Stalingrad de Jean-Jacques Annaud
Stalingrad constitue de loin la plus belle réussite de Jean-Jacques Annaud, le seul réalisateur français qui de film en film tente des projets aussi risqués que pharaoniques.
Ici dès l'introduction Jean-Jacques Annaud nous plonge au cœur de Stalingrad le dernier rempart du front de l'est qui va marquer le début de la fin de la 2eme guerre mondiale. En ruine Stalingrad se joue entre explosion et massacre tout âme qui tente de fuir est aussitôt élimine en exemple d'un empire communiste désespéré au bord du gouffre. Jean-Jacques Annaud s'offre une reconstitution grandeur nature de Stalingrad véritable aire de jeu pour sniper, dans cette guérilla urbaine, un soldat va se démarquer, Vassili un emblème, un outil de propagande redonnant espoir à tout un peuple.
Dès la première scène dans les steppes, Stalingrad annonce une réalisation détaillé et appliqué, 2h de piège affuté, Jean-Jacques Annaud orchestrant parfaitement son duel d'homme, Harris toujours aussi impeccable dont le statut est défini en une scène ferroviaire inspire. Jude Law trouve ici son meilleur rôle traversé par toute une palette d'émotion résumé en un échange au plus près du naturel ravageur de Rachel Weisz, l'un des ébat le plus essentiel et marquant du cinéma.
Les joutes astucieuse de sniper ainsi que tout le casting est dirigé d'une main de maitre, l’enfant se révèle être le plus insaisissable on ne distingue jamais dans quel camp il est véritablement, il deviendra lui-même l’appât d’un dernier duel sous forme de western. Les deux heures de métrage passent aussi vite que les compagnons de combat de Vassili défilent. On pourra uniquement reprocher à Stalingrad de créer un dilemme de triangle amoureux artificiel et d’être un poil avare en confrontation ample et massive contrairement à ce que la superbe introduction peut annoncer.
8.5/10