand on meurt on meurt pas besoin d'en faire des tonnes et le film se révèle vraiment violent ( pour l'époque bien entendu ).

Steve McQueen trouve ici un des ses meilleurs rôles ( c'est dire ), une fois de plus il a pas besoin de beaucoup parler pour faire vivre son personnage, on comprend tout avec très peu de choses et forcément il est très charismatique ( l'anti Ryan Gosling quoi ), dans le reste du casting on retiendra surtout James Coburn ( acteur de génie, c'est toujours utile de le rappeler ) dans un personnage effacé mais attachant et le gars qui vend toute la marchandise apporte un peu d'autodérision bienvenu et le polack est lui aussi bien sympa.
Au début du film la BO c'est typiquement le genre de BO qui en fait des tonnes comme j'aime pas puis elle se fait beaucoup plus discrète voir absente et c'est pas plus mal.
Très bon film de guerre à ranger avec Attack, Cote 465 et les Fuller, encore un film qui mériterait de sortir du relative oubli dans lequel il est tombé. Et j'avais pas fait le rapprochement mais Fury emprunte beaucoup à ce film, dans ses thématiques, persos et situations.

8/10

[Heatmann]

Rho rho rho jmen pourleche les babine , pas vue celui la , pis c est pile ma came

[Scalp]

Surpris que le film soit pas plus connu que ça quand je vois la qualité.

[Heatmann]

ben moi ca me disait rien , j ai bien vue passer la jaquette plusieur fois en fesant des achat , mais jme suis jamais arreter dessus
la canoniere machin ( sand pebbles ) c est souvent ce qui me vient plus a l esprit ( a juste titre , c est vachemetn bien )

[Scalp]

Oue Sand Peebles c'est très bien aussi.

[Dunandan]

8/10

Zulu de Cy Endfield - 1964

Source d'inspiration majeur pour des réalisateurs phares comme Verhoeven, McT (qui voulait que la fin de son 13ème guerrier soit un hommage à ce film) et Carpenter ( c'est d'ailleurs suite à l'interview de Carpenter pour sa sortie de Ghost of Mars que j'ai découvert ce film ), ce film mérite entièrement son excellente réputation et c'est ni plus ni moins que le meilleur film de siège ( sous genre à part entière ) et sa construction narrative a été repris par PJ pour les 2 Tours.

La première heure de mise en place nécessaire nous présente donc tout les valeureux soldats qui vont prendre part à ce combat présenté comme perdu d'avance, et on s'attache rapidement à ce petit groupe. Tout en nous montrant aussi le concours de bite entre les 2 officiers.
Les Zoulous sont impressionnants, quand ils arrivent ça donne des scènes à la puissance épique indéniable, les voir par centaines taper contre leur bouclier fait son effet, pis sont loin d'être con pour attaquer ( enfin un peu quand même parce que à 4000 contre 100 ils en chient ), ils mettent en place des stratégie, la première attaque où on se dit putain c'est des indiens gogols comme chez John Ford est un leurre très intelligent pour compter les armes à feu à disposition des anglais.

Quand la bataille arrive ( après 1h de film ) elle tient toute ses promesses ( bien meilleur que Alamo qui malgré plein de qualités se révélait pépère et radin en scène forte ), alors au début on peut chipoter sur les lances et les baïonnettes qui passent à coté ( ce qui peut donner un coté nanard si on est mal intentionné ) mais très vite on oublie ce détail et on est pris par la bataille, de cette longue séquence il y a surtout 2 passages à retenir les tirs alternés ( le passage référentiel de Ghost of Mars donc ) et surtout la longue attaque de l'infirmerie qui est vraiment bluffante techniquement et très puissante émotionnellement avec le tire au flanc qui se révèle être un vaillant soldat qui défendra chèrement sa peau et celle de ses amis (et on découvre alors à ce moment vraiment un super personnage alors que jusque là c'était plutôt la caution comique du film), car ici pas de doute le film est clairement un hymne à l'héroïsme, pas de place pour les lâches et les peureux, ici on se bat même estropié ou avec une béquille, ici même si on est le cuistot on va au combat et puis la puissance de la dernière scène avec le salut des Zoulous est de toute beauté et enlève toute les ambiguïtés que pourrait avoir le film ( bein oui des méchants noirs contre des gentils anglais on peut vite interpréter ).
La réal dans l'ensemble est très académique mais le scope est très bien utilisé ( le couché de soleil avec la horde zoulou qui se retire c'est magnifique ) et on profite bien des paysages naturels ( tourné a quelques km de la vrai bataille ) et le montage très dynamique rattrape le coté plan plan de la réal ( voir la scène de l'infirmerie ) et y a des supers plans ici ou là (le gros plan sur l'arme entrain d'être chargée).

Stanley Baker au début j'avais un peu de mal et en fait tout comme son personnage il s'affirme au fur et à mesure du film, Michael Caine pour son premier grand rôle est forcément charismatique et génial, il était tellement à l'aise dans ce genre de rôle et ce dès le début de sa carrière, dans les seconds rôles on retrouve de l'acteur de l'époque notamment Nigel Green et plein de monde avec des belles rouflaquettes. Par contre pour le rôle du hollandais j'aurais pas dit non à un Widmark.

Le score de Barry touche au sublime, plus épique tu meurs.
Du beau spectacle à l'ancienne qui vieillit très bien, vivement le remake avec les méchants anglais colonialistes contre le Wakanda.

[Alegas]

Il me donne grave envie celui là.

[Scalp]

T'as pas lu ma dernière phrase

[Heatmann]

ouai c est une tuerie ZOULOU , d ailleur scalp a encore du mal a se lacher sur la note , tu bloque a 8 meme si on sent que tu a clairement kiffer , c est dommag que tu veuille a tout prix valoriser ces pti points comme ca ..
sinon le bluray est monstrueux , pour l age du film , c est digne voir meilleur que plein de film d aventure epique contemporain .
mais ouai je le conseillerai pas trop a toi alegas ni meme le Man who would want to be a king qui est meme encore meilleur et aussi dans un tres beau bluray

comme quoi , on a eu le cid aussi , donc il nous manquerai juste le war lord et the wind n the lion en blu et ce serai nickel

[Alegas]

T'as pas lu ma dernière phrase

Nan mais m'en branle que tu me conseille pas, ça serait pas la première fois que tu te tromperais dans tes estimations. Et puis bon un film cité directement par McT ça ne peut que m'intéresser.

[Scalp]

Oue j'arrive pas à mettre plus que 8, y a des petits trucs qui font ça et notamment la réal surtout lors des premières scènes d'attaque.