BLOOD CREEK - Joel Schumacher (2008)
Un film d’horreur sur fond d’occultisme nazi réalisé il y a déjà trois ans par Joel Schumacher et avec Dominic Purcell dans le premier rôle, autant dire que je n’en attendais rien.
Et pourtant, Blood Creek s’avère être une sympathique série B, doté d’un scénario assez original au sein d’un genre gangréné par les tortures porns et autres survivals qu’on nous sert depuis quelques années.
L’histoire débute dans les années 30 , une famille du Maryland va bientôt devoir héberger un chercheur du 3e Reich, dont les recherches portent sur les sciences occultes.
70 ans plus tard, Victor, un vétéran de la guerre d’Irak (incarné par un Dominic Purcell toujours aussi mauvais) disparaît dans les environs. Il réapparait deux ans plus tard totalement méconnaissable. Il demande alors à son frère Evan (le fade Henry Cavill) de l’accompagner sur les lieux de sa disparition pour régler ses comptes avec la famille qui l’a retenue prisonnier pendant deux ans, servant ainsi à nourrir le nazi devenu une créature assoiffé de sang.
Le gros point fort du film, c’est évidemment l’excellent Michael Fassbender, dans un rôle de monstre nazi, étonnant au vu de ses autres performances et de sa récente popularité (pas sur qu’il accepterait encore ce genre de rôle maintenant qu’il est bankable). Il en impose par sa présence et il est toujours plaisant de revoir un boogeyman indestructible dans ce genre de production, qui a maintenant tendance à chercher le réalisme à tout prix. Son personnage est bien développé, ses pouvoirs sont bien exploités (la possibilité de ramener les morts à la vie, humains comme animaux) et donnent lieu à des scènes bien funs comme la résurrection des chevaux.
L’ambiance est sombre (le film se déroule en grande partie de nuit), l’ensemble est violent et même plutôt gore, et le rythme est suffisamment soutenu pour maintenir l’intérêt du spectateur pendant 1h30. Et pour une fois que l’on a un film du genre qui n’est pas uniquement calibré pour les ados décérébrés, on ne va pas faire la fine bouche.
La réalisation, sans être transcendante, est tout à fait correcte, Schumacher traite son sujet au premier degré et ne sombre jamais dans la parodie involontaire.
Bien sur, tout n’est pas réussi et on pourra reprocher au film des facilités scénaristiques évidentes, un duo d’acteurs à la ramasse et des effets spéciaux pas toujours réussis (ce qui gâche en partie la scène de l’attaque du cheval).
Une petite surprise bien sympathique, qui, vu le niveau de la concurrence, aurait eu largement sa place en salles !
6/10