[Dunandan] Mes critiques en 2011

[Scalp]

Heureusement qu'on a pas tout les Misumi car Misumi c'est pas Gosha, il a fait beaucoup de merde

[Logan]

Elle tue sa trilogie de la lame.

[pabelbaba]

Heureusement qu'on a pas tout les Misumi car Misumi c'est pas Gosha, il a fait beaucoup de merde

D'un autre côté on a presque tous les Gosha alors qu'il n'a réalisé aucun chef d’œuvre...

[Scalp]

Goyokin ça encule tout tes Misumi réunit.

[pabelbaba]

Vu comment est décédé Raizo Ichikawa, ta phrase a un double sens assez scabreux...

[Dunandan]

Je viens de regarder, c'est une façon bien merdique de mourir !

Pour les films de Misumi, j'aurais quand même voulu avoir au moins accès à "Bouddha" et à "Le Col du Grand Boddhisatva" - dispos en VHS mais pas en DVD -, les deux films qui ont fait connaître ce réalisateur.

[Dunandan]

Le chat potté, Chris Miller (2011)

Première chose qui m'a frappé : l'animation du Chat Potté dispose d'une direction artistique absolument magnifique. Un progrès technique que je remarque dans le genre, surtout depuis les débuts de Shrek. Ensuite, pour un Spin off, je trouve que Dreamworks a assez bien exploité le personnage du Chat potté, à la fois mignon et dragueur avec son petit accent espagnol, justicier-acrobate à la Zorro et renvoyé à sa condition féline (la manière dont il lappe son lait, hypnotise ses adversaires par son regard, retombe toujours sur ses pattes ...). Les situations sont assez drôles dans l'ensemble (j'ai particulièrement apprécié les flash-backs des deux chats qui dramatisent leur histoire de chat, le concours de danse, les tentatives maladroites du camouflage de l'Oeuf, et les différents clins d'oeil aux Westerns), et c'est aussi bon en VF et en VO (Antonio Banderas et Salma Hayek font la voix des chats). Certes, il manque au tableau une histoire plus consistante, qui sert surtout de prétexte à une mise en situation des personnages et des gags, et on compte beaucoup de bons sentiments sur l'amitié (il ne faut pas oublier que ça reste un film d'animation principalement adressé aux enfants) et la confiance, heureusement souvent traités de façon ironique, à la sauce féline. Mais c'est peut-être simplement l'un des films d'aventure les plus divertissants que j'ai vu de ces dernières années, basé sur le mélange improbable entre Zorro et le conte de l'oie aux oeufs d'or, qui fonctionne plutôt bien au final. Puis j'ai aussi quelques réserves sur la présence de Humpty Alexander Dumpty, mais l'incongruité de ce personnage passe mieux la deuxième fois.

Bon petit film d'animation sans prétention, qui brille surtout par sa qualité visuelle, et permet de passer un bon moment (familial ?), pour autant que vous trouvez le Chat Potté mignon (c'est le cas pour moi).

[Dunandan]

Rétrospective Chambaras

Le sabre, Kinji Misumi (1964)

Là où Tuer se distinguait par son esthétique élégante et toute en retenue, conforme à une certaine imagerie traditionnelle du Japon médiéval, Le sabre frappe par sa simplicité et son épure formelle qui n'a d'égale que sa richesse thématique, ainsi que par l'énergie débordante qui émerge des combats de Kendo, qui fonctionnent en étrange décalage avec les 60's, basées sur des valeurs visant l'ouverture, mais signes aussi de relâchement et de déliquescence morale. Une fois de plus, Misumi met en scène un marginal, un inadapté, et ce qui est passionnant à suivre, c'est de voir à quel point son protagoniste principal qui a décidé de suivre la voie du sabre de la manière la plus radicale qui soit, est tour à tour admiré et détesté, tant par ses partenaires d'entrainement, par son maître, que par une femme qui symbolise aussi son intégrité par la résistance qu'il lui offre tant physiquement que moralement.

Et encore une fois avec Misumi, la mise en scène est au service de son sujet. Par le choix du noir et blanc et de l'abandon de l'esthétisation en tant que telle, elle représente en effet parfaitement l'état d'esprit de Kobuku, totalement pris par sa quête de simplicité, de pureté, et de perfection (comme en témoigne ce plan en intro d'un soleil lumineux mais éblouissant sous lequel Kobuka s'entraîne), véritable samouraï des temps modernes, admiré pour les uns en rapport avec une force de caractère apparemment indéfectible (mais on verra qu'il n'en est rien), austère et inhumain pour les autres ("les compromis sont pour les faibles"). Plus qu'une posture archaïque et passéiste comme le croient certains de ses pairs, il s'agirait plutôt là du désir de faire "un" avec son art le plus sincèrement possible. Et ce qui est aussi très intéressant et étoffe encore un récit décidément très riche, ce sont justement toutes ces confrontations entre ce présent (représenté notamment par son rival) où on peut y ressentir tous les maux de la jeunesse japonaise d'après-guerre (l'inquiétude par rapport au futur, les moeurs qui tranchent avec ces vieilles traditions qui n'était pas forcément meilleures en soi), et ce passé un peu idéalisé mais qui demeure pour Kobuku un dernier rempart contre tous ces changements qui devaient apparaître comme un véritablement choc pour ce pays dont les frontières ne se sont ouvertes que récemment.

A mes yeux, Misumi réalise ici tout simplement son film le plus complet et le plus passionnant sur la voie du sabre et son système de pensée (un sujet qui lui tenait vraiment à coeur), sans fausse nostalgie ou complaisance tant avec le passé qu'avec son propre temps, et marqué par une conclusion qui signe tristement la fin d'une époque et d'une mentalité, le tout sans faillir à ses ambitions formelles, plus discrètes que ce à quoi il nous a habitué, mais non moins percutantes et riches en symboles.

Note : 9/10

[Dunandan]

Goyokin ça encule tout tes Misumi réunit.

Jusqu'à présent, après avoir vu 6 films de Misumi, il n'y a rien à jeter dans sa filmographie, et j'y compte trois très bons films (Baby Cart 2 & 4 + Le sabre), et un seul moyen (Baby Cart 6), pas mal pour ma part.

[pabelbaba]

Il n'a pas réalisé Baby Cart 6, mais les volets 1, 2, 3 et 5. Le Sabre est sur le fond et sur la forme son vrai chef d’œuvre. Même Les Derniers Samouraïs, son film le plus proche des fresque de Gosha avec 10.000 personnages, tient la comparaison avec eux.

[Dunandan]

Ah oui c'est vrai pardon ... J'étais un peu fatigué, il se fait tard, enfin bref tôt ! Bon en tous cas ma moyenne sur 5 films Misumi pour le moment (Baby Cart 1,2,3,5, Le Sabre, Tuer), c'est du 8.25 quand même !

[Scalp]

Goyokin ça encule tout tes Misumi réunit.

Jusqu'à présent, après avoir vu 9 films de Misumi, il n'y a rien à jeter dans sa filmographie, et j'y compte trois très bons films (Baby Cart 2 & 4 + Le sabre), et un seul moyen (Baby Cart 6), pas mal pour ma part.

Normal là t'as vu ses meilleurs films.

[angel.heart]

Perso j'ai pas vraiment de préférence entre les 2 réals mais j'ai jamais vu un Misumi d'un niveau aussi bas que "femmes de yakuzas" ( bon je les connais pas tous mais j'ai vu ses baby cart, tous ses zatoichi ( sortie en France ), sa trilogie du sabre et puis bah faut que j'arrive à trouver 2h 40 pour "les derniers samourais" ).

[Scalp]

Femmes de Yakuzas c'est pas glorieux mais y a des bons trucs dedans.

[angel.heart]

Bah c'est assez moche. Je parlais surtout de la forme.