[Milkshake] Mes critiques en 2011

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Jeu 08 Déc 2011, 19:34

:shock: Putain.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Jeu 08 Déc 2011, 19:40

Non jamais du coup un film ça coute généralement + ou - le double de son budget, il y a à peine 10 à 15% des sorties chaque années (généralement les gros blockbuster/comédies) qui rapportent de l'argent sur la sortie ciné.

Imagine le plus gros budget de l'histoire récente lâché c'est pour les Hobbit 1 et 2 pour 500/540 millions tu rajoutes la promo bai ça va leur couter environ 1 milliard mais bon si ça suit la réussite de la première trilogie ils devraient gagner 2 milliard sur les recettes ciné.

Faut savoir que après les bénef se font essentiellement (70% si je me trompe pas) sur la vente dvd/blu-ray (qui diminue chaque année), le droits de diffusion TV, dans les avions, site de streaming/VOD & co ....
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Jeu 08 Déc 2011, 20:03

pis les recette cine comme tu dit , ben la plus grosse part elle va pas au studio hein , mais aux salle justment .
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Rotwang » Jeu 08 Déc 2011, 20:14

A quoi correspond le prix d’un billet de cinéma ? Quelles sont les différentes composantes ?
Réponse :
TVA : taxe sur la valeur ajoutée. Le cinéma n’en est pas épargné : 5.5%
TSA : taxe spéciale aditionnelle, taxe qui est géré par le CNC et qui alimente le compte de soutien automatique du cinéma : environ 12%
SACEM : société des auteurs compositeurs éditeurs de musique : 1%
Salle de ciné : exploitants des salles de cinéma : environ 40.75%
Produc & Distrib : producteurs et distributeurs : environ 40.75%

2. Ca donne quoi en €uros sur un billet à 8€50 ?
Réponse :
TVA : 0.4675€
TSA : 1.02€
SACEM : 0.085€
Salle de ciné : 3.4637€
Produc & Distrib : 3.4637€

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Tu ajoutes à ça les frais de fonctionnement (port copies, logistique, affiches (et oui ça se paye) , salaires, chauffage...) et ça fait moins que ce qui est indiqué pour la salle. Je ne dis pas que c'est rien, hein, mais ça permet surtout de continuer à fonctionner en essayant de limiter un déficit annuel.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Ven 09 Déc 2011, 10:01

ouai enfin les frais du cinéma seront toujours moindre que les frais de production du film
Donc ils sont toujours plus gagnant que les distributeurs
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Sleeping Beauty - 0/10

Messagepar Milkshake » Sam 10 Déc 2011, 00:46

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Sleeping Beauty de Julia Leigh

Comment dire le film le plus consternant de l'année avec Votre Majesté, j'ai rarement vu un film aussi vain, pourtant je partais pourtant conquis avec un label Jane Campion approuved pour un film qui se veut redorer la condition féminine ou au moins poser des questions sur son exploitation, le film est un summum de misogynie complaisante bien plus que Sucker Punch dont on retrouve l’héroïne Emily Brown en poupée de cire qui n'a strictement rien à proposer en terme de jeu, on a l'impression de regarder un robot se déshabiller toute les 10 minutes, un gros prétexte pour une réalisatrice de faire ce qu'elle veut de la chaire de son actrice et tous les second rôles dénudés qu'il l'entoure.

Le film est ultra répétitif, long alors qu'il fait à peine plus 1h30, la réalisatrice enfile les scènes gratuites mal amené, mal interprété et surtout avec aucune idée de mise en scène, une succession de long plans fixes au début ça se veut dérangeant mais c'est surtout totalement gratuit qu'on t’enfile un tuyau dans la gorge, qu'on enchaine les petits jobs ennuyeux à cause de quoi ? de coloc chiant? d'une mère collante ? on fait des extra un peu chaud mais on brule aussitôt le résultat de ce dur travail, l'écriture est juste consternante, tout est gratuit, vide, je parle même pas des trois dialogues du film dont un long monologue de papy pseudo poétique ahurissant.

Le film se veut une sorte de constat clinique malsain à force de tout montrer sans rien expliquer ou développe, zéro personnages, zéro histoire tout s'avère plus ridicule qu’autre chose, du voyeurisme impuissant, les séances au lit no pénétration c'est un summum sophistication sainte nitouche de petite bourgeoise à aucun moment une étrangeté en ressort, voilà ce film non écrit, non dirigé, rate même le postulat/concept de cinq lignes sur lequel il repose et qu'il rabâche sans cesse tel un vieux papy, froid, désincarné proche de l’extinction, un film mort né.

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Dunandan » Sam 10 Déc 2011, 00:51

Déjà ton image donne envie de dormir :mrgreen: , dommage pour l'actrice, qui enfile les mauvais choix, et que j'avais beaucoup apprécié dans les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire :( !
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Sam 10 Déc 2011, 00:58

J'aurais pu mettre des screens ses séances dans ce lit avec des vieux papy tout nu mais ça vous aurez dégouter définitivement de voir le film. :mrgreen: Puis le film mérite pas un tel effort.

Mais cette image ça résume bien le film un truc statique, robotique, propret alors que le sujet ça doit amener quelque chose de sulfureux, dérangeant.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar nicofromtheblock » Sam 10 Déc 2011, 06:10

Perso, je crois que je vais retourner le voir car j'ai vraiment beaucoup aimé.
L'ambiance m'a beaucoup fait penser à du Lynch.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 10 Déc 2011, 09:55

Campion disapproved !!! :eheh: :wink:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Sam 10 Déc 2011, 13:06

C'est un film glacial mais qui se digère avec le temps, tu es sévère avec le 0 la scène final est glaciale ;) je trouve que finalement il a quelque chose ce film, une âme. Les vieux d'ailleurs c'est malsain mais c'est fait pour!

Tu as vu Appolonide? car c'est bien pire je trouve
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Dionycos » Sam 10 Déc 2011, 13:40

C'est bien l'Appolonide ! Y a de la mise en scène au moins.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Sam 10 Déc 2011, 14:09

Effectivement l'appolonide du peu que j'ai vu de la bande annonce il semble y avoir de la mise en scène, là c'est le néant. Pas vu de film aussi mal interprété et écrit depuis Votre Majesté donc le zéro est mérité.

Oui ça se veut glacial du coup tous les acteurs sont sans âme, stoïque, il y a pire que de faire des films sur des autistes, faire des films sur des robots.

Si on veut on peut faire un rapprochement avec du sous lynch encore que Lynch aujourd'hui .... Les vieux c'est pas malsain c'est juste ridicule et gratuit comme tout le film, le coup du rouge à lèvre qui doit être assortie à la couleur des parties génitales j'ai cru mourir de rire. :roll:
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Contagion - 5/10

Messagepar Milkshake » Lun 12 Déc 2011, 12:29

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Contagion de Steven Soderbergh

Contagion s’éparpille autant que son virus, aussi vite vu aussi vite vacciné.


Contagion est une parabole du cinéma de Soderbergh qui tel un virus qui se répand sur tous les genres, tournant de manière boulimique, cherchant constamment le meilleur hôte pour ses connaissances techniques, Soderbergh frôle l’overdose quitte à ne plus savoir ou donner de la tête.

Ici la multiplication de personnages annule toutes possibilités de s’attacher au récit, avec près de 10 personnages principaux à l’écran chacun se voit sacrifié par une succession de mini-scénettes pour englober le propos mondial de sa contagion. A l’exception d’Altman et PTA, l’exercice choral est toujours synonyme d’échec d’autant plus frustrant lorsqu’on réunit un casting si prestigieux. On sera reconnaissant à Soderbergh de se débarrasser si rapidement de son maillon faible Gwyneth Paltrow osant même une dissection seule fulgurance osé du film.



En terme de réalisation Soderbergh n’a plus rien à prouver, il délivre un travail précis autant sur les jeux de lumières d’un présent bleuté froid aux flashbacks chaleureusement jaunâtre, la variation d’angles de caméra et un montage rythmé collé à la bande son électro de Cliff Martinez fait que l’ennui n’a pas le temps de pointer le bout de son nez.

Du coup les personnages aussi n’ont pas le temps d’exister, Soderbergh ne délivre que des scènes d'une sobriété clinique. Contagion offre un constat théorique, scientifique, glaçant plus proche d’un documentaire fiction que d’un film, annihilant toute possibilités humanité.Le problème de Contagion est clairement son scénario qui par soucis de réalisme mondial délaisse ses acteurs cinq étoiles.


Comme la démontré Spielberg dans le plus grand exercice du genre, la guerre des mondes, prendre le point de vue de la cellule familiale tentant de survivre est le meilleur moyen de créer de l'empathie pour traiter une invasion ou une épidémie. Ici ce sont les pères de famille qui ont le plus beau rôle soit à travers Matt Damon en père de famille veuf, paranoïaque ou David Fishburne qui abuse de son pouvoir pour protéger ses proches, les pistes et interprétations les plus intéressantes qui méritaient d’être explorés.

Mais à l’image d’une Kate Winslet professionnelle qui disparait brutalement, Contagion détruit tout son potentiel en accumulant les personnages factices, dont la majorité sont des prétextes à créer du suspense mais Contagion peine insérer de la tension malgré toutes ses tentatives raté d'une Colltilard à l'accent écorché et kidnappé, au blogueur Jude Law à dentition arrêté.



Au bout 1h20 le scénariste ne sait plus quoi raconter, Contagion finit sur une dernière pirouette scénaristique pour finir au plus vite le film montrant tout le désintérêt de Soderbergh pour son sujet. Le vaccin impossible à mettre en place avant des mois, voir des années se retrouve comme par magie sur le marché grâce à une belle ellipse, on voit à peine la population s’arracher les premières doses et la loterie se mettre en place que Contagion finit sur un joyeux happy end de familles comme si rien ne s’était passé. Les scènes de foule apocalyptique sont réduit au strict minimum, un film avare sous couvert d'une approche réaliste.





Contagion, un film catastrophe sans catastrophe tout un concept.

5/10
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Festin Nu (Le) - 7/10

Messagepar Milkshake » Mar 13 Déc 2011, 18:41

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Le Festin Nu de David Cronenberg

Le Festin Nu le projet le plus barré de son auteur, une introspection fantasmé sur le statut d’écrivain, une paranoïa oscillant entre chair insecticide et ambivalence carnassière.

En adaptant un livre de W.Burroughs à la manière d’un Richard Linklater qui adapte le meilleur K Dick, Cronenberg s’attaque à la rude tâche d’adapter les délires les plus fous d’un écrivain junkie pour en former un récit cinématographique, la tache se révèle être plutôt réussit à quelques excès près soulignant l’aspect bancal d’une histoire foisonnante. Le festin nu fourmille d’idées visuelles et thématiques autant qu’il se perd dans son intrigue. Quoi de plus logique lorsqu’on narre l’histoire d’une énorme hallucination qui couche sur couche tisse des liens entres les éléments récurant d’une interzone intrigante à souhait. En plein 50’s New-York se fond avec Tanger, entre trafic d’insectes, shoot d’insecticide, machine à écrire parlante le tout entouré de touristes américains venant profiter de la jeune chère peu importe leur orientation.

ImageImageImage

L’univers littéraire et bestial du film sous forme d’une errance continuelle d’un écrivain fait perdre régulièrement le fil rouge de son histoire pour pouvoir assouvir ses fantasmes, quitte à ce que Cronenberg frôle la limite du grotesque lors de certaines transformations. Donc tout l’aspect enquête policière et espionnage, le héros doit infiltrer un réseau et écrire des rapports, n’est au final qu’un prétexte donc aucune tension ou suspense n’est véritablement présent dommage donc on se concentre plus sur l’environnement que sur les pulsions un peu extrême des personnages. L’histoire même si elle réserve quelques surprises a du mal à retomber sur ces pattes, la seconde moitié du métrage est bien moins captivante.

ImageImageImage

A l’image de son acteur principal un poil trop froid pour une approche un peu trop cérébrale de l’écrivain perdu dans ses pensées en découle un manque d’implication. Là ou James Wood captivait dans Videodrome l’autre projet le plus déjanté à multiple niveau d’interprétation de sa filmographie. Ici l’ambiance studio est soigné, le bestiaire à multiple orifice est repoussant au possible mais la réalisation comme tout Cronenberg pré Spider est assez pépère pour pas dire plan plan, ça se limite souvent à du champ contre champ et en plus pour la première fois le score de Howard Shore est assez anecdotique. Néanmoins Le festin Nu possède un univers suffisamment osé et unique qui mérite d'être découvert se plaçant facilement en bas du top 6 de la filmographie totalement cohérente du cinéaste, juste derrière Videodrome, Spider, A History of Violence, La Mouche, Les Promesses de l'ombre et Faux-semblants.


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