[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Alegas]

Il manque un demi-point pour un approved mais t'as quand même tout mon respect.

[Milkshake]

Hell Yes La vrai question Niccol arrivera-t-il à sortir un jour un autre film de cette trempe ?

[elpingos]

Ben comme je le dis, Gattacca pour moi, plus qu'un réal et un script, c'est une alchimie réussie, une sorte de film en état de grâce... Bon après j'ai pas vu Time Out (ce soir peut-être), mais Niccol avait su créer quelque chose de bien aussi sur Lord of War. Après c'est clair qu'en terme de SF intègre où la réflexion passe avant l'action, pour moi Gattaca c'est un des tout meilleurs films... Et dieu sait que j'aime la bonne SF bien gaulée.

[Milkshake]

Oui Lord Of War est pas loin mais c'est un projet à part pour lui au vu des projets en stock de Niccol son truc c'est la SF, j'ai du mal à croire qu'il fera de The Host (écrit par Ms Twilight ) un grand film.

[Alegas]

Faut surtout lui donner les moyens quoi, parce que bon c'est évident que Time Out était plus un film de commande surfant sur la tagline "par le réal de Gattaca" qu'autre chose. Vraiment dommage que ça ait fait un flop, Niccol va vraiment avoir du mal à monter ses futurs projets.

[Milkshake]

Un flop pas trop ça reste le plus gros succès de sa carrière avec un score correct surtout pour le budget du film.

Faut vraiment espérer qu'après The Host il pourra enfin faire ce qu'il veut au lieu de se plier au cahier des charges des studio.

[Dunandan]

LE GRAND SILENCE
-------------------------------------------
Sergio Corbucci (1968) | 9/10

Même les cons changent d'avis. Donc malgré tout le mal que j'ai dit du film dans une 1ère critique, je suis bien obligé de rajouter à ma note initiale 2 bons gros points supplémentaires... Et de refaire ma critique, rapide. La raison à une 2e vision qui aide grandement à l'imprégnation. Un tout autre film donc dont l'aspect classique et la beauté formelle sautent clairement aux yeux. Réal, cadrage, interprétation, musique (!!), tout est soigneusement orchestré pour souligner la gravité de cet enfer blanc. L'histoire, elle, s'avance inexorablement vers une issue qu'on devine sanglante (forcément quand on a déjà vu le film c'est déjà plus évident). Conséquences des rapports de force mis en place, les affrontements des uns et des autres, solennels, sont passionnants et Corbucci livre quelques scènes assez magistrales (les 3 acteurs principaux aidant bien). Même la love-story, grave et fatidique, est d'une intimité poignante. Elle anticipe la violence féroce du dénouement final, qui loin d'être un constat tout nihiliste, s'avère d'une logique glaçante. Subtil, beau, crépusculaire, bref le grand silence, c'est pas si dégueu. C'est même très bien.

Ancienne critique :

Bon pas grand chose à dire de plus qu'Alegas et Milkshake sur ce spaghetti culte. (*) Je dois avouer que ça ne m'a franchement pas emballé et à la fin du film je me demandais tout çà pour ça... Du côté des points positifs, le côté décalé avec décors neigeux et fin atroce, la prestation des acteurs (dont Klaus Kinski délectable dans ce rôle de Tigrero, celle de Trintignant aussi en Eastwood encore plus mutique), et la musique de Morricone (pas mal). Globalement si le reste ne m'a pas déplu, je m'attendais quand même à une esthétique plus travaillée, comme peuvent être les films de Leone, et à un scénario plus épique. L'histoire et les personnages sont très caricaturaux (bon après c'est du western je savais à quoi m'attendre, mais là c'est quand même too much parfois) et on se fait quand même assez chier par moment (la love story décrédibilise l'âpreté de l'ensemble, les plans de chevaux dans la neige deviennent très vite répétitifs et les rebondissements sont quasi inexistants...). Heureusement les dialogues et affrontements sont bien gérés avec même quelques passages où ça gicle et ça charcle assez sévère.
Ni le scénario ni la réalisation ne sont donc suffisamment transcendants pour faire décoller la portée politique du message, certes intéressante mais 1h45 pour un constat nihiliste, ça me paraît long. Alors même si le film a dû choquer en son temps avec ce ton décalé et qu'il reste tout de même un film atypique et couillu, fait en 68 et donc certainement moderne pour son époque, je l'ai trouvé pour ma part bien bien en deçà des chefs d’œuvre du genre.

7/10

[Scalp]

Oue ça vaut pas Polisse quoi.

[elpingos]

Ben c'est pas tout à fait comparable... Après ça peut bien sûr évoluer ces notes, mais en l'état les 2 films se valent à peu près dans mon ressenti, à savoir bien mais pas top.

[Dunandan]

Je ne suis pas d'accord pour 2 choses :
- La love story qui décrédibilise l'âpreté du film. Je trouve au contraire que la fin est d'autant plus violente.
- Les personnages caricaturaux. Stéréotypés oui, c'est du western. Mais par contre, ils jouent à fond la carte de la subversion des codes, déjà amorcée par Leone : shérif qui laisse tranquille les hors-la-loi, chasseurs de prime qui font la loi, ...

[Scalp]

Et puis esthétiquement c'est largement aussi recherché qu'un Leone, c'est pas parce qu'on a pas de dilatation du temps qui dure 3h qu'un spaghetti est moins bien réal qu'un Leone.

[elpingos]

Je ne suis pas d'accord pour 2 choses :
- La love story qui décrédibilise l'âpreté du film. Je trouve au contraire que la fin est d'autant plus violente.

D'accord mais j'ai pas trop aimé qu'au bout de 5 minutes elle soit déjà au plumard... (bon elle est très (trop?) jolie mais c'est pas une raison.. )

- Les personnages caricaturaux. Stéréotypés oui, c'est du western. Mais par contre, ils jouent à fond la carte de la subversion des codes, déjà amorcée par Leone : shérif qui laisse tranquille les hors-la-loi, chasseurs de prime qui font la loi, ...

Ouais mais justement c'est du resucée de Leone. Trintignant il avait signé pour pas parler, donc il parle pas, les villageois, ben on les voit quasiment pas, ou alors ils sont survolés... Seuls Kinski et le shérif m'ont bien plu...

Et puis esthétiquement c'est largement aussi recherché qu'un Leone, c'est pas parce qu'on a pas de dilatation du temps qui dure 3h qu'un spaghetti est moins bien réal qu'un Leone.

Ouais t'as raison mais je sais pas, j'ai pas trouvé ça super "beau" (au sens impressionnant) à part quelques plans... Les décors sont chouette mais je pense que j'aime pas trop la neige en fait... C'est antinomique pour moi avec la lourdeur que doit évoquer un western.

[Dunandan]

"J'accuse ..." mais tu t'es bien défendu même si on n'est pas d'accord !

[Alegas]

VALSE AVEC BACHIR
-------------------------------------------
Ari Folman (2008) | 10/10

Le meilleur film sur la guerre ? Oui, peut-être. Car ce qu'Ari Folman met en image dans ce film, de manière frontale et symbolique, c'est sa propre expérience de la guerre. Par le biais de l'introspection, il met aussi en scène sa propre culpabilité, celle d'un système militariste et barbare, et délivre un témoignage rare sur l'horreur de la guerre et des traumatismes qu'elle engendre. Il l'a vécue cette guerre au Liban, il était là bas pendant le massacre de Sabra et Chatila. Et son message vaut de l'or. Construit comme une enquête quasi documentaire, son film part à la rencontre de gens qu'il a côtoyés à cette époque; au fil des flashbacks, les images réapparaissent, le puzzle s'assemble et les visions fantasmées de l'oubli font place au récit des événements. Des événements, petits ou grands, que ces hommes ont vécus, marqués à jamais par l'odeur de la mort, et retranscrits avec puissance dans des scènes terriblement évocatrices. Devant la force d'un tel message et de sa conclusion insoutenable, ne peut que s'effacer la forme, pourtant sublime, avec une animation juste et originale, et un vrai talent de cinéma dans l'utilisation des images. Bien plus qu'un film classique, Valse avec Bachir est un tableau pacifiste, politique et transcendantal. Et sa dimension est celle d'un chef d’œuvre, absolue.

[Alegas]

Celui là je compte bientôt le revoir pour poser mon 10. Un putain de grand film que j'aime sans aucune limites. T'as profité du fait qu'il soit repassé à la téloche ?