Les sentiers de la perdition
Je me lance une nouvelle fois dans l'inconnu avec ce Sentiers de la Perdition. Jamais vu, mais pourtant tout le monde m'en parlait. Il fallait que je le vois, surtout qu'il traine sur mon étagère à BR depuis un petit bout de temps. Dès les première minutes je rentre dans le film et j'en sorts qu'à la fin, une claque pour ma part, je m’attendais pas à un truc aussi bon.
1931, Chicago et de nombreuses villes de la cote Est sont contrôlées par la Mafia. On suit un alors la p'tite vie tranquille d'un homme de main Michael Sullivan (Tom Hanks) dont le patron John Rooney (Paul Newman) est un chef de la Mafia local. Michael a une femme, deux beaux enfants, sa voiture, sa belle maison. Bref la vie est belle. Sauf que le fils de John, Connor Rooney (Daniel Craig) est un véritable imbécile et surtout il est jaloux de Michael qui est finaelemnt plus proche de son père que lui. Lorsqu'un des enfants de Michael assiste par mégarde à une scène de crime c'est la situation idéal pour Connor pour faire vivre un enfer à Michael et l'éloigner de la Mafia. C'est alors le début de la cavale entre le Sullivan et l'un de ces deux fils.
J'ai mis du temps à commencer cette critique car il m'a fallu du temps pour trouver les mots, pour trouver les bonens expressions afin de parler de ce film. Même maintenant je ne sais pas vraiment par ou commencer. Peut être par l'ambiance qui se dégage du film. Car les années 30 sont vraiment bien représentées, recréées c'est superbes. C'est des années que j'affectionne tout particulièrement dans les films. Je trouve tout très stylé, les voitures, les vêtements, les armes tout est vraiment classe. Du coup les décors sont vraiment bien foutus, on s'y croit, ça colle au film donc gros point positif et ça renforce l'immersion.
Pour coller à l'ambiance il fallait des acteurs qui réussissent à endosser un rôle de mafieux des années 30. Pour le coup Paul Newman réussi parfaitement le pari tout comme Tom Hanks, Jude Law. Néanmoins je trouve Daniel Craig beaucoup moins convaincant dans ce rôle. Sinon les autres personnages secondaires sont également très bons. Du coup je reviens vite fait sur Daniel Craig que j'ai pas trouvé extra. Enfin par rapport aux autres il en dessous. Malgré ça j'aime le personnage qu'il incarne, un enfoiré de première qui se salit les mains et qui s’essuie sur les autres pour refiler la merde qu'il a créé. Tom Hanks en père de famille assez éloigné mais qui se rapproche petit à petit de son fils ainé, assez émouvant et ça entraine des scènes parfois comiques même si leur relation qui évolue au fil du film est assez prévisible. Paul Newman lui aussi est très bon, c'est d'ailleurs la première fois que je le vois dans un film, un père lui aussi tiraillé entre le choix du sang ou du cœur. Il incarne parfaitement un homme sobre qui sait ce qu'il fait, froid, méthodique, prêt à tout pour arriver à ses fins. Et la surprise, en tout cas pour moi, du film c'est Jude Law. Alors lui il est parfait, un tueur à gage sans scrupule, macabre, dérangé du ciboulot et ce rôle est parfaitement maitrisé par l'acteur.
Niveau ambiance on est également servi. Il faut surtout noter la différence entre les cotés "joyeux" et sombres. J'entends par là que les moments de joies sont souvent tournés de jour, sous un soleil radieux. Et dès qu'un mort apparait à l'écran il pleut, il fait nuit, le coté sombre fait surface. D'ailleurs les scènes sous la pluie sont magnifiques et le Blu ray rend hommage à la phto qui est sublime. Et du coup ce coté lumière/obscur nous trahit durant la fin du film. J'en dirait pas plus sinon ça va spoiler un max mais c'est très bien pensée et c'est assez émouvant.
Je finirai par la traque que vont subir Sullivan et son fils qui ne se déroule pas pendant tout le film, mais qui est tout de même bien présente. Le summum se situe bien entendu dans la chambre d’hôtel. Une seul scène d'action mais quelle scène ! Duel flingue/chevrotine. On sent la puissance des armes, le son est parfait et on ne s'y attend pas vraiment. Enfin en tout cas moi je n'aurai pas imaginé voir Jude Law débarquer à coup de chevrotine, je le pensais plus méticuleux. On notera également que la traque est à double sens une fois que Sullivan décide de prendre les choses en main.
Je ne vais pas raconter tout le film non plus, je pense en avoir assez dit. Ceux qui ne l'ont pas vu foncez, j'ai mis du temps à me lancer mais je ne regrette pas. Tel Le Prestige il dégage une ambiance, une atmosphère que j'aime vraiment beaucoup et c'est avec plaisir que je le regarderai certainement encore dans quelques temps.
9/10