[Moviewar] Mes critiques en 2012

[Moviewar]

Ouai c'est vrai ...

[Alegas]

Un jour, tu verras, cette pulsion sadique quittera ton corps et là tu pourras voir un film comme celui-là avec objectivité.

[Moviewar]

En attendant je suis frustré alors Bon j'ai mis 5,5/10 quand même !

[Alegas]

Ouais mais tu commences à accumuler là, entre ça, Tree Of Life et Triangle (bah ouais ton bro lui met 5 donc tu mettras 6 maximum) je vais pas tarder à te renier totalement.

[Scalp]

Triangle y ont pas compris, pour ça qu'ils mettent une note basse.

[Moviewar]

Je l'ai vu et je lui ai 6,5 pour être précis.

C'est cool, une fois deux fois, mais bon ya un moment faut arrêter d'appuyer sur le bouton replay ..

[Alegas]

Nan mais c'est pareil que Black Death ('tain comment je défends Smith en ce moment) c'est le genre de film trompeur à première vue, ça a l'apparence d'un film de genre tout bête mais c'est putain de dense sur le fond et ça raconte bien plus qu'une simple histoire (là de tête y'a tout l'aspect mythologique du truc, avec le purgatoire, le chauffeur de taxi qui serait un passeur, l'immortalité à travers la douleur, etc...).

[Scalp]

Bein c'est que je te dis y ont pas saisi les subtilités

[Moviewar]

Certainement mais c'est pareil que Polisse c'est le genre de film trompeur à première vue, ça a l'apparence d'un film de genre tout bête mais c'est putain de dense sur le fond et ça raconte bien plus qu'une simple histoire (là de tête y'a tout l'aspect psychologique du truc, avec les interrogatoires, la fin assez dure, etc...).

[Scalp]

Y a un script dans Polisse ? je croyais que c'était juste une émission de Bernard de la Villardière.

[Moviewar]

Arrêtons nous là je sais comment toi et Mussolini vous êtes chaud sur le sujet ...

[Criminale]

Nan mais c'est pareil que Black Death ('tain comment je défends Smith en ce moment) c'est le genre de film trompeur à première vue, ça a l'apparence d'un film de genre tout bête mais c'est putain de dense sur le fond et ça raconte bien plus qu'une simple histoire (là de tête y'a tout l'aspect mythologique du truc, avec le purgatoire, le chauffeur de taxi qui serait un passeur, l'immortalité à travers la douleur, etc...).

Tout ça je l'ai compris, bon j'ai fait quelques recherches après coup pour bien saisir les subtilités mais ça n’enlève pas le fait que je n'ai pas accroché au propos.

[Moviewar]

Take Shelter 8/10

Spoilers Inside

Zack_ en avait fait une bonne pub depuis Cannes, c'est pourquoi Take Shelter du jeune Jeff Nichols m'intriguait beaucoup par son sujet. Il nous propose de suivre les fabulations de Curtis Laforche (Michael Shannon) qui voit et ressent une tempête d'un genre dévastateur. Cet ouvrier au quotidien discret et paisible est donc pris d'hallucinations et de délires mentaux. Sa femme et ses proches ne le croient pas et c'est alors que Curtis se renferme de plus en plus sur lui.

Dans la première partie du film on voit très bien le renfermement du personnage de Shannon, il ne se confie pas, on vit alors la situation difficilement voyant peu à peu la famille se déchirer. Le comportement étrange de Curtis inquiète Samantha (Jessica Chastain) qui voit au fil des jours son mari s'éloigner de plus en plus d'elle et dépensant tout l'argent du foyer.

En effet, sur fond de fin du monde, Take Shelter est avant tout un film sur la famille américaine, la vie dans les petites villes où l'emploi est essentiel et où la communauté est présente à tous les niveaux. Après une première partie plutôt lente malgré des épisodes de rêves assez impressionnants le film entre complètement dans une autre dimension au moment où Curtis est pris de folie en plein jour. On se demande de plus en plus si ce que l'on voit à l'écran est vrai ou alors la folie de Curtis. Nichols plonge donc le spectateur au cœur même de l'histoire permettant également à ce dernier de se confronter à ce qu'il ressent notamment avec l'épisode du tonnerre.

Enfin le film présente de façon intéressante comment cette famille reste unie devant la tempête et on assiste à des scènes d'une grande intensité (réouverture de la porte ou encore le diner du Lion's Club). Le film nous marque indirectement et on y pense dans les jours qui suivent. La fin vient renforcer ce constat, avons nous affaire à une fin sur la maladie mentale ou alors la tempête arrive réellement. En ce qui me concerne j’opterai pour cette dernière option, en effet le jeu de Jessica Chastain pencherait dans le sens où le film est tourné dans son axe de réflexion (on ne voit pas la tempête quand Shannon la regarde mais une fois que le plan sur Chastain a été effectué, Nichols nous montre la tempête arrivée).

Pour conclure, deux belles performances des deux acteurs, Jessica Chastain continue ses beaux rôles en femme forte et Michael Shannon après son rôle déjanté dans Les Runaways est poignant et nous fait vivre le film au maximum.

Take Shelter séduit par son originalité et son traitement de la folie mentale, de la famille et de la pseudo fin du monde. Un bon film qui me donne encore plus envie de découvrir Shotgun Stories.

[zack_]

Tout est dit, bravo, j'en pense pas moins

[Moviewar]

Shotgun Stories 7/10

Après avoir vu le réussit Take Shelter de Jeff Nichols, son premier film Shotgun Stories m'intéressait davantage. La pression sur ce dernier était aussi plus importante car à y entendre les critiques parallèles, Shotgun Stories bénéficiait également d'une bonne critique.

Jeff Nichols fait donc bien parti des réalisateurs indé américains qui aiment dresser des portraits de l’Amérique profonde. Fan absolu de ce genre (Winter's Bone est dans mon top 5 de 2011), Shotgun Stories réussit le coup de nous tenir en haleine malgré un scénario bancal par moments. En effet, la grande réussite du film est en premier lieu la réalisation. Jeff Nichols prend le temps de poser sa caméra et nous présente au fur et à mesure les principaux personnages à savoir trois frères, Son, Boy et Kid. On apprend très vite que ces trois frères sont liés par leur passé : un père qui les a abandonnés et une mère haineuse les ayant élevé qu'à moitié. Le ton est donné, le film prend un virage plein de tension lors de l'annonce de la mort de leur père. L'épisode du cimetière est le pétard qui déclenche la deuxième partie du film qui nous prend au coeur.

Cette deuxième partie du film repose bien évidemment sur le titre du film, Nichols nous amène aux divers règlements de comptes entre les fils abandonnés et les fils issus d'un nouveau mariage prêt à tout pour honorer la mémoire de leur père.

Le film prend donc une autre tournure, ajoutant au tout un petit coté familial mais restant vraiment dans un monde de mecs. Les séquences de vengeance et/ou de représailles sont intenses et là est le point fort du film. On est en haleine sur la suite des évènements.

Enfin, on pourrait reprocher au film de faire trop dans l'anecdote ou le fait divers. Il manque un traitement plus poussé des personnages psychologiquement parlant (le frère qui vit dans une tente, l'autre fou de son chien, et enfin le dernier accro au jeu et ancien fou de maths … plus de détails auraient été les bienvenus) et pourquoi pas, prendre plus son temps en ce qui concerne la disparition d'untel et d'untel. On passe trop vite à autre chose et par moments ça traine en longueur bien que ce ne soit pas le défaut majeur.

Cependant le film est bien ficelé, les rencontres entre les deux clans sont assez impressionnantes, et Michael Shannon est encore à son top niveau et le reste des acteurs est également très bon. La réalisation posée de Nichols à travers la campagne américaine qui dresse un vrai tableau de cette Amérique : la prédominance de la famille (toujours réunie) ou encore la propriété privée qui semble légitimer chaque acte.

Nichols assure pour un premier film et se bonifie avec Take Shelter. Hâte de voir son prochain film.