The changeling : L'enfant du diableSuite à la disparition de son épouse et de sa petite fille, un compositeur s’installe dans une demeure isolée afin de consacrer son temps à la musique. Une mystérieuse Présence vient rapidement troubler la tranquillité du malheureux héros pour l’investir d’une mission tant dangereuse que douloureuseRéalisé en 1980 par Peter Medak ( à qui l'on doit le sympathique Romeo is bleeding ou le bien naze la mutante 2 ) le film se situe dans la ligné d'un fantastique classique à l'ambiance gothique, un cinema qui trouva ses lettres de noblesse dans les années 50 et 60 ( voir jusqu'aux 70's ) avec des titres comme "La maison du diable" ou "Les innocents" et dont le plus grand representant actuel se siturait plus dans la nouvelle vague du fantastique ibérique.
Niveau réal c'est du solide, à base de plan-séquences et de travelings, Medak est très inspiré pour filmer l'architecture labyrinthique de cette immense demeure et dans sa façon d'isoler son personnage principal dans le cadre comme pour mieux souligner la constante menace qui semble peser sur lui. George C. Scott ( Docteur Folamour, Hardcore, L'Exorciste: la suite... ) est plutôt convaincant dans son rôle d'homme déchiré par la perte de sa famille et bien décidé à découvrir quelle terrible secret renferme la demeure qu'il occupe. La première heure du film bénéficie d'une très bonne ambiance et joue la carte du fantastique plutôt en retenu ( à 2 ou 3 exceptions près ) tout en béneficiant dun superbe montage et d'une très belle partition musicale où l'angoisse et la mélancolie se côtoient.
Si la seconde partie du métrage a la bonne idée de bifurquer vers le film d'enquête elle a aussi tendance malheureusement à donner un peu trop dans la surenchère et a abuser d'effets un peu ringard ( Amytiville est sortie un an avant... ). Alors ça reste techniquement impeccable mais bon, une mauvaise idée bien filmée ça reste une mauvaise idée. Enfin ça reste mon point de vu et c'est au spectateur de voir si il adhère ou pas, mais vu la solide réputation que se tape le film faut croire que ça ne gêne pas tout le monde.
Mais au final ça reste quand-même un bon film.
7/10