Die Hard 3 de John McTiernan
Die Hard 3 est une suite directe du premier opus, McTiernan zappe l'épisode fait dans son dos pour délivrer son plus bel effort cinématographique corrigeant tous les défauts de son premier essai. McTiernan délivre un divertissement de haut vol, exit le huis clos, bienvenue à une manipulation ouverte en plein New-York, un jeu de pion en pleine action, un GTA grandeur nature ou John Mclane se fait balader de piège en piège.
Dès la première explosion, on sent que McTiernan a revu ses ambitions et obtenu des moyens à la hausse, dès le premier traquenard tendu au héro un séjour en plein Bronx avec une pancarte haineuse l’écriture s’avère bien plus habile, le duo forcé que Bruce Willis va former avec Samuel Jackson fonctionne du tonnerre durant 2h, le tout enrobé par un Jeremy Irons peroxydé insaisissable en méchant arien bien plus charismatique et crédible que son prédécesseur.
Mctiernan s’offre une succession de scènes d’actions amples, des chevauchés en plein central park, du métro qui déraille, au braquage astucieux du nox Folk, l’histoire se relance sans cesse en délivrant même d’agréables surprises. Les deux combats à mains nues livrés par Mclane s’avèrent également bien plus sec et nerveux que lors du premier opus, McTiernan s’offre même quelques scènes graphiques à l’image de l’introduction poussiéreuse, sanglante et féminine du casse.
Après 1h30 de montagnes russes qui font largement oublier les petits défauts doublure et incrustation, l’évacuation de l’école signe un premier coup de mou attendu pour aller vers une conclusion décevante dommage Mctiernan avait dans les mains le meilleur blockbuster 90’s mais la virée en bateau et surtout l’épilogue hélicopté est bien trop convenu, le soufflé retombe quelque peu mais Die Hard reste un divertissement de haut niveau.
8/10