[Ernst Stavro Blofeld] Mes critiques en 2012

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Mes bonnes résolutions cinéphiles pour 2012

C’est reparti pour une nouvelle année de cinéma. Ma deuxième sur le forum ou plutôt ma première à proprement parler étant donné que je ne me suis inscrit qu’en juillet dernier sur BOM. Et que je n’ai pas été très productif dans mes critiques jusqu’ici. Même si le temps risque de me faire cruellement défaut, je vais essayer de corriger le tir en 2012. Voici en tout cas mes bonnes résolutions cinéphiles (que je ne tiendrai pas toutes bien entendu). J’espère qu’au-delà des inévitables polémiques qui divisent, vous prendrez un peu de plaisir à me lire. Bonne année à toutes et à tous !


1/ Critiquer une centaine de films dans l’année. Le principe étant : un film vu au ciné=une critique ou une critique expresse (la plupart du temps). Le tout en ajoutant quelques critiques de films antérieurs à 2012 découverts ou revus.

2/Etre plus présent sur le forum. Participer à davantage de discussions, si possible sans m’énerver. (Faut pas tout prendre au 1er degré).

3/Elire chaque mois : Le film du mois (vu au ciné), la découverte du mois (hors ciné), mon coup de cœur (hors ciné, film qui peut être un re-visionnage) et la déception du mois (toutes catégories).

4/ Etre moins radin dans mes notes. Essayer de monter un peu plus haut (8,5, 9, 9,5 ?) pour les très bons films et ne pas hésiter à descendre très bas (moins de 3) pour les gros ratages ou navets.

5/ Publier enfin mon Top 100 commenté. Publier et noter chaque mois tous les films vus ou revus hors salles obscures. Publier chaque mois un Top10 par genre.

6/ Aller voir plus de films au ciné que l’an passé (102), davantage de films que Francesco. Et le convaincre que « Signes » est une daube alors que « l’Impasse » c’est vachement bien.

7/ Laisser respirer Scalp et sa mauvaise foi légendaire.

8/ Faire gagner mes films dont aucun ne passera le premier tour dans « La Coupe du monde libre » si tant est qu’elle commence un jour.

9/ Rattraper un peu de mon immense retard sur le cinéma asiatique.

10/ Réfréner mes envies de meurtres au ciné quand des gens bouffent du pop corn, mettent les pieds sur les sièges ou parlent pendant le film.

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Mon Top cinéma 2012 : (91 films)

1. Les adieux à la reine (Benoît Jacquot) : 8,5/10
2. Le Hobbit : un voyage inattendu (Peter Jackson) : 8,5/10

3. La taupe (Thomas Alfredson) : 8/10
4. Du vent dans mes mollets (Carine Tardieu) : 8/10
5. Jack Reacher (Christopher Mc Quarrie) : 8/10
6. Quelques heures de printemps (Stéphane Brizé) : 8/10
7. Une vie meilleure (Cédric Khan) : 8/10
8. Guilty of romance (Sion Sono) : 8/10
9. Skyfall (Sam Mendes) : 8/10
10. Le territoire des loups (Joe Carnahan) : 8/10

11. L'amour dure trois ans (Frédéric Beigbeder) : 7,5/10
12. Starbuck (Ken Scott) : 7,5/10
13. Killer Joe (William Friedkin) : 7,5/10
14. Millenium (David Fincher) : 7,5/10
15. Safe (Boaz Yakin) : 7,5/10
16. Argo (Ben Affleck) : 7,5/10
17. Une nouvelle chance (Robert Lorenz) : 7,5/10
18. Maman (Alexandra Leclere) : 7,5/10
19. Cloclo (Florent Emilio Siri) : 7,5/10

20. La dame de fer (Phyllida Lloyd) : 7/10
21. Et si on vivait tous ensemble ? (Stéphane Robelin) : 7/10
22. Kill list (Ben Wheatley) : 7/10
23. Le capital (Costa-Gavras) : 7/10
24. Les infidèles (Jean Dujardin/Gilles Lellouche/Emmanuelle Bercot) : 7/10
25. Télé gaucho (Michel Leclerc) : 7/10
26. Bell Flower (Evan Glodell) : 7/10
27. Babycall (Pal Sletaune) : 7/10
28. Prometheus (Ridley Scott) : 7/10
29. Hunger games (Gary Ross) : 7/10
30. The dark knight rises (Christopher Nolan) : 7/10
31. Amour (Michael Haneke) : 7/10
32. Adieu Berthe : l'enterrement de mémé (Bruno Podalydès) : 7/10
33. The secret (Pascal Laugier) : 7/10

34. L'enfant d'en haut (Ursula Meier) : 6,5/10
35. Laurence anyways (Xavier Dolan) : 6,5/10
36. Le prénom (Alexandre De la Patellière/Matthieu Delaporte) : 6,5/10
37. De rouille et d'os (Jacques Audiard) : 6,5/10
38. The descendants (Alexander Payne) : 6,5/10
39. L'homme qui rit (Jean-Pierre Améris) : 6,5/10
40. Dark shadows (Tim Burton) : 6,5/10
41. La cabane dans les bois (Drew Goddard) : 6,5/10
42. Piégée (Steven Soderbergh) : 6,5/10
43. Bullhead (Michael R, Roskam) : 6,5/10
44. Blanche neige et le chasseur (Rupert Sanders) : 6,5/10
45. Mais qui a retué Pamela Rose ? (Kad et Olivier) : 6,5/10
46. Des hommes sans loi (John Hilcoat) : 6,5/10
47. Nos plus belles vacances (Philippe Lellouche) : 6,5/10
48. Cogan (Andrew Dominik) : 6,5/10
49. Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare (Lorène Scarafia) : 6,5/10
50. Nouveau départ (Cameron Crowe) : 6,5/10

51. Cosmopolis (David Cronenberg) : 6/10
52. The raid (Gareth Evans) : 6/10
53. Les enfants loups : Ame et Yuki (Mamoru Hosoda) : 6/10
54. La mer à boire (Jacques Maillot) : 6/10
55. Radiostars (Romain Lévy) : 6/10
56. Holy motors (Léos Carax) : 6/10
57. Le fils de l'autre (Lorraine Levy) : 6/10
58. La part des anges (Ken Loach) : 6/10
59. Looper (Rian Jonhson) : 6/10
60. Le guetteur (Michèle Placido) : 6/10
61. Les femmes du bus 678 (Mohamed Diab) : 6/10
62. Main dans la main (Valérie Donzelli) : 6/10
63. Margin call (J.C Chandor) : 6/10
64. Astérix et Obélix : au service de sa Majesté (Laurent Tirard) : 6/10
65. Un bonheur n'arrive jamais seul (James Huth) : 6/10
66. Mes héros (Eric Besnard) : 6/10
67. Les kaïra (Franck Gastambide) : 6/10

68. Le grand soir (Benoît Délépine & Gustave Kervern) : 5,5/10
69. Sea no sex and sun (Christophe Turpin) : 5,5/10
70. Nous York (Costa-Gavras) : 5,5/10
71. Camille redouble (Noémie Lvovsky) : 5,5/10
72. Cherchez Hortense (Pascal Bonitzer) : 5,5/10
73. Do not disturb (Yvan Attal) : 5,5/10
74. Sherlock Holmes 2 : jeux d'ombres (Guy Ritchie) : 5,5/10
75. Dépression et des potes (Arnaud Lemort) : 5,5/10
76. The dictator (Larry Charles) : 5,5/10
77. La vérité si je mens 3 (Thomas Gilou) : 5,5/10

78. Associés contre le crime (Pascal Thomas) : 5/10
79. Tabou (Miguel Gomes) : 5/10
80. Robot and Franck (Jake Schreier) : 5/10
81. Monsieur Lazhar (Philippe Falardeau) : 5/10

82. Le pacte (Roger Donaldson) : 4,5/10
83. Avengers (Joss Whedon) : 4,5/10
84. Les bêtes du Sud sauvage (Benh Zeitlin) : 4,5/10

85. Anonymous (Roland Emmerich) : 4/10
86. Mains armées (Pierre Jolivet) : 4/10
87. Expendables 2 : unité spéciale (Simon West) : 4/10

88. Dans la tourmente (Christophe Ruggia) : 3,5/10
89. Sur la piste du Marsupilami (Alain Chabat) : 3,5/10

90. Moonrise kingdom (Wes Anderson) : 3/10

91. Blanche neige (Tarsem Singh) : 2,5/10

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Mes critiques en 2012

En 2012, le challenge sera à n'en pas douter difficile à tenir sur la longueur mais comme j'aime bien les paris... Cette année je vais donc essayer de critiquer chaque film vu au cinéma ainsi que quelques découvertes ou revisionnages antérieurs à 2012 qui me tiennent à cœur ou m’exaspèrent. J'essayerai d'être un peu plus cool dans mes notes bien que mon système de notation reste assez rigide. Le voici détaillé ci-dessous :

Je précise que certaines notes sont amenées à évoluer avec le temps et que je suis plus exigeant avec certains genres de films (thrillers, drames...) qu'avec d'autres (comédies...).

Mes notes sont le résultat d'un mélange complexe entre la valeur intrinsèque la plus objective possible d'un film et mon degré de plaisir que j'ai eu à le voir et que j'aurai à le revoir. Bref une note technique et une note plus personnelle (goûts/préférences).

La côté émotionnel d'un film n'est pas toujours rationnel et pourra fluctuer plus facilement au cours du temps.
La partie technique sera plus stable. La note s'obtient en faisant la moyenne de six notes correspondant à six critères pour chaque film : scénario, acteurs, dialogues, réalisation, originalité, musique.



Mon système de notation :


10/10 Coups de cœur absolus (mes films préférés que je peux revoir à l'envi, sans défaut à mes yeux)

9,5/10 Chefs d'œuvre (contrairement aux 10/10 très personnels, j'ose espérer qu'ils font l'unanimité)

9/10 Films exceptionnels (parfaitement aboutis dans leur registre, à la limite du culte pour moi)

8,5/10 Films remarquables (c'est le pied de les revoir, certains figurent dans mon Top 100)

8/10 Excellents films (toujours beaucoup de plaisir à les regarder)

7,5/10 Très bons films (ils méritent sans doute plus mais ils ne figurent pas parmi mes genres/styles préférés ou alors ils ont un petit défaut)

7/10 Films de qualité (bons films qu'on prend un vrai plaisir à revoir, on s'en souvient)

6,5/10 Films très corrects, respectables (sympas mais il leur manque un petit quelque chose)

6/10 Films moyens/corrects (intéressants mais dans l'ensemble pas satisfaisants, ça aurait pu être mieux, ça ne restera pas dans les annales du cinéma)

5,5/10 Films passables (c'est pas vraiment mauvais mais ça ne sort pas du lot, déjà vu, on reste vraiment sur notre faim)

5/10 Films médiocres (ça devient vraiment limite, ça reste regardable mais pas spécialement de plaisir à les voir)

4,5/10 Films ennuyeux, pénibles, ratés (Ils ont vraiment un défaut majeur,on passe à côté d'un sujet potentiellement intéressant)

4/10 Films déplaisants, fâcheux (tout n'est pas à jeter mais ça n'apporte rien, on regrette presque de les avoir vus)

3,5/10 Mauvais films (on arrive dans la zone où il vaut mieux passer son chemin plutôt que de tenter l'expérience)

3/10 Très mauvais films (le gros bide, on souffre pour aller jusqu'au bout tant c'est mal fagoté)

2,5/10 Films catastrophiques (réalisation, acteurs, musique, tout est à côté de la plaque. Un ratage quasi total)

2/10 Gros navets (on peut en mater un ou deux dans l'année pour se marrer mais attention, c'est le vrai nanar)

1,5/10 Films consternants (heureusement que le ridicule ne tue pas)

1/10 Films nullissimes (il n'y a vraiment rien à sauver, fuyez !)

0,5/10 Objets filmés non identifiés sans aucun intérêt (à la limite de la débilité ou du scandale)

0/10 Films abjects (véhiculant une idéologie ouvertement raciste ou tout du moins condamnable)

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Mes DVD et Blu Ray

[francesco34]

Et ben t'as déjà lancé ton topic...
Par contre t'as oublié ton nom entre crochets dans le titre

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Mon Top 100

Cette fois ça y est, le voilà ! J'espère que je n'ai rien oublié... Voici donc mon Top100. J'entends par là mes 100 films préférés, ceux que je prends le plus de plaisir à revoir. Pas forcément ceux que je trouve les plus remarquables, sinon il y a des classements type IMDB pour cela. Tous les films sont là pour une raison bien particulière. J'avais d'abord pensé publier un Top commenté pour expliquer mes choix mais c'est très long à préparer. On verra peut-être plus tard...

La plupart des films que j'ai choisis sont néanmoins d'excellents films. Chacun y trouvera même - je l'espère - quelques chefs-d’œuvre. D'autres films apparaitront quelconques. D'autres mêmes un peu daubesques. C'est là que les goûts entrent en ligne de compte. J'adore les comédies françaises des années 70-80-90 type Weber que certains détestent, j'ai beaucoup plus de mal avec les comédies américaines. Je raffole des thrillers, les drames et des films de mafia. J'apprécie les westerns bien que je n'en ai pas vu tant que cela. La S-F n'est clairement pas mon genre de prédilection, j'ai pas mal de retard à rattraper à ce niveau. Tout comme avec le cinéma asiatique que je commence tout doucement à découvrir.

L'essentiel des films de mon Top100 sont donc français ou américains. Mais il y a aussi quelques Ovnis. Au final, je crois que c'est quand même un Top plutôt éclectique même si c'est davantage par les genres que par les pays visités.

J'ajoute que le Top est présenté dans l'ordre. Les 10 premiers films ont 10/10. Du 11e au 28e la note est de 9,5/10. Jusqu'au 63e j'ai mis 9/10. Les 37 derniers films ont 8,5/10. Certains seront amenés à quitter le Top au fur et à mesure de mes découvertes qui sont encore très nombreuses.

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Critique de films (1) : Le Pacte

De Roger Donaldson

SYNOPSIS : Il y a des pactes qu’on ne peut renier. Après que sa femme se soit fait violemment agresser, Will Gerard est contacté par une mystérieuse organisation. Face à une police inefficace et incompétente, un groupe de citoyens s’est réuni pour faire respecter la justice. Ils proposent à Will de venger sa femme en éliminant le coupable en échange d’un petit service qu’il devra leur rendre plus tard. Lorsqu’il comprend que pour effacer sa dette il devra lui aussi tuer un homme, il va réaliser qu’il est pris au piège et que les membres de cette organisation sont implantés à tous les niveaux de la société.



Même imparfaite, parfois corrompue, la justice classique et ses règles gravées dans le marbre vaudront toujours mieux qu’une justice anarchique rendue de façon arbitraire par les victimes elles-mêmes. Tel est le fil rouge, l’idéologie disons « républicano-démocrate anti-extrême-droite » plutôt noble que semble vouloir défendre maladroitement « Le Pacte ». Un thriller qui se veut réaliste porté par un Nicolas Cage qui campe un citoyen américain modèle de la Nouvelle-Orléans pris dans un engrange abracadabrant et parfois si peu crédible qu’il prête par moments à sourire.

Le problème c’est que les ficelles sont un peu grosses et qu’au final, le film aurait presque tendance à soutenir - ou du moins à ne pas condamner - la thèse qu’il tente de combattre. C’est un peu le guide du bon citoyen américain pour les nuls tant le postulat de départ pèse son poids de clichés. Rien ne nous est épargné. Le chef de l’organisation (Guy Pierce) et son acolyte, bagues, chaînes et crases rasés ont tout du parfait skinhead. Au départ, Nicolas Cage est le citoyen modèle par excellence. Bon prof qui prend modèle sur Shakespeare, il ne s’emporte pas. Même contre ceux qui nous sont présentés comme des petits délinquants. Sa charmante femme cultivée (January Jones est contrebassiste) et très amoureuse file avec lui le parfait amour. On passe sur la sacro-sainte jurisprudence puritaine « seins nus » : les Américains font-ils donc tous l’amour sous les draps ? Il ne manque que les enfants, les pantoufles et le chien. Mais comme Roger Donaldson n’avait pas l’intention de porter grand intérêt aux seconds rôles, c’eut été superflu.



Le film a pour ambition de nous amener à nous identifier à Nicolas Cage qui, bien entendu, bascule très vite du côté obscur. Sans quoi il n’y aurait pas eu de film me direz-vous. Oui sauf que bien plus que certaines invraisemblances du scénario, ce raccourci reste le problème majeur du film. Comment concevoir qu’un individu avec la tête sur les épaules comme celui qu’on nous présente en dix minutes lors d’une introduction vue cent fois, se prête à des agissements aussi éloignés de sa propre morale, de ses convictions ? On ne sait pas s’il serait allé au bout de son ultime mission commandée par la fameuse organisation (au nom de code parfaitement ridicule) avec qui il a passé un pacte nébuleux sous le coup de l’émotion. Mais son cheminement permet d’affirmer qu’il y a au moins pensé, ce qui paraît assez inconcevable. Comment ne dit-il rien à sa femme qui soupçonne assez vite que quelque chose cloche dans son comportement ? Comment ne craque-t-il pas lors de l’interrogatoire au cours duquel il est acculé par les preuves ?

Tandis qu’un ultime rebondissement aurait pu sauver un film réalisé proprement mais sans grand éclat, le final reste assez classique. Sans véritable surprise. Il laisse par contre s’ancrer l’idée selon laquelle derrière chaque citoyen respectable se cache potentiellement un justicier vengeur. C’est, au mieux maladroit, au pire regrettable. A moins que ce ne soit la véritable thèse que l’auteur cherche à défendre.

4,5/10

[francesco34]

Bon ben c'est un peu ce que je t'avais dit quand on en parlait, c'est un truc style "La nuit des juges" dans l'idée.
M'enfin vu le type de défauts que tu relèves, je sens que ça va pas me plaire, moi qui suis souvent à pinailler sur les scénarios avec trop d'invraisemblances ou de raccourcis. Encore plus si ça se veut malin au niveau du script justement, et que c'est un film sensé reposer sur son histoire et pas sur sa réal et d'éventuelles scènes d'action bien troussées.

[Scalp]

Sa charmante femme cultivée (January Jones est contrebassiste) et très amoureuse file avec lui le parfait amour. On passe sur la sacro-sainte jurisprudence puritaine « seins nus » : les Américains font-ils donc tous l’amour sous les draps ? Il ne manque que les enfants, les pantoufles et le chien. Mais comme Roger Donaldson n’avait pas l’intention de porter grand intérêt aux seconds rôles, c’eut été superflu.

On appel ça un PG13, par contre la photo que tu as choisit c'est issue de Next.

[Heatmann]

j'espere que t'as raison , un thriller avec cage, jones et pierce , et qui serait divertissent et pas honteux a voir ?
bon en meme temp celui la j'allait le prendre lex yeux fermer quoi , le Cage-effect on appelle ca

[Dunandan]

Je viens de lire tes bonnes résolutions cinématographiques. +1 pour la 10ème, c'est l'une des raisons pour lesquelles (avec le poignon) je ne vais presque plus au ciné. Mais c'est bieeen pire en Amérique du Nord, même au Québec, tu peux me croire (genre des rangées entières de boites à pop corn de 500 g !)

[francesco34]

Ah ouais tiens j'avais pas lu en détail les 10 points...
Alors pour le point n°6 t'y arriveras pas, j'adore Signes, c'est tout sauf une daube Et j'ai jamais dit que L'impasse était mauvais, c'est juste moi qui a un problème avec ce film...
Pour le n°8 ça devrait commencer d'ici la fin du mois, je sais pas ce que tu as proposé, mais si c'est le style que je pense j'ai bien peur qu'effectivement tu sois peu suivi (quoi que, on sait jamais). De mon côté j'ai évité de filer à Logan les films de mon top100 qu'on est 3 à avoir vu ou que je suis tout seul à aimer
Pour le n°9 y'a moyen de se faire quelques soirées dvd, mais je suis pas sûr que Sok apprécie beaucoup ce style
Pour le n°10... ben pourquoi se réfrenner? Etripe-moi tous ces barbares

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Par contre la photo que tu as choisie c'est issue de Next.

Merci je n'avais pas fait attention. C'est rectifié

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Critique de films (2) : Election 1

De Johnnie To

SYNOPSIS : Les grandes figures de la Wo Shing Society, la plus ancienne triade de Hong Kong, s'apprêtent à élire un nouveau leader. Des rivalités naissent entre deux candidats. L'un est très lié aux traditions de la Triade, l'autre veut les bouleverser, quitte à utiliser la violence et la fraude.


Première immersion dans le cinéma de Johnnie To et j’avoue que je suis mitigé. Je remarque que c’est souvent le cas lorsque j’ai beaucoup entendu parler (en bien) d’un film avant de le voir et de me faire ma propre opinion. Ai-je été trop influencé ? M’attendais-je au « monument » que certains décrivent avec tant de passion sincère à n’en pas douter ? Toujours est-il qu’il y a des détails qui m’ont beaucoup plu et d’autres un peu moins.

Une chose est sûre. Election1, s’il ne va pas jusqu’à réinventer le genre, n’est pas, loin s’en faut, un polar singulier. Déjà parce qu’il se passe à Hongkong, ville depuis plusieurs années rattachée à la Chine et que la plupart d’entre nous connaissons assez mal. Là, c’est quand même un premier choc. Le film n’est pas vraiment daté mais il laisse entendre à plusieurs qu’il est contemporain. Pourtant dans la plupart des scènes, on a bien du mal à se représenter notre époque.

Cette troublante sensation de froideur intemporelle bien que l’on reconnaisse une ville du XXIe siècle est due à la façon de filmer de Jonnhie To. Assez sobre et à la fois d’un esthétisme noir très appliqué. Souvent faite de jeux d’ombres pour nous laisser comprendre que contrairement aux apparences, chacun des membres de la Triade reste un gangster avec son côté sombre, quoi que certains veulent bien laisser paraître. Jamais anodine (certains plans semblent millimétrés), la réalisation alterne le ralenti afin de se mettre au rythme d’un film plutôt lent mais jamais ennuyeux. Tantôt virevoltante pour donner toute leur lumière aux longues scènes de dialogues (pas toujours époustouflants) qui campent intelligemment les nombreux personnages et lient les scènes entre elles.

Si le cadre et la technique sont assurément singuliers, les personnages le sont aussi. Jeunes ou vieux, en pleine gloire ou retirés des affaires, puissants ou sans pouvoir, à peu près tous sont animés par le même appétit insatiable : le business. Si les motivations sont communes, To parvient à dissocier les caractères et à donner une certaine épaisseur à la plupart des rôles. Dont certains se révèlent faux. Par contre le jeu des acteurs n’est pas toujours très expressif. Il y a comme un manque d’empathie. On n’est que peu ému, peu inquiet.

Une seconde vision permettra sans doute d’éclaircir certains détails. Mais en le découvrant, Election1 peut se révéler assez déroutant. Si le scénario n’est pas en soi ultra complexe, la ressemblance de certains acteurs, la multiplication des noms sont un handicap à la compréhension de la subtilité de certaines scènes et autres enjeux. On a par moment des doutes sur l’identité d’un personnage.

Par ailleurs la brillante introduction laisse penser que la guerre des gangs qui semble inéluctable va construire une tension crescendo dont on n’ose imaginer jusqu’où elle va aller étant donné que le film est souvent présenté comme violent, voire barbare et sans pitié. Or, cet affrontement que l’on attend tout le film avec impatience n’a en fait jamais lieu. Les visées rivales des camps Lok et Big D ne donnent lieu qu’à très peu d’affrontements physiques.

C’est un peu l’ironie du sort pour moi qui ne voue pas un culte invétéré aux films 100% gunfight que semble être « Breaking news » et son ouverture en plan séquence très connue. Mais j’avoue que je suis frustré de cette quasi absence de testostérone. En fait To est loin de livrer une copie ennuyeuse. Mais l’intrigue repose davantage sur la stratégie, la manipulation et la corruption entre clans que sur une opposition frontale pour la conquête du fameux sceptre qui symbolise la tête de la Triade. Cela donne un polar à la fois noir tinté de légères touches d’humour que la musique très couleur locale enrobe autant que ce qu'elle adoucit les quelques moments de fulgurance ou la malveillance de certaines pensées.

Si les coups de feu et les affrontements à l’arme blanche sont rares, la violence n’est pas absente. Elle surgit dans quelques scènes où l’on ne l’attend pas forcément et a tendance à durer lorsque le véritable visage des personnages se révèle au grand jour. Cependant je ne trouve pas qu’Election1 soit un film violent à proprement parler. J’ai du mal à comprendre qu’il puisse répugner ou même choquer.

Tandis que l’on comprend à regrets que la guerre tant espérée n’aura pas lieu, le final nous octroie un coup de massue inattendu. Il suffit à nous mettre l’eau à la bouche pour découvrir la deuxième partie que l’on espère tout aussi pernicieuse mais un peu plus animée.


7/10

[Alegas]

Si peu ?

Je comprends ton point de vue et tes attentes, j'étais pas vraiment dans le même cas vu que je m'attendais à ce manque d'action, tu risques de le revoir vraiment à la hausse à la seconde vision. Par contre, je suis curieux du coup de lire ton avis sur le 2 qui, pour moi, est clairement inférieur au 1er (mais bon je suis un des seuls à le penser...).