[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Dunandan]

Je vais bientôt le voir moi aussi : il est présent gratuitement sur la médiathèque numérique de Montpellier, ainsi que The Chaser d'ailleurs, j'aime ma médiathèque !

[elpingos]

Celui là je compte bientôt le revoir pour poser mon 10. Un putain de grand film que j'aime sans aucune limites. T'as profité du fait qu'il soit repassé à la téloche ?

C'est ça, hier soir, sur Arte... (j'ai acheté une belle télé toute neuve dernièrement, et c'est un vrai plaisir de remater des films)

[Moviewar]

COLLATÉRAL
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Michael Mann (2004) | 8,5/10

2e vision et redécouverte de ce grand film.
Je ne vais pas parler de la technique, d'autres sont bien plus calés que moi sur le sujet, mais force est de constater que Mann a fait un travail magnifique en terme de réal à partir de ce scénario. Unité de lieu, Los Angeles, de temps, une nuit, et 2 personnages solitaires et un taxi en virée funèbre. Sans un grand réalisateur, le scénario aurait pu n'être qu'un honnête thriller. Mais cette histoire finalement assez épurée trouve une dimension presque shakespearienne dans cette ville tentaculaire magnifiée par Mann par des plans nocturnes splendides, et dans l'affrontement psychologique des 2 personnages (interprétations parfaites et à contre-emploi de Cruise et Foxx). Pour avoir été moi-même en road trip nocturne à LA, c'est un bonheur de ressentir à nouveau les sensations si particulières de cette ville, superbement retranscrites ici, cœur de béton et d'asphalte dont les veines sont un entrelacs de routes, décor mystique et babylonien. Le déroulement du film est prenant et assez inattendu, les contrats de Vincent se renouvellent habilement, avec des face-à-face tendus (super 2nds rôles, notamment avec Bardem et Ruffalo que j'aime beaucoup), des bonnes idées et quelques moments de grâce. Les flics vont faire ce qu'ils peuvent mais dans la cité des anges, les oiseaux de nuit et les coyotes font la loi. Et le final, dans la tour de verre éteinte avec vue panoramique sur la ville, puis la poursuite dans un métro déserté, parachève avec classe cet exercice de style subtil et élégant.

[comICS-soon]

Clairement un de mes Mann préférés ! Good job'

[Heatmann]

kilmer devait jouer l'inspecteur Fanning , et a due renoncer a 1 semaine du tournage car Stone avait pris du retard sur Alexander et demandais plus de scene de kilmer, du coup Mann a recaster le role , et meme si j aime Val et j aurai bien aimer le voir rediriger par mann , je pense qu on a gagner au change vue le jolie taf de Ruffalo

[John Lawrence]

J' ignorais ce détail mais c' est sûr qu' on y perds pas au change. Perso, c' est mon Mann préféré.

[elpingos]

Perso j'en ai plein à revoir, qui sont très très loin dans mes souvenirs...

[Dunandan]

WARRIOR
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Gavin O'Connor (2011) | 8/10

Efficace et intense : les 2 qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour décrire ce 2e film de frangins boxeurs de l'année après le très bon Fighter. Fighter/Warrior, le duel n'a pas vraiment lieu, car les deux films boxent finalement dans 2 catégories assez différentes, mais avec des résultats tout aussi bons.
Là où le film de (O')Russell s'attachait à décrire avec une certaine bienveillance le contexte social et familial de cette histoire vraie de Lowell (avec love story, humour, et tendresse), O'Connor développe ici un récit épuré, taiseux, presque minimaliste. Son film est presque une fable et en prenant un ancrage bien réel (guerre, crise économique, alcoolisme), l'histoire est plutôt séduisante dans son parallèle entre le caractère brutal des relations et la violence frontale des combats.
Les 2 frères chez O'Connor (Tom Hardy et Joel Edgerton) sont ici des étrangers l'un pour l'autre (ils ne sont plus parlés depuis des années) et sans trop trahir le scénario, car on s'y attend assez rapidement, ils vont finir par s'affronter - psychologiquement d'abord, un peu, puis physiquement, un peu plus. La faute de cette opposition n'est pas clairement décrite, ce qui est finalement assez subtil, car on est ainsi plus touché par le drame de cette famille qu'on devine entre les lignes, tout comme cette figure de père brisé, repenti depuis de son alcoolisme. Et puis on sent que O'Connor n'a pas voulu s’appesantir sur ce background car son objectif est aussi de livrer sa belle partition en terme de combats.
Il est ici question d'UFC, autant dire que les scènes se devaient donc d'être épiques et on ne peut donc qu'être plutôt satisfaits devant un résultat à peu près à la hauteur de l'enjeu. Même si les combats n'ont pas tous la même intensité, il y a quand même du très lourd (en terme d'action et de réalisation), et de la quantité (la quasi moitié du film a lieu pendant le tournoi), avec notamment une prestation physique impressionnante des 2 guerriers.
Car la réussite de ce film tient aussi à son interprétation. L'inspiration des 3 acteurs est heureusement au rendez-vous dans ce décor dramatique et complexe, et on s'attache très facilement à cette famille éclatée d'hommes en crise. Nick Nolte retrouve ici pour notre plaisir un rôle relativement modeste mais à sa mesure, avec ce patriarche bourré de remords, et il livre une prestation touchante et consistante (malheureusement pour ma séance, j'ai eu le droit à une voix québécoise presque aigue, merdique). Edgerton est bon aussi dans son rôle de "gentil" qui se retrouve obligé de combattre.
La révélation en tout cas pour moi de ce métrage, c'est l'époustouflant Tom Hardy. Je ne le connaissais finalement que très peu et je dois avouer que son jeu m'a vraiment impressionné. J'ai trouvé sa performance énorme dans son interprétation de cet ancien marine, héros de guerre contre son gré, carapace de muscles qui cache une colère rentrée. Son charisme est énorme et l'intensité de son jeu colle à merveille avec l'abnégation frénétique et compulsive de son personnage. Ce sont d'ailleurs ses apparitions qui rythment le récit, et le film ne repose quasiment que sur sa trajectoire qui atteint dans un final magistral, un point de non-retour et une conclusion vibrante et libératrice.
Un film intense et efficace.

[elpingos]

BURN AFTER READING
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Frères Coen (2008) | 8.5/10

Encore un scénario doux amer des frères Coen qui met en scène un quiproquo irrésistible.Entre divorces, paranos et chantage, le film suit la confrontation de différents personnages, tous plus losers et allumés les uns que les autres. Car chez les Coen la bêtise prend une dimension philosophique, et la somme combinée des idioties va vite devenir une affaire d'état sous les yeux médusés des agents de la CIA.
C'est ce qui donne la force incroyable de cette comédie noire : être témoin en tant que spectateur du montage en épingle de toute cette histoire débutée par une simple visite de chirurgie esthétique, et qui va vite prendre des proportions démesurées et dramatiques.
Tout ce petit jeu n'est possible que par le formidable sens du récit des frères Coen, et leur regard à la fois sensible, burlesque et subversif, ainsi que des très grands en plein délire (Clooney, McDormand, Pitt, Malkovich et Swinton).
Encore un grand film des frères Coen qui réussissent une fois de plus un grand écart maîtrisé et irréprochable entre comédie, film noir et thriller. Et un film qu'il faut absolument revoir pour en savourer la grande finesse et les subtilités.

[Alegas]

Le seul film que j'aime pas du tout de la part des Coen.

[Dunandan]

Pas un chef d'oeuvre, mais je l'ai trouvé très rigolo. Un film fondé sur la bêtise humaine !

[Alegas]

Dans le même style gogol je préfère largement Ladykillers et surtout O'Brother.

[Dunandan]

Ah non pas Ladykillers justement, je ne l'ai pas trouvé terrible, et les acteurs surjouent en permanence (seuls les personnages sont bêtes). Et O Brother's c'est une toute autre ambiance, avec des messages en sous-texte. Pour moi, The big Lebowski est celui qui se rapproche le plus de Burn after reading dans leur filmographie, sur la base de la bêtise humaine , non seulement au niveau des personnages, mais au niveau de l'intrigue elle-même !

[comICS-soon]

Pitt dans Burn After Reading c'est quand même un monument !

[elpingos]

Ah non pas Ladykillers justement, je ne l'ai pas trouvé terrible, et les acteurs surjouent en permanence (seuls les personnages sont bêtes). Et O Brother's c'est une toute autre ambiance, avec des messages en sous-texte. Pour moi, The big Lebowski est celui qui se rapproche le plus de Burn after reading dans leur filmographie, sur la base de la bêtise humaine , non seulement au niveau des personnages, mais au niveau de l'intrigue elle-même !

Oui c'est un peu dans la même veine que the Big Lebowsky ou même Fargo. Je trouve que c'est la force des Coen de proposer ce genre d' intrigues barrées avec de sombres crétins pour héros.. (on retrouve un peu ça aussi dans A Serious man).