[Dunandan] Mes critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Domicile conjugal - 2,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 28 Déc 2011, 03:05

Domicile conjugal

Réalisé par François Truffaut

Avec Jean-Pierre Léaud, Claude Jade, Daniel Ceccaldi

Comédie, FR, 1h40 - 1970

2,5/10


Résumé :
Suite de Baisers volés, ce film est le second d'une trilogie qui se clôt avec L'Amour en fuite, dans le cadre du cycle Antoine Doinel: Antoine a épousé Christine.


Image


C'est un peu mieux que le précédent film, mais en même temps ce n'était pas très difficile. Cette fois-ci, le sujet se situe entre La peau douce (du même réalisateur) et Scènes de la vie conjugale (de Ingmar Bergman). De nouveau, Truffaut pose son regard anthropologique en se concentrant cette fois-ci sur la vie de couple, avec tous ses petits tracas quotidiens, ses petites chamailleries, et la venue du bébé qui va tout chambouler. Tout comme dans La peau douce, le personnage principal (toujours interprété par un Jean-Pierre Léaud un peu moins énervant à cause de sa mèche qu'il laisse un peu tranquille) connaît une liaison pour l'aventure qu'elle représente (alors que la femme a un fantasme - ici à travers une photo - qu'elle ne réalise pas), mais à la différence que cette fois-ci la rupture est consommée, qu'Antoine s'ennuie de la présence de sa nouvelle conquête et de l'absence de sa femme, et enfin que la fin est bien plus optimiste, puisqu'il réapprend à aimer Christine en découvrant qu'elle n'est pas à sa disposition. Il y a ainsi un peu plus de fond que dans Baisers volés, même si celui-ci se réduit à une quasi reproduction de la vie réelle. Puis, la forme est super banale (nous dévoilant quand même un petit regard sympathique sur la vie de quartiers à Paris), offrant peu de surprises, mis à part un joli plan révélant la liaison d'Antoine à travers des messages secrets dissimulés dans des fleurs qui lui étaient destinées. En conclusion, un film quelconque, poursuivant un cycle d'Antoine Doinel très moyen.


Truffaut se contente de filmer la vie quotidienne de la manière la plus banale qui soit, offrant de rares scènes intéressantes d'un point de vue anthropologique sur la relation homme-femme.
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Film: Domicile conjugal
Note: 2/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Mer 28 Déc 2011, 03:41

Là ça doit être de la Nouvelle Vague bien chiante. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Mer 28 Déc 2011, 04:37

C'est exactement ça :mrgreen: ! Je déteste toute cette vague de cinéastes qui se contentent de filmer la vie telle qu'elle est, se contentant de concentrer 2 ans en 1h40 ... A côté, Jules et Jim est un chef d'oeuvre ...

Après j'ouvrirai un panorama sur Truffaut, on va bien rigoler :mrgreen: !
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Deux Anglaises et le Continent (Les) - 3,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 29 Déc 2011, 02:24

Les deux anglaises et le continent

Réalisé par François Truffaut

Avec Jean-Pierre Léaud, Philippe Léotard, Kika Markham

Comédie dramatique, FR, 2h15 - 1971

3,5/10


Résumé :
Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude qu'elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mêne une vie faite de complicité et de bonheur partagé, Anne et Muriel s'éprennent toutes deux de leur compagnon.


Image


Truffaut adapte de nouveau un roman de Henri-Pierre Roché, après Jules et Jim, dont le personnage principal est joué par le toujours mauvais Jean-Pierre Léaud (qui laisse enfin tranquille sa mèche de cheveux) - soit-disant son premier rôle mature -. Les mêmes "tics " de réalisation reviennent, avec la voix off et le même jeu d'acteurs sur lesquels je ne reviendrai pas (je souhaite juste ajouter que ce film me confirme que les acteurs étrangers se contentent d'apprendre par coeur leurs dialogues, de manière neutre, télégraphique, sans passion, ce qui est quand même gênant pour une romance). Ce qui change, c'est l'usage plus présent des voix off non plus "extérieures" (description des actes des personnages), mais que j'appellerai "intérieures" au sens qu'elles reflètent la directe pensée des personnages ; le parti-pris de faire exprimer les anglaises à moitié dans leur langue maternelle et à moitié en français (sans sous-titres, mais c'est du niveau cinquième) ; et l'équilibre du trio (composé cette fois-ci de deux femmes - des soeurs - et d'un seul homme). De nouveau, ça parle de liberté sexuelle, du rythme des liaisons amoureuses (au départ, il y a un contrat d'une relation nulle énoncé par la mère des deux filles, une anglaise puritaine, pendant un an entre Claude et Muriel, puis la libération s'empare peu à peu des deux anglaises), mais cette fois-ci, c'est l'homme français qui représente cette liberté, confrontée au puritanisme anglais des deux filles (d'où le titre : leur planche de salut se retrouve entre les mains du français). Je suis à peu près certain que les idées libertaires devaient être révolutionnaires à l'époque, lorsque le mariage était encore sacré, et deux idées fortes émanent de cette romance-critique : le plaisir sexuel indépendant du couple (masturbation féminine et libertinage, pendants de l'amour physique), et la non-possession du partenaire (pendant de l'amour platonique), non subordonnée à une relation durable telle que le mariage. Dans pratiquement tous ses films, on retrouve ces deux idées chez le cinéaste. Aujourd'hui, on a l'impression qu'elles ont été réalisées, au moins en partie. Mais malgré ses bonnes intentions, Truffaut déploie une esthétique toujours aussi moche, où le bon mot de l'esprit l'emporte sur le plaisir des sens du spectateur : encore une oeuvre pour étudiants de cinéma, et en plus ça dure plus de 2h00.


Le frère spirituel de Jules et Jim, proposant également une vision révolutionnaire - un peu différente - de la sexualité à l'époque, mais sans retrouver son inventivité au niveau de la mise en scène. De nouveau, je n'adhère pas à ce cinéma où l'analyse l'emporte totalement sur le plaisir.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Jeu 29 Déc 2011, 07:59

T'es un putain de warrior toi.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Jeu 29 Déc 2011, 08:08

Le meilleur reste à venir, avec Dorothée dans le prochain :mrgreen: ! C'est sûr, je ne vais pas le garder ce coffret ! Ah bon vous vous en doutiez ... ? Je veux aller au bout, c'est comme un petit défi (un peu idiot) personnel.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Jeu 29 Déc 2011, 08:49

J'ai fais la même avec Kazian :mrgreen:


(Et pialat peut être je sais pas encore si c'est au niveau de Truffaut)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Jeu 29 Déc 2011, 16:13

Au moins Maurice Pialat il a réalisé moins de galettes :mrgreen: ! Apparemment, A nos amours est celui qu'il faut voir (conseillé par un pote ancien étudiant en cinéma). Si tu détestes, ce sera la même chose pour les autres ...
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Amour en fuite (L') - 5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 29 Déc 2011, 21:25

L'amour en fuite

Réalisé par François Truffaut

Avec Jean-Pierre Léaud, Marie-France Pisier, Dani, Dorothée

Comédie dramatique, FR, 1h34 - 1979

5/10


Résumé :
Où l'on retrouve Antoine Doinel, le heros de Truffaut, après son divorce.


Image


L'amour en fuite clôt le cycle sur Antoine Doinel. Cette fois-ci, le récit se passe après son divorce d'avec Christine. La narration est assez spéciale, puisqu'elle insère plusieurs scènes des films ou courts-métrages sur la vie d'Antoine, faisant office des souvenirs des personnages. Autrement dit, Truffaut réfléchit sur son oeuvre, et élabore une signification déterminée par la série des séquences choisies. Il s'agit d'une mise en abîme, puisque le metteur en scène s'interroge sur son propre passé par l'intermédiaire de ses personnages qui eux-mêmes se questionnent à travers les films précédents du cycle d'Antoine (qui doivent ainsi impérativement être vus précédemment, sous peine d'incompréhension totale). Cette manière de travailler suppose aussi une idéologie défendue par le réalisateur :
- Toute oeuvre ne peut être élaborée qu'à partir de souvenirs personnels, rien n'est absolument inventé (Antoine lui-même fait croire qu'il peut imaginer des choses nouvelles dans ses romans, mais celles-ci trouvent toujours leur source dans des événements vécus).
- La manière dont on relit sa propre histoire implique des amalgames et des changements subtils par rapports aux faits réels (en racontant son histoire, on se raconte des histoires).
- Et enfin, une oeuvre d'art peut se résumer à un règlement de compte personnel avec sa propre vie (le cinéma est "un agrandissement" ou une "amélioration" de la vie selon les expressions de Truffaut).

Au final, L'amour en fuite est de la bonne branlette intellectuelle, mais au moins elle a le mérite de nous livrer des clefs de compréhension sur une oeuvre composée de plusieurs films, même si bien sûr on peut les regarder à travers notre propre grille d'interprétation. Comme éléments nouveaux, on découvre Dorothée (du "Club") en actrice, qui ne détonne pas, puisque les autres acteurs jouent aussi bien que dans les autres "Antoine Doinel", et la chanson d'Alain Souchon "L'amour en fuite" qui donne le ton au film, moins énervante que celle de C. Trennet. Sinon, la réalisation n'a rien d'extraordinaire, toujours épurée, et dont l'intérêt réside entièrement dans la manière dont les nouvelles scènes (on retrouve d'ailleurs certains personnages des anciens épisodes) s'imbriquent avec les anciennes dans la narration ainsi construite.


Probablement le meilleur "Antoine Doinel" depuis les 400 coups, grâce à la lecture personnelle de Truffaut concernant ce cycle. Mais comme d'habitude, on a du mal de passer du particulier au général, ce qui est selon moi le principal défaut de cette série, qui est avant tout une auto-analyse cinématographique du cinéaste.
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Dernier métro (Le) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 30 Déc 2011, 06:13

Le dernier métro

Réalisé François Truffaut

Avec Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Jean Poiret

Comédie dramatique, FR, 2h13 - 1980

7.5/10


Résumé :
La vie du Théâtre Montmartre sous l'Occupation. En sachant que le directeur Lucas Steiner est un israélite d'origine allemande, caché dans les caves du théâtre avec pour seul lien avec l'extérieur sa femme, Marion.


Image


Truffaut change encore de registre dans le Dernier métro, en racontant l'occupation allemande en France à travers les coulisses d'un théâtre de Paris. La signification du titre provient du fait que les français devaient prendre le "dernier métro" sous peine de dépasser le couvre-feu de minuit. Cette fois-ci, je dois dire que je comprends l'engouement du public et de la critique pour ce film, tant sa complexité, cette fois-ci justifiée, appelle à plusieurs niveaux de lecture intéressants. J'avoue que je suis loin d'avoir tout compris d'un coup, et il me faudra le revoir quelques fois avant d'en saisir le sens global. Je vais donc faire une critique rapide en attendant peut-être de faire mieux. J'ai beaucoup apprécié la place centrale qu'occupe le théâtre, et par extension l'art, face à la politique ambiante : une place-forte de la résistance apolitique et ainsi engagée indirectement, en privilégiant la liberté d'expression avant tout (en d'autres termes, en ne faisant pas de politique, mais en se focalisant sur le maintien du théâtre indépendamment des événements, se met en pratique l'idée selon laquelle la réalité historique est éphémère, mais l'art est éternel : l'obstination du théâtre à survivre malgré tout incarne le sens de cette révolution esthétique paradoxale - puisqu'elle n'agit pas directement sur la société -). Il faut souligner également que ce lieu était l'un des rares endroits à offrir à la fois un divertissement et un réchauffement en ces hivers sombres et froids. Les personnages principaux sont le patron du théâtre officieux (un allemand d'origine juive) dirigeant tout en coulisse, un critique d'extrême-droite du théâtre désirant s'accaparer le lieu, et les deux acteurs principaux vivant une histoire amoureuse en demi-teinte (au sens où elle n'est pas évidente). Il y a aussi un parallèle dérangeant, qu'on ne saisit pas tout de suite, entre la "vraie vie" et le théâtre (d'ailleurs, l'unité d'action du récit fait partie des règles de théâtre). Pour terminer, la réalisation est vraiment au service de son sujet, faussement simple et académique, pointilleuse sur les détails (on retrouve un peu le style "microscopique" des 400 coups) révélant les conditions de vie misérable (marché noir, oppression, ...) de manière non emphatique (évitant ainsi le manichéisme). Le choix d'avoir tourné le film en pleine nuit est significatif, évoquant le ton sombre de cette époque, et l'unique scène de lumière naturelle apparaît lors de la sortie finale du metteur en scène dans la rue, plongée encore sous les coups de feu anonymes (il est difficile de distinguer les "amis" et les "ennemis"), à l'approche de la libération de la ville. Et enfin, cette fois-ci, tous les acteurs sont excellents, spécialement Gérard Depardieu et Catherine Deneuve, dont le jeu théâtral rend floue cette ligne de démarcation vie-théâtre dont j'ai déjà parlé.


Certainement l'un des tous meilleurs films de Truffaut de par sa richesse (art, amour et liberté figurent parmi les nombreux thèmes abordés), et qui demande beaucoup de temps et de patience avant d'être globalement saisi (sans oublier que le rythme du récit est lent et non emphatique - ce qui fait paradoxalement sa force -).
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Femme d'à coté (La) - 4/10

Messagepar Dunandan » Ven 30 Déc 2011, 23:05

La femme d'à côté

Réalisé par François Truffaut

Avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant, Henri Garcin

Drame, FR, 1h46 - 1981

4/10


Résumé :
Ayant autrefois vécu des amours ombrageuses, Bernard et Mathilde, par le plus pur des hasards, se trouvent être voisins. Même s'ils sont tous les deux mariés, leurs destins se croisent à nouveau.

Image


Après l'exceptionnel Le dernier métro, Truffaut voulait réaliser quelque chose de plus léger. Dans La femme d'à côté, Truffaut continue sa réflexion sur les femmes, et ne quitte pas réellement l'ambiance mélancolique qui faisait partie du film précédent. Ensuite, on pourrait croire que la clôture du cycle Antoine Doinel permettrait au cinéaste de passer à autre chose, mais finalement c'est assez cohérent : pour lui, une histoire d'amour a un début (la rencontre), un milieu (le mariage), et une fin (le divorce), parfaitement illustrée par cette série pré-citée (d'ailleurs, le personnage principal travaille comme Antoine sur des maquettes de bateau, créant ainsi un lien évident). Or ici, on a droit à des retrouvailles de deux personnes qui se sont séparées de façon passionnelle, et qui deviennent voisins par hasard : on pourrait croire que cette histoire se produit après l'histoire d'Antoine. Tout au long du film, le ton est celui du fait divers : le déroulement de l'histoire, et surtout la fin tragique. L'un des thèmes les plus mis en avant porte sur la souffrance des séparations et la violence des sentiments, pouvant être physiques ou psychologiques (je signale la belle intervention de Fanny Ardant face au psychiatre, sur la dépression nerveuse, qui a avant tout besoin d'écoute et de compréhension, ce que ne lui apportent ni le psychiatre se cachant derrière ses théories, ni son mari qui approuve seulement de la tête). Autour de ce pilier thématique s'enroulent les raisons sentimentales ou rationnelles de se retrouver ou de se quitter, et ce qui change ou pas lors d'une seconde rencontre. Au final, le film est relativement banal, avec une réalisation académique pas laide mais sans grand intérêt, et un sujet qui pourrait tenir en 30 minutes alors que ça traîne en longueur. Ma scène préférée est d'ailleurs celle où les deux amants se téléphonent simultanément, et trouvent leurs lignes occupées, résumant sans paroles tout le film : des retrouvailles impossibles mais qui persistent malgré tout. C'est quand même un peu mieux que la Trilogie d'Antoine Doinel, surtout grâce à la belle interprétation des deux acteurs.


Encore Truffaut et les femmes, cette fois-ci portant sur la souffrance de la séparation et la violence des sentiments. Une histoire digne d'un fait divers qui s'étire en longueur. Heureusement qu'il y a de bons acteurs.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Ven 30 Déc 2011, 23:16

Et dire que pendant ce temps la tu pourrais faire un marathon Mankiewicz :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Ven 30 Déc 2011, 23:16

J'ai pas un seul de ses films :oops: ! Mais le coffret est sur ma liste. Par contre c'est cool, il ne me reste plus qu'un film à voir :mrgreen: !
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Vivement Dimanche ! - 0,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 31 Déc 2011, 06:38

Vivement dimanche!

Réalisé par François Truffaut

Avec Fanny Ardant, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Kalfon

Policier, FR, 1h55, 1983

0.5/10


Résumé :
Une femme et son amant sont assassinés. Le mari, Julien Vercel, suspect n°1, décide de s'enfuir et de se cacher quelque temps. Sa secrétaire, Barbara Becker, éprise de son patron, mène sa propre enquête.


Image


Avec Vivement dimanche !, Truffaut refait un hommage appuyé au film noir des années 50, comme il l'avait déjà fait avec Tirez sur le pianiste et La peau douce. Pour cela, il filme en N & B, sauf qu'il confond N & B et film noir (l'absence de couleurs n'est pas suffisante pour appartenir à un genre). Ensuite, le script est en carton, on progresse dans l'intrigue (qui se complique inutilement alors que la fluidité est la clé dans ce genre de film) en enchaînant des séquences dénuées de toute crédibilité, on n'accroche pas aux personnages sans passé ni futur (pourquoi la secrétaire aide-t-elle le patron ? on comprend plus tard qu'elle l'aime alors qu'aucun signe ne permettait de le deviner, contrairement à ce que le synopsis indique), et enfin la légèreté de ton désamorce complètement le suspense (ne me demandez pas pourquoi ça fonctionnait davantage dans Tirez sur le pianiste) et achève de nous désintéresser du sort des personnages. Une partie au jeu de société "Cluedo" serait plus palpitante, jusqu'au dénouement final rempli d'un ridicule indescriptible. Seuls la photographie du film, et peut-être à la limite le jeu du duo d'acteurs, sauvent (à peine) le film de la nullité absolue. Le comble, c'est que Truffaut assume les invraisemblances du récit et le manque de charisme des personnages, voulant aller à contre-pied de ce qui s'offre habituellement dans le genre (gangsters méchants, détectives courageux, noirceur ambiante). Mais selon moi, si c'est bien beau sur le papier, ces partis-pris, surtout dans la manière dont ils sont mis en oeuvre (ça sonne faux comme un piano désaccordé), constituent de l'anti-cinéma, allant contre toutes les attentes du spectateur.


Un film inutile, désincarné et prétentieux, dont le 0 absolu est épargné par une belle photographie mais sans âme.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 31 Déc 2011, 08:42

Je t'admire :love:
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