[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Milkshake]

Elpingos je serais toi je ferais attention à l'indigestion de roue libre J'adore Huckabees dans le genre grand n'importe quoi incontrôlé qui part dans tous les sens ça se pose là.

[Heatmann]

huckabees a l'epoque je m etait fait avoir a cause de Russel a la real et j ai du en voir pas plus de 40 min tellement c'est ridicule et de mauvais gout , presque aussi pourri que the informant

[Milkshake]

Non au moins The Informant ça amène le bide de Matt Damon quelque part.

[Moviewar]

Très envie de le voir celui là, Take Shelter ayant pas mal de chances de rester dans mon Top 20 de cette année j'ai bien l'intention de m'intéresser de plus près à ce Jeff Nichols.

Comme toi, j'ai donc visionné Shotgun Stories hier soir, un 7 à la clé mais une petite déception je m'attendais à quelque chose de plus grand. Mais ça reste du film indé comme j'aime

[elpingos]

POUPOUPIDOU
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Gérald Hustache-Mathieu (2011) | 7.5/10

Très bonne surprise que ce "petit" film français sans prétention. Poupoupidou est une enquête bien racontée et assez tortueuse qui suit un écrivain de bas niveau (Jean Paul Rouve très bien à contre emploi) sur les traces d'une starlette locale (Sophie Quinton très bien aussi). Le scénario n'est pas franchement novateur dans sa partie polar mais pas mal intéressant par contre en ce qui concerne la portée critique de l'histoire et le regard empathique qu'il pose sur ses personnages. Et puis la manière de le raconter, le rythme et le talent dans l'économie (ex : une BO soignée et bien vue composée essentiellement de très bonnes reprises de grands tubes), tout cela rehausse vraiment le niveau. Le film tourné en scope lorgne sans cesse vers les références américaines (les polars des frères Coen & Fincher notamment - y a même une petite référence à Millenium) et fait un parallèle original et malin avec la vie de Marylin Monroe. Les acteurs sont au diapason d'une réalisation précise et inspirée qui déjoue les clichés habituels du cinéma français, et même si certaines scènes dénotent un certain manque de moyen, l'histoire est suffisamment maîtrisée et intéressante pour passer outre, avec quelques touches d'humour qui apportent subtilement quelques pauses bienvenues dans cette noirceur hivernale. On est donc happé par le fil de cette enquête neigeuse et rurale qui puise avec ambition dans l’iconographie américaine, jusqu'à son dénouement qui, à l'image du film, est juste, réussi et assez surprenant.
Un film bourré de qualités, convaincant et donc un vrai petit coup de cœur pour moi. Un réalisateur à suivre.

[Alegas]

MAGNOLIA
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Paul Thomas Anderson (1999) | 10/10

Difficile de faire la critique de ce tel film car Magnolia est un film fleuve d'une ambition démesurée qui touche constamment au cœur en faisant appel à l'émotion. En dressant ainsi le portrait critique d'une dizaine de personnages dans une période charnière de leur existence, Paul Thomas Anderson crée un miroir troublant dans lequel se regarder et son film cumule les superlatifs en terme d'inspiration, d'idées, de réalisation, de musique et de direction d'acteurs.
Il n'est ici nulle question de héros au sens premier du terme, ses personnages sont au contraire décrits avec de nombreux torts et faiblesses dans le but de dévoiler leur sensibilité, enfouie derrière un masque d'expériences passées. Le film traite de nombreux thèmes forts (relations sociales, filiations, amours) mais la vie, ses épreuves et ses multiples coïncidences en est l'axe principal. Interprétée par des acteurs fabuleux qui trouvent ici pour la plupart leur plus grand rôle, la galerie de personnages évolue avec passion et intensité dans ce maelström d'événements. Paul Thomas Anderson dirige de façon magistrale cette chorale d'âmes en ébullition et nous livre des moments intenses, de pur cinéma, à la fois prouesses artistiques et instantanés de vie magnifiquement vrais et touchants. Et l'événement charnière de toutes ces histoires, parenthèse enchantée et batracienne à ces réalités acerbes, fait partie de ces scènes absolument géniales. Tout comme cette fin et ce dernier plan, magnifique, un pur moment de grâce.
Chef d’œuvre.

[Alegas]

Il manque 0,5 points pour un approved mais le cœur y est.

[elpingos]

Merci (mais bon faut arrêter de dire que je sous note...)

[Scalp]

Surtout que là t'as grave surnoté

[elpingos]

Pas plus que toi tu ne l'as sous noté...

[Dunandan]

Perso, j'aime beaucoup ce film !

[elpingos]

SCARFACE
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Brian De Palma (1983) | 7/10

Bon je vais en énerver plus d'un mais Scarface est bien loin pour moi d'avoir le statut culte que toute une génération lui donne. Côté réalisation il n'y a rien à redire, comme souvent avec De Palma, c'est sobre mais très bien fait, et les 3h du film passent somme toute assez bien. Le problème pour moi vient principalement des personnages qui sont complètement antipathiques... Je n'ai jamais réussi à comprendre d'où peut venir cette fascination pour ce personnage de Tony Montana. Je comprends le parti pris du film de décrire l'ascension et la chute de cet immigré cubain parti de rien, mais en présentant ce personnage de cette manière, la démonstration perd de sa légitimité. Al Pacino est brillant, il n'y a rien à redire, il est totalement habité par son personnage, mais la démesure de son personnage est aussi sa faiblesse. Comment s'intéresser à un tel personnage de petite frappe butée et misogyne, drogué et ultra violent, complètement limité à son ambition de sale gosse irresponsable. Ainsi ses dialogues ne se limitent souvent qu'à des "fuck" avec un accent cubain et ses regards ne sont que de mornes puits sans fond... Si c'est là la figure de proue du gangster moderne, pourquoi les auteurs le portent-ils autant au pinacle... Car le résultat est bien celui-là : Tony Montana est un symbole parfait de ce que l'humanité a de pire en son sein, et pourtant pour des générations il représente une icône de l'ascension sociale et de la réussite. Le rêve américain, avec putes, armes et coke à gogo...
Sans aucun doute un film générationnel, de très haute tenue, moderne sans doute à son époque, mais dont la morale pour moi reste malheureusement du niveau d'une série B assez douteuse.

[Scalp]

En quoi la morale est douteuse ?

[elpingos]

Ben dans l'absence de jugement et le fait que Tony Montana termine dans la même obstination, comme une dernière ode à son égo surdimensionné.

[Scalp]

Tu crois vraiment qu'il y a pas de jugement ? on voit très bien où De Palma ( et Stone ) veulent en venir, tu vis pour le pognon en étant une grosse crapule, bein tu finis comme une merde, le jugement du perso je le vois très bien dans le film.