Bon aller, j'suis en train de m'endormir comme un con, un café clope et une ptite critique ça va me réveiller.
Le monstre des temps perdus de Eugene Lourié ( 1953 )
Congelée depuis des siècles dans les glaces de l’Arctique, une créature préhistorique revient étrangement à la vie suite à une explosion atomique. Nageant dans la brume le long des côtes américaines, le Rhédosaure envahit bientôt New-York, plongeant la métropole dans un chaos indéfinissable…Un métrage assez important d'un point de vu historique puisqu'il est le premier film de monstre à traiter des conséquences néfastes de la bombe atomique, ouvrant la voie par la même occasion à un genre qui trouvera ses lètres de noblesse dans la SF des 50's avec des titres comme
Tarantula ou le japonais
Godzilla ( assez amusant d'ailleurs de voir que le réal livrera une version anglaise de Godzilla quelques années plus tard avec le très sympathique
Gorgo ). Et histoire de vraiment marquer le coup le film est également le premier travail vraiment marquant de Ray Harryhausen ( Sinbad, Jason et les argonautes... ) en tant que responsable des effets d'animations. Donc autant dire que si aujourd'hui le film ne semble pas spécialement original je pense qu'à l'époque, entre le sujet et les éffets spéciaux ça devait quand-même proposer quelque chose de vraiment novateur.
Bon cela dit niveau scénar c'est pas transcendant, les 20 premières minutes on assiste donc à se qui va causer l'éveil du monstre ( qu'on aperçoit vaguement lors d'une brève apparition ) où le seul témoin des évenement va par la suite tenter en vain de convaincre son entourage du danger qui les guette. Le problème c'est qu'à partir de ce point on va avoir aucune réelle progression dans l'intrigue puisque jusqu'à une heure de métrage le film va proposer un shéma très répétitif avec des scènes d'attaques du monstre dans des lieux isolés et une personne pour y survivre et tenter à son tours de révéler la vérité à une population incrédule. Pas très passionant tout ça hein, manque quand-même une réelle enquête mais bon heureusement les apparitions du monstre ( à l'animation nickel ) sont réussis et suffisent à maintenir le spectateur éveillé jusqu'à la grosse scène du film.
L'attaque finale dans la ville est assez réussie, malgré le nombre de figurant assez réduit y a quand-même un bon éffet de foule en panique où on ressent bien l'hystérie qui gagne totalement la population. Bon là parcontre à noter quand-même une scène bien ridicule où un flic va de sang froid se présenter devant le monstre et lui tirer dessus avec un pauvre petit flingue, scène peu crédible dont le seul mérite est de déboucher sur un sympathique arrachage de tête. Sinon sans vouloir spoiler la fin du film ( m'enfin bon je pense que de toute façon l'issue semble évidente ) y a un point qu'on retrouve souvent dans ce genre de péllicule et qui m'a semblé absent ici, c'est l'habituelle prise de conscience d'une population sur ses érreurs, avec au final une réelle empathie pour le monstre. En général on à toujours droit à des trucs plus ou moins subtils du genre "Mon dieu qu'avons nous fait...", "nous payons les conséquence de nos actes...", " le nucléaire c'est pas bien et patati patata..." mais là non ça sonne plutôt "Ah bah putain on en a chié mais on l'a quand-même niqué l'enfoiré"
.
Au final le film est quand-même bien sympathique et le travail du génial Ray Harryhausen compensse sans problème un scénar un peu à l'arrache.
6,5/10