[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mer 30 Nov 2011, 08:59

Entre Osorojo qui me traite de coeur tendre et Milkshake qui me sort du vocabulaire savant, j'ai bien rigolé.

On va dire que je suis fleur bleue uniquement avec cette Aventure de Mme Muir, parce que je trouve que le ton n'est pas mièvre, que les bons sentiments ne dégoulinent pas, que ce film là est élégant, que les dialogues sont piquants et sonnent justes, et que le film est doté d'une magnifique photographie et qu'il n'est pas du tout porté sur le mélodrame.

Mme Muir, c'est pour moi l'exception qui confirme la règle, car il suffit de prononcer "Sur la route de Madison" "Out of Africa", "Docteur Zhivago" ou "Raisons et sentiments" pour me faire fuir en courant dans l'autre sens :mrgreen:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 01 Déc 2011, 13:25

Bilan novembre 2011

Films vus : 21 dont 8 découvertes.

Moyenne : 7,45

Découvertes : 8


- Yojimbo (DVD) : 8/10
Le Royaume de Ga'Hoole (Blu Ray) : 7/10
- No Country for Old Men (TV) : 8/10
- L'Ombre d'un doute (DVD) : 7,5/10
- King Dinosaur (DVD) : 4/10
- Drive (Ciné) : 6/10
- Les Trois mousquetaires (Ciné) : 5/10
- The Thing (Ciné) : 4/10


Film revus : 13

- Inception (Blu Ray) : 9,5/10
- Jurassic Park (Blu Ray) : 8/10
- Le 13ème guerrier (Blu Ray) : 9,5/10
- Old Boy (DVD) : 5/10
- Police Story (DVD) : 8/10
- Police Story II (DVD) : 7,5/10
- Les Chaussons rouges (Blu Ray) : 9,5/10
- The Crow (DVD) : 9/10
- Poltergeist (DVD) : 8/10
- L'Aventure de Mme Muir (DVD) : 10/10
- Les Chasses du Comte Zaroff ( DVD) : 7,5/10
- Les 14 amazones (TV) : 6,5/10
- Le Sabre infernal (DVD) : 9/10


Coups de coeur du mois

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Comme je veux faire des critiques de tous les films auxquels je mets plus de 7/10 et que je n'aurai pas forcément beaucoup de temps avant les vacances, certaines critiques seront reportées sur 2012.
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Sabre infernal (Le) - 9/10

Messagepar alinoe » Ven 02 Déc 2011, 22:43

Le Sabre infernal

Réalisé par Chu Yuan

avec Ti Lung, Lo Lieh, Lily Li, Ku Feng, Ching Li, Norman Chu, Tanny Tien Li

Wu Xia Pian, HK, 1h37- 1976

9/10


Résumé : Interrompus en plein duel nocturne, un redoutable épéiste et son rival s’associent pour contrecarrer les plans d’un certain monsieur Yu qui veut mettre la main sur une arme magique qui lui permettra de régner sur le Monde des Arts Martiaux.

Le Sabre infernal occupe pour moi une place bien particulière puisqu’il fut ma première incursion parmi les productions de la Shaw Brothers. Autant dire que ce ne fut pas forcément une bonne chose de débuter par un des meilleurs films que j’ai vu à ce jour de cette maison de production, beaucoup d’autres paraissant alors bien fades tant au niveau du scénario que des interprétations, à côté de cette superbe réalisation de Chu Yuan, adaptée d’un roman de Gu Long.

Le Sabre infernal marque la rencontre improbable entre le film de sabre et le western spaghetti, agrémenté d’un zest de fantastique, voir d’épouvante et même d’un soupçon d’érotisme. L’ombre de Sergio Leone plane sur ce film atypique avec son héros solitaire et ténébreux qui porte un poncho et une arme originale : un sabre tournoyant à double poignée sanglé à la manière d’un pistolet, qu’il manie avec dextérité et rapidité. Une petite touche de Far West auquel rend hommage le premier duel dans un décor balayé par le vent et la poussière.


La première réussite du film, ce sont ses décors nocturnes et certains personnages étranges, tels la vieille diablesse empoisonneuse cannibale, les marmites fumantes de corps en morceaux ou les voyageurs pétrifiés dans la mort qui confèrent une atmosphère inquiétante et quasi surréaliste. Une photographie nimbée d’ombres, de brumes et d’éclairages colorés apporte une aura fantastique. Une esthétique sophistiquée indéniablement envoutante qui est en quelque sorte la marque de fabrique de Chu Yuan. Ce mélange des genres donne au film une tonalité unique.


La seconde réussite, c’est bien évidemment, son personnage principal peu conforme aux canons de la Shaw Brothers. En règle générale les héros des productions de la Shaw portent des vêtements élégants qui symbolisent leurs qualités et leur art du combat. C’est le cas d’ailleurs pour Yan Nan-Fei incarné par Lo Lieh. En revanche, Fu Hong-Hsue avec son allure dépenaillée ressemble finalement plus à un ronin qu’à un chevalier. Il est l’un des rares anti héros du studio, car il affronte en duel les meilleurs épéistes, sans but véritable. Dans son premier duel contre Yan Nan-Fei, il dit ne plus savoir pourquoi il veut l’affronter et le tuer. Ti Lung excellent comme toujours, apporte tout son charisme à ce sabreur solitaire, taciturne et mélancolique, dont la seule richesse est la réputation qu’il s’est construite et pour laquelle il a sacrifié amitié, bonheur et amour. Plus on est célèbre, plus on est seul. On ne gagne que des cheveux blanchis à lutter pour la fortune, la gloire et la puissance.


Comme dans tout film de la Shaw digne de ce nom, il y a des décors somptueux, des trahisons, des retournements de situations et d’alliances, un parcours semé de pièges et de chausse-trappes … Chu Yuan est un peu le champion des histoires alambiquées et des personnages torturés. De tous les réalisateurs attitrés du studio, il est certainement celui qui donne le plus de profondeur à ses personnages et développe les relations les plus complexes entre les différents protagonistes. Par ailleurs, les chorégraphies sont inventives comme ce duel en forme de jeu d’échec ou le combat au manoir Hors le Ciel et chaque affrontement constitue un tableau emprunt d’une certaine poésie. Ainsi, les adversaires de Fu et Yan ont des noms aussi imagés et lyriques que Peinture, Echecs, Luth, Poème, Terre, Bois... Les effets tournoyants du sabre de Fu donnent une allure classe et originale aux affrontements réglés par Tang Chia.


Le Sabre infernal est un voyage mystérieux et fascinant. Pour moi, assurément le meilleur film de la Shaw Brothers pour le moment, sur une soixantaine de films vus.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 03 Déc 2011, 08:56

Bein voilà lui manque plus qu'une note.
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Véra Cruz - 8/10

Messagepar alinoe » Dim 04 Déc 2011, 10:25

Vera Cruz

Réalisé par Robert Aldrich
Avec Burt Lancaster, Gary Cooper, Cesar Romero, George Macready, Enest Borgnine, Denise Darcel, Sarita Montiel, Jack Elam, Charles Buchinsky

Western, USA, 1h30- 1954

8/10


Résumé : Pendant la révolution mexicaine de 1866, des mercenaires américains en quête d’argent sont engagés par l’Empereur Maximilien, pour escorter la comtesse Duvarre, jusqu’à Vera Cruz…

En apparence Vera Cruz ressemble à un western classique, avec sa chevauchée en carrosse qui rappelle les charges de la cavalerie ou les attaques de diligences, mais en apparence seulement, car par bien des aspects il se démarque de la production de l’époque et préfigure quelque peu la fin des utopies de l’Ouest à l’héroïsme manichéen et les anti-héros avides de rançons du western crépusculaire et du western spaghetti. Il fait en quelque sorte le lien entre la notion désuète et péjorative du « Sur-western » inventée par André Bazin, pour distinguer les films des années 50 qui n’entraient pas dans le modèle classique et l’avenir du western porté par Leone, Peckinpah ou Eastwood.

Western atypique presque baroque par son contexte et ses décors. La révolution mexicaine de 1866 offre un choc des cultures entre la magnificence du palais de l’empereur Maximilien (Chapultepec), les bals mondains, les armures d’un autre temps des lanciers, la noblesse guindée et un groupe de mercenaires américains rustres, burinés, jurant et tonitruant. Cette noblesse décrépie, aux valeurs désuètes et ces hommes du Far West partagent cependant cynisme, propension à la violence et cupidité. Un Mexique rarement vu dans un western avec des fusillades, des cavalcades et une chasse aux trésors sur fond de vestiges et de pyramides de la civilisation Aztèque (Teotihuacan). Comme autant de témoins d’un autre empire qui s’effondra et disparu. Des décors qui confèrent au film une perspective grandiose, spectaculaire et un goût d’aventure mêlée au western.


La réalisation d’Aldrich fait la part belle aux cadrages dynamiques et à la mise en scène stylisée de la violence. On notera en particulier cette scène de massacre à la mitrailleuse qui annonce celle de la Horde sauvage qui atteindra des sommets de maniérisme et de grandiloquence sanglante. Leone ne se serait-il pas aussi inspiré de Vera Cruz et de son alternance de gros plans sur les visages et les armes lors du duel final.


Avant « l’homme sans nom », il y eut donc Joe Erin, un mercenaire amoral motivé uniquement par l’appât du gain et qui trahirait et tuerait père et mère pour obtenir ce qu’il souhaite. Un beau salaud à l’humour cynique, aux répliques à double sens, pourtant si séducteur, si narquois, si gouailleur, si jovial. En somme un des tout premiers anti-héros charismatiques du western interprété par un Burt Lancaster au sommet de son art. Il est à la fois le grand atout du film et un peu sa faiblesse, car il écrase de sa présence, de son jeu et de son sourire carnassier et enjôleur, la prestation des autres acteurs qui paraissent finalement trop discrets et trop fades. En résumé, on ne voit que lui ! Heureusement, dans un tout autre style Gary Cooper et même Denise Darcel réussissent à briller.


Car bien évidemment l’autre grand atout de Vera Cruz est cette confrontation entre deux générations du western. D’un côté Gary Cooper, figure emblématique de l’âge d’or du western, l’homme fort et courageux d’un passé héroïque qui commence à s’effriter. Benjamin Trane est un personnage ambivalent, aigri et désabusé qui a encore l’orgueil de quelques principes, ne pas trahir ses partenaires ou régler ses comptes en duel équitable. De l’autre Burt Lancaster, précurseur des chasseurs de primes de Leone, d’ailleurs plus proche de Frank (Henry Fonda) que de Blondin ou l’Harmonica dans sa relation fascination/haine avec son groupe de pistoleros et dans son désir de richesse.


Deux femmes se partagent l’affiche qui n’ont plus rien des images aseptisées et idéalisées du Far West de l’âge d’or, de la demoiselle en détresse, ou de la jeune femme sage, vertueuse et forte qui finissent par épouser le héros. D’un côté Denise Darcel qui incarne la comtesse Marie Duvarre est en quelque sorte le miroir féminin de Joe Erin. Prête à toutes les trahisons pour de l’or. Lui utilise sa puissance et sa dextérité au revolver, elle, ses charmes et sa ruse. L’une des plus emblématiques femmes fortes du western. De l’autre, Sarita Montiel qui incarne Nina, une révolutionnaire Juariste, prête à tout pour ses convictions. Un contexte historique novateur pour le western qui annonce les prémices du western zapata.
Parmi les seconds couteaux du film aux trognes poussiéreuses, on notera la présence de Jack Elam, d’Ernest Borgnine et surtout du tout jeune Charles Bronson qui joue déjà de l’harmonica.
Vera Cruz est à la fois, une œuvre à la charnière du passé et du futur du western, une course au trésor palpitante parsemée de trahisons et de fusillades et le terrain de jeu d’un affrontement entre deux monuments du cinéma.
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Jurassic Park - 8/10

Messagepar alinoe » Sam 10 Déc 2011, 19:22

Jurassic Park

Réalisé par Steven Spielberg
Avec Sam Neill, Laura Dern, Jeff Goldblum, Richard Attenborough, Samuel L. Jackson, Wayne Knight

Aventure, USA, 2h07- 1993

8/10


Jurassic Park est le dernier caprice d’enfant de Steven Spielberg. Un film charnière dans la carrière du réalisateur qui fait d’un côté, la part belle, aux bons sentiments et au sens de l’émerveillement qui sommeille en chacun de nous devant ce bestiaire échappé de la préhistoire, et qui dans le même temps nous propose des machines à tuer bien vicieuses, tels le T-Rex, le dilophosaure et surtout les velociraptors. En somme un survival à vivre en famille.


Un film charnière également dans l’histoire des effets spéciaux. Car si Jurassic Park eut tant de succès, ce n’est pas pour son scénario, ni pour ses acteurs et ses personnages, mais bien pour ses dinosaures, ces géants du passé, si fascinants, si énigmatiques, qui paraissent encore aujourd’hui, plus vrais que nature. Symbole de la perfection technologique de son époque, le film ouvre des perspectives imaginaires illimitées au cinéma de divertissement. Avec Jurassic Park, le cinéma américain devient au sens propre comme au sens figuré, un véritable parc d’attractions. Parangon du cinéma visuel dans lequel l’image de synthèse devient le cœur du spectacle prenant parfois un peu trop le pas sur l’histoire.


Le scénario est basique mais efficace, porté par le sens du rythme et du suspens de Spielberg et la composition de John William qui nous immerge complètement dans l’ambiance, entre découverte prodigieuse (Brachiosaures, Triceratop) et course contre la mort. Par exemple, Spielberg, parvient à nous faire ressentir, toute la masse du Tyrannosaure, rien qu’avec de l’eau qui frémit dans une empreinte sur le sol boueux. Quelques notes de musique résonnent, puis cette formidable mâchoire, encore plus impressionnante que celle d’un requin se met en mouvement et la tension atteint son paroxysme. Seul bémol, les personnages assez stéréotypés. Le savant excentrique, le savant allergique aux changements technologiques et aux enfants, le millionnaire infantile, le scientifique dévoué, le scientifique cupide....et les deux enfants bien têtes à claques. On s’attache aux personnages mais sans plus, notre attention est bien plus accaparée par les attractions du film : les dinosaures. Il faut bien avouer, qu’on a tous rêvé de voir le gamin agaçant se faire dévorer par le T-Rex, à défaut on s’est consolé avec l’avocat. Je retiens surtout deux prestations, celle de Jeff Goldblum, dans le rôle d’un mathématicien cynique, visionnaire et très rock star et celle de Wayne Knight, dans le rôle de l’informaticien génial, corrompu et infecte. Tous les autres personnages sont un peu trop lisses et un peu trop bon enfant, même Jon Hammond écoute la voie de la raison alors que dans le roman il est véritablement sans scrupules ! Je préfère nettement les personnages plus complexes du roman de Crichton.


J’aime beaucoup le côté visite à Walt Disney World qui se finit en débandade générale, un peu comme si les fauves d’Animal Kingdom avaient décidé de bouffer les guests. Un savoureux choc entre les deux espèces dominantes, celle du temps passé et celle du temps présent, pas du tout à l’avantage de l’humanité. Si les géants dominaient encore la Terre, les hommes seraient des encas. Un pur film de d’Entertainment, avec un petit discours sous-jacent sur l’éthique (question du clonage) et sur l’imprévisibilité de la nature et de la vie. On pourrait également établir une subtile analogie entre la disparition des dinosaures et l’obsolescence programmée de certaines branches traditionnelles des effets spéciaux (notamment les maquettes ou les marionnettes), remplacées par l’animatronique ou les effets numériques.

Pour Spielberg, l’Amérique est indissociable de ces logos publicitaires qui marquent le territoire et jalonnent les villes. Dans le cas présent, le placement de produit est devenu partie intégrante du film, car les produits dérivés que découvrent les personnages qui visitent Jurassic Park, sont les mêmes que ceux que les spectateurs peuvent acheter à la sortie de la séance, dans les boutiques, les Fast-Food ou le parc à thèmes Universal Studio. Le marketing publicitaire poussé à son paroxysme avec une bonne dose d’ironie.

Spielberg atténue le côté profondément sombre du roman pour livrer un film d’horreur grand public, une aventure spectaculaire, parsemé de scènes d’anthologie : le T-Rex qui poursuit la jeep, les velociraptors qui jouent à cache-cache dans une cuisine avec Tim et Lex ou encore le dilophausore qui paralyse Dennis pour le déguster. Accrochez vos harnais et embarquez à bord de ce roller coaster du jurassique !

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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Waylander » Sam 10 Déc 2011, 19:30

Le seul point vraiment négatif du film c'est sont non-respect des échelles (le vélociraptor en réalité ça fait 1m/1m20 et le dilophosaure fait 3-4 m de haut normalement, sans collerette et sans venin).

Sinon je suis d'accord : le roman est quand même pus profond, les personnages en plus de relief et le fond est plus complexe et plus ambigu. Magnifique texte qui prend bien en compte l’aspect merchandising/Disney world/placement de produits inhérent dans la filmo de Spielberg (surtout ses films entertainement) qui prennent tout leurs sens avec Jurassic Park. Tu vas parler du 2? C'est des screens du bluray ?
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Sam 10 Déc 2011, 19:39

Les screens proviennent bien du Blu Ray. Je prévois de voir le 2 la semaine prochaine, puis de faire la critique dans la foulée.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Waylander » Sam 10 Déc 2011, 20:43

(pourquoi tu postes pas dans Littérature ?) :?
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 10 Déc 2011, 23:05

ouai voila tout pareil que alinoe sur ce film :love: un spielby que j aime vraiment bcp pour les meme qualites et raison que tu enumere .

ici les placement produit et emplacement publicitaire je les trouve nickel et bien fluidement poser ,ca me gene pas du tout ca se remarque pas trop meme quasiement pas car fait bien partie du sujet , du lieu ect .. l inverse de ceux de minority que j aime pas et me gene personelement :nono:
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Waylander » Sam 10 Déc 2011, 23:08

Pourquoi Alinoé elle peut aligner 3 screens et que mi je peux pas plus de deux? :( c'est sa résolution qui est plus "large" que la mienne ?
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Dim 11 Déc 2011, 10:26

Ma résolution d'écran est 1440x900.
Je pense que c'est plutôt une question de format d'images :
Pour pouvoir aligner 3 images, je les poste toujours au maximum au format 300 x 169, tandis que les tiennent sont au format 320 x 132.

Waylander a écrit:(pourquoi tu postes pas dans Littérature ?) :?

Je passe déjà bien trop de temps ici et en ce moment je lis peu et ce sont essentiellement des ouvrages professionnels de bibliothéconomie et des sciences de l'information pour mon évolution professionnelle. Pas le genre d'ouvrages intéressants pour des discussions sur un forum.
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Pacha (Le) - 8/10

Messagepar alinoe » Dim 18 Déc 2011, 17:54

Le Pacha

Réalisé par Georges Lautner
Dialogues de Michel Audiard
Avec Jean Gabin, André Pousse, Robert Dalban, Dany Carrel

Polar, Franco-italien, 1h22- 1968

8/10



Le Pacha est passé à la postérité pour certaines de ses répliques devenues cultes : « le jour où on mettra les cons sur orbite, ben t'as pas fini de tourner », mais les immenses qualités du film ne reposent pas uniquement sur les savoureux dialogues de Michel Audiard. Le Pacha est surtout un excellent polar français qui navigue allègrement entre tradition et modernité.

Un scénario classique et un Jean Gabin, égal à lui-même dans le rôle d’un commissaire bourru, monolithique et à la répartie caustique incarnent en quelque sorte une certaine tradition du cinéma policier français. Toutefois, ce classicisme est dynamité par des choix artistiques et par une mise en scène inventive et saccadée qui colle parfaitement à l’intrigue et s’appuie sur une bande originale toute en percussions qui souligne chaque action. Ainsi, le Requiem pour un con interprété par Gainsbourg qui accompagne, notamment l’enterrement de Gouvion ou la voiture de Léon qui s’abîme dans les profondeurs sur les notes d’Harley Davidson interprété par Brigitte Bardot. Une manière d’accompagner l’intrigue plutôt originale pour l’époque et qui rappelle par certains aspects le western spaghetti (la BO qui souligne l’image, les dialogues percutants qui dynamitent quelque peu la violence).


Par ailleurs, le choix de Gabin dans le rôle du commissaire Joss n’est pas si anodin. Il a interprété de nombreux rôles de gangsters ou de policiers. Il est notamment, le visage de Maigret, incarnation même de la droiture. Il sert donc de point d’ancrage et de repère pour montrer à quel point la société et les criminels sont devenus plus violents et la morale de ceux qui incarnent la loi plus ambigüe. Car l’intrigue est sans concession avec l’image de la police. Flic corrompu, tendance vigilante, laisser les truands régler leurs comptes et s’entretuer puis finir le travail …). Exit la police à papa ! Quelque part le personnage de Joss préfigure celui d’Harry Callahan.

« Oh écoute Paul, moi, Le mitan j'en ai jusque là ! Cela fait quarante ans que le truand me charrie. Je l'ai digéré à toutes les sauces et à toutes les modes : en costard bien taillé et en blouson noir. Ça tue, ça viole, mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes. Elles trouvent peut-être ça romantique, mais moi pas ! Alors, j'ai pris une décision. Moi, les peaux-rouges je vais plus les envoyer devant les jurés de la Seine, comme ça il n'y aura plus de non-lieu ni de remise de peine : je veux organiser la Saint Barthélémy du mitan ! Tu m'as compris ? »


Ensuite, Georges Lautner abandonne le ton parodique qui était le sien dans les Tontons flingueurs ou Ne nous fâchons pas pour livrer un film policier efficace, à l’action et au rythme soutenu. La scène de l’attaque du fourgon blindé avec un bazooka est particulièrement brutale pour l’époque, tout comme le final dans l’usine désacfectée. Fini l’image du truand paternaliste, du gangster gentleman sympathique et limite héroïque. Fini, cette vision quasi chevaleresque du milieu du banditisme. André Pousse (absolument génial) incarne un tueur froid et méthodique qui se débarrasse sans scrupules de ses complices pour conserver seul le butin. Il est question de braquage, d’exécutions sans fioritures, sans silencieux pour amortir le choc, en somme de violence sèche et directe. Il n’y a pas de codes d’honneur chez les truands du Pacha. Une vision brutale, non édulcorée et réaliste du milieu du banditisme de l’époque.


A la modernité du ton et du propos s’ajoutent celles des décors. Lautner dépoussière les méthodes de la police : bureau contemporain, technologie de pointe, système de vidéo surveillance, coordination avec Interpol et même voiture de sport.


Un vent nouveau souffle sur la société en 1968 et le Pacha est en somme, à la lisière entre les valeurs du passé et celles du futur. Une scène illustre parfaitement cette tendance, celle du Night Club où un Gabin en costard cravate symbole du passé rejoint Nathalie (excellente Dany Carrel) et se retrouve plongé dans un trip hippie, Peace and Love et psychédélique.

Un film glacial et une parenthèse unique en son genre dans la carrière de Lautner dans laquelle seules les répliques d’Audiard apportent encore une touche d’humour.
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Captain America - 9/10

Messagepar alinoe » Lun 19 Déc 2011, 21:02

Captain America :
The First Avenger

Réalisé par Joe Johnston
Avec Chris Evans, Hugo Weaving, Tommy Lee Jones, Stanley Tucci, Hayley Atwell, Dominic Cooper

Super-Héros, USA, 2h04- 2011

9/10



Captain America fut une énorme surprise pour ma part et un véritable film coup de cœur. Pourtant il n’était pas évident d’adapter dans le contexte actuel, ce personnage à forte connotation patriotique, devenu peu à peu le symbole de la perfection héroïque et de la détermination américaine à triompher de l’adversité pendant la seconde guerre mondiale. En somme, un héros Marvel un peu trop lisse et idéal jusque dans les années 80-90, dont les histoires prendront un peu plus de consistance par la suite, avec la notion de dépendance au super sérum.

Le côté outil de propagande avait donc tout pour rebuter et Joe johnston a parfaitement réussi à surmonter cet écueil, en abordant la question avec un regard particulièrement ironique, voire légèrement cynique. Steve Rogers en bon soldat se plie pendant un temps, aux exigences de sa hiérarchie, mais n’est pas dupe à l’égard de son rôle de mascotte de l’armée américaine, propre à susciter l’engagement volontaire et d’importantes collectes de fonds pour l’effort de guerre. Avec cette succession de shows frénétiques et grandiloquents à la gloire de Captain America et donc de l’Amérique, Joe Johnston provoque le sourire narquois du spectateur et dynamite par l’humour toute cette campagne d’endoctrinement. A travers le personnage de Steve Rogers incarnation même de la notion d’exceptionnalisme américain (les USA ont un destin unique et occupent une place à part parmi les autres nations, en raison de leur sentiment national), Johnston s’offre une critique satirique de certaines valeurs fondamentales de l’Amérique.

De ce point de vue là, le film est déjà une réussite totale parvenant à respecter l’esprit des comics, tout en se gaussant de l’aura patriotique de son héros. Ne surtout pas louper, le générique de fin entièrement constitué d’affiches d’époque sur l’appel aux armes, à l’effort de guerre et à la fibre patriotique. Si Johnston se moque de certains penchants de l’Amérique, en revanche il met en avant les valeurs du rêve américain dont Steve Rogers est aussi la plus parfaite incarnation. Jeune homme frêle qui grâce à son sens moral, sa détermination et son courage devient un héros. Le super sérum n’est là que pour accentuer la puissance de ses convictions. En somme le film se penche bien plus sur les valeurs de Steve Rogers que sur celles incarnées par Captain America. Joe Johnston apporte à ce personnage plutôt fade à l’origine, une profondeur et une dimension qu’il n’a gagné qu’au cours de cette dernière décennie dans les comics éponymes.

Mais le plus enthousiasmant est encore à venir avec ce mélange harmonieux de genres : guerre, action, espionnage et science-fiction au cœur des années 40. Un cocktail gagnant qui avait déjà fait mon bonheur dans l’excellent Captain Sky and the World of Tomorrow. Captain America est une uchronie rétro-futuriste absolument sublime. Photographie, décors et costumes, tout concourt à nous plonger avec délectation dans ce voyage vers un passé alternatif que n’aurai pas renié ces visionnaires du futur qu’étaient Jules Verne et H.G. Wells. Une ambiance et une esthétique très pulp et serials des années 30-40. En quelque sorte un gimmick qui nous rappelle que Captain America fut aussi en 1944 un serial populaire du studio Republic Pictures. Amalgame astucieux et savoureux de savants fous, d’armes et d’inventions futuristes, de société secrète nazie versée dans les sciences occultes (amusant clin d’œil aux Aventuriers de l’arche perdue), sur fond de seconde guerre mondiale, d’amitié et de romance. Rien qu’au niveau de son ambiance, Captain America est parvenu à dépassé toutes mes espérances.


L’histoire se concentre logiquement sur la naissance du héros, sur ses convictions, ses choix et ses doutes. Là aussi, c’est exactement ce que j’attendais de ce film : un développement plus approfondi des personnages principaux et un peu d’action lors des combats contre l’organisation HYDRA en Europe. Une équation qui parait surprenante pour un film de super-héros et qui se révèle pour moi, un atout essentiel. Les exploits de Captain America et de son ’équipe sont montrés à travers une succession de très courtes séquences. Un choix que j’ai trouvé judicieux. Il était impossible de traiter des relations entre cette équipe, Bucky Barnes et Steve Rogers, en un seul demi -film. Je préfère nettement que cette partie soit juste survolée et puisse éventuellement être développée lors d’un second film. Ce que propose le film, ce n’est pas un déluge d’actions, bien que l’aventure soit au rendez-vous, mais bien le cheminement d’un homme qui devient un héros. J’ai d’autant plus apprécié ce choix qui donne au film une réelle profondeur, que Captain America a toujours été pour moi un personnage un peu trop lisse pour être vraiment intéressant. Johnston est parvenu à me réconcilier avec le personnage.

Chris Evans m’a bluffé dans le rôle de Captain America, au point où j’aurai du mal à concevoir un autre acteur à sa place. Une mention spéciale pour les effets totalement stupéfiants qui lui permettent de paraître chétif et frêle avant l’injection du super sérum. Son interprétation est à la fois fidèle au personnage des comics tout en apportant une subtilité ironique face à certaines situations (essayage du premier costume, mascotte de l’armée, tentative de se saouler…). Un personnage profondément humaniste, un héros à l’ancienne. Une lutte classique du bien contre le mal finalement rafraîchissante en cette époque où les héros et les anti-héros torturés deviennent la norme.


Hugo Weaving est impeccable dans le rôle de Crâne rouge, machiavélique et mégalomaniaque à souhait. On pouvait craindre que l’effet du crâne soit ridicule, il n’en est rien, c’est juste parfait. Stanley Tucci et Tommy Lee Jones sont très bons, tout comme Sebastian Stan dans le rôle de Bucky. C’est peut être le seul petit regret de ce film, que le rôle de Bucky ne soit pas un peu plus développé. On ne ressent pas à quel point il est un personnage clé dans l’univers de Captain America. Hayley Atwell apporte la touche glamour et romantique nécessaire à toute histoire de Super-Héros. L’autre grande surprise du film, c’est Dominic Cooper dans le rôle de Howard Stark. Il est absolument génial. Un mixte entre l’interprétation de Robert Downey Jr. (Tony Stark) pour le côté désinvolte et le personnage de Howard Hughes pour le côté inventeur génial. J’ai adoré cette sous-intrigue qui lie le destin de Captain America aux entreprises Stark, tout comme le cube cosmique fait le lien entre la terre de Captain America et l’Asgard de Thor. Un peu comme si Captain America était le cœur du futur film des Vengeurs.

Un petit mot des effets du lancer de bouclier. En toute honnêteté présenter sur les écrans du 21ème siècle, un héros paré des couleurs des USA et armé d’un bouclier, c’était une réelle gageure. Ce qui fonctionne sur le papier, ne fonctionne pas forcément au cinéma, surtout 70 ans plus tard. Je me demandais bien comment Johnson allait gérer cet encombrant objet. Force est de constater que les magiciens des SFX ont réussi l’exploit de rendre totalement fun et cool cette arme désuète.

Je n’attendais rien de spécial de Captain America, juste un petit film de plus pour faire le lien avec le film Avengers de Joss Whedon. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir l’une des meilleures adaptations d’un super-héros Marvel réalisée à ce jour.
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alinoe
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Lun 19 Déc 2011, 21:10

Qu'on aime ou qu'on aime pas ce film, on a le doit à la critique du mois! :shock: Wow ca tue, quelle analyse, et c'est vrai qu'il y a un peu de Capitaine Sky dedans... et puis tes captures claque bien
Hâte d'avoir sur le portail l'encart de la critique du mois pour mettre en avant votre travail! :love: :love: :love: :love: :love: :love: :love:
zack_
 

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