[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Tyseah]

Punaise ouais squoi cette note à Robocop là?!

[Scalp]

7,5 à Seven Swords ça fait gros radin.

[Alegas]

Joli mois!
mais qu'est ce qu'il s'est passé avec Robocop? T'as vraiment détesté?
Ca fait longtemps que je l'ai pas vu mais il ne me semblait pas que c'était aussi catastrophique...

Si tu va quelques pages plus avant tu auras droit au débat complet.

7,5 à Seven Swords ça fait gros radin.

C'est vrai que toi tu fais jamais ton radin.

[Scalp]

Jamais.

[Alegas]

[Alegas]

Le Procès de Orson Welles

(1962)

Seconde vision et je reste sur ma position concernant ce film dans la filmographie d'Orson Welles comme l'un des ses meilleurs, autant sur la forme que sur le fond. Adapter l'ouvrage labyrinthique de Kafka était loin d'être l'idée la plus facile qui soit et Welles arrive à livrer un film étonnamment limpide malgré un sujet casse-gueule dans sa complexité. Le seul réel défaut du film qui l'empêche d'être un chef-d’œuvre c'est sa durée un poil excessive qui provoque une baisse de rythme évidente après la seconde rencontre avec l'avocat, d'ailleurs j'ignore si c'est voulu de la part de Welles mais à partir de ce moment jusqu'à la rencontre avec le peintre on ignore totalement ce qu'est censé faire K (ou alors j'ai raté un point essentiel mais du coup je ne sais pas du tout en quoi le peintre peut l'aider). Hormis cela, on est bien devant un réel grand film, et si Welles n'a pas réellement le mérite du fond du film (à part l'introduction superbe avec le garde de la Loi, tout est issu du livre de Kafka) il livre une mise en scène magistrale, à l'opposé totale de la norme hollywoodienne et se rapprochant énormément du cinéma d'Antonioni et de Fellini (le film a d'ailleurs été tourné en Europe de l'Est et à la gare d'Orsay). Entre plans-séquences volontairement contemplatifs, travellings interminables et surcadrages oppressants, Welles se démarque totalement de ses œuvres précédentes, utilisant même le générique parlant, l'une des touches spécifiques du cinéma de la Nouvelle Vague. Enfin, il est évident que le film a eu énormément d'influence, notamment sur le cinéma de Terry Gilliam auquel on pense beaucoup (notamment la première scène du tribunal et les déambulations de Joseph K qui font automatiquement penser à Brazil). La musique de Jean Ledrut est discrète mais colle totalement à l'ambiance distillée par le film, quand au casting il est assez étonnant dans sa diversité, Anthony Perkins, sans être excellent, se débrouille plutôt bien, Welles est magistral comme à son habitude et le casting féminin est clairement alléchant avec Jeanne Moreau et surtout Romy Schneider. Un grand film assurément.

NOTE : 8/10

[Milkshake]

Il faut que je le découvre celui là mais la découverte de Macbeth bien pompeux et théâtralement cheap au possible il y a pas longtemps ça m'a passé l'envie d’approfondir un cycle Welles.

[Tyseah]

La fin est différente du livre également,

avec une explosion finale où Welles a voulu donner l'effet d'un champignon atomique. Opération très difficile qui a nécessité plusieurs tentatives je crois. La raison est évidente.

Un film que j'aime beaucoup.

[Alegas]

Ah bah tiens je savais pas pour le champignon j'avais même pas capté même à la seconde vision.

[Alegas]

The Last Samuraï (Le Dernier Samouraï) de Edward Zwick

(2003)

Énième vision de ce film que j'avais visionnée en boucle à sa sortie vidéo. Du coup, j'avais réellement peur de le revoir à la baisse, Edward Zwick étant loin d'être un bon réalisateur hormis quelques exceptions dans sa filmographie. Pourtant, The Last Samuraï tient véritablement la route, étant de loin le meilleur film de son auteur, avec un véritable souffle épique que l'on peine vraiment à retrouver dans les productions actuelles. Soutenu par un Tom Cruise qui prouve encore une fois qu'il peut être très bon acteur, le film est avant tout un récit puissant qui, malgré son manque d'originalité (le même synopsis que Dance with Wolves et Avatar), rappelle que c'est davantage l'efficacité qui prime sur une production de ce genre. Il faut aussi avouer que le fait de placer l'histoire au Japon donne un réel plus au film, avec des décors superbes et surtout un travail étonnant sur la condition de samouraï. Alors oui, le film souffre quand même de quelques défauts, notamment d'une mise en scène limitée lors des scènes d'action (en gros c'est efficace mais pas génial, et puis paye tes plans en double lors de la chevauchée finale) et d'une musique un poil grandiloquente (Zimmer style) mais ce serait véritablement bouder son plaisir que de renier un tel film qui offre non seulement un récit intéressant mais en plus des moments marquants dont une attaque ninja sympathique et surtout une bataille finale titanesque. Autre gros point fort du film : son casting. Si Tom Cruise est vraiment bon, il se fait toutefois voler la vedette par Ken Watanebe et l'ensemble du casting japonais vraiment bien choisi pour le coup (même l'empereur japonais est touchant malgré une écriture un poil basique). Bref un très bon film qui vieillit de plutôt belle manière, on est loin de Defiance ou d'Or Noir pour taper dans le film d'aventure récent.

NOTE : 7,5/10

[Waylander]

Oui nickel ce film. Certains y voient un message scientologue j'ai jamais capté à quel moment. Milkshake il aime pas le film mais son seul argument c'est la coupe de cheveux de Cruise qu'il n'aime pas.

[Scalp]

C'est quoi le message scientologue trouvé ?

[Alegas]

Le message serait en gros que Cruise c'est un humain qui a perdu de vue le bonheurs et les plaisirs simples et qu'il découvre une sorte d'organisation qui le rend heureux. Un rapprochement à la con quoi.

[Waylander]

[Alegas]

J'avais lu aussi une interprétation délirante sur un message scientologue dans War Of The Worlds avec le clocher de l'église qui s'écrase sur le sol etc...
C'était très drôle à lire.