[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Heatmann]

ben les kill bill... sorry

[elpingos]

Ben avant ce we, j'étais pas dithyrambique non plus, mais ce revisionnage m'a franchement convaincu... D'ailleurs c'est top de redécouvrir un film... Après le cinéma de Tarantino je trouve qu'il y a une grosse notion de plaisir qui entre en jeu... Comme pour Death proof, que j'adore, je peux comprendre que ce genre de cinéma décomplexé puisse ne pas séduire...

[Val]

Et ben merci.
Et puis entre parenthèses, le coup du sida, c'est Carpenter lui-même qui en parle en interview.

Rhhoo désolé Val, je n'avais pas lu ta critique ... Perso je trouve que le parallèle est plutôt opportuniste de la part de Carpenter, m'enfin je me trompe peut-être... Ce n'est que mon humble avis.

Pas grave. Je me demandais si ça m'était destiné en fait.

Même en "serrant" au maximum, Carpenter a pu entendre parler d'un virus frappant certains milieux homosexuels au montage de son film...comme on à jamais entendu parler d'un retournage complet du film, ça colle pas. D'ailleurs on lui a parlé dans diverses interviews de cette possible reference (après 82); et il a toujours dit que son film n'avait rien à voir avec le HIV. D'ailleurs même à le revoir aujourd'hui je vois pas le rapport

Plus qu'un film sur le HIV, c'est un film sur la contamination, sur la maladie, sur comment elle transforme notre rapport à l'autre. Je vais pas réexpliquer ce que j'ai tenté d'expliquer dans ma critique.

Pour l'interview de Carpenter, cf. le bouquin de Lagier et Thoret.

[Scalp]

J'ai relu une vieil interview ( genre début des années 00 ) de Carpenter et il parlait de son style de cinéma pour l'action qui allait à l'encontre des normes montage rapide en vigueur, il disait que quand il faisait un film, il visait sur le long terme il voudrait que dans 30 ans, ses films se regardent toujours sans vieillir.

[Matchstick Man]

Oui je suis à l'écoute, je me braque pas sur ce sujet spécifique, et particulier; mais d'après mes connaissances de 'The Thing", des dates de tournages, des interviews, et de l'autre côté de ma connaissance du HIV (je travaillais à l'OMS en 80') il me semble très peu probable que Carpenter ait eu fait un lien spécifique (ou autre) avec cette maladie pour son film. Par contre,évidemment, pour la problématique de la contamination, au sens large, l'analyse parait tout à fait viable.

[Eikichi Onizuka]

TIME & TIDE
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Tsui Hark (2000) | 9/10

A chaque revisionnage de ce film devenu culte, le plaisir reste intact. Time & Tide fait partie de ces films d'action que j'affectionne particulièrement, où l'action débridée atteint des sommets stratosphériques en même temps que le scénario dense ne se prend pourtant pas au sérieux. En mélangeant ainsi les histoires de pègre, d'amitié et de bébés (!), Tsui Hark met en image un scénario speed, fun et haletant où le suspens côtoie allégrement un humour décalé, deux aspects superbement réussis qui rend son film si particulier.
Les réussites sont évidemment nombreuses en terme de réalisation. Le montage tout d'abord, nerveux, presque délirant par moment, rend l'intrigue palpitante de bout en bout. Si l'on se tire un peu les cheveux la première fois à essayer de suivre cette histoire de malade au rythme effréné, entre Amérique du Sud et Hong Kong, les fois suivantes sont juste un petit régal de richesse et de fluidité; et en encaissant la vitesse du récit, on en apprécie chaque subtilité.
Les scènes d'action font un petit peu cet effet aussi, à savoir des difficultés la 1ère fois à les appréhender totalement. Car ce sont peut-être parmi les scènes d'action les plus frénétiques jamais réalisées, notamment celle de l'immeuble, chef d’œuvre de maîtrise pourtant et surtout d'inventivité en terme de cadrage et de plan séquence; ajouté à ça des performances incroyables des acteurs/cascadeurs qui auraient presque pu sembler bidon si elles n'avaient pas été aussi géniales à regarder car superbement filmées.
Bref du cinéma délirant et passionnant car novateur dans son perpétuel mouvement.
Du très haut niveau donc et une absence évidente de limites de la part d'un réalisateur dont la liberté de ton fait plaisir à voir.
Un film d'action en état de grâce, c'est suffisamment rare pour être souligné.

[Scalp]

Ca mériterait presque un approved.

[elpingos]

Un presque approved me suffit amplement ...

[Logan]

Faudrait que je lui redonne une troisième chance un jour à ce film

[osorojo]

Logan, c'est pas la peine, l'amourette est pas très glamour, t'aimeras jamais Et pis en plus, ils sont sobres

[elpingos]

Après faut pas se forcer non plus... Moi ça m'avait plu d'emblée, car même si j'avais eu beaucoup de mal à suivre, la réal m'avait complètement bluffé... Après c'est un style spécial, je sais que beaucoup de gens à qui je l'ai conseillé ont eu un peu de mal... Mais bon je les soupçonne d'avoir regardé ça d'un œil discret, donc pas forcément dans les bonnes conditions...

[Alegas]

Faudrait que je lui redonne une troisième chance un jour à ce film

[Logan]

:super:

Logan, c'est pas la peine, l'amourette est pas très glamour, t'aimeras jamais Et pis en plus, ils sont sobres

Faux!!!!!! Triple Faux!!!!!!!

Ils sont torchés comme moi au début du film

[osorojo]

[Dunandan]

BIENVENUE À GATTACA
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Andrew Niccol (1997) | 10/10

Bienvenue à Gattaca, un titre comme une invitation vers un univers d'anticipation, avec ces quelques lettres G.A.T.T.A.C.A qui représentent une séquence récurrente du génome humain. Sur cette idée de base de traiter des dérives possibles de la génétique, le film de Niccol aurait pu se contenter de n'être qu'un honnête thriller avec en toile de fond l'identité, la destinée et les rapports sociaux. Mais son film va heureusement bien au delà.
Car Gattaca fait partie de ces rares films où la qualité de l'écriture, de la réalisation, du rythme, des rebondissements, de l'interprétation et de la réflexion autour des thèmes abordés, crée un mélange parfait, une alchimie qui en fait un classique immédiat. Et pourtant le film fonctionne avec une économie de moyens, car Niccol n'utilise pas d'effets spéciaux tape à l’œil. L'aspect futuriste est pourtant gracieux et convaincant. Il est retranscrit par un choix judicieux d'éléments architecturaux et technologiques existants, à peine détournés. Le reste aussi est réglé avec soin et minutie : des filtres pour une ambiance solaire, une réalisation sobre, une musique éthérée de Michael Nyman, un scénario relativement classique (mais malin) dans son déroulement et ses effets dramatiques. Les acteurs sont impeccables avec un trio de stars Hawke, Thurman et Law, en maîtrise et retenue, dans des personnages humains et anti-manichéens, très loin des stéréotypes habituels des films de SF.
Et derrière cette relative simplicité, l'intégrité de l'ensemble en fait un film absolument remarquable, dont la froideur apparente est rehaussée par des passages magnifiques, entre suspens et émotion.
En utilisant une forme classique pour raconter cette histoire futuriste, le film de Niccol atteint des sommets et côtoie les chefs d’œuvre du genre (ceux de Bradbury, Orwell, Huxley...) Un vrai et grand travail d'auteur donc.