Réalisation :
Lasse Hallström
Photographie :
Jörgen Persson
Acteurs principaux :
Anton Glanzelius
Anki Lidén
Manfred Serner
Tomas von Brömssen
Leif Ericson
...
Sans le savoir c'est le deuxième film de Lasse Hallström que je vois après
Faussaire (
The Hoax) en 2007. L'histoire vraie d'un mec qui a écrit une fausse autobiographie d'Howard Hughes, j'avais trouvé ça vraiment pas mal.
Ma vie de chien d'après ce que j'ai trouvé sur le net c'est le film qui l'a révélé, notamment aux us, le film a été nominé aux Oscars tout ça... Après il a surtout fait des films de commande apparemment.
Ici on a le droit a un très beau film sur l'enfance, interprété par de superbes acteurs, aucuns faux pas.
On y suit Ingemar, un gosse suédois de 12 ans, dont la mère est malade et le père travaille en Équateur (selon la mère). C'est un gamin turbulent, surtout en compagnie de son frère, ce qui amènera sa mère à l'envoyer chez son oncle tandis que son frère ira en colonie. La maladie la fatiguant de plus en plus elle cherche à se reposer un maximum. Manquant d'affection depuis que sa mère est malade et qu'elle s'éloigne petit à petit de ses fils, il s'est attaché à sa chienne qui elle va être envoyé au chenil, ce qui le rendra encore plus triste tout le long du film. Ingemar va donc vivre pendant quelque temps dans un petit village, une petite communauté pleine de vie ou chacun s'entraide, vit et travaille ensemble. Il y a un véritable contraste entre la ville ou tout se passe mal, tout est triste, et la campagne ou Ingemar est le plus heureux et ou les gens sont vrais et sympathiques.
Dans ce village on rencontre plein de supers personnages secondaires comme le vieux qui demande à Ingemar de lui lire les catalogues de sous-vêtements ou celui qui passe ses journées à réparer son toit ou a faire des excentricités comme se baigner dans un lac gelé... Ingemar y rencontre aussi une belle brochette de gamin avec qui il va s'amuser comme un véritable enfant, foot et boxe dans la grange au programme et bien sûr rencontre amoureuse. Avec une fille qui se fait passer pour un garçon pour rester dans l'équipe de foot et qui bat tous les mecs à la boxe
A noter qu'Ingemar a aussi une copine en ville mais contrairement à la relation qu'il a avec celle de la campagne, tout est froid, presque sans sentiments, et tout est plus adulte qu'à la campagne (cf. une scène ou ils vont limite coucher ensemble avant que le père de la gamine se ramène).
En rentrant en ville Ingemar voit sa mère aller à l'hôpital, mais il n'est jamais triste, c'est là l'histoire du film. Le gamin est malmené par la vie mais repousse la tristesse, la colère, grâce aux bêtises et surtout en pensant sans cesse à ceux qui ont eu un destin plus triste que le sien, comme la chienne Laïka morte de faim dans l'espace. C'est un souvenir qui reviens plusieurs fois dans le film, toujours à la suite du même flashback, celui d'Ingemar et sa mère s'amusant au bord de l'eau un après-midi d'été. Ingemar se reproche durant tout le film de n'avoir pas suffisamment parlé à sa mère quand elle était en bonne santé.
Le film est un long flashback, il débute par une scène de la fin quand Ingemar se réfugie dans une cabane après avoir compris que sa chienne est morte au chenil. C'est l'élément qui va réveiller la tristesse qu'il a toujours enfouie. Il va alors accepter cette tristesse et pouvoir vivre. Ingemar est heureux, heureux comme doit l'être un enfant.
Niveau technique le film est nickel. Photographie naturelle mais très classe et cadrage superbe. Réalisation classique et efficace qui colle bien au film.
Y a un truc que j'ai pas pigé dans ce film; plusieurs fois on voit Ingemar qui n'arrive pas à boire dans un verre en public, au lieu de boire il se jette le contenu à la gueule, c'est drôle mais il doit bien y avoir une signification, si quelqu'un a vu le film ?
Le film se termine par un simple moment de plaisir, simple mais vraie, une victoire de l'équipe de foot de Suède suivie derrière le poste de radio dans la chaleur du logis alors que dehors l'hiver fait rage.
8/10