Toute la filmographie de Truffaut que j'ai pu voir est essentiellement basée sur la relation du cinéma soit à la propre vie du cinéaste, soit à la littérature. L'intérêt de cette oeuvre réside donc en général sur l'auto-analyse et sur la contamination cinéma-littérature. Il y a aussi quelques hommages au cinéma des années 40-50 que je trouve mineurs. Personnellement, j'ai eu beaucoup du mal, et je pense que ce cinéma s'adresse avant tout aux férus de la théorisation, que ce soit en cinéma, en littérature, en philosophie, en psychologie, ou encore en sociologie. Mais le travail de la réalisation est généralement assez basique à part quelques exceptions, et les partis-pris esthétiques de tous les films Nouvelle Vague (voix off, amateurisme de l'interprétation des acteurs, ...) sont souvent énervants. Bref, un écrivain frustré
! Avoir vu ses films a eu le mérite de confirmer quelque chose en moi : la composition des images et l'incarnation des personnages sont essentiels pour moi dans un film, et je ne peux me contenter d'un travail sur les situations et les dialogues qui renverraient purement à l'intellect.
Les films que j'ai vus (tous critiqués dans la BoM à part
l'Enfant sauvage) :
1959 : Les Quatre Cents Coups : 8/10
1960 : Tirez sur le pianiste : 5/10
1961 : Jules et Jim : 4.5/10
1964 : La Peau douce : 6.5/10
1966 : Fahrenheit 451 : 7/10
1968 : Baisers volés : 1.5/10
1969 : L'Enfant sauvage : 7/10
1970 : Domicile conjugal : 2.5/10
1971 : Les Deux Anglaises et le Continent : 3.5/10
1979 : L'Amour en fuite : 5/10
1980 : Le dernier métro : 8/10
1981 : La femme d'à côté : 4/10
1983 : Vivement dimanche : 0.5/10
Moyenne générale : 4.9/10