DriveUn jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…
Critique :
Tout le monde est à genoux devant ce film, je ne vois pas trop pourquoi...je suis surement passée à coté du phénomène...
Certes, le film regroupe pas mal de qualités avec le casting brillant, une histoire assez intéressante, réalisation léchée et bande originale qui colle bien aux images. Un plaisir pour les yeux pour une intrigue minimale.
La scène d'ouverture est sur le braquage avec une course poursuite rare à l'opposé de Fast V, où le chauffeur garde son sang froid et joue de sa bonne conduite et de son intelligence pour s'en sortir. Par sa maitrise, il fait un joli pied de nez à la police. Graphisme étudié, Calligraphie rose, sa musique électro-pop, un petit hommage aux années 80 et à M. Mann.
Ryan Gosling est "the driver", Prodige du volant solitaire, personnage ultra zen tout en intériorité, acteur de l'année on peut le dire. Ce personnage ambigu est loin d’être le gendre idéal contrairement aux apparences. Cascadeur de films le jour et braqueur la nuit. Un look simple vintage mais avec des petits détails recherchés comme le blouson scorpion, les mi-gants de cuir de pilote en font un mec simple mais classe. Le scénario décide de ne pas trop en révéler sur son passé et de laisser planer le mystère.
Très bon conducteur, il est assez discret, peu bavard, il maitrise ses émotions en toutes circonstances, difficile de croire qu'il pourra se métamorphoser en ange exterminateur.
Le peu d'éléments sur la psychologie du pilote ne permet pas de comprendre son "pétage de plomb" si ce n'est son réflexe primal de défendre sa bien aimée.
Carey Mullingan est Irene, la voisine du driver.
Et bien...je n'aime pas du tout cette actrice, pas un sourire, pas de sex appeal. Service minimum niveau jeu. Pas d'intéret, mais c'est une actrice en vogue mais transparente pour moi.
La forte relation entre le mécanicien et sa voisine est présente, mais on assiste à des petites scènes de flirt et du romantisme à l'écran mais en aucun cas à une relation charnelle pour garder le coté poétique. On ressent néanmoins une belle alchimie entre les deux êtres avec la scène de l' ascenseur notamment.
Gosling si paisible se transforme en machine à tuer à la scarface pour protéger sa bien aimée.
Une bande son planante assez excellente permet la mise en valeur des images.
Film assez contemplatif avec une réalisation qui est à l'opposé des plans nerveux à la mode, mais qui au contraire prend son temps pour mettre en avant les images avec une étude des couleurs, des profondeurs...La plupart du temps on a droit à des plans avec travellings lents avec une ambiance poétique, mélancolique mais le film bascule tout comme le personnage et on passe à des scènes de violences extrêmes lorsque le Driver décide de se venger.
Des scènes très sanglantes, avec de l'hémoglobine sur le visage du cascadeur mais jamais sur ses fringues, çà m'a bien fait rire ! Scènes un peu à la Dexter, qui marquent l'esprit du spectateur mais Gosling garde sa zenitude et sa maitrise.
Ce montage et ce rythme met en valeur les regards, les émotions, la tension des situations.
Film assez schizophrène oscillant entre vie tranquille / love story et la vengeance ultraviolente avec des dialogues distillés peu présents.
Film magnifique graphiquement avec une ambiance hypnotique mais qui peut devenir soporifique pour les amateurs de purs films d'action. Plaisir pour la rétine avec un jeu de lumière à tendance rose, ralentis, travellings, scènes de L.A nocturnes mais aussi pour les oreilles, mais le cerveau reste en pilote automatique car il n'y a pas de quoi se trifouiller les neurones.
Film reposant qui tranche avec les films actuels qui en général vont à 100 à l'heure.