[Val] Mes Critiques en 2012

[angel.heart]

Un peu pareille pour moi. Bon déja j'aime pas trop écrire parce-que je suis une grosse quiche en orthographe alors du coup je vérifie très souvent l'orthographe des mots que j'utilise pour quand-même proposer un truc pas trop désagréable à lire et puis surtout y en à qu'ont le talent pour écrire de belles critiques ( y a quand-même de très belles plumes sur ce forum ) et bah voilà quoi moi j'ai conscience que je l'ai clairement pas ( à mon grand regret ) donc j'essaye de faire court et d'aller à l'éssentiel. Et puis on est pas sur un forum très orienté cinoche de genre donc je me doute bien que je suis pas lu de tous mais c'est pas un problème, moi même je reconnais que je lis pas les critiques de tout le monde, c'est évident qu'on a tous nos genres de prédilections et d'autres qui nous intérèssent moins ( perso je préfère lire les critiques de jed, pabel, heatmann... qu'un mec qui va critiquer du cinoche d'"auteurs"). M'enfin voila...

Mais sinon pour en revenir à Val, perso je te lis avec le plus grand intérêt mais bon c'est vrai que des fois on sait pas trop quoi dire alors du coup on ferme sa gueule.

[Val]

Je faisais pas la gueule, ça me faisait marrer d'avoir l'impression de me répondre a moi même a chaque fois. Tant mieux si vous lisez, c'est le principal je vous en remercie mais c'est vrai que sans réactions, on a parfois l'impression d'écrire de la merde. Je voulais m'assurer que mes critiques n'étaient pas inutiles.

[Dunandan]

Personnellement, je n'interviens pas forcément sur les critiques, surtout lorsqu'il s'agit d'un film que j'ai pas vu. Mais juste pour dire que tu me pousses à aller voir les Tarkovski ... Mais je ne commencerai pas par Andreï Roublev, car ça a l'air super chaud à suivre, et pourtant les films lents et contemplatifs, ça me connaît !

PS : si tu revends ton coffret Tarkovski, parles m'en, ça pourrait m'intéresser ...

[Val]

Ah non, désolé, le coffret Tarkovski, je le garde.

[alinoe]

Critique intéressante de Sucker Punch susceptible de m'influencer lorsque je reverrai le film, du coup ma note qui était plutôt bonne à la sortie de la séance risque de baisser.

Sinon, je lis toutes les critiques, même celles des films qui viennent de sortir (War Horse par exemple), que je prévois de voir et que je survole pour éviter les spoilers. Quelque soit le style, la prose, la mise en page ou les fautes d'orthographe et de frappes, je lis absolument tout, même si je n'interviens qu'à l'occasion.

[Scalp]

Ah ouais mais je me plein pas du tout hein, je comprend à 100% qu'il y est très peu de personnes qui postent sur mon topic hein. Et puis c'est une volonté de ma part de parler de film peu connu et clairement orientés cinoche bis. Moi je disais ça c'était surtout pour soutenir val hein. ( n'empêche j'arrête quand-même les critiques! )

Arrête pas. Enfin ici tu fais ce que tu veux mais sur la Wild, j'insiste pour que tu continues, surtout qu'on t'oblige pas à écrire des grosses tartines.

Mais bon moi aussi, j'ai plus le temps, ni l'envie d'écrire autant qu'avant, la rhétorique prend des allures de combats de coq un peu partout, je me fatigue même plus à essayer d'argumenter donc les avis ce sera basta, les pavés c'est vraiment pas mon truc.

C'est cool les combats de coq, au moins est pas tous là à se sucer la bite

[Dunandan]

Ah non, désolé, le coffret Tarkovski, je le garde.

! Non mais je comprends, je faisais allusion à mon coffret Truffaut que j'ai vendu illico après avoir tout vu, mais c'est hors concours !

[Alegas]

ALIEN LE HUITIÈME PASSAGER
Alien - Ridley Scott - 1979

J’ai un rapport très personnel avec cette saga et en particulier le film de Ridley Scott car il s’agit tout simplement d’un des premiers films que je me souviens avoir vu dans ma vie. Je devais avoir aux alentours de sept ans (je ne sais plus exactement, c’était juste avant la diffusion de la Résurrection sur Canal+). La scène dite du Chestbuster reste sans doute la scène qui m’a le plus marquée et l’exploration du vaisseau extraterrestre uniquement éclairé par les lumières des humains m’a aussi durablement « hantée ».

Le risque face à un film qui a laissé un souvenir aussi durable serait que le charme ou l’efficacité s’estompe avec le temps. Le film de Scott échappe largement à ces problèmes et semble ne pas être affecté par les années qui passent tant le film reste moderne et rares sont les éléments à trahir son âge.

Alien, c’est avant un coup de génie. Celui d’avoir réuni quelques uns des créateurs les plus talentueux de l’époque en se basant beaucoup sur l’équipe qu’Alejandro Jodorowsky avait commencé à former pour son mythique projet d’adaptation du Dune de Frank Herbert. Se basant sur le scénario de Dan O’Bannon qui voulait offrir une vision horrifique de Dark Star de John Carpenter sur lequel il avait travaillé, la Fox a réussi à réunir la crème de la science-fiction que ce soit Hans Ruedi Giger qui signe une des créatures les plus mythiques qui soient, sentiment renforcé par le fait d’avoir développé autour d’elle un vrai univers, ou encore Moebius qui a participer à l’élaboration des tenues des astronautes et a contribuer à apporter une touche « Métal Hurlant », la revue de bande dessinée française crée par Jean-Pierre Dionnet, considérée comme apportant un vent de fraîcheur sur la science-fiction. Mais le coup de génie est aussi d’avoir su confier ce qui ressemblait à une simple série B comme il en fleurissait beaucoup à cette époque à un jeune cinéaste qui, pour son premier film, avait été ni plus ni moins que comparé au Kubrick période Barry Lyndon, rien que ça. Les producteurs ont donc démontré une volonté de faire de ce projet de série B quelque chose d’un niveau qui n’avait jamais été vu. Alien peut d’ailleurs être considéré comme un des premiers films à avoir fait du cinéma de genre un cinéma « mainstream » avec Star Wars.

Le film se démarque des productions de l’époque par son atmosphère. Il plane sur Alien un sentiment d’étrangeté, de crasse, de suintement, d’humidité,… qui l’oppose d’ailleurs directement à Star Wars. Si ce dernier présentait une vision positive de l’évolution scientifique, Alien en constitue l’antithèse. Ici, les progrès n’ont en aucune sorte améliorés les conditions de vie des ouvriers, ils continuent toujours à travailler dans des conditions déplorables dans un univers tout sauf glamour. En ce sens, Alien constitue sans doute la vision la plus juste de l’avenir mais aussi une des plus pessimistes. Ce sentiment d’étrangeté apparaît dès le départ où les membres de l’équipage sont réveillés de leur hyper sommeil par un message d’origine inconnue. Ils doivent donc atterir sur une mystérieuse et inquiétante planète. Les décors imaginés par Giger pour la planète LV-426 et l’intérieur du vaisseau extra terrestre sont d’une beauté macabre renversante et contribuent grandement au sentiment de malaise qui se dégage de la première partie du film. On sent que quelquechose ne tourne pas rond dans cette affaire mais, comme les protagonistes, on est également attirés par cet univers inconnu qui se révèle à nos yeux. Le film fonctionne beaucoup sur la suggestion notamment sur la présence du monstre dans le vaisseau mais aussi dès cette visite du vaisseau. Des bribes d’un désastre passé nous sont révélées et c’est au spectateur de s’imaginer (rétrospectivement, et c’est là que le film est fort) ce qui a pu se passer à l’intérieur. Ensuite, c’est la découverte de l’Alien proprement dit, de ce nouvel organisme, de son cycle de vie, qui apparait de plus en monstrueux, du « facehugger » jusqu'à l’explosion de la cage thoracique du pauvre John Hurt dans une des rares séquences vraiment gores du film.

L’Alien est une créature fascinante qui contribue beaucoup à la fascination qu’exerce le film. A l’instar d’autres films qui lui succèderont (The Thing, La Mouche), le xénomorphe a un cycle de vie proche d’un virus, d’une maladie. La question de la contagion est importante dans le film. A la fois abject de part son cycle de vie (contaminer de l’intérieur un hôte, le tuer de la manière la plus violente qui soit et, dans une scène non retenue au montage, transformer ses victimes en œufs, le tout formant une boucle) et fascinant par sa force et son élégance, l’Alien provoque des sentiments contradictoires chez le spectateur.

Une des forces du film est aussi l’ordre dans lequel les victimes sont éliminées, en commençant par le personnage qui nous est présenté comme principal (c’est lui que Scott filme au réveil) puis par l’habitué du cinéma des années 70, le génial Harry Dean Stanton dans une scène géniale et atteignant des sommets d’angoisse (les premiers plans faisant découvrir la vaisseau dans toute sa saleté, le cliquetis des chaînes sous l’eau qui s’écoule, l’Alien qui se dresse derrière Brett, le regard d’incompréhension de ce dernier et les immenses doigts de la créatures en ombre sur le visage de l’ouvrier, tout est parfait).

Le casting est une grande réussite, rien n’est à jeter. Il faut dire que les acteurs sont aidés par des personnages extrêmement bien écrits, à l’image de la relation très réaliste entre Stanton et Kotto, relation d’amitié entre deux vieux collègues qui se soutiennent et se charrie. Une des nombreuses forces de l’histoire est justement que l’on se retrouve dans une situation finalement très actuel d’un groupe d’ouvriers comme il y en a partout et leurs relations (d’amitié ou de hiérarchie) contribue au côté réaliste du film.

Le fait d’incorporer un second ennemi dans le film avec la compagnie (ce qui sera le cas dans toute la saga) et que celui-ci soit invisible et juste une présence organisatrice qui semble en savoir plus que tout le monde est une des nombreuses idées géniales du film. Véritable « méchant » du film, plus que l’Alien qui se contente de répondre à son instinct, l’évocation de cette compagnie et de l’organisation de l’espace en vigueur alors contribue à épaissir la mythologie et l’univers du film. Des ouvriers sacrifiés volontairement par une multinationale pour mettre la main sur l’arme de destruction massive la plus efficace jamais crée, voilà une idée extrêmement violente qui alimente le malaise que le film crée.

J’arrête là, je pourrais en parler des heures, mais je ne ferais que redire ce qui a été dit et écrit des dizaines de fois.

10/10

[Waylander]

Je faisais pas la gueule, ça me faisait marrer d'avoir l'impression de me répondre a moi même a chaque fois. Tant mieux si vous lisez, c'est le principal je vous en remercie mais c'est vrai que sans réactions, on a parfois l'impression d'écrire de la merde. Je voulais m'assurer que mes critiques n'étaient pas inutiles.

C'est aussi ce qui se passe avec les mp que j'envoie parfois.

[Val]

Bah en fait, je voyais pas ce que je pouvais répondre en plus à ton MP en fait. Mais sur le dernier point, je te rassure, tu me dérange aucunement.

[alinoe]

Très enrichissante ton analyse d'Alien et superbes screens

[Val]

Je te remercie. Contrairement à Predator par exemple, Alien, c'est vraiment un film que j'ai du mal à intellectualiser. Tout est dans le ressenti et la suggestion.

[Dunandan]

Effectivement un chef d'oeuvre, TB critique, surtout le passage avec Star Wars, qui présente bien dans quel contexte Alien émerge !

EDIT : je viens de voir Sucker Punch, tout à fait d'accord avec ta critique, une bouillie visuelle qui se prétend intelligente (alors que j'ai deviné les mécanismes dès les 10 premières minutes) ...

[Milkshake]

Belle critique d'alien j'ai appris des trucs sur l'origine du projet. Un film qui va être difficilement détrônable de sa place de N°1 du top 200 avec tout ses 10. Prometheus peut être ?

[Scalp]

Il est pas numéro 1.