[osorojo] Mes critiques en 2011

[osorojo]

Béh ué, j'ai pris plus de plaisir devant Shaolin vs Ninja, j'ai trouvé qu'il se prenait moins au sérieux !

[Scalp]

Bein normal l'un est une comedy kung fu et pas l'autre

[osorojo]

Le problème, c'est que Le sabre infernal par moment tombe dans les clichés comédies alors qu'il se veut sérieux (genre la vieille). D'ou ma réticence, soit il est sérieux de bout en bout, soit il est comique, mais les deux mélangés je trouve que ça pêche.

[Scalp]

Mes souvenirs date, me souvient pas de touche comique dans le Sabre infernal.

[osorojo]

Y a pas vraiment de touche comique, mais certains persos ont une tronche vraiment trop abusée, comme cette vieille qui m'a plombé pas mal de scènes ou certains méchants qui sont vraiment limites xD

[osorojo]

La dernière maison sur la gauche | 4/10

Après avoir maté un Run bitch Run moyen mais qui se laissait suivre sympathiquement, je me suis décidé à regarder ce qui est l'une des références généralement associées au genre Rape and Revenge. Le moins qu'on puisse dire, c'est que si en 1972 il avait fait son petit effet, aujourd'hui l'ensemble a perdu tellement en impact qu'aucune scène ne ressort véritablement du film qui peine à garder notre attention active. Franchement, j'ai même peiné à le finir tellement je me suis ennuyé, après la partie rape qui était toute naze, je me suis dit bah, la partie revenge (ce qu'en général on préfère, sauf si on est un déviant irrécupérable ) va au moins envoyer du steak, bah que nenni. C'est timide, quelques petites baffes mortelles pour les méchants et on finit le film.

Ce que l'on recherche dans ce genre de film, c'est un contexte qui va servir de défouloir pendant toute la dernière partie du métrage, jusqu'à son dénouement où notre soif de violence vengeresse est assouvie. On pourrait par exemple citer I spit on your grave (le remake, j'ai pas encore maté l'original) qui à défaut d'être un film ultime livrait carrément la came à ce niveau là. Avec La dernière maison sur la gauche, bah y a rien à part deux parents qui vont donner la fessée aux tueurs de leur fille.

Alors, oui, il faut certainement replacer le film dans son contexte, et certainement qu'en 1972 le peu de violence qu'il y a dans le film était quelque chose de jamais vu et choquant. Mais même sans ça, la bobine se révèle être des plus laborieuses. Le montage est fait à la hache, en dépit de tout bon sens. Il permet au réalisateur de téléporter ses personnages dans l'espace comme ça lui chante, ce dernier espérant qu'on sera assez no brain pour que ça ne nous dérange pas. Perso, quand une fille court, qu'elle sème ses prédateurs et qu'elle se retrouve attendue en embuscade juste le plan suivant par ces mêmes prédateurs, ça me fait souffler En bref, c'est complètement maladroit et ça a surtout comme conséquence qu'on ne croit pas un seul instant à ce qui arrive aux deux jeunes filles, ce qui est quand même le matériau de base de ce genre de film. Loupé donc. Je vais tenter le remake maintenant, il sera peut être meilleur, ça devrait pas être trop difficile !

[Logan]

Le remake est très bien

[Alegas]

Le remake est même très bien.

[Dunandan]

Moi, je l'ai trouvé quand même pas mal, perso 5,5 - 6.5. Bon après je l'ai vu il y a une bonne dizaine d'années, et je n'ai pas regardé le remake.

[Heatmann]

le remake est meme 10 fois mieux que l original qui est bien pourri , t es meme genereux la oso

[osorojo]

Pour que je mette moins de 5 c'est que j'ai trouvé ça bien nase. J'ai du mal à mettre moins de 5 à un film, je suis de nature optimiste en général

[Kakemono]

Généreux pour celui là, radin pour Le Sabre Infernal, au final t'as le bon équilibre donc ca va.

[Alegas]

Vera Cruz | 8.5/10

Western aux allures pré Leonienne par ses personnages, noirs et opportunistes pour la plupart, Vera Cruz est un film passerelle entre les classiques du genre et les plus sombres qui suivirent. Chaque époque est imagée par deux pistolleros aux motivations différentes dont seul le talent en matière de dressage de barillet se trouve être le point commun.

C'est d'ailleurs clairement cette relation entre Gary Cooper et Burt Lancaster, chacun délivrant une performance dont l'éclat tire le film vers le haut, qui fait la force de Vera Cruz. Ce duel générationnel, porté par deux comédiens aux physiques caractéristiques de leurs époques, sans cesse changeants selon les situations est passionnant tellement on s'attache aux deux personnages dès leurs premières scènes communes. "That featherhead tried to kill me !" "Why not ? That's his horse you're riding" annonçait d'emblée le caractère joueur et insolent de Joe, personnage charismatique en diable qui vous met dans sa poche dès les premiers échanges. Trane est lui beaucoup plus dans la retenue, incarnant un homme aux principes inflexibles, humaniste mais aussi génie de la gâchette, sinon plus, que son rival, sait également jouer des coudes pour s'imposer et permet au duel d'être dans le tempo. Deux personnages équivalents en force et charisme, c'est la base pour un choc à retenir, et c'est le cas dans Vera Cruz.

D'autant plus que la mise en scène du film fait tout pour leur conférer cette aura qui ne les quittera jamais. De jolis moments de bravoure, doigt sur la crosse et habilement montés, permettent de donner de la crédibilité aux personnages. Aldrich fait également le boulot pour apporter à son film une densité assez marquante, graphiquement d'une part avec une mise en valeur des espaces traversés propre au western et toujours agréable quand bien réalisé, ce qui est le cas ici. Au niveau de l'histoire d'autre part, avec quelques ramifications bienvenues pour donner un peu de piquant à l'ensemble, conférant à chaque personnage cette capacité à trahir son frère de sang dans un clignement d'oeil. C'est palpitant, au bout d'un moment on ne sait plus plus qui se joue de qui, il n'y a pas de véritable loser qui se fait latter trop facilement et c'est appréciable. Je pense particulièrement aux personnages féminins qui sont également bien écrits, avec Marie, la comtesse vénale prêtes à tout pour quelques dollars et Nina, la Juarista dont les convictions révolutionnaires n'ont d'égal que sa beauté, Aldrich nous délivre presque un second duel, indirect ce coup-ci puisqu'il sera joué à distance, par homme interposé. C'est assez fin d'ailleurs, puisque c'est presque ces deux personnages les vrais duellistes, jouant toutes deux sur un échiquier dont les pions ont été remplacés par nos deux flingueurs au sang chaud.

THAT OLD SOFT SPOT, HE, BEN ?

Finalement, il manque peu de chose pour hisser le film dans la stratosphère des intouchables. Quelques erreurs de casting (le marquis Henri et Marie que je trouve un poil limite) et l'absence d'une ambiance sonore digne de ce nom se font sentir, faisant de Vera Cruz juste un très bon film, qui en l'état, a agrémenté ma fin de soirée de fort belle manière J'ai bien envie de me faire quelques western old school, parce que finalement je me rends compte que j'en ai quasiment aucun à mon actif et du coup, même si je me rends compte du côté transitoire du film, je me demande si j'en apprécie toute la subtilité.

[Scalp]

Alegas prend en de la graine

[alinoe]

Je constate que même si tu n'as pas vu beaucoup de western old school, tu es cependant capable d'apprécier le côté atypique de ce western charnière, dont l'un des plus gros points faibles est effectivement une musique complètement oubliable.