[oso] Mes critiques en 2012

[Logan]

Mcqueen+Costume+Shotgun= Classe ultime

[osorojo]

Ouais, trop badass !

[Scalp]

Parait que le film est bon uniquement grâce à McQueen...

[Scalp]

Survival? psycho killer? rape and revenge? giallo? slashers? boogeyman?

Ca, ça me parait pas mal pour commencer J'aime bien les films de batards, mais faut pas que ce soit trop wtf non plus. Les films genre monstres tueurs, c'est pas trop ma came. J'aime bien quand ça reste un peu crédible, genre revenge movie, giallo etc, généralement ça me parle.

M'enfin, je demandais juste au cas où t'aurais des films en tête, te prends pas le chou, je vais me débrouiller

Tient y a un gars bien qui a fait un panorama pour toi

[osorojo]

Yep, j'ai vu et je m'en sers Le truc c'est que c'est exclusivement du film Italien, du coup je posais la question au sens plus général, mais t'en fais pas, les Pano je m'en sers, c'est super utile, surtout quand le mec à son origine a fait une sélection. Je préfère du coup un filtre indispensable, valeurs sures etc qu'un rangement par réal, on se sent moins perdu. Par exemple, le pano film noir est cool mais trop exhaustif pour donner un point de repère au mec qui s'y plonge. Dur de savoir vers quel film aller pour entamer le voyage

Parait que le film est bon uniquement grâce à McQueen...

Je pense que le mec a voulu dire que le film était tellement bon que McQueen ne pouvait que l'être également

[Dunandan]

LE CERCLE ROUGE (1970) | 9/10

Ah Melville. Devant un film comme le cercle rouge on comprend sa réputation sans frontière tant ce bijou transpire son empreinte et impressionne à tout point de vue. Y impressionne d’abord le sens du cadre de son auteur, parant chaque séquence d'un esthétisme ravageur, faisant des décors, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs des lieux chargés d'une atmosphère caractéristique de son cinéma. Ces tonalités froides, ces points de vue qui surprennent, l’homme se plie à un festival graphique pendant près de 2h10 qui permet de construire un monde si réaliste que dès les premiers tours de bobine on chausse son borsalino pour prendre place, arme au poing, dans la voiture des truands qui peuplent son récit.

Le cercle rouge est en premier lieu un film de gangster dont l’intérêt principal est de mettre en perspective les liens qui les unissent. Des hommes de tempérament qui évoluent en terrain miné et ne peuvent s'offrir le luxe de commettre une erreur, chacune de leurs actions est millimétrée, froide, efficace, calculée. Melville épouse ce contexte à merveille, armée d’une caméra précise qui accompagne les gestes de ses bandits avec minutie, à l'image du prodigieux casse central du film, point de pivot de l'histoire. Toute cette séquence est terriblement maîtrisée, portée par un mutisme qui apporte à la fois un charisme terrible aux trois acteurs impliqués mais également une tension extrême chez le spectateur. Ce dernier est sur les dents, désireux que le casse soit une réussite et dans ce sens, il est à la fois confiant mais également sur le qui vive, persuadé qu'une bricole va venir perturber cette symphonie beaucoup trop parfaite qui s’exprime avec violence malgré le silence qui l’accompagne. Une scène emblématique, d’une efficacité redoutable, qui complète avec classe le portrait que déroule Melville.

Les acteurs sont tous sur un même pied d'égalité, très développés, aidés en cela par la durée d'un film qui prend son temps pour leur donner de l'ampleur. Bourvil est méconnaissable en flic investi, donne le meilleur malgré la maladie qui le rongeait au moment du tournage (je ne l'avais jamais vu comme ça à l'écran, quelle allure), Gian-Maria Volonte trouve un rôle tout en subtilité, Delon apporte ce magnétisme qui lui est propre et qu’il avait déjà prêté à Melville pour Le Samouraï, parfait pour ce genre de rôle. Enfin, Yves Montand est on ne peut plus touchant dans sa partition d'ancien policier ayant succombé à l'appel de la bouteille pour oublier son métier ingrat. Il est, à mon sens, le personnage le plus fouillé du cercle rouge, sa première scène est d'une intensité extrême, audacieuse car complètement en décalage avec le film, elle s'y inscrit pourtant avec brio, posant en l'espace de quelques minutes toute l'ambigüité du rôle. Tout ce petit monde est dirigé d'une main de maître et mis en scène dans un script intelligent parfumé aux vapeurs de trahison. Dans cette quête du coup ultime, les trois malfrats ont sur le dos, non seulement la police, mais aussi les pitbulls qui peuplent leur monde. Tout est réglé au millimètre, les scènes s'enchainent dans une dynamique folle qui confère au Cercle rouge un rythme impressionnant. Jamais la durée ne se fait sentir tant l'histoire est passionnante et d'une fluidité exemplaire.

Seule la fin pourra sembler un peu trop vite expédiée. Mais elle conclut avec un tel panache l’histoire d'amitié qui s’est planquée sous la dynamique mafieuse du film, qu’elle parachève à merveille Le Cercle Rouge, lui donnant un ultime soupçon de style, une révérence assumée, efficace et sans quiproquo. La marque d’un grand, à n’en pas douter.

Je sors du film une nouvelle fois conquis par tant de maîtrise et ce, même si ce dernier n'atteint pas la perfection de l'armée des ombres par exemple. On n'en est toutefois pas très loin, peut être qu'un quart d'heure supplémentaire pour jouer la fin un peu plus subtilement aurait suffit pour rendre cette histoire encore plus convainquante. M'enfin, ne boudons pas notre plaisir, en matière de cinéma français, c'est au sommet et ça se doit d'être vu. En tout cas, c'est décidé, je me fais un cycle pour finir la filmographie de Melville dès que possible, je me place désormais en fan inconditionnel du bonhomme.

[comICS-soon]

Toujours pas vu celui-là, une honte, j'y remédie cette semaine !

[Scalp]

[Val]

Ouais, sacré film celui-là. Faut que je vois le Samouraï mais ça va devenir coton de le voir dans de bonnes conditions celui-là. Tant pis, j'ai un oncle qui revient bientôt d'Albanie.

[osorojo]

L'HOMME SANS MÉMOIRE (1978) | 5.5/10

Petit giallo pas exceptionnel mais qui se laisse regarder sans déplaisir, l'homme sans mémoire use du classique cas de l'individu amnésique qui recherche son identité pour instaurer un suspens qui peine malheureusement à prendre forme. Du coup, le film ne décolle jamais, le script étant trop prévisible et l'histoire au final sans surprise aucune.

Les acteurs sont à l'image du film, en demie teinte. Personne ne tire véritablement son épingle du jeu, même si quelques personnages secondaires sont agréables, comme ce petit garçon qui n'a pas froid aux yeux. Je ne suis habituellement pas super fan de ce genre de perso mais pour le coup, il fonctionne et permet au film de respirer un poil. La gazelle du film est vraiment très jolie mais n'a pas un rôle des plus intéressants et comble de tout, le personnage central de l'histoire est si peu charismatique qu'on en vient presque à vouloir qu'il lui arrive des bricoles et qu'on s'en fiche pas mal de son passé. Dommage tout de même !

Heureusement c'est assez soigné, quelques jolis plans rattrapent le côté un peu fade de cette chasse au tueur, sur fond de recherche d'un passé qui se dessine au fil des minutes comme noir et un fébrilement malsain (pas trop, faut pas déconner). L'ambiance musicale est par contre, elle, assez chouette, à base de petites mélodies bien entraînantes, ça fonctionne de ce point de vue là.

Je ne vais pas m’appesantir davantage, l'homme sans mémoire étant tout sauf indispensable. Difficile d'ailleurs de le classer, il fait partie de la collection giallo mais n'en est pas un, y a pas vraiement de tueur, ni même de victime, un comble tout de même. Il y a tromperie sur la marchandise, d'autant plus que le réalisateur prend un malin plaisir à parodier le genre. AInsi, point de tittie dans le film, à la place on nous fait des promesses, mais dès que la demoiselle est sur le point de se dénuder, avec grâce, un petit cut vient finir les hostilités, ça fait sourire, mais ça fout aussi un peu les boules, merde alors !

[Scalp]

Tient c'est le seul de la collection que j'ai pas encore regarder celui là.

[osorojo]

Tu verras, c'est pas souper ! ^^ Ça se laisse regarder, mais pas plus :/ Il y en a eu combien en tout dans la collection Giallo ? Je vais essayer de voir si je peux les choper sur PM.

[angel.heart]

10 je crois dans la collection , mais y a d'autres giallo sorties chez neo mais pas dans la collection ( comme la maison de la terreur ou bloody bird ).

Sinon l'homme sans mémoire c'est pas mal mais ouais , c'est pas vraiment un giallo en fait.

Et sinon oso t'as pas Solange ou la queue du Scorpion en stock? Moi j'dis ça c'est au cas où tu veux balancer une autre note que 5,5.

[Scalp]

11 sauf erreur ( en comptant la collection les crimes les plus pervert ), j'en revend 2 sur mon topic de vente ( que je trouve nase ) si ça t'intéresse.

[angel.heart]

C'est vrai qu'il est naze ton topic de vente.