[Scalp] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

3/10

The Dark Half de Georges A.Romero - 1993

Bon allez une autre adaptation de King et puis on est en octobre faut mater du film "d'horreur", j'ai vu le film y a plus de 20 ans et j'en ai clairement aucun souvenir, et je sais pourquoi, c'est nul. C'est beaucoup trop long ( 2h quoi, y a bien 30 minutes de trop et puis Romero est pas connu pour ses qualités de conteur) et quel idée de merde de nous donner la clef du film dès les 5 premières minutes ( alors c'est bien ça donne une super séquence gore mais il aurait pu la foutre en flashback au milieu du film, donc si on a 2 neurones on sait que ça va parler de schizo ), du coup le pseudo suspens ne fonctionne jamais ( mince mais qui est le tueur ?? ), en fait c'est Fenêtre Secrète en version gore (bon y a une variante), ça veut pas dire que c'est meilleur par contre ( dans Fenêtre Secrète y avait au moins un bon acteur avec Turturro).
Clairement on se fait un peu chier, et c'est les meurtres qui viennent briser la monotonie du film, le film est manque de rythme, manque de suspens, manque de gnac, et puis tout est tellement prévisible et puis c'est tellement manichéen (je pense pas que le roman le soit autant) qu'on sait très bien que cette tronche de cake de Hutton est innocent. Romero était déjà au fond du trou à cette époque et ça se voit mais surtout je pense qu'il a pas le talent qu'on a bien voulu lui donner et que ça se voit ici. Le film est même assez moche visuellement, chef op en vacances et pas de plan à sortir du lot.
On sauvera les meurtres ( pas spécialement graphiques ) plus ou moins inspirés ( certains font très faignant quand même ), la palme à celui du gars dans le couloir avec la lumière qui change de couleur, la fin est bien gore et c'est bien ça qui la sauve car sinon c'est un peu nase (et puis les CGI des oiseaux c'est chaud quand même), Romero c'était ptet pas le meilleur choix pour un tel sujet. En fait Romero à part sa trilogie voilà quoi.

Timothy Hutton fait ce qu'il peut avec le peu de talent qu'il a, c'était vraiment pas le meilleur choix d'acteur pour un double rôle (genre y avait vraiment personne d'autre de dispo ??), il est fadasse et dégage rien, et c'est même quand il interprète le méchant double que le film est enfin intéressant ( le reste étant très consensuel ) même si il passe vraiment pas loin d'être ridicule, le reste du casting est carrément anecdotique alors qu'il y Michael Rooker, bon y a aussi Amy Madigan aussi nul que d'habitude (et toujours aussi moche surtout, ouais pas le physique c'est gamin je sais mais elle vraiment moche quoi).
On peut sauver la chouette BO de Christopher Young quand même.
Si on veux voir un Stephen King qui parle d'un écrivain mieux vaut revoir Misery (ou lire un de ses 72 livres avec un héros écrivain) parce que ce Romero se révèle très pantouflard et convenu au final ( c'est pas pour 3 plans gore qu'on va crier au génie ), par contre c'est un roman que j'ai toujours pas lu et ça donne pas vraiment envie.

[Alegas]

La Piel Que Habito Pedro Aldomovar -2011

Bein voilà tout arrive, j'ai trouvé sympa un film de Almodovar, bon par contre soyons clair si le film est bon c'est clairement pas grâce à la réal très plan plan de l'espagnol ( ça fait illusion lors de quelques jolies cadrages au début mais plus le film avance moins c'est inspiré ).
Comme tout le monde l'a dit on est obligé de rester évasif quand on parle du film car ce serait vraiment dommage de se faire spoiler le twist.

C'est rare d'être surpris devant un film de nos jours et je dois dire que le gros twist de milieu de film je l'ai pas vu venir ( enfin juste avec 5 minutes d'avance sur la révélation ), pendant 45 minutes le film multiplie les fausses pistes et les questions : qui est cette femme ? ( sa femme sois disant brulée ou même morte ? le film est il fantastique ou pas ? pourquoi Banderas la séquestre ? ) puis arrive El Tigro ( de loin le meilleur passage du film et pourtant sur le papier c'est le genre de truc qui peut faire peur : un gars déguisé en Tigre se pointe et viol Anaya, WTF, mais ça passe carrément bien, par contre clairement ça sert à rien ) et là suite à cet évènement on va avoir un long flashback explicatif ( d'ailleurs quand le flashback commence je me demandais ce qu'on nous expliquait puis quand on enchaine sur le 2ème point de vue je captais toujours pas ), malheureusement même si le script est plutôt bon, malheureusement ça n'exploite pas des thématiques cher à Cronenberg qui dans les mains du canadien aurait donner un pur truc, car ici la chair, la vengeance et le sexe sont traité beaucoup trop sommairement, maladroitement même, niveau érotisme on voit la pourtant magnifique Elena Anaya nue tout au long du film mais rien de sexuel ne se dégage vraiment et puis ça passe aussi a coté de l'histoire d'amour folle faute a des personnages pas très profond.
Si Almodovar rate le coche sur les thématiques du film ( pas traité donc ), il fait par contre preuve d'un sens judicieux de la narration, la trame narrative joue donc habilement avec le temps via un emploi intelligent des flashbacks qui révèle petit à petit le pourquoi du comment, bon y a quelques longueur ( ça dure 2h et par moment c'est un peu longuet et surtout on peine à vraiment s'intéresser au sort des personnages ).

Sur la forme comme je l'ai dit au début y a quelques cadrages sympa ( la plupart du temps c'est ceux avec Anaya dans le champs, les scènes de voyeurisme sont sympa, bon ça atteint jamais du De Palma mais ça reste bien fichu ) mais pour du thriller ça manque quand même de suspens et de scène réellement marquante, tout est beaucoup trop basique ( y avait moyen de bien faire monter la sauce, notamment sur la fin ), le huis clos c'est pas son truc à Almodovar et ça se sent, enfin ça plombe pas le film, ça le rend juste quelconque.

Le film est surtout porté par un duo d'acteur vraiment bon, Banderas de retour dans son pays retrouve tout le talent qu'il avait perdu depuis 10 ans de merde ricaine, Elena Anaya trouve ici son meilleur rôle ( avec Alatriste ) et nous prouve qu'elle doit arrêter de tourner en France.

Un film a voir pour son script sympa et son duo d'acteur, mais faute d'un gars pas bien doué derrière la caméra c'est pas la claque que ça aurait pu être, en gros c'est pas du Franju.

6/10

[Killbush]

Je suis pas fan non plus du cinoche d'Almodovar, mais ce que tu en dis attise la curiosité du déviant qui sommeille en moi
A voir avec Madame à l'occaz (qui elle adore le bonhomme par contre)

[Milkshake]

De même même si on sait d'avance comme Scalp le confirme que ça sera filmé platement comme tous les films du bonhomme.

[Scalp]

La Maison de la 92ème Rue Henry Hathaway - 1945

Bein c'est bien nul, un bon gros film de propagande à la gloire du FBI comme La Dernière Rafale mais en encore plus lourd, alors oui vu la date on peut comprendre mais c'est franchement rébarbatif avec une voix off omniprésente ( y a pas un seul dialogue lors des 10 premières minutes de film ) qui nous explique pas à pas les avancés de l'infiltration ( on est pas loin du documentaire même ) et puis l'histoire est surtout jamais passionnante, faute à un casting de 3ème zone guère enthousiaste.
Y a pas grand chose à sauver en fait, c'est digne des plus mauvais western de Hathaway.

2/10

[Dunandan]

6/10

Jin yan zi de Chang Cheh - 1968

Evidemment meilleur que l'Hirondelle d'or, en même temps King Hu est une belle arnaque avec ses mecs en costumes qui font de la danse pendant 3h.
Alors le titre fr est un peu opportuniste car très vite on se rend compte que l'hirondelle d'or Chang Cheh il en a un peu rien a foutre ( c'est une femme quoi, et les femmes chez Chang Cheh ça sert à rien, à ce sens la fin c'est priceless avec la pute regardant son héros se faire pénétrer de toute part ) et très vite on se rend compte que le perso principal c'est pour le chouchou de Cheh de l'époque : Jimmy Wang yu, tout de blanc vêtu, pendant la moitié du film on pense que c'est un bad guy sans pitié mais non c'est bien lui le héros qui aura droit de mourir 72 fois à la fin du film. Cheng Pei Pei malgré son statut d'objet de tout les désirs n'est finalement qu'un faire valoir ( et on apprend dans les bonus que pour elle tourner avec Cheh a été que du bonheur ), Lo Lieh en good guy j'ai pas trop l'habitude, ça fait bizarre, mais il s'en sort bien, le coeur du film est donc ce triangle amoureux et quand on connaît le ciné de Cheh, on sait d'entré que l'histoire d'amour est vouée à l'échec, mais c'est marrant de voir comment Wang-Yu s'y prend pour attirer la femme qu'il aime ( en gros y bute tout les persos qu'il croise ), d'ailleurs la storyline change des trucs habituels, ici il n'y est pas question de vengeance ou de parcours initiatique et c'est bien de voir un WXP qui change des trames narratives si codifié, bon par contre ça manque clairement d'un bon gros bad guy charismatique et invincible.

La violence chez Cheh je suis habitué, ici on a donc des gars qui se font arracher le coeur mais là je dois dire que voir un gamin s'ouvrir le ventre ça surprend carrément ( le gosse en question est un futur membre de la team Jackie Chan ) rien ne nous prépare à voir ce genre de scène.

La réal est très soignée, le plan avec Wang-Yu entouré par son manuscrit géant est de toute beauté, vu la date ça doit être même le premier film où Chang Cheh se lâche vraiment, pour une fois on a de très beau décors naturels ( et toujours plein de plan de studio très léché Cheh s'essaye même au scène romantique avec la très belle séquence mélancolique entre L'hirondelle et Wang yu ), Cheh tente beaucoup de truc en réal sur ce film entre l'intro bien space ( j'ai d'ailleurs pas capté de quel point de vue on voit cette scène ) la caméra portée ( on est vraiment au plus près des combattants et l'effet est imparable ), des décadrages, des plans tordus, une caméra ultra mobile qui ne rate rien des combats, du chouette plan aérien, bon par contre y a quelques zoom un peu trop d'époque avec une mise au point qui foire ( y a pas mal de flou ) mais on s'y fait.
Malheureusement comme souvent martialement c'est limité et on ne reconnaît que rarement le style de Liu Chia-Lang ( qui joue 2 secondes dans le film ), sur le début de carrière de Cheh on sent bien que c'est Tang Chia qui chorégraphiait le plus tant le coté vieillot est ultra présent, heureusement que la réal de Cheh dynamise tout ça. Mais bon moi les coups qui passent à 2 mètres des adversaires que ce soit un vieux ou pas ça me casse les couilles pareil.

Jimmy Wang-Yu dans le seul rôle qu'il maitrise est très bien en personnage monolithique qui vit une histoire d'amour contrariée ( il aime l'hirondelle mais chez Chang Cheh on ne peut pas vivre avec une femme qui se bat comme un homme ), il est ultra classe et pendant la première heure du film tout ses combats sont expéditife dans un style très japonais que ne renierait pas Nakadai avec des mises à mort ultra rapide ( en un coup d'épée jusqu'à 6 adversaires peuvent tomber et il rengaine son sabre comme un katana ), Cheng Pei Pei assure comme toujours et Lo Lieh fait le boulot en guerrier plein de sagesse, son charisme aide beaucoup ( il est d'ailleurs largement plus charismatique que Wang-Yu et ça saute aux yeux lors de leurs scènes en commun ), Wu Ma tout jeune et tout joyeux c'est pas un truc que j'ai souvent vu aussi.

Pas du grand Chang Cheh mais du bon et un film charnière pour le WXP, fini les affrontements statique, fin les jolies guerrières, ici on rentre de plein pied dans la violence mais faudra encore attendre quelques années pour le terme chorégraphe veuille vraiment dire quelque chose.

[pabelbaba]

Bien surcoté King Hu. Un réal chinois qui arrive à égaler Kurosawa avec trois bouts de ficelles et un trampoline ça vaut le coup de se foutre de sa gueule!

Sinon, je vais le mettre sur ma liste des trucs à revisionner parce que je n'ai plus trop de souvenirs de celui-là, à part la surprise de voir que Wang Yu a le rôle principal (enfin la jaquette du DVD ne ment pas là-dessus).

[Scalp]

Bein franchement sur la moitié des films de King Hu que j'ai vu c'est pas génial, alors oui Raining et Touch of Zen c'est très bien mais à coté de ça L'hirondelle d'or c'est chiant, Les auberges c'est ultra chiant, suffit pas de faire sauter les gars sur des trampolines, pis bon du niveau de kuro, je me marre.

[pabelbaba]

J'ai aussi vu Legend of the Mountain qui n'est pas terrible, mais L'Hirondelle, Raining et surtout Touch of Zen, c'est du pur génie en terme de cadrage et de mise en scène des chorégraphies. Sur le premier point, on atteint easy le niveau des plus belles scènes du Château de l'Araignée (pour celles dans la forêt) ou des 7 Samouraïs/La Forteresse Cachée (pour les combats).

[Scalp]

Ah non L'hirondelle d'or c'est tout statique, on est loin du génie de kuro.

[pabelbaba]

Le fight dans l'auberge avec Cheng Pei Pei il a rien de statique, c'est magistral!

[Scalp]

C'est de la danse ( ça plairait à Alegas d'ailleurs ) pas du fight.

[Heatmann]

ca donne envie tout ce que tu en dit , c est justment tout les point que je cherche et kiff dans les SB , faut que je le prenne celui la

[pabelbaba]

C'est de la danse ( ça plairait à Alegas d'ailleurs ) pas du fight.

Voilà, c'est ça!

[Hannibal]

Alegas il préfère quand ça chante en fait.