Lorsqu'on a vu les épisodes 2 et 3, on sait que
La 36ème chambre de Shaolin aurait pu en rester là, et pourtant ces deux là en sont une variante intéressante, car remplis de dérision par rapport au premier.
Tandis que
Les disciples mettront en scène un adepte déjà formé, mais qui aura encore à apprendre l'humilité,
Retour à la 36ème chambre introduit un personnage qui ne connaît pas du tout les arts-martiaux et se déguise en San De (Gordon Liu) pour aider ses camarades. Le schéma narratif est exactement le même que les deux autres films. Ainsi, les vilains Mandchous exploitent les gentils cantonais, ici travaillant dans une usine de teintures, puis ensuite un personnage voulant apprendre les arts-martiaux s'introduit dans le temple Shaolin pour se donner les moyens de se défendre, et enfin, se met en place la mise à l'épreuve de ses capacités nouvellement acquises. Dans
Les disciples, le point fort réside dans le fait que la base du personnage principal est la dissimulation, conduisant à des séquences plus rigolotes les unes que les autres (lorsqu'il se déguise en moine, mimant ainsi coups sur-puissants, sauts câblés, et phrases typées, ou encore lorsqu'il pénètre dans la 36ème chambre par la ruse). A son insu, il apprendra le Kung Fu, et plus encore, sa technique de l'Echafaudage.
Pour faire le point sur les trois, il y a un peu moins d'action dans celui-ci que dans le troisième, l'entraînement est un peu moins intéressant que dans le premier, mais c'est peut-être le plus touchant des trois, car qui n'a pas rêvé d'apprendre les arts-martiaux alors qu'il n'y connaît rien ? De plus, je trouve que le combat final avec les échafaudages contre les escabeaux est le meilleur et le plus fun des trois. Seuls gros bémols : c'est un peu long à démarrer (40min avant d'entrer dans le Temple), et je trouve que le chinois portant une prothèse dentaire est de trop (il m'avait déjà cassé quelque peu mon plaisir dans l'un des
Il était une fois en Chine), mais une fois qu'on est avec les moines, on prend un malin plaisir à voir le personnage de Gordon Lui franchir candidement toutes les étapes qui lui sont imposées. Le rythme de la seconde partie est ainsi parfait avec une belle montée en puissance jusqu'à la fin. Bref, une très bonne suite qui réussit à renouer avec l'esprit du premier sans trop se répéter malgré une structure identique.