[osorojo] Mes critiques en 2011

[Milkshake]

Ouai donc ça a beau être une scène choque assez graphique en fait c'est totalement gratuit on attend pendant 1h20 que le récit forme une boucle pour nous expliquer l'intro en fait rien du tout.

[Alegas]

UN PLAN SIMPLE | 9/10

En voila un film surprenant, dans la mesure où il est réalisé par un homme que l'on n’attend pas vraiment dans ce genre d’exercice. Sam Raimi signe avec Un plan simple un polar noir d'une grande subtilité, magnifié par ses personnages, des messieurs tout le monde confrontés à des choix qui chambouleraient le plus hardi des mortels. C'est toute la force du film, ce côté très réaliste des situations que se permet d’enchaîner un script jamais remis en question, quelques soient les ramifications qu’il provoque. Pour mettre en mouvement son histoire, Raimi opte pour une réalisation dépouillée, préférant des cadres magnifiques à la prouesse technique. Les plans marquants s’enchaînent, tous sublimés par une photographie qui parvient à exploiter la moindre parcelle du blanc polaire de ces paysages mélancoliques qu’elle s’approprie.

Un plan simple dépeint une jolie galerie de personnalités, toutes aussi communes les unes que les autres, mais écrites avec suffisamment de finesse pour ne pas tomber dans les caricatures habituelles du genre. On se laisse par exemple volontiers convaincre par ce frangin pas si simplet, mal aimé et peu gâté par la vie, joué avec beaucoup de justesse par un Billy Bob Thorton impérial. Le reste du casting n'est pas en reste et permet au film de trouver rapidement un rythme de croisière palpitant, maintenu sans effort jusqu'au dénouement. Mention spéciale à Bill Paxton, rarement exploité en premier rôle, qui parvient à retranscrire de façon convaincante l’ambigüité de son personnage, père de famille tiraillé entre ses états d'âme et son naturel, plus proche du criminel endurci que de l'homme modèle.

Mais outre ses acteurs, si Un plan simple séduit c'est surtout par son script, solide comme le roc et constant sur la durée. Même si le pitch de départ n'est pas spécialement original, son développement, d’un noir teinté de superstition, rythmé par cette présence magnétique des corbeaux, est tout simplement remarquable d’intelligence. Ces volatiles couleur charbon ponctuent avec beaucoup de vivacité des séquences qui prennent leur temps mais savent aussi faire parler la poudre quand le script l'exige (le duel chez le pote de Jacob est bien sec) pour aboutir à un final d'une grande force, se faisant un écho direct aux premiers plans du métrage. Habituellement, ce genre de film ne trouve pas fin à leur hauteur mais une fois n’est pas coutume, Raimi offre à Un plan simple un final si marquant qu’il imprime son souvenir au fer rouge dans une mémoire trop souvent capricieuse. Une jolie surprise pour ma part, un bon polar noir comme je les aime. A rattraper d'urgence si vous aimez le genre et avez des aprioris sur le papa de l'unidimensionnel homme araignée.

[Logan]

C'est quoi ce bordel t'as pas un cycle à finir toi

[osorojo]

Huhu Bah ouais, j'aimerais bien, mais le truc c'est que j'arrive pas à me motiver pour les 4 plombes de cléopatre (un week end certainement ce sera plus faisable), je veux finir par le reptile mon cycle et je galere a trouver guepier pour 3 abeilles (en vost tipiak pas la peine je trouve pas et en DVD je l'avais pas acheté et il est pas donné :/). Mais bon, te fais pas de souci, je le terminerai

[Logan]

Le dvd de guepier prend le sur le site de Wild side il est pas cher

[osorojo]

Même si j'irai pas jusqu'à dire qu'il est pas cher (13€ pour un DVD c'est cher amha) mais ouais il est clairement plus abordable que sur amazon (+ de 20€ ..) ou même priceminister en occase. Je vais surement le prendre, mais c'est bien pour toi, en plus j'le sens mal celui là

[Heatmann]

Superbe A simple plan et au final , il est meilleur que fargo vue que le decors les catalogue dans la meme categorie ... la noirceur des perso se revele et evolue bien , pis les dileme sont realiste et on peut facilement s identifier , et pis c est jolie quoi
j'adore paxton dans ce registre, comme dans frailty aussi

[Logan]

Oso pense à utiliser le code Open, ca te le descends à 10,50

[osorojo]

Merci pour l'info, ça commence à le faire du coup Je me le commande ce soir

@Heatmann : ouais, idem je le préfère facile à Fargo, le traitement réaliste assumé m'a vraiment convaincu. Pas vu ce Frailty, il m'intrigue, vais essayer de le choper !

[Heatmann]

mmm frailty c'est assez tranchant sont message et sont traitement , mais moi j adore, surtout la fin qui est parfaite enfonce le clou excellent film , y a des critique de referencer au titre francais EMPRISE

[osorojo]

Je rattrape mon faible mois d'octobre avec un cycle Mankiewicz parsemé de quelques films sympathiques pour m'assurer que ma télé affiche toujours les couleurs

OCTOBRE 2011

BLOODY BIRD, Michele Soavi , 1987| 7/10
LE CIMETIÈRE DE LA MORALE, Kinji Fukasaku | 8/10
MÉLODIE EN SOUS SOL, Henry Verneuil , 1963 | 7.5/10
LA CHAMBRE DU FILS, Alex de la Iglesia , 1987| 8.5/10
LES FORBANS DE LA NUIT, Jules Dassin , 1950 | 9/10

NOVEMBRE 2011

LE LIMIER, Joseph L. Mankiewicz , 1972 | 9/10
WHO IS AFFRAID OF VIRGINA WOOLF, Mike Nichols , 1967| 8.5/10
DRIVE, Refn , 1972 | 7.5/10
PEOPLE WILL TALK, On murmure dans la ville, Joseph L. Mankiewicz , 1946 | 8/10
DRAGONWYCK, Le chateau du dragon, Joseph L. Mankiewicz , 1946 | 6.5/10
SOMEWHERE IN THE NIGHT, Quelque part dans la nuit, Joseph L. Mankiewicz , 1946 | 8/10
L'AVENTURE DE MME MUIR, The ghost and miss Muir, Joseph L. Mankiewicz , 1947| 6.5/10
ESCAPE, Joseph L. Mankiewicz , 1948 | 7/10
THE MAN WITH THE GOLDEN ARM, Otto Preminger , 1955 | 7.5/10
L'ARMÉE DES OMBRES, Jean Pierre Melville , 1969| 9.5/10
LAURA, Otto Preminger , 1944 | 7.5/10
UN SINGE EN HIVER, Henri Verneuil , 1962| 8/10
UN TÉMOIN DANS LA VILLE, Edouard Molinaro , 1959| 7/10
WHERE THE SIDEWALK ENDS, Otto Preminger , 1950 | 8/10
A LETTER TO 3 WIVES, Joseph L. Mankiewicz , 1949 | 7/10
A PROPOS D'ELLY, Asghar Farhadi , 2009 | 6.5/10
HOUSE OF STRANGERS, Joseph L. Mankiewicz , 1949 | 7/10
DRIVER, Walter Hill , 1978| 8.5/10
EVE, Joseph L. Mankiewicz , 1950| 7.5/10
L'affaire Cicéron, Joseph L. Mankiewicz , 1952 | 9/10
Un américain bien tranquille, Joseph L. Mankiewicz , 1956| 5.5/10
Soudain l'été dernier, Joseph L. Mankiewicz , 1959| 9/10
Hobo with a shotgun, Jason Eisener , 2011| 6.5/10
Run Bitch Run !, Joseph Guzman , 2009| 5/10
Secuestrados, Miguel Ángel Vivas , 2010| 6.5/10
Un plan simple, Sam Raimi , 1999| 9/10

[Dunandan]

Le sabre infernal | 7.5/10

Un bon film d'aventure en terre du sabre avec les tribulations de deux virtuoses des arts martiaux en proie à des tueurs diaboliques envoyés à leur trousse par leur ennemi juré. Mais ça peine quand même à décoler et je dois dire que j'étais un poil déçu à la fin du film quant à ce que j'en avais lu ici à travers différentes critiques. En effet, le film a pour lui des décors soignés qui donne une jolie ambiance à l'ensemble ainsi que des chorégraphies bien créatives à l'image de ce duel inspiré où les pions d'un jeu d'échec sont remplacés par les combattants sur un échiquier à taille humaine. Mais le reste est un poil juste, à commencer par l'histoire qui se veut fine alors qu'on la sent venir avec ses gros sabots, c'est dommage. Les différents boss à achever avant de finaliser la quête manquent également d'un soupçon de charisme, on ne leur sent jamais de véritables compétences et offrent finalement une présence davantage poétique que martiale.

Dans le genre j'avais carrément préféré Shaolin contre ninja qui était beaucoup assumé dans son côté décomplexé. M'enfin, ne boudons pas notre plaisir, le sabre infernal est un bon moment à passer pour toute personne un tant soit peu cliente de la shaw brothers et offre pas mal de jolis moments, à l'image des duels du héro principal qui a bien la classe avec son épée sur pivot, arme qui donne lieu à des mouvements assez puissants niveau impact. Dommage juste que l'histoire se complique inutilement et se veuille être plus intelligente qu'elle ne l'est réellement.

[Scalp]

Spèce de radin va, enfin le film entre dans le top donc je te pardonne.

[osorojo]

Je m'attendais à cette petite remarque

[Scalp]

Surtout quand tu oses affirmer que tu préfères Shaolin vs Ninja