[Caducia] Mes critiques en 2012

[caducia]

Echange standard

Réalisé par David Dobkin Avec Ryan Reynolds, Jason Bateman Comédie / USA - 1h58 2011

2/10

Synopsis

A l'école primaire, Mitch et Dave étaient deux copains inséparables. Mais au fil des années, leurs chemins se sont petit à petit éloignés. Dave est maintenant un brillant avocat, dévoué à son travail, à sa femme et à leurs trois enfants, alors que Mitch est toujours célibataire, tourne sporadiquement dans des films minables et fuit la moindre responsabilité comme la peste. Pour Mitch, la vie de Dave est un rêve : il a une femme délicieuse, des enfants qui l'adorent et gagne grassement sa vie. Quant à Dave, la vie de Mitch, dénuée d'obligations et de stress, le tenterait volontiers.
À l'issue d'une nuit passablement arrosée, l'impossible va se produire : Dave se réveille dans la peau de Mitch, et vice-versa.
C'est la panique totale, et les deux copains d'enfance vont vite découvrir que leur quotidien respectif est bien loin de la vie dont ils rêvaient. Leurs aventures se compliquent au contact de Sabrina, la jeune collègue sexy de Dave, et du père de Mitch. Nos deux usurpateurs vont devoir faire appel à des ressources insoupçonnées pour éviter de faire péricliter leur vie d'emprunt, jusqu'à ce qu'ils se débrouillent enfin pour reprendre possession de leur corps.

Critique

Une grosse comédie lourdingue comme je les déteste, dépourvue du moindre signe d'intelligence et humour 100% en dessous de la ceinture.
Reprenant le grand thème classique du switch des personnages vu et revu ("freaky friday"/"Volte/Face"), les scénaristes de "Very Bad Trip" ont réussi à faire encore plus vulgaire pour une comédie médiocre low cost.
Humour scatologique à renfort d'effets spéciaux hyper laids et les blagues trash et situations rocambolesques s'enchainent.

Ryan Reynolds (Mitch) continue sur sa lancée de nanard, en adulte qui est resté bloqué en phase ado attardé, dragueur et glandeur, qui jouit de sa vie de célibataire libre de rencontrer une fille par soir. Un jeu monolithe comme dans "wolverine", mais on pourra juste reconnaitre son sens de l’auto dérision pour cet acteur bankable qui se met dans des situations vraiment "limite" à de nombreuses reprises dans ce film.
Jason Bateman (Dave Lockwood) a un jeu un peu plus élaboré que Reynolds, mais çà reste pitoyable.

Les deux femmes du long métrage (Leslie Mann et Olivia Wilde) sont reléguées au rang de potiches. Olivia Wilde en femme tentatrice sans défaut ni personnalité, et Leslie Mann en mère de famille qui est décomplexée face à son mari et ose se balader à poil entre autre...sans intérêt. La relation homme/femme est très clichée.

La 1ere partie est donc la partie découverte de la vie de l'autre avec pas mal de surprises qui sont sources de gags qui se succèdent, et où chacun commet de grosses gaffes dans la vie de l'autre, à grand renfort de clichés.
Puis, le film tourne une page et part sur le coté sentimental et nos deux compères s’aperçoivent qu'ils ne se sentent pas si mal que çà dans leur nouvelle peau... et enfin, ils se rendre compte qu'avec le recul leurs vies respectives s'approchaient du bonheur absolu.

Les personnages qu'on nous annonce plutôt fou-fou sont en fait parfaitement formatés entourées de femmes standard elles aussi, çà ne vaut pas les Ben Stiller et Owen Wilson qui ne sont pas du meilleur gout mais qui ont de l'originalité et de la folie.

[Killbush]

Bien ta critique de Darkness
Tu soulèves un point important que j'avais zappé dans ma critique : le personnage de la mère pose problème et ses réactions sont assez incompréhensibles !

[caducia]

oui, son perso est naze, on a l'impression qu'elle est shootée et qu'en s'en fiche de ses mouflets et quand le père est sur le point d’être hospitalisé elle décroche même pas son téléphone pour prévenir sa fille.

ah oui et aussi, Regina qui va voir son grand père pour lui demander que sa famille reste à l'hopital, et 30 secondes après ils sont déjà de retour à la baraque.

[Dunandan]

J'ai pas le courage de faire les critiques de comédie romantique que je regarde avec ma femme, bravo ! J'avoue quand même qu'il y en a qui sortent du lot : "Definitely, maybe", "30 ans sinon rien", ...

[Alegas]

A Vif

Réalisé par Neil Jordan Avec Jodie Foster, Terrence Howard Thriller, Drame / USA - Australie - 2h02 2007

6.5/10

Synopsis

Erica Bain a trouvé dans les rues de New York son domaine d'élection. C'est là qu'au fil de ses longues marches, elle recueille les sons et les histoires vécues qui alimentent son émission radiophonique "Street Walk". Le soir, elle rejoint l'homme de sa vie, son fiancé David Kirmani. Mais, une nuit, le couple est sauvagement agressé aux abords de Central Park ; Erica, grièvement blessée, a en outre la douleur de perdre son compagnon.
Erica se remet lentement de ses blessures, mais non de la perte de David. Pire, la ville qu'elle aimait tant lui inspire désormais une profonde angoisse. Ses lieux les plus familiers, les plus accueillants, lui sont devenus aussi étranges qu'inquiétants.
Erica décide d'agir contre cette peur qui menace sa raison. Elle s'achète une arme. Elle tue une première fois, en état de légitime défense, puis une deuxième fois alors qu'elle aurait pu se mettre à couvert. La peur qui la paralysait depuis des semaines, s'envole du même coup, cédant la place à une obscure et indéfinissable pulsion. A chaque fois qu'elle tue un nouvel agresseur potentiel, Erica a le sentiment d'occulter un peu plus son drame, de remonter le fil du temps, de ramener David à la vie.
La population suit avec une fascination horrifiée les exploits de ce mystérieux "justicier", et le lieutenant du NYPD Sean Mercer finit par soupçonner Erica, avec laquelle il a noué une étroite relation.

Critique

Il me semblait à l'époque avoir vu un film choc et bourrin , sorti la même année que "death sentence" en reprenant un peu le même thème, mais cette seconde vision avec un peu de recul montre que ces deux longs métrages n'ont rien à voir et en plus ils n'auraient jamais pu se ressembler car si vous mettez une fille à la place de Kevin Bacon, je ne pense pas que vous aurez le même résultat. "A vif" est beaucoup plus torturé psychologiquement que visuellement et bien en dessous que "death sentence".
Le rythme est loin d’être soutenu, c'est même assez lent surtout en seconde partie de film qui traine en longueur inutilement.

Le début du film est plutôt prenant et réussi avec de vraies images choc et l'attaque du couple David/Erica qui est très immersif et ultraviolent permettant au spectateur de se placer du coté de l'héroine qui a subit un vrai calvaire qui va laisser des traces physiques et morales.
Le réalisateur Neil Jordan aime jouer des contrastes en la vie tranquille de Jodie Foster avant et après le drame et avec sa vision du monde qui se déforme où le bonheur absolu se transforme en paranoïa. La descente aux enfers de Erika se fait par étapes contrairement à Death sentence qui est brutale, et au départ, elle essaye de se venger de ses attaquants par la voie officielle, mais voyant que cette voie reste stérile, elle emploie les grands moyens de façon murement réfléchie et tacticienne contrairement à Bacon qui a des sentiments viscéraux voir animal.

On ressent la douleur profonde de la journaliste qu'elle rumine à chaque instant et qui la bouffe de l'intérieur et cette peur du dehors et de l'inconnu du coin de la rue qui ne la quittera plus.
Bien sur, en situation de danger et d'urgence elle utilise l'autodéfense et non l'attaque frontale et voyant son pouvoir médiatique et cette sorte de thérapie, elle décide d'aller plus loin et d'user de son pouvoir de tuer sur un vrai sale type pour le tuer froidement.

Le film a donc un aspect psychologique fort avec une héroïne tiraillée entre justice légale et règlement de compte personnel plus rapide et radical. Par contre, on ne sait pas trop si Erika se fiche d'aller en prison ou pas, cet aspect est assez ambigu et mal traité dans le film.

Jodie Foster (Erika) donne de sa personne dans toutes les situations, elle n'a pas peur de l'enlaidir à l'écran et n'est pas au mieux de sa personne mais livre une belle interprétation qui est très crédible avec une jolie palette d'émotions.
On voit bien que la femme est plus subtile et a plusieurs façons de réagir face à une situation alors que les hommes n'ont que deux solutions : affrontement directe ou fuite radicale.
Une réalisation agréable avec quelques effets visuels redondants, et plans plus inventifs mais tout celà reste conventionnel.

Le film est inégal avec donc un seconde moitié qui mélange introspection et romance avec le bon samaritain vraiment cul-cul, et un cruel manque d'action pure, le film tourne en rond et devient assez lassant et est bourré d’invraisemblances.
Malgré tout le film soulève des problèmes de société, la violence et l’irrespect quotidien et l'impuissance de la justice face à celà mais aussi le fait que n'importe quel américain peut se doter d'une arme et se faire justice, ce qui pousse le spectateur à se mettre à la place d'Erika et se demander quelle serait sa réaction propre.

[caducia]

J'ai pas le courage de faire les critiques de comédie romantique que je regarde avec ma femme, bravo ! J'avoue quand même qu'il y en a qui sortent du lot : "Definitely, maybe", "30 ans sinon rien", ...

surtout que les comédies c'est pas ma tasse de thé (à part les classiques français d'il y a 30 ans).
je dois voir 1 comédie sur 30 films.
les dernières sympa que j'ai vu...c'est compliqué.
- 17 ans encore
- Bébé mode d'emploi (même si sur la fin c'est pas une comédie)
-date limite

sinon je vois pas

[Dunandan]

Les 2 que je t'ai cités sont sympas, surtout "bien sûr peut-être" ! (et pourtant c'est pas ma tasse de thé non plus ...), avec un type de récit qui change la donne ! Je me suis fait au moins une trentaine de films dans le genre (pas tout seul bien sûr) !

[Alegas]

Fragile

Réalisé par Jaume Balagueró Avec Calista Flockhart, Yasmin Murphy Epouvante-horreur / espagnol - 1h33 2006

6/10

Synopsis

Sur son nouveau lieu de travail, un hôpital pour enfants délabré, une infirmière essaie désespérément de protéger les patients, victimes à de mystérieuses attaques...

Critique

Sur les mêmes bases de déroulement d'intrigue que "darkness", Fragile débute assez lentement en se basant sur le thème de la maison hantée, sauf que ici c'est un hôpital, encore plus flippant...sauf que ici la noirceur de la réalisation de "darkness" réussie est inexistante, c'est bien dommage.
L'hopital a quand même des éléments inquiétants , isolé sur une ile inaccessible, locaux pourris délabrés où dès qu'on effleure quelque chose tout se casse la figure, pas de moyen de communication vers l'extérieur, et le fin du fin un étage condamné inaccessible que personne n'a visité depuis des années... Certes ce nouveau cadre qui comporte en plus pas mal d'accessoires médicaux aiguisés est un joli lieu pour un film d'horreur, sauf que celui-ci n'est pas bien mis en valeur par le réalisateur. Trop éclairé, pas assez confiné, pas assez déglingué.

Ensuite, Calista Flockhart qui est l’héroïne principale n'est pas mise en valeur du tout, et c'est une catastrophe visuelle que cette anorexique infirmière qui a l'air plus malade que ses patients, sans joie de vivre, avec un visage refait par Hannibal Lecter figé et siliconé...Beurk. Une sacrée erreur de casting que de se fader cette tête de poisson lune congelé avec son regard dans le vide.

Le script tient la route en revanche, je trouve l'histoire plus malsaine que dans "the darkness" , même si le fantôme est peu présent, en tous cas il fait de l'effet à chaque apparition avec le retour du coté obscur de la force. Le film nous tient en haleine avec le scénario qui garde le mystère jusqu'à l’extrême fin.

A noter la présence de Richard Roxburgh (Robert), alias le docteur en chef. Meilleur que dans "Van Helsing" mais çà reste un acteur banal sans charisme fou, disons qu'il forme un beau couple avec Flockhart, un couple insignifiant.

A noter le thème de l'enfance cher à Jaume Balagueró qui est très présent dans le film qui s'appuie sur les peurs enfantines réelles ou imaginaires. On notera la présence de la petite Ivana Baquero du "Labyrinthe de Pan".

Film qui est efficace et arrive à nous faire sursauter à plusieurs reprises par son histoire bien ficelée, mais la réalisation est moins léchée et moins noire que d'habitude et une impression de fait à la va vite sans un travail réelle de la lumière ni des clins d’œil de symboles parsemés çà et là. Un réalisateur moins inspiré pour cet opus.

[padri18]

Crazy Night

Réalisé par Shawn Levy Avec Steve Carell, Tina Fey, Mark Wahlberg Comédie / USA - 1h28 2010

5.5/10

Synopsis

Pour tenter de rompre la routine qui s’installe dans leur couple, Phil et Claire Foster décident de passer une soirée extraordinaire dans le restaurant le plus en vue de Manhattan. Sans réservation, ils n’ont d’autre choix que de se faire passer pour un autre couple, les Triplehorn, afin d’obtenir une table. Mais à peine leurs entrées terminées, leur imposture est dévoilée par des gangsters impitoyables à la recherche des Triplehorn. Les Fosters sont obligés de fuir pour sauver leur peau, et se retrouvent alors plongés dans une série improbable d’embrouilles à travers la ville. C’est le début d’une nuit démente qui va leur permettre de faire exploser, entre autres, la monotonie de leur couple… Une chose est sûre : ils ne sont pas prêts d’oublier cette soirée.

Critique

Comédie de Shawn Levy avec un petit coté espionnage, et pas trop lourdingue avec Steve Carell.
Le scénario est assez original et joue sur le décalage de situation avec le couple d' américains moyens qui mènent une vie paisible jusqu'au jour où ils se voient victime d'un gros quiproquo qui va les conduire dans une folle soirée assez tourmentée où ils sont pourchassés de toute part. On pourra vaguement y retrouver quelques aspects de "true lies" où Jamie Lee Curtis se retrouve un peu dans la même situation malgré elle.
Steve Carell est assez correct dans ce film et n'en fait pas trop.
Tina Fey est étonnante en femme caméléon pendant tout le long métrage et sait s'adapter à toutes les situations. Une belle complicité entre les deux acteurs.

Le film est assez rythmé et varié dans ses situations et effets comiques, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas et qu'on suit les pérégrinations du couple avec plaisir et amusement.
Courses poursuites, cascades, dialogues et situations décalées, scènes plus hot sans jamais sombrer dans le mauvais gout ce qui est rare de nos jours où la facilité de la vulgarité est monnaie courante.
Le couple reste soudé malgré les épreuves et une douce romance flotte entre les scènes d'action et ce duo attire rapidement la sympathie.

Enfin, on voit apparaitre furtivement des personnages secondaires cocasses pour le plaisir de nos mirettes : Mark Wahlberg (avec 36 couches de muscles), Ray Liotta (en mafioso, comme d'hab quoi), James Franco (en petit délinquant tatoué et déjanté), Mila Kunis (en junkie) William Fichtner (en procureur pourri). Ce ne sont que des apparitions mais elles sont leur petit effet, surtout Mark Wahlberg qui se la joue "Minority Report" torse nu.

Film dans l'ensemble agréable à regarder, mais les dialogues manque un peu de peps et ne font que servir l'histoire. Celui qui a écrit le scénario n'a pas su choisir le camp de la comédie ou du film d’espionnage, on se retrouve entre les deux, avec un humour peu affirmé et des scènes d'action parsemées.
L'idée de base originale aurait pu être plus spectaculaire avec de grosses scènes d'action marquantes ou de répliques un peu plus osées et travaillées auraient été les bienvenues.
Malgré la performance des deux acteurs principaux, film en demi-teinte qui ne va pas au bout des choses avec quelques bonnes trouvailles.

[caducia]

La Nuit nous appartient

Réalisé par James Gray Avec Joaquin Phoenix, Mark Wahlberg, Robert Duvall Drame, Thriller / USA - 1h54 2007

9.5/10

Synopsis

New York, fin des années 80. Bobby est le jeune patron d'une boite de nuit branchée appartenant aux Russes. Avec l'explosion du trafic de drogue, la mafia russe étend son influence sur le monde de la nuit.
Pour continuer son ascension, Bobby doit cacher ses liens avec sa famille. Seule sa petite amie, Amada est au courant : son frère, Joseph, et son père, Burt, sont des membres éminents de la police new-yorkaise...
Chaque jour, l'affrontement entre la mafia russe et la police est de plus en plus violent, et face aux menaces qui pèsent contre sa famille Bobby va devoir choisir son camp...

Critique

Film d'exception de James Gray qui réunit un script poignant rythmé, casting trois étoiles, réalisation sobre mais efficace.
La scène d'ouverture entre Joaquin Phoenix et Eva Mendes est cultissime, d'une rare beauté visuelle avec une atmosphère sensuelle et bande originale 80's qui nous met tout de suite dans l'ambiance.
De nombreux thèmes sont évoqués ici mais surtout la fatalité, les relations familiales tumultueuses , la loyauté...
Ici, Bobby (Joaquin Phoenix) est un individu qui détonne dans sa famille si parfaite. C'est un homme de la nuit, trempe dans des histoires louches de trafic de stupéfiants dans le milieu de la mafia russe. Homme libre et libéré follement amoureux de Amanda (Eva Mendes), de caractère plutôt spontané et irréfléchi.

Joseph Grusinsky (Mark Wahlberg) est à l'opposé de son frère, droit dans ses bottes et dans son uniforme de flic sous le joug de son père (Robert Duvall). Un homme très respectable et respecté, un flic modèle sans reproche, bon père de famille, un homme d'exception.
Burt Grusinsky (Robert Duvall) est le père de Bobby et Joseph. C'est aussi un flic, haut placé et expérimenté avec des années de service à son compteur. Ici, Robert Duvall amplifie le coté vieillissant et protecteur de son rôle, avec une démarche peu assurée et des gestes peu affirmé. Mais, mémé si physiquement il est limité, moralement c'est le boss très respecté, mais dans son cœur Joseph est son fils préféré qu'il a su guider pour en faire presque un héros, alors que Bobby est plutôt le fils indigne et il le lui fait comprendre.

Joaquin Phoenix est ici remarquable et offre une belle palette d'émotions et son personnage évolue énormément dans le film passant du simple voyou au flic vengeur. Enorme charisme et charme fou avec une justesse dans son jeu. Un dieu de la nuit qui rêve de jours meilleurs, écartelé entre ses deux familles.
Mark Wahlberg est bon samaritain discipliné et est plus en retrait dans le film car son personnage est plus linéaire et moins torturé que Bobby, tout en retenue.
Robert Duvall joue "the boss" et est the boss de l'actor's studio, donc tout va bien.

Eva Mendes est crédible ici séduisante et touchante, et loin des potiches habituelles. Certes, elle joue sur son physique avantageux mais sans en faire trop. C'est un peu la Sharon Stone de Casino, le bling bling en moins qui doit suivre son mec malgré les histoires pourries qui lui tombent dessus.

Film très bien mené et intéressant grâce à l'évolution des relations au sein de la famille Grusinsky.
Gray nous fait assister au début du film à une cérémonie entre flics où les relations sont ultra tendues entre flics et voyou. Les flics trouve que Bobby n'a pas sa place parmi eux et lui montre un certain irrespect, et Bobby lui est là en mode touriste et ne pense qu'à enlacer sa copine et à se tailler au plus vite. Les relations de famille sont donc minimales et plutôt tumultueuses et c'est surtout la relation de Bobby avec son père qui semble la plus tendue.
Puis, en fin de film la boucle est bouclée avec une autre cérémonie de flics mais ici la famille est à la fois éclatée en ayant perdu des plumes dans la bataille mais profondément unie à jamais mais il a réussi à rentrer dans le droit chemin.

Bobby est tiraillé entre sa loyauté envers la famille de la mafia et sa vraie famille.
Rejeté par sa vraie famille, il ne voit pas pourquoi il irait trahir ses amis, et ceux qui l'ont fait grandir dans le milieu car eux ne l'ont jamais trahi,

jusqu'au jour où il arrive un grave accident à Joseph car la pègre a voulu se venger, c'est là que Bobby bascule en tant qu'infiltré parmi les siens pour faire coffrer ceux qui ont blessé son frère.
et dans un second temps, il passe encore une étape supplémentaire et après la mort de son père, il décide de devenir policier mais son amie Amanda est contre et va le quitter.

Le personnage de Bobby est face à de dures épreuves qui le font évoluer de façon radicale vers un homme profondément blessé mais qui a eu le déclic et est enfin de retour dans sa vraie famille au détriment de l'amour de sa vie.
On assiste à la rédemption de Bobby puis il passe par la reconquête de son identité et de l'amour des siens, mais il doit faire une croix sur sa vie passée de mauvais garçon et dire adieu à ses désillusions . Mais, on voit bien qu'à la fin Phoenix terrassé et accablé retombe sur terre et réalise qu'il a perdu l'amour de sa vie en croyant l'apercevoir parmi la foule et peut à peine ouvrir les yeux et doit surement regretter un part de ses décisions.

Les quelques invraisemblances (Mark Wahlberg qui n'est pas défiguré après son incident par exemple) seront vite pardonnées face à la force de ce long métrage.

Le film comporte de nombreuses scènes fortes visuellement et émotionnellement avec plusieurs ambiances sur une musique des années 80 : boite de nuit, scènes plus intimistes entre Eva et Phoenix, poursuite en voiture sous une pluie battante, infiltration, chasse à l'homme dans les champs de blés ...
Une fin intense à la "French Connection" avec ambiance western enfumé est magnifique.
Le réalisateur aime aussi se jouer d'effets sonores : respiration, battements de cœur, battements d'essuie glace, tic-tac, bruit d'assourdissement.
Gray se joue du contraste et des parallèles et entraine le spectateur dans ce drame très sombre.

La mise en scène est travaillée et maitrisée d'une main de maitre par James Gray.
Cette famille éclatée et opposée qui par la force des choses s'unit contre la danger, une belle tragédie moderne. Le spectateur suivra la succession des épreuves subies par cette famille de façon douloureuse et implacable.

[Dunandan]

C'est un très bon et très beau film en effet, une tragédie grecque revue au goût du jour !

[dagokhiouma]

belle critique pour un tres bon film

[comICS-soon]

Putain la scène dans les champs c'est ultime , comme le film

[Scalp]

C'est French Connection en moins bien le climax final

[Alegas]